Texte intégral
1) Les ministres des finances et les gouverneurs des banques centrales de l'Allemagne, du Canada, des Etats-Unis, de la France, de l'Italie, du Japon et du Royaume-Uni se sont réunis aujourd'hui à Washington. Ils ont évalué la situation dans leurs pays à la lumière de leur accord du 25 janvier portant sur l'intensification des efforts de coopération visant à renforcer la croissance économique mondiale, tout en maintenant la stabilité des prix, et ils ont considéré s'il convenait de prendre de nouvelles mesures à cette fin. Le directeur général du FMI a participé aux discussions.
- 2) Les ministres et les gouverneurs ont fait remarquer que de nouveaux signes de reprise se manifestaient dans certains de leurs pays. L'inflation a diminué considérablement, et les pressions inflationnistes demeurent faibles dans la plupart de leurs pays. Les taux d'intérêt à court terme ont baissé considérablement dans certains de leurs pays. L'endettement des ménages et des entreprises a diminué. Les déséquilibres externes se sont réduits considérablement dans la plupart des pays, bien que des déséquilibres persistent dans certains d'entre eux.
- 3) Néanmoins, les ministres et les gouverneurs continuent de craindre que l'activité économique globale des Sept soit inférieure aux possibilités cette année et que la croissance soit insuffisante pour réduire le chômage. Dans certains pays, la reprise est encore retardée, alors que la croissance a ralenti considérablement dans d'autres pays qui avaient enregistré une croissance relativement plus forte auparavant. Ils sont convenus que le renforcement de la confiance des consommateurs et des investisseurs et le rétablissement d'une croissance soutenue non inflationniste étaient essentiels pour accroître l'emploi, pour favoriser la croissance dans les pays en développement ainsi que pour soutenir le passage à l'économie de marché des nouvelles démocraties de l'Europe de l'Est et des nouveaux Etats indépendants de l'ex-URSS et pour maintenir un système commercial mondial ouvert.
- 4) Compte tenu de ces conditions, les ministres et les gouverneurs ont examiné leur politique économique en vue de renforcer la croissance mondiale. En ce qui concerne la politique budgétaire, ils ont souligné l'importance du mouvement tendant à réduire la ponction de l'Etat sur l'épargne privée pour faciliter les dépenses nécessaires en capital. Dans ce contexte, ils ont souligné la nécessité de réduire les déficits budgétaires dans tous les pays qui ont d'importants déséquilibres budgétaires, au moyen de stratégies de consolidation à moyen terme qui soient crédibles. Cela est important tant pour les pays qui souffrent de déséquilibres budgétaires durables que pour les pays qui connaissent des problèmes d'ajustement exceptionnels. Les pays qui ont d'importants déficits budgétaires, une inflation relativement forte, des hausses de salaires excessives et une politique de rigueur monétaire devraient suivre une approche équilibrée pour faciliter l'amélioration de la croissance. Certains autres pays qui ont des déficits importants et dont la croissance est faible devraient éviter des mesures susceptibles de compromettre les efforts à moyen terme tendant à consolider la situation budgétaire. Dans les pays qui ont maîtrisé leurs déséquilibres budgétaires et évité une récession, des mesures appropriées devraient être prises afin de renforcer les perspectives de croissance à moyen terme tout en continuant de limiter les dépenses publiques. Dans les pays qui ont accumulé des excédents importants et dont la croissance ralentit, les responsables devraient être attentifs aux possibilités du renforcement de la demande intérieure au moyen de mesures appropriées.
5) Pour ce qui est de la politique monétaire, les ministres et les gouverneurs se sont félicités de la réduction des pressions en matière de coût et de prix dans la plupart de leurs pays, ce qui a permis une baisse considérable des taux d'intérêt dans plusieurs cas. Néanmoins, les taux d'intérêt réels demeurent élevés, ce qui entrave les investissements et la croissance dans le monde. Ils se sont déclarés d'avis que des progrès satisfaisants en matière d'inflation, de jugulation des pressions salariales excessives et de consolidation de la situation budgétaire créeraient la base nécessaire à l'abaissement des taux d'intérêt.
- 6) Les ministres et les gouverneurs ont souligné la nécessité pour tous les pays de poursuivre des réformes structurelles vigoureuses susceptibles d'encourager l'efficacité économique et de renforcer le rôle des forces du marché dans la répartition des ressources. En particulier, ils ont souligné la nécessité de réduire les subventions et les rigidités. De telles mesures permettront d'accroître le taux de croissance sans un regain d'inflation alors que leur économie est en expansion. L'amélioration de l'accès aux marchés et l'expansion soutenue du commerce mondial contribueront aussi à faciliter la croissance. A cet égard, ils ont souligné l'importance de faire aboutir rapidement les négociations d'Uruguay.
- 7) Les ministres et les gouverneurs ont également examiné l'évolution de la situation sur les marchés des changes. Ces derniers mois, les marchés des changes ont été en général stables. Les ministres et les gouvernements ont cependant indiqué que la baisse du yen depuis leur dernière réunion ne facilitait pas le processus d'ajustement. Ils sont convenus de continuer de suivre de près l'évolution de la situation sur les marchés des changes et ils ont réaffirmé leur volonté de renforcer la coopération dans ce domaine en vue de faciliter la reprise.
- 8) Les ministres et les gouverneurs se sont félicités de l'adhésion des nouveaux Etats de l'ex-URSS au FMI et à la Banque mondiale. Ils ont souligné qu'il importait que les nouveaux Etats adoptent des mesures en vue de stabiliser et de réformer leur économie conformément aux principes de l'économie de marché. Ils ont encouragé tous les nouveaux Etats à adopter les lois nécessaires à la mise en place d'une économie de marché et à agir rapidement en vue de mettre au point les programmes d'ajustement économique qui peuvent être appuyés par les institutions internationales. Les ministres et les gouverneurs ont souligné que leurs pays étaient prêts à aider les nouveaux Etats indépendants à mettre en oeuvre des réformes efficaces et exhaustives axées sur l'économie de marché. Ils ont souligné l'importance du rétablissement du crédit extérieur, en particulier grâce à l'acquittement des obligations financières. Ils se sont félicités de la signature par d'autres Etats du mémorandum d'accord sur la dette extérieure.
9) Les ministres et les gouverneurs se sont déclarés fortement d'avis que le FMI devait avoir des ressources suffisantes pour appuyer les changements historiques qui étaient actuellement en cours en ex-URSS et dans d'autres parties du monde. Ils ont par conséquent encouragé tous les membres du FMI à prendre, de façon urgente, les mesures nécessaires à la mise en oeuvre de l'accroissement convenu des quotes-parts du FMI et du troisième amendement aux statuts de cette institution.
- 10) Les ministres et les gouverneurs ont souligné l'importance qu'ils attachaient aux travaux de la BIRD. Ils se sont félicités de l'intention de cette banque de donner la priorité, dans le domaine de l'énergie, à la sûreté dans les centrales nucléaires. Ils sont persuadés que la BIRD devrait faciliter la transformation de l'économie de l'Europe de l'Est et des nouveaux Etats. Ils sont convaincus qu'elle peut encourager cet objectif en faisant porter ses efforts sur son programme intensif relatif à la création d'un secteur privé et à la privatisation des entreprises publiques.
- 11) Les ministres et les gouverneurs ont fait remarquer l'importance de la poursuite du développement dans les pays du tiers monde et se sont félicités des prévisions les plus récentes concernant leurs perspectives de croissance. Ils ont salué les progrès réalisés dans le domaine de la stratégie de la dette internationale, notamment l'accord récent relatif à la dette de l'Argentine, et se sont déclarés encouragés par la conclusion des négociations entre d'autres pays et leurs banques créancières. Les ministres et les gouverneurs se sont félicités aussi de l'application récente par le Club de Paris de sa décision d'alléger davantage la dette des pays les plus pauvres et les plus endettés en fonction de la situation de chaque pays et ils ont noté l'examen continu de la situation particulière de certains pays à revenu intermédiaire de la tranche inférieure.
- 2) Les ministres et les gouverneurs ont fait remarquer que de nouveaux signes de reprise se manifestaient dans certains de leurs pays. L'inflation a diminué considérablement, et les pressions inflationnistes demeurent faibles dans la plupart de leurs pays. Les taux d'intérêt à court terme ont baissé considérablement dans certains de leurs pays. L'endettement des ménages et des entreprises a diminué. Les déséquilibres externes se sont réduits considérablement dans la plupart des pays, bien que des déséquilibres persistent dans certains d'entre eux.
- 3) Néanmoins, les ministres et les gouverneurs continuent de craindre que l'activité économique globale des Sept soit inférieure aux possibilités cette année et que la croissance soit insuffisante pour réduire le chômage. Dans certains pays, la reprise est encore retardée, alors que la croissance a ralenti considérablement dans d'autres pays qui avaient enregistré une croissance relativement plus forte auparavant. Ils sont convenus que le renforcement de la confiance des consommateurs et des investisseurs et le rétablissement d'une croissance soutenue non inflationniste étaient essentiels pour accroître l'emploi, pour favoriser la croissance dans les pays en développement ainsi que pour soutenir le passage à l'économie de marché des nouvelles démocraties de l'Europe de l'Est et des nouveaux Etats indépendants de l'ex-URSS et pour maintenir un système commercial mondial ouvert.
- 4) Compte tenu de ces conditions, les ministres et les gouverneurs ont examiné leur politique économique en vue de renforcer la croissance mondiale. En ce qui concerne la politique budgétaire, ils ont souligné l'importance du mouvement tendant à réduire la ponction de l'Etat sur l'épargne privée pour faciliter les dépenses nécessaires en capital. Dans ce contexte, ils ont souligné la nécessité de réduire les déficits budgétaires dans tous les pays qui ont d'importants déséquilibres budgétaires, au moyen de stratégies de consolidation à moyen terme qui soient crédibles. Cela est important tant pour les pays qui souffrent de déséquilibres budgétaires durables que pour les pays qui connaissent des problèmes d'ajustement exceptionnels. Les pays qui ont d'importants déficits budgétaires, une inflation relativement forte, des hausses de salaires excessives et une politique de rigueur monétaire devraient suivre une approche équilibrée pour faciliter l'amélioration de la croissance. Certains autres pays qui ont des déficits importants et dont la croissance est faible devraient éviter des mesures susceptibles de compromettre les efforts à moyen terme tendant à consolider la situation budgétaire. Dans les pays qui ont maîtrisé leurs déséquilibres budgétaires et évité une récession, des mesures appropriées devraient être prises afin de renforcer les perspectives de croissance à moyen terme tout en continuant de limiter les dépenses publiques. Dans les pays qui ont accumulé des excédents importants et dont la croissance ralentit, les responsables devraient être attentifs aux possibilités du renforcement de la demande intérieure au moyen de mesures appropriées.
5) Pour ce qui est de la politique monétaire, les ministres et les gouverneurs se sont félicités de la réduction des pressions en matière de coût et de prix dans la plupart de leurs pays, ce qui a permis une baisse considérable des taux d'intérêt dans plusieurs cas. Néanmoins, les taux d'intérêt réels demeurent élevés, ce qui entrave les investissements et la croissance dans le monde. Ils se sont déclarés d'avis que des progrès satisfaisants en matière d'inflation, de jugulation des pressions salariales excessives et de consolidation de la situation budgétaire créeraient la base nécessaire à l'abaissement des taux d'intérêt.
- 6) Les ministres et les gouverneurs ont souligné la nécessité pour tous les pays de poursuivre des réformes structurelles vigoureuses susceptibles d'encourager l'efficacité économique et de renforcer le rôle des forces du marché dans la répartition des ressources. En particulier, ils ont souligné la nécessité de réduire les subventions et les rigidités. De telles mesures permettront d'accroître le taux de croissance sans un regain d'inflation alors que leur économie est en expansion. L'amélioration de l'accès aux marchés et l'expansion soutenue du commerce mondial contribueront aussi à faciliter la croissance. A cet égard, ils ont souligné l'importance de faire aboutir rapidement les négociations d'Uruguay.
- 7) Les ministres et les gouverneurs ont également examiné l'évolution de la situation sur les marchés des changes. Ces derniers mois, les marchés des changes ont été en général stables. Les ministres et les gouvernements ont cependant indiqué que la baisse du yen depuis leur dernière réunion ne facilitait pas le processus d'ajustement. Ils sont convenus de continuer de suivre de près l'évolution de la situation sur les marchés des changes et ils ont réaffirmé leur volonté de renforcer la coopération dans ce domaine en vue de faciliter la reprise.
- 8) Les ministres et les gouverneurs se sont félicités de l'adhésion des nouveaux Etats de l'ex-URSS au FMI et à la Banque mondiale. Ils ont souligné qu'il importait que les nouveaux Etats adoptent des mesures en vue de stabiliser et de réformer leur économie conformément aux principes de l'économie de marché. Ils ont encouragé tous les nouveaux Etats à adopter les lois nécessaires à la mise en place d'une économie de marché et à agir rapidement en vue de mettre au point les programmes d'ajustement économique qui peuvent être appuyés par les institutions internationales. Les ministres et les gouverneurs ont souligné que leurs pays étaient prêts à aider les nouveaux Etats indépendants à mettre en oeuvre des réformes efficaces et exhaustives axées sur l'économie de marché. Ils ont souligné l'importance du rétablissement du crédit extérieur, en particulier grâce à l'acquittement des obligations financières. Ils se sont félicités de la signature par d'autres Etats du mémorandum d'accord sur la dette extérieure.
9) Les ministres et les gouverneurs se sont déclarés fortement d'avis que le FMI devait avoir des ressources suffisantes pour appuyer les changements historiques qui étaient actuellement en cours en ex-URSS et dans d'autres parties du monde. Ils ont par conséquent encouragé tous les membres du FMI à prendre, de façon urgente, les mesures nécessaires à la mise en oeuvre de l'accroissement convenu des quotes-parts du FMI et du troisième amendement aux statuts de cette institution.
- 10) Les ministres et les gouverneurs ont souligné l'importance qu'ils attachaient aux travaux de la BIRD. Ils se sont félicités de l'intention de cette banque de donner la priorité, dans le domaine de l'énergie, à la sûreté dans les centrales nucléaires. Ils sont persuadés que la BIRD devrait faciliter la transformation de l'économie de l'Europe de l'Est et des nouveaux Etats. Ils sont convaincus qu'elle peut encourager cet objectif en faisant porter ses efforts sur son programme intensif relatif à la création d'un secteur privé et à la privatisation des entreprises publiques.
- 11) Les ministres et les gouverneurs ont fait remarquer l'importance de la poursuite du développement dans les pays du tiers monde et se sont félicités des prévisions les plus récentes concernant leurs perspectives de croissance. Ils ont salué les progrès réalisés dans le domaine de la stratégie de la dette internationale, notamment l'accord récent relatif à la dette de l'Argentine, et se sont déclarés encouragés par la conclusion des négociations entre d'autres pays et leurs banques créancières. Les ministres et les gouverneurs se sont félicités aussi de l'application récente par le Club de Paris de sa décision d'alléger davantage la dette des pays les plus pauvres et les plus endettés en fonction de la situation de chaque pays et ils ont noté l'examen continu de la situation particulière de certains pays à revenu intermédiaire de la tranche inférieure.