Texte intégral
R. Arzt.- Il y a quatre mois, vous avez obtenu 4,25 % des suffrages à l'élection présidentielle. Est-ce que vous pensez qu'avec ce score, vous et votre parti, vous pesez désormais dans le débat politique ?
- "C'est clair que cela a été un changement de braquet. En tous les cas, pour nous, cela a été un résultat assez inespéré. Pas mal de personnes se sont identifiées à ma candidature parce que je leur ressemblais, j'avais un peu leur fiche de paie. Je crois aussi qu'ils se reconnaissent dans une politique. Cela a été masqué par pas mal d'événements lors de l'élection présidentielle, mais c'est vrai que l'extrême gauche a fait plus de 10 % malgré ses divisions. Cela veut dire qu'aujourd'hui, dans les couches populaires, c'est aussi devenu un vote utile de voter pour l'extrême gauche. Pas simplement pour sanctionner la gauche institutionnelle mais aussi, je crois, pour approuver des mesures d'urgence sociale et démocratique."
Vous avez eu un fort courant d'adhésions après ce score ?
- "En ce moment, à notre échelle c'est important. Il y a pas mal de jeunes et pas mal de travailleurs et travailleuses qui viennent taper à la porte. C'est tant mieux."
"Travailleurs et travailleuses" : cela rappelle quelqu'un...
- "Cela rappelle surtout 80 % de la population aujourd'hui."
Je pensais à A. Laguiller. Encore un petit effort et vous aurez plus de suffrages qu'elle. Vous n'en êtes pas très loin ?
- "Ce n'est pas mon premier objectif dans la vie. On préférerait être rassemblés et unis parce que la division est un cancer pour tout mouvement ouvrier et aussi pour l'extrême gauche."
Il y a cent jours que J.-P. Raffarin est devenu Premier ministre. Est-ce que vous reconnaissez des qualités de comportement à ce Gouvernement et à ce Premier ministre, par exemple des qualités de proximité ?
- "Je ne travaille pas dans une boîte de communication, donc je ne ferais pas ce jugement-là. Il a quelque chose qui est devenu maintenant intolérable au bout de cent jours : c'est un Gouvernement qui prétend incarner la France d'en bas alors que tout chez eux respire la France d'en haut. Cet été, je travaillais comme pas mal de personne et c'est au travail que j'ai appris que les ministres pouvaient s'augmenter de 70 %. C'est-à-dire qu'en l'état actuel, un ministre va gagner en un mois ce qu'un smicard va gagner en un an. Je crois qu'à un moment la coupe est pleine."
Il y a eu une remise à niveau par rapport à ce qui était permis autrefois par les fonds secrets.
- "Cela veut dire qu'ils proposent de légaliser quelque chose qui était illégal à l'époque et donc, qu'en gros, tout fonctionne dans un seul sens aujourd'hui."
C'est plus clair au moins comme cela.
- "En gros, on est dans une société où il vaut mieux être un ministre ou un patron pour pouvoir gagner un peu d'argent. Le même Gouvernement a refusé de donner un coup de pouce au Smic ; c'est particulièrement inacceptable. C'est un Gouvernement, une fois de plus, de la France d'en haut qui veut taper très fort. Il nous fait un budget de la France d'en haut, il propose de réduire les impôts des plus riches, il propose de faire un peu plus de cadeaux fiscaux aux grandes entreprises."
Dans ces conditions, vous prévoyez, vous préconisez des mouvements sociaux à l'automne ?
- "D'abord, on ne décrète pas un grand mouvement social en appuyant sur le bouton magique de la grève générale. Mais en tous les cas, on fera tout pour préparer les conditions d'un mouvement social d'ensemble des travailleurs du public, du privé pour imposer des mesures qui nous permettraient de sortir un peu la tête de l'eau. C'est-à-dire de donner effectivement à la droite de bonnes raisons d'avoir la trouille d'une rentrée sociale chaude et agitée."
Sur le plan des lois votées sur la sécurité et sur la justice, le Gouvernement, visiblement, veut illustrer une certaine fermeté. Cela vous semble totalement injustifié ?
- "Je crois surtout que c'est du folklore et du folklore démago. Du folklore, parce que Sarkozy peut se prendre pour l'inspecteur Harry et faire croire qu'il fait peur aux voleurs, cela ne marchera pas très longtemps. J'habite dans le 18ème arrondissement qu'on a présenté comme le nec le plus ultra pour ce qu'il fallait faire : mettre un commissariat dans chaque quartier, un flic derrière chaque citoyen. On ne peut pas dire que pour les problèmes de violence, c'est-à-dire ceux de millions de personnes au quotidien, que cela ait réglé quoi que ce soit. Et démago parce qu'on est en train de pointer du doigt une partie de la population, notamment les jeunes et les jeunes issus de l'immigration. Par exemple, je pense qu'une génération de 13 ans n'est pas déjà perdue pour l'avenir et je ne suis pas d'accord pour qu'on la mette derrière des barreaux. Je préfère qu'on continue à privilégier la logique des ordonnances de 1945, c'est-à-dire privilégier l'éducatif sur le répressif."
Que dites-vous - c'est dans l'actualité -, des rave parties ? Est-ce que le fait qu'il y ait des conditions sanitaires et de sécurité très strictes vous semble injustifié ?
- "Absolument pas. Les premiers à réclamer des conditions sanitaires strictes sont les organisateurs des rave parties ; ils demandent simplement la possibilité de pouvoir les contrôler eux-mêmes. Au fond, ce qu'on reproche vraiment aux rave parties c'est d'échapper aux circuits commerciaux. Il n'y a pas plus de drogue dans ces rassemblements que dans certaines soirées de la jet-set privée que l'on va rarement emmerder, ou en tout cas, on y a rarement vu les CRS."
Vous aimez la techno ?
- "J'aime toutes les musiques, pas forcément la techno en particulier mais j'aime toutes les musiques."
Parlons un peu de la gauche : dans le journal Le Monde, hier, H. Emmanuelli et J.-L. Mélenchon, deux responsables du PS et de la gauche du PS, ont publié une tribune où ils disent vouloir "inventer un nouvel horizon de civilisation face à la mondialisation libérale et à sa finalité marchande". Cette tribune s'appelle d'ailleurs "Un autre monde est possible". Cela vous plaît comme langage ?
- "C'est un langage que MM. Emmanuelli et Mélenchon n'ont pas inventé. C'est un langage qui a été inventé par une nouvelle génération politique, par de nouveaux réseaux, ceux de l'antimondialisation qui se rassemblent chaque année et qui vont encore le faire cette année à Florence, à la mi-novembre, pour un forum social européen. J'ai vu étaler dans une tribune dans Le Monde ce que MM. Mélenchon et Emmanuelli ont été incapables de faire pendant 5 ans en étant au pouvoir. Ce sont donc beaucoup de bonnes intentions mais je crois surtout que ce sont des intentions qui ne vont convaincre personne parce qu'ils ont eu le temps pour le faire. Aujourd'hui, on peut gauchir le discours, mais on attend surtout la possibilité de construire une autre gauche pour qu'un autre monde soit possible."
Si la gauche plurielle n'existe plus, comme ils le disent dans cette tribune, on peut imaginer un regroupement à gauche qui irait jusqu'à la Ligue communiste révolutionnaire après tout ?
- "Il faudrait surtout des bases politiques pour le faire. Je crois qu'en réalité, la terre continue de trembler encore un peu à gauche après le séisme électoral des élections et que la gauche est au pied d'un mur qui est en train de trembler. Quand on est au pied d'un mur en train de trembler, pour l'esquiver, soit on va à gauche, soit on va à droite. Il n'y a jamais eu autant de choix possible entre deux gauches, entre deux gauches qui sont inconciliables sur des choix de société : une gauche qui est convertie au libéralisme et qui est monopolisée par le Parti socialiste aujourd'hui, qui essaye de nous faire croire qu'on va pouvoir réconcilier un jour le bien-être social de l'humanité avec l'économie de marché - je leur souhaite bien du courage - ; et puis notre gauche - on n'est pas les seuls à l'incarner -, une gauche sociale, anti-capitaliste, une gauche féministe, anti-guerre. Je crois que cette polarisation politique va s'accentuer."
Comment cela pourrait se faire ? C'est vous qui proposez un regroupement ?
- "Nous le proposons ; nous ne sommes pas les seuls. Nous allons proposer à la rentrée, par des forums, de discuter, avec tous ceux et toutes celles qui souhaitent le faire, de la nécessité de construire cette nouvelle force, ce nouveau parti qui défendrait jusqu'au bout les intérêts du monde du travail, de discuter et de co-organiser les discussions avec tous ceux qui sont prêts à le faire dans la gauche sociale, dans la gauche révolutionnaire. Et aussi ceux qui sont dans la gauche plurielle et qui pensent que, une fois de plus, une autre gauche est possible. Une fois de plus, il faut se mettre d'accord, on n'est pas là pour faire la maison du bricolage ; on ne va pas replâtrer les vieilles fissures internes à la gauche plurielle. Ce sera à la gauche de la gauche plurielle que les choses se passeront."
Vous continuez à faire votre métier de postier ?
- "Absolument."
Et donc à distribuer le courrier ?
- "Il y a du travail à faire, notamment au niveau social. M. Raffarin qui dit vouloir défendre le service public postal sera attendu de pied ferme parce qu'en "louzedé" [sic], depuis pas mal d'années, et malheureusement avec la gauche, ils sont en train de nous préparer la libéralisation d'un nouveau service public dans le cadre de toutes les privatisations annoncées. Cela veut dire que des bureaux de poste vont continuer à fermer dans les zones rurales et dans les quartiers populaires."
Vous allez vous battre contre ?
- "Absolument, avec le maximum de postiers et d'usagers car c'est quelque chose qui concerne tout le monde. Quand on regarde ce qui se passe dans la santé, cela peut prendre des proportions complètement catastrophiques."
(Source :premier-ministre, Service d'information du gouvernement, le 13 août 2002)
- "C'est clair que cela a été un changement de braquet. En tous les cas, pour nous, cela a été un résultat assez inespéré. Pas mal de personnes se sont identifiées à ma candidature parce que je leur ressemblais, j'avais un peu leur fiche de paie. Je crois aussi qu'ils se reconnaissent dans une politique. Cela a été masqué par pas mal d'événements lors de l'élection présidentielle, mais c'est vrai que l'extrême gauche a fait plus de 10 % malgré ses divisions. Cela veut dire qu'aujourd'hui, dans les couches populaires, c'est aussi devenu un vote utile de voter pour l'extrême gauche. Pas simplement pour sanctionner la gauche institutionnelle mais aussi, je crois, pour approuver des mesures d'urgence sociale et démocratique."
Vous avez eu un fort courant d'adhésions après ce score ?
- "En ce moment, à notre échelle c'est important. Il y a pas mal de jeunes et pas mal de travailleurs et travailleuses qui viennent taper à la porte. C'est tant mieux."
"Travailleurs et travailleuses" : cela rappelle quelqu'un...
- "Cela rappelle surtout 80 % de la population aujourd'hui."
Je pensais à A. Laguiller. Encore un petit effort et vous aurez plus de suffrages qu'elle. Vous n'en êtes pas très loin ?
- "Ce n'est pas mon premier objectif dans la vie. On préférerait être rassemblés et unis parce que la division est un cancer pour tout mouvement ouvrier et aussi pour l'extrême gauche."
Il y a cent jours que J.-P. Raffarin est devenu Premier ministre. Est-ce que vous reconnaissez des qualités de comportement à ce Gouvernement et à ce Premier ministre, par exemple des qualités de proximité ?
- "Je ne travaille pas dans une boîte de communication, donc je ne ferais pas ce jugement-là. Il a quelque chose qui est devenu maintenant intolérable au bout de cent jours : c'est un Gouvernement qui prétend incarner la France d'en bas alors que tout chez eux respire la France d'en haut. Cet été, je travaillais comme pas mal de personne et c'est au travail que j'ai appris que les ministres pouvaient s'augmenter de 70 %. C'est-à-dire qu'en l'état actuel, un ministre va gagner en un mois ce qu'un smicard va gagner en un an. Je crois qu'à un moment la coupe est pleine."
Il y a eu une remise à niveau par rapport à ce qui était permis autrefois par les fonds secrets.
- "Cela veut dire qu'ils proposent de légaliser quelque chose qui était illégal à l'époque et donc, qu'en gros, tout fonctionne dans un seul sens aujourd'hui."
C'est plus clair au moins comme cela.
- "En gros, on est dans une société où il vaut mieux être un ministre ou un patron pour pouvoir gagner un peu d'argent. Le même Gouvernement a refusé de donner un coup de pouce au Smic ; c'est particulièrement inacceptable. C'est un Gouvernement, une fois de plus, de la France d'en haut qui veut taper très fort. Il nous fait un budget de la France d'en haut, il propose de réduire les impôts des plus riches, il propose de faire un peu plus de cadeaux fiscaux aux grandes entreprises."
Dans ces conditions, vous prévoyez, vous préconisez des mouvements sociaux à l'automne ?
- "D'abord, on ne décrète pas un grand mouvement social en appuyant sur le bouton magique de la grève générale. Mais en tous les cas, on fera tout pour préparer les conditions d'un mouvement social d'ensemble des travailleurs du public, du privé pour imposer des mesures qui nous permettraient de sortir un peu la tête de l'eau. C'est-à-dire de donner effectivement à la droite de bonnes raisons d'avoir la trouille d'une rentrée sociale chaude et agitée."
Sur le plan des lois votées sur la sécurité et sur la justice, le Gouvernement, visiblement, veut illustrer une certaine fermeté. Cela vous semble totalement injustifié ?
- "Je crois surtout que c'est du folklore et du folklore démago. Du folklore, parce que Sarkozy peut se prendre pour l'inspecteur Harry et faire croire qu'il fait peur aux voleurs, cela ne marchera pas très longtemps. J'habite dans le 18ème arrondissement qu'on a présenté comme le nec le plus ultra pour ce qu'il fallait faire : mettre un commissariat dans chaque quartier, un flic derrière chaque citoyen. On ne peut pas dire que pour les problèmes de violence, c'est-à-dire ceux de millions de personnes au quotidien, que cela ait réglé quoi que ce soit. Et démago parce qu'on est en train de pointer du doigt une partie de la population, notamment les jeunes et les jeunes issus de l'immigration. Par exemple, je pense qu'une génération de 13 ans n'est pas déjà perdue pour l'avenir et je ne suis pas d'accord pour qu'on la mette derrière des barreaux. Je préfère qu'on continue à privilégier la logique des ordonnances de 1945, c'est-à-dire privilégier l'éducatif sur le répressif."
Que dites-vous - c'est dans l'actualité -, des rave parties ? Est-ce que le fait qu'il y ait des conditions sanitaires et de sécurité très strictes vous semble injustifié ?
- "Absolument pas. Les premiers à réclamer des conditions sanitaires strictes sont les organisateurs des rave parties ; ils demandent simplement la possibilité de pouvoir les contrôler eux-mêmes. Au fond, ce qu'on reproche vraiment aux rave parties c'est d'échapper aux circuits commerciaux. Il n'y a pas plus de drogue dans ces rassemblements que dans certaines soirées de la jet-set privée que l'on va rarement emmerder, ou en tout cas, on y a rarement vu les CRS."
Vous aimez la techno ?
- "J'aime toutes les musiques, pas forcément la techno en particulier mais j'aime toutes les musiques."
Parlons un peu de la gauche : dans le journal Le Monde, hier, H. Emmanuelli et J.-L. Mélenchon, deux responsables du PS et de la gauche du PS, ont publié une tribune où ils disent vouloir "inventer un nouvel horizon de civilisation face à la mondialisation libérale et à sa finalité marchande". Cette tribune s'appelle d'ailleurs "Un autre monde est possible". Cela vous plaît comme langage ?
- "C'est un langage que MM. Emmanuelli et Mélenchon n'ont pas inventé. C'est un langage qui a été inventé par une nouvelle génération politique, par de nouveaux réseaux, ceux de l'antimondialisation qui se rassemblent chaque année et qui vont encore le faire cette année à Florence, à la mi-novembre, pour un forum social européen. J'ai vu étaler dans une tribune dans Le Monde ce que MM. Mélenchon et Emmanuelli ont été incapables de faire pendant 5 ans en étant au pouvoir. Ce sont donc beaucoup de bonnes intentions mais je crois surtout que ce sont des intentions qui ne vont convaincre personne parce qu'ils ont eu le temps pour le faire. Aujourd'hui, on peut gauchir le discours, mais on attend surtout la possibilité de construire une autre gauche pour qu'un autre monde soit possible."
Si la gauche plurielle n'existe plus, comme ils le disent dans cette tribune, on peut imaginer un regroupement à gauche qui irait jusqu'à la Ligue communiste révolutionnaire après tout ?
- "Il faudrait surtout des bases politiques pour le faire. Je crois qu'en réalité, la terre continue de trembler encore un peu à gauche après le séisme électoral des élections et que la gauche est au pied d'un mur qui est en train de trembler. Quand on est au pied d'un mur en train de trembler, pour l'esquiver, soit on va à gauche, soit on va à droite. Il n'y a jamais eu autant de choix possible entre deux gauches, entre deux gauches qui sont inconciliables sur des choix de société : une gauche qui est convertie au libéralisme et qui est monopolisée par le Parti socialiste aujourd'hui, qui essaye de nous faire croire qu'on va pouvoir réconcilier un jour le bien-être social de l'humanité avec l'économie de marché - je leur souhaite bien du courage - ; et puis notre gauche - on n'est pas les seuls à l'incarner -, une gauche sociale, anti-capitaliste, une gauche féministe, anti-guerre. Je crois que cette polarisation politique va s'accentuer."
Comment cela pourrait se faire ? C'est vous qui proposez un regroupement ?
- "Nous le proposons ; nous ne sommes pas les seuls. Nous allons proposer à la rentrée, par des forums, de discuter, avec tous ceux et toutes celles qui souhaitent le faire, de la nécessité de construire cette nouvelle force, ce nouveau parti qui défendrait jusqu'au bout les intérêts du monde du travail, de discuter et de co-organiser les discussions avec tous ceux qui sont prêts à le faire dans la gauche sociale, dans la gauche révolutionnaire. Et aussi ceux qui sont dans la gauche plurielle et qui pensent que, une fois de plus, une autre gauche est possible. Une fois de plus, il faut se mettre d'accord, on n'est pas là pour faire la maison du bricolage ; on ne va pas replâtrer les vieilles fissures internes à la gauche plurielle. Ce sera à la gauche de la gauche plurielle que les choses se passeront."
Vous continuez à faire votre métier de postier ?
- "Absolument."
Et donc à distribuer le courrier ?
- "Il y a du travail à faire, notamment au niveau social. M. Raffarin qui dit vouloir défendre le service public postal sera attendu de pied ferme parce qu'en "louzedé" [sic], depuis pas mal d'années, et malheureusement avec la gauche, ils sont en train de nous préparer la libéralisation d'un nouveau service public dans le cadre de toutes les privatisations annoncées. Cela veut dire que des bureaux de poste vont continuer à fermer dans les zones rurales et dans les quartiers populaires."
Vous allez vous battre contre ?
- "Absolument, avec le maximum de postiers et d'usagers car c'est quelque chose qui concerne tout le monde. Quand on regarde ce qui se passe dans la santé, cela peut prendre des proportions complètement catastrophiques."
(Source :premier-ministre, Service d'information du gouvernement, le 13 août 2002)