Texte intégral
Madame le Ministre d'Etat,
Monsieur le Maire,
Mesdames et Messieurs les parlementaires et les élus,
Mesdames, Messieurs,
C'est pour moi un grand honneur de procéder aujourd'hui à la pose de la première pierre de l'Hôpital Georges POMPIDOU.
La construction de cet hôpital constitue la plus importante opération de restructuration hospitalière en France à ce jour. Elle illustre la capacité de l'assistance publique des hôpitaux de Paris à mener une politique ambitieuse de modernisation sous l'impulsion du Maire de Paris, Président du Conseil d'Administration, Monsieur Jacques CHIRAC.
II est juste que le nom du Président Georges POMPIDOU soit donné à cette réalisation exemplaire. Je tiens à saluer respectueusement Madame Georges POMPIDOU. Cette dénomination portera témoignage pour l'avenir de l'inlassable énergie que Georges POMPIDOU a déployée au service de la modernisation de notre pays et du souci de justice sociale qui inspirait son action.
La sauvegarde d'un système de soins moderne, efficace et accessible à tous figure au premier rang des défis que notre société doit relever.
Il ne pourra l'être qu'au prix d'un effort soutenu de courage et d'imagination qui concerne, au premier chef, le secteur hospitalier.
Aussi je saisis l'occasion qui nous réunit aujourd'hui pour rappeler les grandes lignes de la politique que le Gouvernement entend conduire en la matière et dont j'ai confié la responsabilité à Madame le Ministre d'Etat, Ministre des Affaires Sociales.
Nos compatriotes consacrent aux dépenses de soins une part croissante de leurs revenus. Cette dépense n'est ni illégitime, ni improductive. Le développement de notre société, l'élévation progressive du niveau de vie, le vieillissement de la population et le progrès des techniques médicales expliquent cette tendance à l'accroissement des dépenses de santé.
Pourtant, il faut observer que cette évolution est telle que sa prise en charge par la collectivité nationale pose des problèmes financiers qui menacent l'efficacité même de notre système de soins.
Troisième pays du monde par la dépense de santé par habitant, la France ne se place qu'au dixième rang par les indices de morbidité. On peut donc s'interroger sur l'efficacité de notre système.
En d'autres termes, notre pays est aujourd'hui à la croisée des chemins. Ou bien l'évolution de la dépense de soins se développe de manière incontrôlée et la qualité des soins sera rapidement mise en cause. Le risque est alors de voir s'instaurer une médecine à deux vitesses qui ne garantirait plus à ceux-là même de nos compatriotes qui en ont le plus besoin le libre accès à des soins de qualité.
Ou bien notre pays s'engage dans la voie d'une maîtrise de la dépense, et les solidarités essentielles de notre société pourront alors être assurées dans des conditions compatibles avec les intentions des créateurs de la sécurité sociale.
C'est cette seconde voie que le Gouvernement a choisi. C'est la voie la plus difficile, parce qu'elle suppose que soient remises en cause un certain nombre d'habitudes et de certitudes.
C'est pourtant la seule voie qui soit conforme à l'intérêt de notre pays. Elle passe par la maîtrise des dépenses d'assurance-maladie et par la mise en uvre d'une politique ambitieuse de santé publique.
Sur le premier point, le Gouvernement a arrêté, dès le mois de juin, et sur proposition de Madame le Ministre d'Etat, des décisions dont chacun mesure aujourd'hui combien elles étaient nécessaires. Il s'agissait de rien moins que de sauver l'assurance-maladie de la faillite.
Ces décisions n'auront de sens que si elles sont relayées par l'ensemble des acteurs de notre système de soins.
Les médecins libéraux l'ont compris et je me réjouis que la convention qu'ils ont conclue avec les caisses d'assurance-maladie jette les bases, dans le secteur de la médecine de ville, d'une maîtrise de la dépense qui se fonde sur des critères médicaux.
Ces efforts seraient dénués de toute portée si le secteur hospitalier n'en prenait pas sa part.
Celle-ci est importante, non seulement parce que l'hôpital représente à lui seul la moitié de la dépense de soins, mais aussi parce qu'il doit jouer un rôle déterminant dans la mise en uvre de la politique de santé publique que le Gouvernement appelle de ses vux.
A cet égard, notre pays accuse un retard certain. Ni en milieu scolaire et universitaire, ni sur les lieux de travail, ni dans les services publics, ni dans aucun des actes de la vie quotidienne des Français, la préoccupation de santé publique n'occupe une place pleinement conforme à ce que l'on pourrait attendre d'un pays développé. J'entends que le Gouvernement s'attache à combler ce retard qui alourdit le coût de notre système de soins et met en danger l'égalité des Français devant la maladie.
Naturellement, le secteur public hospitalier est, au premier chef, concerné par cet effort.
C'est pourquoi je souhaite qu'à l'échelon du territoire national tout entier soit déterminée et conduite une politique de restructuration hospitalière conforme à ces objectifs.
L'hôpital Georges POMPIDOU indique la voie à suivre. Cette opération ne peut être réalisée que grâce à la suppression des unités de court séjour des hôpitaux LAENNEC, BROUSSAIS, BOUCICAUT et SAINT-LAZARE. Il s'agit-là de l'aspect le plus visible de la politique de restructuration dans laquelle s'est engagée l'assistance publique des hôpitaux de Paris.
Regroupement des services, transfert des moyens, organisation de la complémentarité par l'utilisation commune d'équipements lourds et de plateaux techniques, ajustement de l'offre de soins par rapport aux besoins et aux évolutions démographiques : tels sont les grands axes de cette politique.
Si, depuis dix ans, les efforts déployés par l'assistance publique des hôpitaux de Paris avaient été appliqués à l'ensemble du territoire national, ce sont 15.000 des quelque 60.000 lits hospitaliers excédentaires qui auraient pu être transformés, au service des besoins de nos compatriotes et des impératifs de santé publique.
Il faut se demander pourquoi cet objectif n'a pu être atteint.
Ma conviction est que les pouvoirs publics n'ont pas su se doter des moyens d'une politique de restructuration hospitalière.
Il est temps que notre système hospitalier sorte d'un immobilisme qui le condamne à l'inefficacité et à la crise financière et l'empêche de répondre aux attentes des Français.
Pour ce faire, je souhaite que le secteur public hospitalier se dote d'un cadre juridique, fonctionnel et géographique approprié.
La carte sanitaire de notre pays ne peut être revue, la complémentarité entre les établissements et les services organisée, les moyens redéployés, les besoins de la population satisfaits et les préoccupations des élus concernés prises en compte que si la politique de restructuration hospitalière est définie et conduite à l'échelon régional ou inter-régional.
Une telle réforme suppose que soit mise en uvre, en concertation avec les élus et avec les représentants des personnels concernés, une meilleure intégration des structures hospitalières autour des grands pôles hospitaliers de notre pays. Elle implique que les compétences des services de l'Etat soient réorganisées en conséquence et que la tutelle budgétaire s'exerce de manière simplifiée sur un plus petit nombre d'interlocuteurs qu'à l'heure actuelle. Là aussi, les principes de la responsabilisation au plus près des réalités locales doivent l'emporter.
Madame le Ministre d'Etat, Ministre des Affaires sociales et de la Ville doit prochainement formuler des propositions en ce sens.
Naturellement, ces changements devront accompagner les efforts que le secteur hospitalier devra consentir au service des impératifs nouveaux de la santé publique.
A cet égard, la situation des services d'urgence est plus que préoccupante et je souhaite qu'il y soit rapidement porté remède. Aussi ne verrais-je que des avantages à ce qu'une mission de réflexion soit conduite sur l'articulation entre la politique de restructuration hospitalière et la réforme des services d'urgence. Je remercie Madame le Professeur BARRIER d'avoir bien voulu accepter de conduire cette mission, dont les conclusions devront être remises pour le printemps prochain.
La construction de l'Hôpital Georges POMPIDOU est le fruit des efforts des élus et de l'assistance publique des hôpitaux de Paris. Elle illustre les vertus de la politique de restructuration hospitalière que le Gouvernement entend mettre en uvre. Elle garantit aux patients une médecine de qualité et aux médecins l'exercice de leur art dans des conditions dignes de leurs compétences.
Je forme des vux pour la réussite de cet établissement. Et je souhaite que cette opération serve d'exemple à l'ensemble du secteur public hospitalier.
On dit souvent que le système de soins de notre pays est le meilleur au monde. Si j'en juge par les qualités professionnelles, humaines et morales de tous les personnels qui, à l'hôpital, se dévouent au service des malades, je crois que nous pouvons tirer fierté de notre système de santé.
Il est de la responsabilité des pouvoirs publics de préserver cette excellente réputation et de faire en sorte qu'elle permette d'assurer le mieux être du plus grand nombre.
C'est pourquoi j'attache le plus grand prix à ce que le Gouvernement conduise avec détermination une politique hospitalière et de santé publique à la mesure de cette ambition.
A tous ceux dont la vocation et le mérite sont de servir nos compatriotes frappés par la maladie ou les malheurs de la vie, je demande de s'engager dans cette voie avec résolution et avec confiance. Là comme dans d'autres domaines, nous devons accepter de faire évoluer nos structures, nos habitudes, nos mentalités, de le faire rapidement pour répondre aux besoins nouveaux que fait naître l'évolution de la société. C'est tout le sens de la politique de changement et de réforme que j'entends mener, avec détermination, mais avec le souci de respecter les intérêts légitimes de chacun, afin que le changement résulte de l'adhésion la plus large possible. C'est tous nos compatriotes qu'il faut rassembler au service de cette ambition rénovatrice. Défions-nous des grands mots et des formules creuses, soyons courageux, résolus, respectueux d'autrui. C'est le message que nous a laissé Georges POMPIDOU. C'est celui auquel j'entends rester fidèle. En le faisant, j'ai conscience de servir, au-delà des péripéties, les intérêts à long terme de notre pays.
Monsieur le Maire,
Mesdames et Messieurs les parlementaires et les élus,
Mesdames, Messieurs,
C'est pour moi un grand honneur de procéder aujourd'hui à la pose de la première pierre de l'Hôpital Georges POMPIDOU.
La construction de cet hôpital constitue la plus importante opération de restructuration hospitalière en France à ce jour. Elle illustre la capacité de l'assistance publique des hôpitaux de Paris à mener une politique ambitieuse de modernisation sous l'impulsion du Maire de Paris, Président du Conseil d'Administration, Monsieur Jacques CHIRAC.
II est juste que le nom du Président Georges POMPIDOU soit donné à cette réalisation exemplaire. Je tiens à saluer respectueusement Madame Georges POMPIDOU. Cette dénomination portera témoignage pour l'avenir de l'inlassable énergie que Georges POMPIDOU a déployée au service de la modernisation de notre pays et du souci de justice sociale qui inspirait son action.
La sauvegarde d'un système de soins moderne, efficace et accessible à tous figure au premier rang des défis que notre société doit relever.
Il ne pourra l'être qu'au prix d'un effort soutenu de courage et d'imagination qui concerne, au premier chef, le secteur hospitalier.
Aussi je saisis l'occasion qui nous réunit aujourd'hui pour rappeler les grandes lignes de la politique que le Gouvernement entend conduire en la matière et dont j'ai confié la responsabilité à Madame le Ministre d'Etat, Ministre des Affaires Sociales.
Nos compatriotes consacrent aux dépenses de soins une part croissante de leurs revenus. Cette dépense n'est ni illégitime, ni improductive. Le développement de notre société, l'élévation progressive du niveau de vie, le vieillissement de la population et le progrès des techniques médicales expliquent cette tendance à l'accroissement des dépenses de santé.
Pourtant, il faut observer que cette évolution est telle que sa prise en charge par la collectivité nationale pose des problèmes financiers qui menacent l'efficacité même de notre système de soins.
Troisième pays du monde par la dépense de santé par habitant, la France ne se place qu'au dixième rang par les indices de morbidité. On peut donc s'interroger sur l'efficacité de notre système.
En d'autres termes, notre pays est aujourd'hui à la croisée des chemins. Ou bien l'évolution de la dépense de soins se développe de manière incontrôlée et la qualité des soins sera rapidement mise en cause. Le risque est alors de voir s'instaurer une médecine à deux vitesses qui ne garantirait plus à ceux-là même de nos compatriotes qui en ont le plus besoin le libre accès à des soins de qualité.
Ou bien notre pays s'engage dans la voie d'une maîtrise de la dépense, et les solidarités essentielles de notre société pourront alors être assurées dans des conditions compatibles avec les intentions des créateurs de la sécurité sociale.
C'est cette seconde voie que le Gouvernement a choisi. C'est la voie la plus difficile, parce qu'elle suppose que soient remises en cause un certain nombre d'habitudes et de certitudes.
C'est pourtant la seule voie qui soit conforme à l'intérêt de notre pays. Elle passe par la maîtrise des dépenses d'assurance-maladie et par la mise en uvre d'une politique ambitieuse de santé publique.
Sur le premier point, le Gouvernement a arrêté, dès le mois de juin, et sur proposition de Madame le Ministre d'Etat, des décisions dont chacun mesure aujourd'hui combien elles étaient nécessaires. Il s'agissait de rien moins que de sauver l'assurance-maladie de la faillite.
Ces décisions n'auront de sens que si elles sont relayées par l'ensemble des acteurs de notre système de soins.
Les médecins libéraux l'ont compris et je me réjouis que la convention qu'ils ont conclue avec les caisses d'assurance-maladie jette les bases, dans le secteur de la médecine de ville, d'une maîtrise de la dépense qui se fonde sur des critères médicaux.
Ces efforts seraient dénués de toute portée si le secteur hospitalier n'en prenait pas sa part.
Celle-ci est importante, non seulement parce que l'hôpital représente à lui seul la moitié de la dépense de soins, mais aussi parce qu'il doit jouer un rôle déterminant dans la mise en uvre de la politique de santé publique que le Gouvernement appelle de ses vux.
A cet égard, notre pays accuse un retard certain. Ni en milieu scolaire et universitaire, ni sur les lieux de travail, ni dans les services publics, ni dans aucun des actes de la vie quotidienne des Français, la préoccupation de santé publique n'occupe une place pleinement conforme à ce que l'on pourrait attendre d'un pays développé. J'entends que le Gouvernement s'attache à combler ce retard qui alourdit le coût de notre système de soins et met en danger l'égalité des Français devant la maladie.
Naturellement, le secteur public hospitalier est, au premier chef, concerné par cet effort.
C'est pourquoi je souhaite qu'à l'échelon du territoire national tout entier soit déterminée et conduite une politique de restructuration hospitalière conforme à ces objectifs.
L'hôpital Georges POMPIDOU indique la voie à suivre. Cette opération ne peut être réalisée que grâce à la suppression des unités de court séjour des hôpitaux LAENNEC, BROUSSAIS, BOUCICAUT et SAINT-LAZARE. Il s'agit-là de l'aspect le plus visible de la politique de restructuration dans laquelle s'est engagée l'assistance publique des hôpitaux de Paris.
Regroupement des services, transfert des moyens, organisation de la complémentarité par l'utilisation commune d'équipements lourds et de plateaux techniques, ajustement de l'offre de soins par rapport aux besoins et aux évolutions démographiques : tels sont les grands axes de cette politique.
Si, depuis dix ans, les efforts déployés par l'assistance publique des hôpitaux de Paris avaient été appliqués à l'ensemble du territoire national, ce sont 15.000 des quelque 60.000 lits hospitaliers excédentaires qui auraient pu être transformés, au service des besoins de nos compatriotes et des impératifs de santé publique.
Il faut se demander pourquoi cet objectif n'a pu être atteint.
Ma conviction est que les pouvoirs publics n'ont pas su se doter des moyens d'une politique de restructuration hospitalière.
Il est temps que notre système hospitalier sorte d'un immobilisme qui le condamne à l'inefficacité et à la crise financière et l'empêche de répondre aux attentes des Français.
Pour ce faire, je souhaite que le secteur public hospitalier se dote d'un cadre juridique, fonctionnel et géographique approprié.
La carte sanitaire de notre pays ne peut être revue, la complémentarité entre les établissements et les services organisée, les moyens redéployés, les besoins de la population satisfaits et les préoccupations des élus concernés prises en compte que si la politique de restructuration hospitalière est définie et conduite à l'échelon régional ou inter-régional.
Une telle réforme suppose que soit mise en uvre, en concertation avec les élus et avec les représentants des personnels concernés, une meilleure intégration des structures hospitalières autour des grands pôles hospitaliers de notre pays. Elle implique que les compétences des services de l'Etat soient réorganisées en conséquence et que la tutelle budgétaire s'exerce de manière simplifiée sur un plus petit nombre d'interlocuteurs qu'à l'heure actuelle. Là aussi, les principes de la responsabilisation au plus près des réalités locales doivent l'emporter.
Madame le Ministre d'Etat, Ministre des Affaires sociales et de la Ville doit prochainement formuler des propositions en ce sens.
Naturellement, ces changements devront accompagner les efforts que le secteur hospitalier devra consentir au service des impératifs nouveaux de la santé publique.
A cet égard, la situation des services d'urgence est plus que préoccupante et je souhaite qu'il y soit rapidement porté remède. Aussi ne verrais-je que des avantages à ce qu'une mission de réflexion soit conduite sur l'articulation entre la politique de restructuration hospitalière et la réforme des services d'urgence. Je remercie Madame le Professeur BARRIER d'avoir bien voulu accepter de conduire cette mission, dont les conclusions devront être remises pour le printemps prochain.
La construction de l'Hôpital Georges POMPIDOU est le fruit des efforts des élus et de l'assistance publique des hôpitaux de Paris. Elle illustre les vertus de la politique de restructuration hospitalière que le Gouvernement entend mettre en uvre. Elle garantit aux patients une médecine de qualité et aux médecins l'exercice de leur art dans des conditions dignes de leurs compétences.
Je forme des vux pour la réussite de cet établissement. Et je souhaite que cette opération serve d'exemple à l'ensemble du secteur public hospitalier.
On dit souvent que le système de soins de notre pays est le meilleur au monde. Si j'en juge par les qualités professionnelles, humaines et morales de tous les personnels qui, à l'hôpital, se dévouent au service des malades, je crois que nous pouvons tirer fierté de notre système de santé.
Il est de la responsabilité des pouvoirs publics de préserver cette excellente réputation et de faire en sorte qu'elle permette d'assurer le mieux être du plus grand nombre.
C'est pourquoi j'attache le plus grand prix à ce que le Gouvernement conduise avec détermination une politique hospitalière et de santé publique à la mesure de cette ambition.
A tous ceux dont la vocation et le mérite sont de servir nos compatriotes frappés par la maladie ou les malheurs de la vie, je demande de s'engager dans cette voie avec résolution et avec confiance. Là comme dans d'autres domaines, nous devons accepter de faire évoluer nos structures, nos habitudes, nos mentalités, de le faire rapidement pour répondre aux besoins nouveaux que fait naître l'évolution de la société. C'est tout le sens de la politique de changement et de réforme que j'entends mener, avec détermination, mais avec le souci de respecter les intérêts légitimes de chacun, afin que le changement résulte de l'adhésion la plus large possible. C'est tous nos compatriotes qu'il faut rassembler au service de cette ambition rénovatrice. Défions-nous des grands mots et des formules creuses, soyons courageux, résolus, respectueux d'autrui. C'est le message que nous a laissé Georges POMPIDOU. C'est celui auquel j'entends rester fidèle. En le faisant, j'ai conscience de servir, au-delà des péripéties, les intérêts à long terme de notre pays.