Texte intégral
Monsieur le Maire,
Monsieur le Vice-Président,
Monsieur le Président,
Mesdames et Messieurs les élus,
Monsieur le Préfet,
Mesdames et Messieurs,
C'est avec grand plaisir que je participe aujourd'hui à l'inauguration de cette villa du Parc aux portes de Paris mais déjà si loin de l'ambiance de la capitale.
Au moment où le gouvernement engage une grande consultation sur la décentralisation, je viens aujourd'hui au contact d'une ville et d'un département qui manifestent une implication réelle en direction des personnes handicapés. Je ne saurais oublier, Monsieur le Préfet, l'Etat dont le rôle est si indispensable dans la qualité des relations partenariales entre tous ceux qui sont directement concernés par l'amélioration de la situation faite aux personnes handicapées.
Je sais combien cet engagement répond à une forte attente des familles et des personnes handicapées et de leurs associations qui n'hésitent pas, à juste titre, à solliciter leurs élus. Tant la plate forme inter-associatives que les Papillons Blancs illustrent ce dialogue nécessaire entre les pouvoirs publics et les associations pour progresser dans l'insertion sociale.
Mon objectif
Mesdames, Messieurs,
Comme j'en ai eu l'occasion de l'indiquer récemment, l'une des trois priorités décidées par le Président de la République concerne les personnes handicapées et constitue un défi : celui de " donner toute leur place aux personnes handicapés dans notre société ". Cet objectif concerne tous les handicaps, dans toute leur diversité, à tous les âges de la vie.
Monsieur Mattei, ministre de la santé, de la famille et des personnes handicapées et moi-même avons obtenu dans ce cadre et parce qu'il faut agir vite, de doubler en 2003 les créations de places en CAT, comme en MAS et FAM. Trop d'enfants et d'adultes restent aujourd'hui sans solution, ou sans solution adaptée.
3 000 places de CAT seront donc créées au lieu des 1 500 prévues et 2200 places de MAS et FAM complèteront cela au lieu des 1 100 qui devaient l'être.
Les départements quant à eux assurent régulièrement l'ouverture de nouveaux foyers de vie ou d'hébergement. C'est une de leurs compétences depuis que sont intervenues en 1982 les lois de décentralisation. La villa du Parc atteste ainsi du dynamisme du conseil général des Hauts de Seine, que je tiens à souligner ce soir. Elle indique que la situation des personnes handicapées a progressé avec la décentralisation et que cela justifie la recherche de solutions permettant de l'approfondir.
Mais, il ne suffit pas d'apporter des réponses quantitatives. Je veux, encourager et accompagner l'intégration aussi complète que possible dans la vie sociale des enfants et des adultes handicapés. Il s'agit là aussi d'un défi que nous devons tous relever.
Ce sera l'ambition de la réforme de la loi de 1975, elle devra permettre de renforcer, mais pas seulement l'intégration scolaire et l'insertion professionnelle.
L'accès au travail protégé et l'emploi en milieu ordinaire, ainsi que le passage de l'un à l'autre sont l'une des clés de cette intégration. Travailler en réseau devient de manière urgente indispensable. Pour cela, il faut faire confiance aux élus locaux, aux associations, à tous les partenaires concernés par ce sujet.
La vie quotidienne en institution reste bien évidemment un élément majeur de l'amélioration de la situation des personnes handicapées. Elle repose sur l'engagement au quotidien des professionnels mais aussi des administrateurs toujours bénévoles, et de ce que les acteurs situés dans l'environnement immédiat des structures font pour une meilleure intégration des personnes handicapées.
Je sais Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs, que vous en êtes convaincus. C'est pourquoi je voudrais revenir quelques instants sur la décentralisation.
Les assises des libertés locales sont l'occasion, dans chacune des régions, de débattre de l'avenir de la décentralisation. L'aide sociale, un des piliers de l'action sociale, est concernée car en 1982 elle a bénéficié d'un mouvement de décentralisation très conséquent essentiellement au profit des départements. 20 ans après, force est de constater, que la répartition des compétences mérite d'être clarifiée. Le domaine des personnes handicapées n'échappera pas à cette réflexion.
Les prestations de proximité qui concernent directement la qualité de vie des personnes handicapées sont, de manière générale, mieux mises à leur service dès lors qu'elles le sont de façon très proche des usagers. La démocratie, qui doit nécessairement précéder par des débats et des décisions publics ne peut être mise en oeuvre que par les collectivités territoriales.
Par contre, les garanties que suppose la solidarité nationale nécessite la présence de l'Etat. Cela ne signifie pas nécessairement que la mise en oeuvre des outils de cette solidarité relève des services de l'Etat. Bien d'autres solutions peuvent être trouvées.
Entre ces deux aspects de la politique publique en faveur des personnes handicapées se situe aujourd'hui la notion de compensation. Celle-ci, nécessite d'être précisée tout particulièrement dans son application concrète. Le débat en cours sur la décentralisation y devra y contribuer en veillant à ce que l'égalité devant les prestations de cette compensation ne mette pas en cause la cohésion sociale, comme la cohérence d'ensemble dont l'Etat demeure, en dernier recours, le garant.
L'heure est donc aux propositions, et je vous invite Monsieur le Maire, Monsieur le Vice Président du Conseil général, Madame la Présidente, à me faire part de vos propres réflexions pour que l'Etat exerce son rôle de garant de la solidarité nationale. Il lui faut coopérer au plan national comme au plan local avec l'ensemble des partenaires publics et privés concernés par cette volonté d'intégration des personnes handicapées..
S'agissant de mon premier déplacement officiel en Ile de France, je voudrais évoquer brièvement la situation de cette région. Celle-ci est marquée par un retard important que visent à combler plusieurs plans de rattrapage. Les nouvelles places de CAT, de MAS et de FAM y contribueront. Mon objectif est clairement d'améliorer cette situation. Bien entendu, cela se fera en tenant compte des particularités des autres régions françaises, sans décision mécanique ou purement arithmétique, mais en tenant compte des efforts de tous pour offrir aux personnes handicapées une vie digne d'une société comme la nôtre.
Mesdames et Messieurs, je vous remercie encore une fois de m'avoir invitée, et suis très heureuse de signer avec vous, Monsieur le Maire, la charte qui démontre combien le rôle de nos communes même lorsqu'elles n'ont pas de compétences juridiques particulières en ce qui concerne les personnes handicapées, n'en sont pas moins des acteurs dont il est impossible de se passer. En effet les communes au-delà de leurs compétences ont pour mission d'améliorer la vie et donc nécessairement celle des personnes handicapées.
(Source http://www.santé.gouv.fr, le 22 octobre 2002)
Monsieur le Vice-Président,
Monsieur le Président,
Mesdames et Messieurs les élus,
Monsieur le Préfet,
Mesdames et Messieurs,
C'est avec grand plaisir que je participe aujourd'hui à l'inauguration de cette villa du Parc aux portes de Paris mais déjà si loin de l'ambiance de la capitale.
Au moment où le gouvernement engage une grande consultation sur la décentralisation, je viens aujourd'hui au contact d'une ville et d'un département qui manifestent une implication réelle en direction des personnes handicapés. Je ne saurais oublier, Monsieur le Préfet, l'Etat dont le rôle est si indispensable dans la qualité des relations partenariales entre tous ceux qui sont directement concernés par l'amélioration de la situation faite aux personnes handicapées.
Je sais combien cet engagement répond à une forte attente des familles et des personnes handicapées et de leurs associations qui n'hésitent pas, à juste titre, à solliciter leurs élus. Tant la plate forme inter-associatives que les Papillons Blancs illustrent ce dialogue nécessaire entre les pouvoirs publics et les associations pour progresser dans l'insertion sociale.
Mon objectif
Mesdames, Messieurs,
Comme j'en ai eu l'occasion de l'indiquer récemment, l'une des trois priorités décidées par le Président de la République concerne les personnes handicapées et constitue un défi : celui de " donner toute leur place aux personnes handicapés dans notre société ". Cet objectif concerne tous les handicaps, dans toute leur diversité, à tous les âges de la vie.
Monsieur Mattei, ministre de la santé, de la famille et des personnes handicapées et moi-même avons obtenu dans ce cadre et parce qu'il faut agir vite, de doubler en 2003 les créations de places en CAT, comme en MAS et FAM. Trop d'enfants et d'adultes restent aujourd'hui sans solution, ou sans solution adaptée.
3 000 places de CAT seront donc créées au lieu des 1 500 prévues et 2200 places de MAS et FAM complèteront cela au lieu des 1 100 qui devaient l'être.
Les départements quant à eux assurent régulièrement l'ouverture de nouveaux foyers de vie ou d'hébergement. C'est une de leurs compétences depuis que sont intervenues en 1982 les lois de décentralisation. La villa du Parc atteste ainsi du dynamisme du conseil général des Hauts de Seine, que je tiens à souligner ce soir. Elle indique que la situation des personnes handicapées a progressé avec la décentralisation et que cela justifie la recherche de solutions permettant de l'approfondir.
Mais, il ne suffit pas d'apporter des réponses quantitatives. Je veux, encourager et accompagner l'intégration aussi complète que possible dans la vie sociale des enfants et des adultes handicapés. Il s'agit là aussi d'un défi que nous devons tous relever.
Ce sera l'ambition de la réforme de la loi de 1975, elle devra permettre de renforcer, mais pas seulement l'intégration scolaire et l'insertion professionnelle.
L'accès au travail protégé et l'emploi en milieu ordinaire, ainsi que le passage de l'un à l'autre sont l'une des clés de cette intégration. Travailler en réseau devient de manière urgente indispensable. Pour cela, il faut faire confiance aux élus locaux, aux associations, à tous les partenaires concernés par ce sujet.
La vie quotidienne en institution reste bien évidemment un élément majeur de l'amélioration de la situation des personnes handicapées. Elle repose sur l'engagement au quotidien des professionnels mais aussi des administrateurs toujours bénévoles, et de ce que les acteurs situés dans l'environnement immédiat des structures font pour une meilleure intégration des personnes handicapées.
Je sais Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs, que vous en êtes convaincus. C'est pourquoi je voudrais revenir quelques instants sur la décentralisation.
Les assises des libertés locales sont l'occasion, dans chacune des régions, de débattre de l'avenir de la décentralisation. L'aide sociale, un des piliers de l'action sociale, est concernée car en 1982 elle a bénéficié d'un mouvement de décentralisation très conséquent essentiellement au profit des départements. 20 ans après, force est de constater, que la répartition des compétences mérite d'être clarifiée. Le domaine des personnes handicapées n'échappera pas à cette réflexion.
Les prestations de proximité qui concernent directement la qualité de vie des personnes handicapées sont, de manière générale, mieux mises à leur service dès lors qu'elles le sont de façon très proche des usagers. La démocratie, qui doit nécessairement précéder par des débats et des décisions publics ne peut être mise en oeuvre que par les collectivités territoriales.
Par contre, les garanties que suppose la solidarité nationale nécessite la présence de l'Etat. Cela ne signifie pas nécessairement que la mise en oeuvre des outils de cette solidarité relève des services de l'Etat. Bien d'autres solutions peuvent être trouvées.
Entre ces deux aspects de la politique publique en faveur des personnes handicapées se situe aujourd'hui la notion de compensation. Celle-ci, nécessite d'être précisée tout particulièrement dans son application concrète. Le débat en cours sur la décentralisation y devra y contribuer en veillant à ce que l'égalité devant les prestations de cette compensation ne mette pas en cause la cohésion sociale, comme la cohérence d'ensemble dont l'Etat demeure, en dernier recours, le garant.
L'heure est donc aux propositions, et je vous invite Monsieur le Maire, Monsieur le Vice Président du Conseil général, Madame la Présidente, à me faire part de vos propres réflexions pour que l'Etat exerce son rôle de garant de la solidarité nationale. Il lui faut coopérer au plan national comme au plan local avec l'ensemble des partenaires publics et privés concernés par cette volonté d'intégration des personnes handicapées..
S'agissant de mon premier déplacement officiel en Ile de France, je voudrais évoquer brièvement la situation de cette région. Celle-ci est marquée par un retard important que visent à combler plusieurs plans de rattrapage. Les nouvelles places de CAT, de MAS et de FAM y contribueront. Mon objectif est clairement d'améliorer cette situation. Bien entendu, cela se fera en tenant compte des particularités des autres régions françaises, sans décision mécanique ou purement arithmétique, mais en tenant compte des efforts de tous pour offrir aux personnes handicapées une vie digne d'une société comme la nôtre.
Mesdames et Messieurs, je vous remercie encore une fois de m'avoir invitée, et suis très heureuse de signer avec vous, Monsieur le Maire, la charte qui démontre combien le rôle de nos communes même lorsqu'elles n'ont pas de compétences juridiques particulières en ce qui concerne les personnes handicapées, n'en sont pas moins des acteurs dont il est impossible de se passer. En effet les communes au-delà de leurs compétences ont pour mission d'améliorer la vie et donc nécessairement celle des personnes handicapées.
(Source http://www.santé.gouv.fr, le 22 octobre 2002)