Texte intégral
Madame la ministre,
Madame la maire,
Monsieur le président de la communauté urbaine,
Monsieur le préfet,
Messieurs les parlementaires,
Mesdames, messieurs les élus,
Monsieur le président directeur général de la société SCIC-développement,
Monsieur le directeur départemental de la sécurité publique,
Mesdames et messieurs,
Je suis particulièrement heureux et fier d'être parmi vous aujourd'hui pour inaugurer ce nouvel hôtel de police de STRASBOURG.
Il s'agit de l'une des opérations immobilières les plus significatives et les plus réussies, que le ministère de l'intérieur ait réalisées ces dernières années.
Je vois dans cette cérémonie le témoignage éclatant de l'engagement sans faille de l'Etat pour la sécurité des Strasbourgeois.
Je suis certainement le seul Ministre de l'intérieur à avoir l'occasion d'inaugurer un projet d'une telle ampleur après en avoir posé la première pierre il y a dix-sept mois à peine, le 7 octobre 2000.
Je suis présent aujourd'hui pour féliciter et remercier tous ceux qui ont permis à l'Etat d'établir ce que l'on peut appeler un record. Je pense à l'excellent travail accompli par SCIC développement. Je salue également les représentants de la caisse des dépôts et consignation et de la caisse d'épargne d'Alsace, qui ont assuré la maîtrise d'ouvrage de cette opération exceptionnelle. Je salue enfin les architectes de ce projet, messieurs Macary et Larivière.
Sous l'impulsion de Catherine TRAUTMANN alors présidente, la communauté urbaine de Strasbourg a elle-aussi contribué au succès de cette opération en mettant à disposition le terrain sur lequel nous nous trouvons, en échange de celui de l'ancien hôtel de police.
Je tiens enfin à relever le travail remarquable de l'équipe projet, animée par le commissaire principal Hartmann, avec l'ensemble des services de l'Etat concernés, particulièrement la direction départementale de la sécurité publique, le secrétariat général pour l'administration de la police, le service zonal des transmissions et de l'informatique et la préfecture du Bas-Rhin qui ont su nouer un partenariat exigeant et efficace avec le mandataire.
Je salue et remercie enfin Monsieur Claude d'Harcourt, directeur de la programmation, des affaires financières et immobilières du ministère, qui a joué un rôle essentiel dans le montage juridique et financier très innovant de ce dossier.
D'une superficie de 15 700 m2, l'hôtel de police de Strasbourg permet aujourd'hui de réunir près de 1 100 fonctionnaires appartenant à la direction départementale de la sécurité publique, au service régional de la police judiciaire, à la direction régionale des renseignements généraux, à la direction départementale de la police aux frontières, à la brigade de surveillance du territoire, ainsi qu'au secrétariat général pour l'administration de la police et au service zonal des transmissions et de l'informatique, services jusqu'alors dispersés dans l'ensemble de l'agglomération.
Ce nouveau bâtiment contribuera à améliorer très nettement les conditions de travail des fonctionnaires de police. Les locaux du 11 rue de la Nuée Bleue étaient au fil du temps devenus inadaptés et ne correspondaient plus à l'image que doit donner la police nationale à nos concitoyens.
Je pense aussi aux usagers du service public, en particulier aux victimes, qui trouveront dans ce nouvel hôtel de police un lieu d'accueil et d'écoute exemplaire en tous points.
On parle beaucoup ces temps-ci de la réforme de l'Etat et du respect de son autorité. Je me réjouis d'apporter aujourd'hui, à Strasbourg, la preuve que l'Etat est présent et qu'il investit des moyens importants pour assurer la sécurité de nos concitoyens. Le coût total de l'hôtel de police de Strasbourg s'élève à plus de 24 millions d'euros, soit 158 millions de francs.
Plus largement, l'inauguration du nouvel hôtel de police me fournit l'occasion de rappeler la très forte augmentation des moyens accordés à la police nationale depuis cinq ans, à Strasbourg comme sur l'ensemble du territoire.
S'agissant de l'immobilier, le gouvernement a doublé depuis 1997 les crédits de construction du ministère de l'intérieur, qui sont passés de 100 millions d'euros en 1997 à près de 200 millions d'euros aujourd'hui. Depuis 1997, ce sont plus de 800 millions d'euros qui ont été dépensés à ce titre (5,2 milliards de francs).
Cela signifie très concrètement que 385 opérations sont actuellement en cours pour la police nationale sur l'ensemble du territoire, notamment sept grands projets immobiliers d'une taille comparable à celle de l'hôtel de police de Strasbourg.
Au-delà de l'immobilier, le gouvernement de Lionel Jospin a décidé une très forte hausse des moyens matériels de la police.
Au plan local, le budget de la direction départementale de la sécurité publique du Bas-Rhin a augmenté de 49 % entre 1997 et 2001 et cet effort sera poursuivi cette année.
Au plan national, le budget de la police dépassera pour la première fois les 5 milliards d'euros en 2002, avec 5,2 milliards d'euros, soit plus de 34 milliards de francs.
Entre 1997 et 2002, ce budget aura augmenté de plus de 22 % soit 6,2 milliards de francs supplémentaires pour les policiers. Entre 1994 et 1997, je le rappelle, les crédits de la police n'ont augmenté que de 6 %, et avaient même baissé entre 1996 et 1997.
Ce qui est vrai pour les moyens matériels l'est également pour les effectifs de policiers.
Au plan national, entre 1993 et 1997, les effectifs de police n'ont augmenté que d'à peine 1000 agents et avaient même baissé dans le budget pour 1997.
Plus grave encore, l'accélération des départs en retraite n'avait pas été anticipée, entraînant une baisse durable des effectifs présents sur le terrain. Compte tenu des délais de recrutement et de formation, il a fallu attendre plusieurs années pour retrouver progressivement le niveau de 1995, puis pour le dépasser.
Pour y parvenir, le gouvernement de Lionel Jospin a décidé la création entre 1997 et 2002 de 7 000 emplois de gardiens de la paix (dont 2 200 pour remplacer des emplois d'officiers) et la création de 1 500 emplois de personnels administratifs techniques et scientifiques. Il faut y ajouter 20 000 postes d'adjoints de sécurité.
En un mot, le gouvernement de Lionel Jospin a fait six fois plus pour les effectifs de la police nationale que les deux gouvernements précédents.
S'agissant de la circonscription de sécurité publique de Strasbourg, elle compte aujourd'hui près de 1 000 personnels, soit 52 agents de plus qu'au 1er janvier 1998, auxquels s'ajoutent les effectifs de l'escadron de gendarmerie fidélisé.
Il est d'ores et déjà prévu que 26 gardiens de la paix supplémentaires soient affectés en 2002.
L'action du gouvernement ne s'est pas limitée à augmenter les effectifs. Je me suis attaché également à revaloriser le statut social du policier. A cet égard, je tiens à souligner que toutes les dispositions de l'accord que j'ai passé avec les représentants des personnels de police, en particulier celles qui ont permis l'augmentation des rémunérations, ont été appliquées.
La mise en uvre rapide de cet accord est un signe très clair de confiance et de soutien, adressé par ce gouvernement aux fonctionnaires de la police nationale.
Au total, personne, sauf à être de mauvaise foi, ne peut contester l'effort sans précédent fait par le gouvernement de Lionel Jospin pour renforcer les moyens de la politique de sécurité, tout spécialement au cours des deux derniers exercices budgétaires.
Mais ces moyens, fussent-ils considérables, n'auraient pas été suffisants s'ils n'étaient pas au service d'une politique de sécurité cohérente et déterminée, inscrite dans la durée, s'attaquant aux problèmes de fond, aux antipodes des solutions artificielles et conjoncturelles, qui d'ailleurs ne trompent personne.
Ce droit à la sécurité s'est concrétisé dans la démarche engagée dès 1997, par le Premier Ministre, à l'occasion du colloque de Villepinte, autour de deux axes : la police de proximité et les contrats locaux de sécurité.
Aujourd'hui, 850 maires ont signé un contrat local de sécurité. Cela représente une couverture territoriale exceptionnelle, de plus de 22 millions d'habitants. Aucun autre pays européen ne peut se prévaloir d'un partenariat aussi étendu.
Cela signifie que la mobilisation en faveur de la sécurité est réelle, grâce à la forte demande des maires, mais également à l'implication des préfets, des services de police et des procureurs de la République. Et cette mobilisation produit des effets. Alors pourquoi ce qui marche ailleurs ne marcherait-il pas ici, à Strasbourg ?
En ces temps où certains parlent d'impunité zéro, je dis que les contrats locaux de sécurité améliorent le taux de réponse pénale parce qu'ils favorisent la diversification des réponses et le développement de la troisième voie.
Au moment où on parle, à juste titre, de responsabiliser les parents, j'affirme que les contrats locaux de sécurité, au travers notamment des écoles de parents, contribuent à cette responsabilisation.
Au moment où l'on parle à juste titre de l'attention à porter aux victimes, je constate que les contrats locaux de sécurité ont contribué à une amélioration de l'accès au droit et de l'aide aux victimes.
Les contrats locaux de sécurité sont d'autant mieux perçus qu'ils aident à la recherche de solutions très pratiques touchant à la vie quotidienne des habitants, comme la lutte contre les chiens dangereux, l'enlèvement des épaves, ou la sécurisation des parties communes des immeubles.
Je sais, et les acteurs de terrain en témoignent, que les contrats locaux de sécurité sont précieux, parce qu'ils donnent un cadre d'action aux 30 000 nouveaux emplois pour les jeunes liés à la sécurité, et qu'ils constituent le complément nécessaire à la mise en place de la police de proximité.
Enfin, et surtout, les contrats locaux de sécurité ont permis aux pratiques professionnelles d'évoluer : la gestion partenariale des crises et la coopération entre la police nationale et les polices municipales sont désormais des pratiques courantes.
Evidemment, pour qu'un contrat local vive, il faut de la volonté. La volonté, les services de l'Etat n'en manquent pas, et je peux à chacun de mes déplacements attester de leur détermination et de leur enthousiasme au service de cette cause juste: assurer la sécurité partout, et pour tous.
Mais que devient cette volonté si elle n'est pas partagée ? A quoi sert cet engagement s'il n'est pas réciproque ?
Dans un contrat, on est forcément plusieurs. A chacun donc de se déterminer pour savoir s'il s'engage ou pas dans un partenariat constructif.
On ne peut pas vouloir une chose et son contraire, tous les pouvoirs pour le maire et l'essentiel des demandes adressées à l'Etat.
La sécurité est un bien collectif dont nous sommes tous responsables et tous comptables. C'est pour cela qu'il faut travailler en partenariat, chacun à sa place, dans le respect des compétences des uns et des autres. C'est pour cela aussi que le contrat local de sécurité est la façon la plus pertinente, car la plus pragmatique et la plus souple, donc la mieux adaptée aux réalités locales, de prendre à bras le corps les questions de sécurité.
Je ne doute pas, madame la maire et monsieur le président, que votre souci de mieux assurer la sécurité de vos administrés, ne trouve sa place dans les avenants au contrat local de sécurité en préparation. Nous pourrons ainsi développer le partenariat engagé que j'ai personnellement toujours soutenu, par exemple, en détachant, auprès de vous, un haut fonctionnaire de la police nationale.
Le contrat local de sécurité et la police de proximité sont étroitement liés dans la réalisation des politiques locales de sécurité.
S'agissant de la police de proximité, la troisième et dernière vague se met actuellement en place et désormais les 30 millions d'habitants demeurant sur des secteurs relevant de la police nationale en sont bénéficiaires. Dans le Bas-Rhin, les circonscriptions de sécurité publique d'Hagueneau et de Sélestat sont impliquées dans cette démarche.
A Strasbourg, l'année 2000 a constitué le temps fort de la réforme avec la généralisation du nouveau dispositif à l'ensemble de la circonscription de sécurité publique; divisée en 15 secteurs, dont 12 pour la seule commune de Strasbourg, 209 policiers de tous corps et grades et adjoints de sécurité y sont quotidiennement mobilisés au plus près des habitants.
Pour exercer leurs missions, ils bénéficient des capacités d'action nouvelles qui leur ont été reconnues par la loi sur la sécurité quotidienne que j'ai présentée au Parlement et fait voter.
Elle a apporté des solutions pragmatiques en matière de lutte contre les animaux dangereux, d'accès aux halls d'immeubles, mais aussi dans le domaine de l'enlèvement des épaves, de la lutte contre les trafics, notamment de stupéfiants ou d'armes, ou de lutte contre l'économie souterraine.
Par ailleurs, cette loi a donné aux gardiens de la paix la qualité d'agent de police judiciaire dès leur titularisation et non plus deux ans après celle-ci, comme c'était le cas jusqu'alors.
Le gouvernement a également concrétisé sa volonté d'accroître la lutte contre la violence par un plan d'action renforcée avec les trois objectifs suivants :
- renforcer la présence policière sur le terrain : c'est ce que nous faisons avec la politique de recrutement dont je viens de vous parler ;
- renforcer l'action répressive notamment par des actions ciblées de lutte contre la délinquance et notamment contre les trafics, comme celui des armes, pour lequel je viens de donner des instructions aux préfets et aux services de police ;
- renforcer la protection des personnels de police et c'est ce que nous réalisons, en particulier avec la livraison, entamée dès le début du mois de février, pour chaque policier et adjoint de sécurité, de gilets pare-balles personnels.
L'ensemble de cette politique résolue de lutte contre l'insécurité que nous menons sera consolidée, amplifiée dans le cadre de la démarche stratégique que j'ai demandée au directeur général de la police nationale d'engager.
Cette démarche se traduira par une approche pluriannuelle des enjeux et des besoins de la police nationale, par des propositions d'adaptation et d'organisation de sa gestion et par une appréciation des besoins supplémentaires qui devront être programmés pour les cinq ans à venir.
Elle pourra véritablement servir de base à l'élaboration d'une loi de programmation sur la sécurité. J'ai voulu préparer la police nationale aux enjeux de demain.
Policiers de tous corps et grades, je tiens publiquement à saluer l'important travail que vous avez accompli ici même à STRASBOURG, notamment dans le cadre de la mise en uvre de la police de proximité.
Cet effort commence indubitablement à porter ses fruits.
Les chiffres de la délinquance ne sont, bien sûr, qu'un des indicateurs à prendre en compte pour apprécier les résultats de votre action.
Je note cependant que la délinquance générale a faiblement progressé sur la circonscription de Strasbourg en 2001, et que l'évolution de la délinquance de voie publique, celle qui touche et affecte la vie quotidienne de nos concitoyens, a été maîtrisée. Au cours des deux premiers mois de cette année, ces tendances favorables se confirment puisque la délinquance générale a baissé de presque 3 %.
D'excellents résultats ont notamment été obtenus dans la lutte contre différentes formes de cette délinquance de voie publique : ainsi
les vols à main armée chutent de 35 %,
les vols avec violence de 4 %, les vols de véhicules automobiles de 10 %,les vols à la tire et de 2 roues de 10 %. Tout cela, vous le voyez, montre bien que nous sommes sur le bon chemin, que le travail des policiers, dans les cadres nouveaux que nous avons définis et avec les importants moyens que nous avons dégagés, porte ses fruits.
Je tiens également à souligner que le taux d'élucidation dans la circonscription de Strasbourg est en hausse constante depuis 1997, tant pour la délinquance générale que pour la délinquance de voie publique.
Dans le domaine des violences urbaines, qui le plus souvent dénotent une volonté manifeste de défier l'autorité publique, il faut là aussi souligner que ces faits ont connu, en 2001, une diminution de 29 % sur la circonscription de Strasbourg.
La situation à Strasbourg, en termes de délinquance, ne peut et ne doit se résumer aux seuls incendies de voitures encore trop nombreux et toujours hélas autant médiatisés.
Ce "phénomène", irrationnel et soi-disant ludique, ne doit être ni négligé, ni minimisé ; derrière chaque voiture incendiée il y a, bien sûr, une victime qui perd, en quelques instants, un bien difficilement acquis. Il faut lutter et c'est ce que nous avons fait et ce que nous ferons chaque fois que nécessaire.
Pour la nuit de la Saint-Sylvestre qui attire, ici, bien des regards malsains, de très nombreuses forces de police ont été mobilisées sur le terrain. Et les résultats obtenus en termes de prévention et de répression (30 interpellations) ont été sensiblement meilleurs que les années passées. Je note, d'ailleurs, que sur l'ensemble de l'année 2001, les policiers strasbourgeois ont interpellé 102 personnes dont 39 mineurs dans des affaires d'incendies de véhicules, 28 d'entre elles étant de ce chef écrouées.
Je sais, madame la maire, que c'est là un souci qui nous est commun et je sais pouvoir compter sur la collaboration de votre municipalité pour aider la police nationale à juguler cette forme de délinquance dont la prévention ne relève pas de sa seule responsabilité.
Parallèlement, je tiens à mettre en exergue les excellents résultats obtenus par l'ensemble des policiers strasbourgeois, qu'ils appartiennent à la sécurité publique, à la police judiciaire ou aux renseignements généraux, dans le cadre des actions ciblées répressives de lutte contre la délinquance. Le bilan de ces actions est, en effet, éloquent, avec en l'espace d'un an, 140 interpellations (dont 49 mineurs) et 48 mis en cause écroués.
Déjà, plusieurs objectifs ont été atteints, comme ce fut par exemple le cas il y a quelques mois avec le démantèlement d'une bande d'auteurs de vols à main armée à l'encontre d'établissements financiers et de commerces situés dans les quartiers Nord. Les efforts conjugués de la police judiciaire, de la sécurité publique et des renseignements généraux ont abouti à l'arrestation de 20 malfaiteurs dont 15 ont été écroués. Cette affaire réussie explique sans aucun doute la baisse de 35 % des vols à main armée.
Mesdames et messieurs, nous avons sous les yeux un hôtel de police moderne, des policiers motivés et efficaces pour qui le service public n'est pas un vain mot mais un engagement personnel quotidien s'exerçant parfois au péril de leur vie.
La sécurité de nos concitoyens ne pouvant être que l'affaire de tous, comme je le dis depuis bien longtemps, je sais pouvoir compter sur l'engagement et la volonté de chacun, policiers comme partenaires de sécurité, pour la réalisation de cet objectif.
La sécurité est une question trop grave pour être l'otage des passions partisanes ou faire l'objet de commentaires erronés. Et vous le savez, tout particulièrement ici à Strasbourg, la délinquance n'est pas une fatalité hexagonale ; elle touche de nombreux pays en Europe : elle a, en 2001, augmenté dans plusieurs pays européens, parfois plus fortement que chez nous.
La lutte contre la délinquance passe aussi par une coordination toujours plus étroite entre les polices européennes. Sur ce point, j'ai pu mesurer ce matin la place majeure jouée par le système central d'information Schengen de Strasbourg.
Je tiens à saluer la qualité remarquable du travail de ce service, unanimement reconnue. Vous savez que la détermination du gouvernement français est totale pour assurer le maintien de cette activité stratégique à Strasbourg sous la forme d'une agence européenne.
Pour moi, voyez-vous, Strasbourg n'est pas le symbole des violences urbaines. A l'image de cet hôtel de police, Strasbourg est au contraire la manifestation concrète de la volonté du gouvernement et du ministre de l'Intérieur de lutter efficacement contre toutes les formes de violences et d'insécurité.
Je vous remercie.
(source http://www.industrie.gouv.fr, le 22 mars 2002)
Madame la maire,
Monsieur le président de la communauté urbaine,
Monsieur le préfet,
Messieurs les parlementaires,
Mesdames, messieurs les élus,
Monsieur le président directeur général de la société SCIC-développement,
Monsieur le directeur départemental de la sécurité publique,
Mesdames et messieurs,
Je suis particulièrement heureux et fier d'être parmi vous aujourd'hui pour inaugurer ce nouvel hôtel de police de STRASBOURG.
Il s'agit de l'une des opérations immobilières les plus significatives et les plus réussies, que le ministère de l'intérieur ait réalisées ces dernières années.
Je vois dans cette cérémonie le témoignage éclatant de l'engagement sans faille de l'Etat pour la sécurité des Strasbourgeois.
Je suis certainement le seul Ministre de l'intérieur à avoir l'occasion d'inaugurer un projet d'une telle ampleur après en avoir posé la première pierre il y a dix-sept mois à peine, le 7 octobre 2000.
Je suis présent aujourd'hui pour féliciter et remercier tous ceux qui ont permis à l'Etat d'établir ce que l'on peut appeler un record. Je pense à l'excellent travail accompli par SCIC développement. Je salue également les représentants de la caisse des dépôts et consignation et de la caisse d'épargne d'Alsace, qui ont assuré la maîtrise d'ouvrage de cette opération exceptionnelle. Je salue enfin les architectes de ce projet, messieurs Macary et Larivière.
Sous l'impulsion de Catherine TRAUTMANN alors présidente, la communauté urbaine de Strasbourg a elle-aussi contribué au succès de cette opération en mettant à disposition le terrain sur lequel nous nous trouvons, en échange de celui de l'ancien hôtel de police.
Je tiens enfin à relever le travail remarquable de l'équipe projet, animée par le commissaire principal Hartmann, avec l'ensemble des services de l'Etat concernés, particulièrement la direction départementale de la sécurité publique, le secrétariat général pour l'administration de la police, le service zonal des transmissions et de l'informatique et la préfecture du Bas-Rhin qui ont su nouer un partenariat exigeant et efficace avec le mandataire.
Je salue et remercie enfin Monsieur Claude d'Harcourt, directeur de la programmation, des affaires financières et immobilières du ministère, qui a joué un rôle essentiel dans le montage juridique et financier très innovant de ce dossier.
D'une superficie de 15 700 m2, l'hôtel de police de Strasbourg permet aujourd'hui de réunir près de 1 100 fonctionnaires appartenant à la direction départementale de la sécurité publique, au service régional de la police judiciaire, à la direction régionale des renseignements généraux, à la direction départementale de la police aux frontières, à la brigade de surveillance du territoire, ainsi qu'au secrétariat général pour l'administration de la police et au service zonal des transmissions et de l'informatique, services jusqu'alors dispersés dans l'ensemble de l'agglomération.
Ce nouveau bâtiment contribuera à améliorer très nettement les conditions de travail des fonctionnaires de police. Les locaux du 11 rue de la Nuée Bleue étaient au fil du temps devenus inadaptés et ne correspondaient plus à l'image que doit donner la police nationale à nos concitoyens.
Je pense aussi aux usagers du service public, en particulier aux victimes, qui trouveront dans ce nouvel hôtel de police un lieu d'accueil et d'écoute exemplaire en tous points.
On parle beaucoup ces temps-ci de la réforme de l'Etat et du respect de son autorité. Je me réjouis d'apporter aujourd'hui, à Strasbourg, la preuve que l'Etat est présent et qu'il investit des moyens importants pour assurer la sécurité de nos concitoyens. Le coût total de l'hôtel de police de Strasbourg s'élève à plus de 24 millions d'euros, soit 158 millions de francs.
Plus largement, l'inauguration du nouvel hôtel de police me fournit l'occasion de rappeler la très forte augmentation des moyens accordés à la police nationale depuis cinq ans, à Strasbourg comme sur l'ensemble du territoire.
S'agissant de l'immobilier, le gouvernement a doublé depuis 1997 les crédits de construction du ministère de l'intérieur, qui sont passés de 100 millions d'euros en 1997 à près de 200 millions d'euros aujourd'hui. Depuis 1997, ce sont plus de 800 millions d'euros qui ont été dépensés à ce titre (5,2 milliards de francs).
Cela signifie très concrètement que 385 opérations sont actuellement en cours pour la police nationale sur l'ensemble du territoire, notamment sept grands projets immobiliers d'une taille comparable à celle de l'hôtel de police de Strasbourg.
Au-delà de l'immobilier, le gouvernement de Lionel Jospin a décidé une très forte hausse des moyens matériels de la police.
Au plan local, le budget de la direction départementale de la sécurité publique du Bas-Rhin a augmenté de 49 % entre 1997 et 2001 et cet effort sera poursuivi cette année.
Au plan national, le budget de la police dépassera pour la première fois les 5 milliards d'euros en 2002, avec 5,2 milliards d'euros, soit plus de 34 milliards de francs.
Entre 1997 et 2002, ce budget aura augmenté de plus de 22 % soit 6,2 milliards de francs supplémentaires pour les policiers. Entre 1994 et 1997, je le rappelle, les crédits de la police n'ont augmenté que de 6 %, et avaient même baissé entre 1996 et 1997.
Ce qui est vrai pour les moyens matériels l'est également pour les effectifs de policiers.
Au plan national, entre 1993 et 1997, les effectifs de police n'ont augmenté que d'à peine 1000 agents et avaient même baissé dans le budget pour 1997.
Plus grave encore, l'accélération des départs en retraite n'avait pas été anticipée, entraînant une baisse durable des effectifs présents sur le terrain. Compte tenu des délais de recrutement et de formation, il a fallu attendre plusieurs années pour retrouver progressivement le niveau de 1995, puis pour le dépasser.
Pour y parvenir, le gouvernement de Lionel Jospin a décidé la création entre 1997 et 2002 de 7 000 emplois de gardiens de la paix (dont 2 200 pour remplacer des emplois d'officiers) et la création de 1 500 emplois de personnels administratifs techniques et scientifiques. Il faut y ajouter 20 000 postes d'adjoints de sécurité.
En un mot, le gouvernement de Lionel Jospin a fait six fois plus pour les effectifs de la police nationale que les deux gouvernements précédents.
S'agissant de la circonscription de sécurité publique de Strasbourg, elle compte aujourd'hui près de 1 000 personnels, soit 52 agents de plus qu'au 1er janvier 1998, auxquels s'ajoutent les effectifs de l'escadron de gendarmerie fidélisé.
Il est d'ores et déjà prévu que 26 gardiens de la paix supplémentaires soient affectés en 2002.
L'action du gouvernement ne s'est pas limitée à augmenter les effectifs. Je me suis attaché également à revaloriser le statut social du policier. A cet égard, je tiens à souligner que toutes les dispositions de l'accord que j'ai passé avec les représentants des personnels de police, en particulier celles qui ont permis l'augmentation des rémunérations, ont été appliquées.
La mise en uvre rapide de cet accord est un signe très clair de confiance et de soutien, adressé par ce gouvernement aux fonctionnaires de la police nationale.
Au total, personne, sauf à être de mauvaise foi, ne peut contester l'effort sans précédent fait par le gouvernement de Lionel Jospin pour renforcer les moyens de la politique de sécurité, tout spécialement au cours des deux derniers exercices budgétaires.
Mais ces moyens, fussent-ils considérables, n'auraient pas été suffisants s'ils n'étaient pas au service d'une politique de sécurité cohérente et déterminée, inscrite dans la durée, s'attaquant aux problèmes de fond, aux antipodes des solutions artificielles et conjoncturelles, qui d'ailleurs ne trompent personne.
Ce droit à la sécurité s'est concrétisé dans la démarche engagée dès 1997, par le Premier Ministre, à l'occasion du colloque de Villepinte, autour de deux axes : la police de proximité et les contrats locaux de sécurité.
Aujourd'hui, 850 maires ont signé un contrat local de sécurité. Cela représente une couverture territoriale exceptionnelle, de plus de 22 millions d'habitants. Aucun autre pays européen ne peut se prévaloir d'un partenariat aussi étendu.
Cela signifie que la mobilisation en faveur de la sécurité est réelle, grâce à la forte demande des maires, mais également à l'implication des préfets, des services de police et des procureurs de la République. Et cette mobilisation produit des effets. Alors pourquoi ce qui marche ailleurs ne marcherait-il pas ici, à Strasbourg ?
En ces temps où certains parlent d'impunité zéro, je dis que les contrats locaux de sécurité améliorent le taux de réponse pénale parce qu'ils favorisent la diversification des réponses et le développement de la troisième voie.
Au moment où on parle, à juste titre, de responsabiliser les parents, j'affirme que les contrats locaux de sécurité, au travers notamment des écoles de parents, contribuent à cette responsabilisation.
Au moment où l'on parle à juste titre de l'attention à porter aux victimes, je constate que les contrats locaux de sécurité ont contribué à une amélioration de l'accès au droit et de l'aide aux victimes.
Les contrats locaux de sécurité sont d'autant mieux perçus qu'ils aident à la recherche de solutions très pratiques touchant à la vie quotidienne des habitants, comme la lutte contre les chiens dangereux, l'enlèvement des épaves, ou la sécurisation des parties communes des immeubles.
Je sais, et les acteurs de terrain en témoignent, que les contrats locaux de sécurité sont précieux, parce qu'ils donnent un cadre d'action aux 30 000 nouveaux emplois pour les jeunes liés à la sécurité, et qu'ils constituent le complément nécessaire à la mise en place de la police de proximité.
Enfin, et surtout, les contrats locaux de sécurité ont permis aux pratiques professionnelles d'évoluer : la gestion partenariale des crises et la coopération entre la police nationale et les polices municipales sont désormais des pratiques courantes.
Evidemment, pour qu'un contrat local vive, il faut de la volonté. La volonté, les services de l'Etat n'en manquent pas, et je peux à chacun de mes déplacements attester de leur détermination et de leur enthousiasme au service de cette cause juste: assurer la sécurité partout, et pour tous.
Mais que devient cette volonté si elle n'est pas partagée ? A quoi sert cet engagement s'il n'est pas réciproque ?
Dans un contrat, on est forcément plusieurs. A chacun donc de se déterminer pour savoir s'il s'engage ou pas dans un partenariat constructif.
On ne peut pas vouloir une chose et son contraire, tous les pouvoirs pour le maire et l'essentiel des demandes adressées à l'Etat.
La sécurité est un bien collectif dont nous sommes tous responsables et tous comptables. C'est pour cela qu'il faut travailler en partenariat, chacun à sa place, dans le respect des compétences des uns et des autres. C'est pour cela aussi que le contrat local de sécurité est la façon la plus pertinente, car la plus pragmatique et la plus souple, donc la mieux adaptée aux réalités locales, de prendre à bras le corps les questions de sécurité.
Je ne doute pas, madame la maire et monsieur le président, que votre souci de mieux assurer la sécurité de vos administrés, ne trouve sa place dans les avenants au contrat local de sécurité en préparation. Nous pourrons ainsi développer le partenariat engagé que j'ai personnellement toujours soutenu, par exemple, en détachant, auprès de vous, un haut fonctionnaire de la police nationale.
Le contrat local de sécurité et la police de proximité sont étroitement liés dans la réalisation des politiques locales de sécurité.
S'agissant de la police de proximité, la troisième et dernière vague se met actuellement en place et désormais les 30 millions d'habitants demeurant sur des secteurs relevant de la police nationale en sont bénéficiaires. Dans le Bas-Rhin, les circonscriptions de sécurité publique d'Hagueneau et de Sélestat sont impliquées dans cette démarche.
A Strasbourg, l'année 2000 a constitué le temps fort de la réforme avec la généralisation du nouveau dispositif à l'ensemble de la circonscription de sécurité publique; divisée en 15 secteurs, dont 12 pour la seule commune de Strasbourg, 209 policiers de tous corps et grades et adjoints de sécurité y sont quotidiennement mobilisés au plus près des habitants.
Pour exercer leurs missions, ils bénéficient des capacités d'action nouvelles qui leur ont été reconnues par la loi sur la sécurité quotidienne que j'ai présentée au Parlement et fait voter.
Elle a apporté des solutions pragmatiques en matière de lutte contre les animaux dangereux, d'accès aux halls d'immeubles, mais aussi dans le domaine de l'enlèvement des épaves, de la lutte contre les trafics, notamment de stupéfiants ou d'armes, ou de lutte contre l'économie souterraine.
Par ailleurs, cette loi a donné aux gardiens de la paix la qualité d'agent de police judiciaire dès leur titularisation et non plus deux ans après celle-ci, comme c'était le cas jusqu'alors.
Le gouvernement a également concrétisé sa volonté d'accroître la lutte contre la violence par un plan d'action renforcée avec les trois objectifs suivants :
- renforcer la présence policière sur le terrain : c'est ce que nous faisons avec la politique de recrutement dont je viens de vous parler ;
- renforcer l'action répressive notamment par des actions ciblées de lutte contre la délinquance et notamment contre les trafics, comme celui des armes, pour lequel je viens de donner des instructions aux préfets et aux services de police ;
- renforcer la protection des personnels de police et c'est ce que nous réalisons, en particulier avec la livraison, entamée dès le début du mois de février, pour chaque policier et adjoint de sécurité, de gilets pare-balles personnels.
L'ensemble de cette politique résolue de lutte contre l'insécurité que nous menons sera consolidée, amplifiée dans le cadre de la démarche stratégique que j'ai demandée au directeur général de la police nationale d'engager.
Cette démarche se traduira par une approche pluriannuelle des enjeux et des besoins de la police nationale, par des propositions d'adaptation et d'organisation de sa gestion et par une appréciation des besoins supplémentaires qui devront être programmés pour les cinq ans à venir.
Elle pourra véritablement servir de base à l'élaboration d'une loi de programmation sur la sécurité. J'ai voulu préparer la police nationale aux enjeux de demain.
Policiers de tous corps et grades, je tiens publiquement à saluer l'important travail que vous avez accompli ici même à STRASBOURG, notamment dans le cadre de la mise en uvre de la police de proximité.
Cet effort commence indubitablement à porter ses fruits.
Les chiffres de la délinquance ne sont, bien sûr, qu'un des indicateurs à prendre en compte pour apprécier les résultats de votre action.
Je note cependant que la délinquance générale a faiblement progressé sur la circonscription de Strasbourg en 2001, et que l'évolution de la délinquance de voie publique, celle qui touche et affecte la vie quotidienne de nos concitoyens, a été maîtrisée. Au cours des deux premiers mois de cette année, ces tendances favorables se confirment puisque la délinquance générale a baissé de presque 3 %.
D'excellents résultats ont notamment été obtenus dans la lutte contre différentes formes de cette délinquance de voie publique : ainsi
les vols à main armée chutent de 35 %,
les vols avec violence de 4 %, les vols de véhicules automobiles de 10 %,les vols à la tire et de 2 roues de 10 %. Tout cela, vous le voyez, montre bien que nous sommes sur le bon chemin, que le travail des policiers, dans les cadres nouveaux que nous avons définis et avec les importants moyens que nous avons dégagés, porte ses fruits.
Je tiens également à souligner que le taux d'élucidation dans la circonscription de Strasbourg est en hausse constante depuis 1997, tant pour la délinquance générale que pour la délinquance de voie publique.
Dans le domaine des violences urbaines, qui le plus souvent dénotent une volonté manifeste de défier l'autorité publique, il faut là aussi souligner que ces faits ont connu, en 2001, une diminution de 29 % sur la circonscription de Strasbourg.
La situation à Strasbourg, en termes de délinquance, ne peut et ne doit se résumer aux seuls incendies de voitures encore trop nombreux et toujours hélas autant médiatisés.
Ce "phénomène", irrationnel et soi-disant ludique, ne doit être ni négligé, ni minimisé ; derrière chaque voiture incendiée il y a, bien sûr, une victime qui perd, en quelques instants, un bien difficilement acquis. Il faut lutter et c'est ce que nous avons fait et ce que nous ferons chaque fois que nécessaire.
Pour la nuit de la Saint-Sylvestre qui attire, ici, bien des regards malsains, de très nombreuses forces de police ont été mobilisées sur le terrain. Et les résultats obtenus en termes de prévention et de répression (30 interpellations) ont été sensiblement meilleurs que les années passées. Je note, d'ailleurs, que sur l'ensemble de l'année 2001, les policiers strasbourgeois ont interpellé 102 personnes dont 39 mineurs dans des affaires d'incendies de véhicules, 28 d'entre elles étant de ce chef écrouées.
Je sais, madame la maire, que c'est là un souci qui nous est commun et je sais pouvoir compter sur la collaboration de votre municipalité pour aider la police nationale à juguler cette forme de délinquance dont la prévention ne relève pas de sa seule responsabilité.
Parallèlement, je tiens à mettre en exergue les excellents résultats obtenus par l'ensemble des policiers strasbourgeois, qu'ils appartiennent à la sécurité publique, à la police judiciaire ou aux renseignements généraux, dans le cadre des actions ciblées répressives de lutte contre la délinquance. Le bilan de ces actions est, en effet, éloquent, avec en l'espace d'un an, 140 interpellations (dont 49 mineurs) et 48 mis en cause écroués.
Déjà, plusieurs objectifs ont été atteints, comme ce fut par exemple le cas il y a quelques mois avec le démantèlement d'une bande d'auteurs de vols à main armée à l'encontre d'établissements financiers et de commerces situés dans les quartiers Nord. Les efforts conjugués de la police judiciaire, de la sécurité publique et des renseignements généraux ont abouti à l'arrestation de 20 malfaiteurs dont 15 ont été écroués. Cette affaire réussie explique sans aucun doute la baisse de 35 % des vols à main armée.
Mesdames et messieurs, nous avons sous les yeux un hôtel de police moderne, des policiers motivés et efficaces pour qui le service public n'est pas un vain mot mais un engagement personnel quotidien s'exerçant parfois au péril de leur vie.
La sécurité de nos concitoyens ne pouvant être que l'affaire de tous, comme je le dis depuis bien longtemps, je sais pouvoir compter sur l'engagement et la volonté de chacun, policiers comme partenaires de sécurité, pour la réalisation de cet objectif.
La sécurité est une question trop grave pour être l'otage des passions partisanes ou faire l'objet de commentaires erronés. Et vous le savez, tout particulièrement ici à Strasbourg, la délinquance n'est pas une fatalité hexagonale ; elle touche de nombreux pays en Europe : elle a, en 2001, augmenté dans plusieurs pays européens, parfois plus fortement que chez nous.
La lutte contre la délinquance passe aussi par une coordination toujours plus étroite entre les polices européennes. Sur ce point, j'ai pu mesurer ce matin la place majeure jouée par le système central d'information Schengen de Strasbourg.
Je tiens à saluer la qualité remarquable du travail de ce service, unanimement reconnue. Vous savez que la détermination du gouvernement français est totale pour assurer le maintien de cette activité stratégique à Strasbourg sous la forme d'une agence européenne.
Pour moi, voyez-vous, Strasbourg n'est pas le symbole des violences urbaines. A l'image de cet hôtel de police, Strasbourg est au contraire la manifestation concrète de la volonté du gouvernement et du ministre de l'Intérieur de lutter efficacement contre toutes les formes de violences et d'insécurité.
Je vous remercie.
(source http://www.industrie.gouv.fr, le 22 mars 2002)