Texte intégral
Q - La France a-t-elle décidé de reprendre la coopération avec le Congo de Kabila ? Fait-elle cavalier seul ? Est-ce que la Belgique suit ?
R - Attendez, nous avons d'abord discuté, M. Michel et moi même, sur les perspectives européennes. Nous nous sommes rencontrés à plusieurs reprises en marge du Conseil des Affaires Générales et des réunions européennes, c'était même la première fois que nous avions le temps de discuter longuement autour d'un dîner de travail. Nous avons donc parlé des perspectives du Conseil européen d'Helsinki à la fin du trimestre. Nous avons constaté que sur toutes les questions de l'élargissement, sur les questions de la réforme institutionnelle, nous avions des positions extrêmement proches pour ne pas dire identiques, et c'est très important car ce sont des questions difficiles. J'ajoute d'ailleurs que nous avons eu un échange également très utile à propos des perspectives de défense européenne et des développements de ce pilier européen.
D'autre part nous avons également parlé de l'Afrique, car nous pensons tous les deux que les pays européens doivent continuer à être engagés en Afrique, qu'ils ne peuvent pas s'en désintéresser. Il faut avoir un intérêt à la fois global pour l'Afrique et pour le développement de ce continent mais aussi faire tout ce qui est en notre pouvoir lorsqu'il y a des conflits qui endeuillent l'Afrique comme le conflit dans la région des Grands Lacs. Nous avons donc aussi longuement évoqué ces questions.
Q - Est-ce qu'il y a convergence de vue sur le Congo ? La France vient de reprendre sa coopération avec le Congo de M. Kabila, est-ce que vous en avez parlé ?
R - Nous avons parlé plus globalement de ce que nous pouvons faire les uns et les autres par rapport à l'ensemble du problème de la région et nous avons décidé de nous concerter plus encore qu'avant, d'être en contact très régulier, de travailler ensemble pour voir ce que nous pouvons faire, les Belges et les Français et d'autres qui seraient intéressés pour apporter la meilleure aide possible, l'aide la plus utile possible à la solution de ce problème. Nous savons que les accords de Lusaka ouvrent des perspectives très prometteuses. Nous voulons être utiles.
Q - Est-ce que vu les nouvelles attaques notamment de l'Angola qui remettent encore en question les accords de Lusaka, il pourrait y avoir une démarche commune ?
R - Nous ne sommes pas rentrés dans le détail de l'actualité. Nous avons essayé de voir si nous pouvions avoir une perspective commune, une perspective de travail. Il ne s'agit pas simplement de réagir à tel ou tel événement. Nous avons repris par exemple un dialogue avec Kinshasa, c'est un élément utile, mais il faut avoir une vision régionale. Encore une fois, nous voulons travailler ensemble étroitement, Belges et Français, à une vision d'ensemble dans laquelle l'Europe puisse apporter toute sa contribution pour aider cette partie de l'Afrique à surmonter ses conflits multiples que vous connaissez aujourd'hui dans toute leur dimension. Il y a la dimension de sécurité, la dimension humanitaire, la dimension économique. Nous travaillons, nous avons commencé, nous allons continuer.
Q - La France reprend seule sa coopération et la Belgique ne suit pas.
R - Nos politiques d'après ce que j'en connais sont parfaitement complémentaires et parfaitement compatibles. Alors, selon les moments, il y a tel voyage de tel ministre, de tel pays ou tel autre. Il s'agit de savoir si cela forme un tout cohérent. C'est ce qui me semble."
Q - Au niveau de la Défense européenne, avez-vous abordé la question de la récente fusion entre l'industrie aéronautique française et l'industrie allemande et, parce que Lionel Jospin avait lancé un appel aux européens à se joindre à ce mouvement, avez-vous parlé de cela ?
R - Non, on ne l'a pas abordé sous cet angle. Nous ne sommes pas dans une négociation industrielle. La fusion récente inflige un démenti à tous ceux qui indiquaient ces derniers temps que la relation franco-allemande était en panne. L'on voit bien qu'il n'en est rien. Mais, en ce qui nous concerne, dans une rencontre de travail franco-belge, nous avons abordé la question de la défense européenne sous deux angles : quel est le travail que l'on peut faire à Quinze pour augmenter les capacités des uns et des autres, pour qu'ils puissent mettre en commun de vrais moyens militaires pour être présent, pour intervenir en cas de besoin ? D'autre part, comment est-ce que l'on peut perfectionner le système institutionnel de décisions européennes pour réagir en temps de crise ? Vous savez que là dessus il y a eu un Conseil européen à Cologne avant l'été qui a eu des conclusions très intéressantes. Nous travaillons sur ces bases. La France a fait des propositions pour aller plus loin dans le cadre d'un plan d'action. Nous avons échangé nos vues sur ce plan d'action.
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 28 octobre 1999)
R - Attendez, nous avons d'abord discuté, M. Michel et moi même, sur les perspectives européennes. Nous nous sommes rencontrés à plusieurs reprises en marge du Conseil des Affaires Générales et des réunions européennes, c'était même la première fois que nous avions le temps de discuter longuement autour d'un dîner de travail. Nous avons donc parlé des perspectives du Conseil européen d'Helsinki à la fin du trimestre. Nous avons constaté que sur toutes les questions de l'élargissement, sur les questions de la réforme institutionnelle, nous avions des positions extrêmement proches pour ne pas dire identiques, et c'est très important car ce sont des questions difficiles. J'ajoute d'ailleurs que nous avons eu un échange également très utile à propos des perspectives de défense européenne et des développements de ce pilier européen.
D'autre part nous avons également parlé de l'Afrique, car nous pensons tous les deux que les pays européens doivent continuer à être engagés en Afrique, qu'ils ne peuvent pas s'en désintéresser. Il faut avoir un intérêt à la fois global pour l'Afrique et pour le développement de ce continent mais aussi faire tout ce qui est en notre pouvoir lorsqu'il y a des conflits qui endeuillent l'Afrique comme le conflit dans la région des Grands Lacs. Nous avons donc aussi longuement évoqué ces questions.
Q - Est-ce qu'il y a convergence de vue sur le Congo ? La France vient de reprendre sa coopération avec le Congo de M. Kabila, est-ce que vous en avez parlé ?
R - Nous avons parlé plus globalement de ce que nous pouvons faire les uns et les autres par rapport à l'ensemble du problème de la région et nous avons décidé de nous concerter plus encore qu'avant, d'être en contact très régulier, de travailler ensemble pour voir ce que nous pouvons faire, les Belges et les Français et d'autres qui seraient intéressés pour apporter la meilleure aide possible, l'aide la plus utile possible à la solution de ce problème. Nous savons que les accords de Lusaka ouvrent des perspectives très prometteuses. Nous voulons être utiles.
Q - Est-ce que vu les nouvelles attaques notamment de l'Angola qui remettent encore en question les accords de Lusaka, il pourrait y avoir une démarche commune ?
R - Nous ne sommes pas rentrés dans le détail de l'actualité. Nous avons essayé de voir si nous pouvions avoir une perspective commune, une perspective de travail. Il ne s'agit pas simplement de réagir à tel ou tel événement. Nous avons repris par exemple un dialogue avec Kinshasa, c'est un élément utile, mais il faut avoir une vision régionale. Encore une fois, nous voulons travailler ensemble étroitement, Belges et Français, à une vision d'ensemble dans laquelle l'Europe puisse apporter toute sa contribution pour aider cette partie de l'Afrique à surmonter ses conflits multiples que vous connaissez aujourd'hui dans toute leur dimension. Il y a la dimension de sécurité, la dimension humanitaire, la dimension économique. Nous travaillons, nous avons commencé, nous allons continuer.
Q - La France reprend seule sa coopération et la Belgique ne suit pas.
R - Nos politiques d'après ce que j'en connais sont parfaitement complémentaires et parfaitement compatibles. Alors, selon les moments, il y a tel voyage de tel ministre, de tel pays ou tel autre. Il s'agit de savoir si cela forme un tout cohérent. C'est ce qui me semble."
Q - Au niveau de la Défense européenne, avez-vous abordé la question de la récente fusion entre l'industrie aéronautique française et l'industrie allemande et, parce que Lionel Jospin avait lancé un appel aux européens à se joindre à ce mouvement, avez-vous parlé de cela ?
R - Non, on ne l'a pas abordé sous cet angle. Nous ne sommes pas dans une négociation industrielle. La fusion récente inflige un démenti à tous ceux qui indiquaient ces derniers temps que la relation franco-allemande était en panne. L'on voit bien qu'il n'en est rien. Mais, en ce qui nous concerne, dans une rencontre de travail franco-belge, nous avons abordé la question de la défense européenne sous deux angles : quel est le travail que l'on peut faire à Quinze pour augmenter les capacités des uns et des autres, pour qu'ils puissent mettre en commun de vrais moyens militaires pour être présent, pour intervenir en cas de besoin ? D'autre part, comment est-ce que l'on peut perfectionner le système institutionnel de décisions européennes pour réagir en temps de crise ? Vous savez que là dessus il y a eu un Conseil européen à Cologne avant l'été qui a eu des conclusions très intéressantes. Nous travaillons sur ces bases. La France a fait des propositions pour aller plus loin dans le cadre d'un plan d'action. Nous avons échangé nos vues sur ce plan d'action.
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 28 octobre 1999)