Déclaration de M. Raymond Forni, président de l'Assemblée nationale, sur le bilan et les objectifs de la chaîne parlementaire de l'Assemblée nationale, à l'Assemblée nationale le 26 mars 2002.

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Circonstance : Deuxième anniversaire de La Chaîne parlementaire de l'Assemblée nationale (LCP-AN) le 26 mars 2002

Texte intégral

Je voudrais dire tout simplement le plaisir qui est le mien d'avoir porté cette chaîne parlementaire depuis mon élection, le 29 mars 2000, de l'avoir accompagnée dans ses premiers pas et de constater aujourd'hui qu'elle fait partie du paysage audiovisuel, qu'elle est un des éléments indispensables à l'information de nos concitoyens et qu'il n'y a plus de doute, en tous les cas dans mon esprit, et j'imagine dans celui de l'immense majorité de ceux qui siègent ici, sur la pérennité de cette chaîne parlementaire.
Nous avons eu quelques tentatives à l'automne dernier, au moment du vote du budget, par des amendements déposés, visant à supprimer des crédits alloués à cette chaîne. Je dois dire que ces questionnements étaient plus des interrogations, parfois légitimes, que pouvaient se poser les parlementaires. Le débat a permis d'évacuer, me semble-t-il, le doute qui pouvait exister sur l'utilité de la chaîne parlementaire et je le dis très simplement, pour ma part, il n'y a pas de questions, il n'y a pas d'interrogations, il n'y a pas de doutes, il y a simplement nécessité pour les responsables politiques que nous sommes, à la place où nous sommes, d'accompagner ce travail, d'accompagner cette démarche, en essayant de mettre à disposition les moyens qui sont évidemment nécessaires.
Et de ce point de vue je voudrais faire deux remarques :
La première, les objectifs financiers que nous avions assignés, que ce soit en 2000 ou en 2001 ont été parfaitement respectés par la chaîne parlementaire. En 2000, nous avons atteint l'équilibre. En 2001, nous allons même dégager une marge, faible, modeste, mais une marge quand même. Certes nous savons que les objectifs que nous nous sommes assignés ensemble, c'est-à-dire l'accès à la télévision numérique nécessitera sans doute d'autres investissements que l'on peut chiffrer autour de quinze millions de francs. C'est une nécessité à laquelle nous devrons évidemment répondre dans les temps qui viennent lorsque le CSA aura examiné notre dossier mais il me semble que cela est parfaitement compatible avec les moyens dont disposent l'Assemblée nationale et le Sénat puisque nous fonctionnons en parallèle avec la Haute Assemblée, que cela correspond me semble-t-il à un besoin qui est celui de mieux faire connaître le travail de l'Assemblée nationale à l'extérieur et s'il y a un élément dont je puis pour ma part être fier au terme d'un mandat qui s'achève, d'une législature qui se termine, c'est d'avoir ouvert cette maison sur le monde extérieur, de l'avoir fait connaître sans doute un peu plus qu'elle ne l'était dans le passé, et cela, notamment grâce au travail de la chaîne parlementaire, au travail éditorial qui a été réalisé par l'ensemble de l'équipe que je félicite au passage pour le travail qu'ils accomplissent, que ce soit les journalistes, que ce soit les responsables techniques, tous ceux qui apportent leur coopération à un moment donné. Je les remercie pour nous accompagner dans notre tâche qui est parfois difficile, trop souvent méconnue, dont j'ai la faiblesse de penser qu'elle comporte au quotidien une très grande noblesse. Et pour moi qui suis Président de cette Assemblée, je puis vous assurer que j'ai accompli cette tâche avec une immense fierté.
Nous avons donc des objectifs financiers tenus. Nous avons une programmation qui s'établit dans la plus parfaite liberté, sans qu'il n'y ait jamais de pression de la part du pouvoir politique. Nous avons je crois, réussi la symbiose entre la structure permanente de l'Assemblée et la chaîne parlementaire notamment par la mise à disposition de personnels qui appartiennent à cette maison et qui accompagnent dans une collaboration intelligente entre le service de la communication de l'Assemblée et la chaîne parlementaire ce travail d'information qui vous est demandé.
Il y a je crois de très belles perspectives parce que effectivement quand nous passerons à la télévision numérique, l'accès aux foyers sera beaucoup plus facile, aisé, qu'elle ne l'est aujourd'hui, obligés que nous sommes de passer par un bouquet satellite pour entrer chez nos concitoyens, pour leur apporter l'information que nous souhaitons leur donner.
Bref, Ivan Levaï doit être remercié pour ce travail. Je souhaite que, dans l'avenir, au-delà de la pérennité que je crois assurée, il y ait évidemment collaboration entre les deux chaînes, Public Sénat et LCP-AN. Permettez-moi d'avoir la faiblesse de penser que les matériaux que nous offrons ici à l'Assemblée nationale, sont des matériaux extraordinairement intéressants à travailler pour ceux qui font l'information au quotidien. La réalité de la vie politique, aidée en cela sans doute par la période de cohabitation que nous avons traversée : c'est ici que la vie politique s'est essentiellement déroulée au cours de ces cinq années qui viennent de s'écouler. Non pas que je souhaite que cela se poursuive au-delà du mois de juin, bien entendu, mais c'est un voeu personnel que je formule. Tout simplement je souhaite que la place de l'Institution parlementaire soit une belle et grande place reconnue dans les institutions de la République, reconnue dans la vie politique qui est la nôtre aujourd'hui, dans ce pays, extrêmement riche, extrêmement animé et dont la connaissance est de plus en plus grande grâce à toutes les belles émissions que vous nous avez présentées en raccourci il y a quelques instants.
Merci en tous les cas, Mesdames et Messieurs, pour votre participation à cette présentation et à cette conférence de presse.
Je suis prêt bien entendu à répondre à vos interrogations qui sont les vôtres mais je pense que Ivan est beaucoup mieux placé que moi pour le faire, pris que je suis par d'autres engagements qui me conduisent à vous quitter assez rapidement. En tout cas merci, cher Ivan et merci à toute l'équipe de LCP-AN en leur souhaitant bonne chance pour la suite quelles que soient l'évolution, les résultats, les échéances, les perspectives que nous puissions avoir, je vous souhaite à tous de continuer dans la voie qui a été la vôtre depuis deux ans maintenant, puisque la chaîne a démarré je crois autour du 21 mars 2000. C'était au moment même où j'arrivais. Au bout de deux ans, je constate qu'elle a suivi un beau chemin. Je souhaite qu'il soit aussi beau et aussi intéressant qu'il l'a été durant cette période que j'ai eu le privilège de vivre à vos côtés avec un infini, un grand plaisir.
Merci à vous tous.
(Source http://www.assemblee-nat.fr, le 24 juillet 2002)