Texte intégral
R. Sicard - On va parler dans un instant des vacances des Français, parce que c'est vous qui au Gouvernement êtes chargé de vérifier que tout va bien. Mais je voudrais d'abord parler des informations parues ce matin dans La Tribune et qui montrent que la situation des PME est mauvaise, elles sont en difficulté. D'abord est-ce que ces informations sont exactes ? Et puis, si elles le sont, allez-vous faire quelque chose pour tenter de remédier à ce problème dans la mesure où on sait que les PME sont de très grosses pourvoyeuses d'emplois ?
- "Il ne faut pas noircir le tableau. Les PME françaises ont souvent été et elles sont encore le moteur de la croissance. Aujourd'hui, il faut se rappeler que les grands arbres de la Bourse, qui semblent arrachés et traversent de grandes difficultés ne doivent pas masquer toute la forêt des entreprises françaises qui continuent à investir et à produire. Donc, il y a une conjoncture qui est un petit peu turbulente aujourd'hui, on le voit bien, une conjoncture internationale, mais les PME françaises continuent à se porter bien. Il y a peut-être un léger ralentissement mais qui devrait se rétablir. Et nous espérons que l'année prochaine la croissance repartira avec cet objectif de 3 % de croissance l'année prochaine, qui reste celui que F. Mer affiche. Nous ferons tout pour y arriver parce que ce que nous voulons faire au Gouvernement, c'est nous placer en acteurs de long terme. Ce qui est important, c'est que nos entreprises puissent bénéficier de conditions favorables et elles ont souffert malheureusement des 35 heures et de charges excessives dans les années passées. Donc, la politique est maintenant claire : il faut tout faire pour aider ces 2,5 millions entreprises qui créent de la richesse, qui créent la croissance."
Concrètement, vous allez lancer un plan pour les PME : allégements de charges... ?
- "Le Gouvernement a annoncé son intention de diminuer les charges. Il a déjà commencé à le faire pour les jeunes, avec les contrats-jeunes que F. Fillon a présentés. Nous allons poursuivre cet effort de baisse des charges sur les bas salaires, en particulier au cours des années qui viennent. Nous allons également..."
Il n'y pas des mesures immédiates à prendre pour les PME ?
- "Pour ce qui concerne les PME, il y a deux choses très importantes à faire aujourd'hui. D'abord, simplifier leur existence : les entreprises françaises ont besoin de plus d'air que d'aides. Il faut les libérer de ce carcan de bureaucratie qui aujourd'hui les entrave et les enferme. Donc, nous préparons une ordonnance de simplification administrative qui devrait alléger le fardeau de la bureaucratie française qui pèse beaucoup trop lourdement sur ces entreprises. Et puis, au mois de décembre ou en janvier prochain, je présenterai au Parlement une loi sur la création et la reprise des entreprises parce que nous devons dynamiser notre tissu d'entreprises en nombre - nous avons insuffisamment d'entreprises en France - et en tendance - il faut créer davantage d'entreprises. Pour cela, il faut qu'il y ait des conditions beaucoup plus favorables. Donc, ce projet de loi devrait remédier à nos retards français. Mais il faut rappeler que les entreprises, les PME en particulier, sont aujourd'hui dans une phase de croissance : elles se développent, elles embauchent. Et s'il y a un léger ralentissement, il ne doit pas être considéré comme "une récession". Attention au mot ! Nous ne sommes absolument pas en récession, nous sommes au contraire dans une phase de reprise de croissance qui devrait se traduire l'année prochaine par un véritable rebond. Je l'espère en tout cas et nous ferons tout pour cela."
Venons-en aux vacances : je disais que vous êtes chargé au Gouvernement de vérifier que tout se passe bien. Commençons par les restaurants : on entend régulièrement parler de nourritures avariées saisies dans les restaurants. Comment, concrètement, peut-on savoir qu'on s'assoit dans un restaurant qui est un restaurant honnête sans attendre d'être malade le lendemain soir ?
- "Souvent, ça se voit. Vous rencontrez un restaurateur, vous entrez dans un restaurant, vous voyez bien la mine qu'il a. La plupart de nos restaurateurs sont tout à fait scrupuleux et honnêtes et la profession a fait de gros efforts pour améliorer l'hospitalité et la qualité de la restauration française. Mais il y a toujours quelques brebis galeuses, quelques margoulins."
Vous avez quand même relevé pas mal d'anomalies dans le premier mois de vacances du mois de juillet.
- "Nous sommes a mi-parcours de l'opération interministérielle "Vacances", et nous avons effectué 50 000 contrôles. Sur les 50 000 contrôles, nous avons relevé à peu près 1500 infractions véritables, qui sont de nature à engager des poursuites devant la justice. Ces infractions peuvent porter sur la sécurité et l'hygiène alimentaire - par exemple : rupture de la chaîne du froid, date limite de consommation dépassée, conditions d'hygiène, du personnel ou des locaux déplorables. Dans ce cas-là, il y a un procès-verbal et ça peut aller jusqu'à la fermeture de l'établissement."
Mais on ne peut pas le savoir quand on rentre dans le restaurant, c'est ça le problème...
- "C'est très difficile de savoir avant d'avoir mangé ce qu'on a dans son assiette si le contenu de l'assiette est fiable, évidemment. Mais les conditions sont respectées par la plupart des restaurateurs, et donc il ne faut pas juger l'ensemble de la profession sur les quelques brebis galeuses que nous pourchassons. Et nos contrôleurs sont actuellement..."
Vous en avez assez de contrôleurs, sont-ils suffisants pour que ces contrôles soient vraiment significatifs ?
- "Oui, nos contrôleurs travaillent d'arrache-pied pendant cette saison estivale, et ils sont là où il faut, en particulier dans les 38 départements français les plus touristiques, qui sont ceux où la population augmente et où, bien souvent, les professionnels de la restauration sont en pleine activité. Donc, c'est là que nous sommes le plus vigilants."
Deuxième problème : les arnaques. On avait pensé que le passage à l'euro serait l'occasion pour beaucoup de commerçants de doper un peu les prix au moment des vacances. Qu'avez-vous constaté ?
- "Le constat que je fais sur l'indice des prix, qui est l'indice dont nous disposons pour mesurer l'évolution des prix, est plutôt rassurant. L'inflation n'a pas explosé au cours des six premiers mois que nous avons vécus du fait de l'euro. Mais au contraire, nous avons une inflation maîtrisée."
Sur les lieux de vacances, que se passe-t-il ?
- "Sur les lieux de vacances, mes contrôleurs vérifient qu'il n'y a pas de prix anormalement élevés, et vérifient que la transparence des prix, que la loyauté dans les transactions, que ce qu'on vous propose correspond bien à ce que vous allez avoir. Par exemple..."
...Il n'y a pas d'abus, pas trop ?
- "Quelques abus ont été sanctionnés. Par exemple, on vous propose, image classique, une chambre avec vue sur la mer, et vous arrivez et vous vous apercevez qu'en fait la plage est interdite parce que la baignade n'est pas possible. C'est un cas qu'on a relevé l'année dernière mais il y a toujours des cas comme ça. Mais nous les contrôlons et nous veillons à ce que, entre l'offre et la demande, il y ait une bonne adéquation et que les consommateurs ne soient pas dupés."
Troisième point : la sécurité. Vous avez notamment pointé du doigt la sécurité des piscines.
- "Nous vérifions également la sécurité de toutes les activités de loisirs, en particulier les activités sportives. J'ai voulu, cette année, mettre l'accent sur les piscines car nous avons,tous les ans, beaucoup trop de drames, de deuils du fait de l'absence de vigilance de ceux qui doivent surveiller les enfants - les parents, les grands-parents. La plupart des décès concernent des personnes de moins de 5 ans. Donc, j'appelle tous ceux qui ont la responsabilité de surveiller les enfants à être vigilants - les parents, les grands-parents. Il faut qu'ils regardent leurs enfants, qu'ils les surveillent."
Comment peut-on savoir si l'établissement où l'on va est sûr ou pas, y a-t-il un moyen de savoir ?
- "Les établissements, il faut les distinguer : il y a d'abord les piscines publiques qui sont extrêmement surveillées. Il y a ensuite, et mon effort porte là-dessus, les piscines privées ouvertes au public - dans les campings, dans les restaurants, dans les hôtels ; ces établissements ont signé une charte qui renforce la sécurité. D'ici quelques semaines, nous allons prendre un arrêté interministériel qui imposera des suggestions plus lourdes, en tout cas plus protectrices des consommateurs. Et mes contrôleurs vont dans les piscines pour vérifier que les outils de sécurité sont disponibles, qu'on peut arrêter le circuit de circulation de l'eau s'il présente un danger, etc."
Enfin, le plus sûr c'est quand même de surveiller ses enfants.
- "Oui, et nous-mêmes nous veillons à ce que les piscines soient en mesure d'accueillir les consommateurs, les vacanciers dans de bonnes conditions."
(Source :premier-ministre, Service d'information du gouvernement, le 12 août 2002)
- "Il ne faut pas noircir le tableau. Les PME françaises ont souvent été et elles sont encore le moteur de la croissance. Aujourd'hui, il faut se rappeler que les grands arbres de la Bourse, qui semblent arrachés et traversent de grandes difficultés ne doivent pas masquer toute la forêt des entreprises françaises qui continuent à investir et à produire. Donc, il y a une conjoncture qui est un petit peu turbulente aujourd'hui, on le voit bien, une conjoncture internationale, mais les PME françaises continuent à se porter bien. Il y a peut-être un léger ralentissement mais qui devrait se rétablir. Et nous espérons que l'année prochaine la croissance repartira avec cet objectif de 3 % de croissance l'année prochaine, qui reste celui que F. Mer affiche. Nous ferons tout pour y arriver parce que ce que nous voulons faire au Gouvernement, c'est nous placer en acteurs de long terme. Ce qui est important, c'est que nos entreprises puissent bénéficier de conditions favorables et elles ont souffert malheureusement des 35 heures et de charges excessives dans les années passées. Donc, la politique est maintenant claire : il faut tout faire pour aider ces 2,5 millions entreprises qui créent de la richesse, qui créent la croissance."
Concrètement, vous allez lancer un plan pour les PME : allégements de charges... ?
- "Le Gouvernement a annoncé son intention de diminuer les charges. Il a déjà commencé à le faire pour les jeunes, avec les contrats-jeunes que F. Fillon a présentés. Nous allons poursuivre cet effort de baisse des charges sur les bas salaires, en particulier au cours des années qui viennent. Nous allons également..."
Il n'y pas des mesures immédiates à prendre pour les PME ?
- "Pour ce qui concerne les PME, il y a deux choses très importantes à faire aujourd'hui. D'abord, simplifier leur existence : les entreprises françaises ont besoin de plus d'air que d'aides. Il faut les libérer de ce carcan de bureaucratie qui aujourd'hui les entrave et les enferme. Donc, nous préparons une ordonnance de simplification administrative qui devrait alléger le fardeau de la bureaucratie française qui pèse beaucoup trop lourdement sur ces entreprises. Et puis, au mois de décembre ou en janvier prochain, je présenterai au Parlement une loi sur la création et la reprise des entreprises parce que nous devons dynamiser notre tissu d'entreprises en nombre - nous avons insuffisamment d'entreprises en France - et en tendance - il faut créer davantage d'entreprises. Pour cela, il faut qu'il y ait des conditions beaucoup plus favorables. Donc, ce projet de loi devrait remédier à nos retards français. Mais il faut rappeler que les entreprises, les PME en particulier, sont aujourd'hui dans une phase de croissance : elles se développent, elles embauchent. Et s'il y a un léger ralentissement, il ne doit pas être considéré comme "une récession". Attention au mot ! Nous ne sommes absolument pas en récession, nous sommes au contraire dans une phase de reprise de croissance qui devrait se traduire l'année prochaine par un véritable rebond. Je l'espère en tout cas et nous ferons tout pour cela."
Venons-en aux vacances : je disais que vous êtes chargé au Gouvernement de vérifier que tout se passe bien. Commençons par les restaurants : on entend régulièrement parler de nourritures avariées saisies dans les restaurants. Comment, concrètement, peut-on savoir qu'on s'assoit dans un restaurant qui est un restaurant honnête sans attendre d'être malade le lendemain soir ?
- "Souvent, ça se voit. Vous rencontrez un restaurateur, vous entrez dans un restaurant, vous voyez bien la mine qu'il a. La plupart de nos restaurateurs sont tout à fait scrupuleux et honnêtes et la profession a fait de gros efforts pour améliorer l'hospitalité et la qualité de la restauration française. Mais il y a toujours quelques brebis galeuses, quelques margoulins."
Vous avez quand même relevé pas mal d'anomalies dans le premier mois de vacances du mois de juillet.
- "Nous sommes a mi-parcours de l'opération interministérielle "Vacances", et nous avons effectué 50 000 contrôles. Sur les 50 000 contrôles, nous avons relevé à peu près 1500 infractions véritables, qui sont de nature à engager des poursuites devant la justice. Ces infractions peuvent porter sur la sécurité et l'hygiène alimentaire - par exemple : rupture de la chaîne du froid, date limite de consommation dépassée, conditions d'hygiène, du personnel ou des locaux déplorables. Dans ce cas-là, il y a un procès-verbal et ça peut aller jusqu'à la fermeture de l'établissement."
Mais on ne peut pas le savoir quand on rentre dans le restaurant, c'est ça le problème...
- "C'est très difficile de savoir avant d'avoir mangé ce qu'on a dans son assiette si le contenu de l'assiette est fiable, évidemment. Mais les conditions sont respectées par la plupart des restaurateurs, et donc il ne faut pas juger l'ensemble de la profession sur les quelques brebis galeuses que nous pourchassons. Et nos contrôleurs sont actuellement..."
Vous en avez assez de contrôleurs, sont-ils suffisants pour que ces contrôles soient vraiment significatifs ?
- "Oui, nos contrôleurs travaillent d'arrache-pied pendant cette saison estivale, et ils sont là où il faut, en particulier dans les 38 départements français les plus touristiques, qui sont ceux où la population augmente et où, bien souvent, les professionnels de la restauration sont en pleine activité. Donc, c'est là que nous sommes le plus vigilants."
Deuxième problème : les arnaques. On avait pensé que le passage à l'euro serait l'occasion pour beaucoup de commerçants de doper un peu les prix au moment des vacances. Qu'avez-vous constaté ?
- "Le constat que je fais sur l'indice des prix, qui est l'indice dont nous disposons pour mesurer l'évolution des prix, est plutôt rassurant. L'inflation n'a pas explosé au cours des six premiers mois que nous avons vécus du fait de l'euro. Mais au contraire, nous avons une inflation maîtrisée."
Sur les lieux de vacances, que se passe-t-il ?
- "Sur les lieux de vacances, mes contrôleurs vérifient qu'il n'y a pas de prix anormalement élevés, et vérifient que la transparence des prix, que la loyauté dans les transactions, que ce qu'on vous propose correspond bien à ce que vous allez avoir. Par exemple..."
...Il n'y a pas d'abus, pas trop ?
- "Quelques abus ont été sanctionnés. Par exemple, on vous propose, image classique, une chambre avec vue sur la mer, et vous arrivez et vous vous apercevez qu'en fait la plage est interdite parce que la baignade n'est pas possible. C'est un cas qu'on a relevé l'année dernière mais il y a toujours des cas comme ça. Mais nous les contrôlons et nous veillons à ce que, entre l'offre et la demande, il y ait une bonne adéquation et que les consommateurs ne soient pas dupés."
Troisième point : la sécurité. Vous avez notamment pointé du doigt la sécurité des piscines.
- "Nous vérifions également la sécurité de toutes les activités de loisirs, en particulier les activités sportives. J'ai voulu, cette année, mettre l'accent sur les piscines car nous avons,tous les ans, beaucoup trop de drames, de deuils du fait de l'absence de vigilance de ceux qui doivent surveiller les enfants - les parents, les grands-parents. La plupart des décès concernent des personnes de moins de 5 ans. Donc, j'appelle tous ceux qui ont la responsabilité de surveiller les enfants à être vigilants - les parents, les grands-parents. Il faut qu'ils regardent leurs enfants, qu'ils les surveillent."
Comment peut-on savoir si l'établissement où l'on va est sûr ou pas, y a-t-il un moyen de savoir ?
- "Les établissements, il faut les distinguer : il y a d'abord les piscines publiques qui sont extrêmement surveillées. Il y a ensuite, et mon effort porte là-dessus, les piscines privées ouvertes au public - dans les campings, dans les restaurants, dans les hôtels ; ces établissements ont signé une charte qui renforce la sécurité. D'ici quelques semaines, nous allons prendre un arrêté interministériel qui imposera des suggestions plus lourdes, en tout cas plus protectrices des consommateurs. Et mes contrôleurs vont dans les piscines pour vérifier que les outils de sécurité sont disponibles, qu'on peut arrêter le circuit de circulation de l'eau s'il présente un danger, etc."
Enfin, le plus sûr c'est quand même de surveiller ses enfants.
- "Oui, et nous-mêmes nous veillons à ce que les piscines soient en mesure d'accueillir les consommateurs, les vacanciers dans de bonnes conditions."
(Source :premier-ministre, Service d'information du gouvernement, le 12 août 2002)