Texte intégral
Je viens de m'entretenir avec mon homologue des Affaires européennes qui a rencontré, par ailleurs, ce matin Jean-Pierre Chevènement, ministre de l'Intérieur, et Jean Vidal, conseiller du Premier ministre pour les Affaires européennes.
Ces discussions s'inscrivent dans le cadre des relations qui sont beaucoup plus suivies qu'on le dit, qui sont des relations plus que cordiales, qui marquent, sur la plupart des sujets européens, une très grande convergence de vue.
Il est clair que nos deux Etats sont des fondateurs de l'Union européenne, qu'ils ont une vision historique identique de l'Europe, que nous partageons le souci de maintenir des politiques communes, de maintenir une identité européenne, un modèle européen et d'aller vers l'Union économique et monétaire dans les conditions et dans les délais prévus par le traité signé à Maastricht ; d'ailleurs, beaucoup de traités sont signés au Pays-Bas ces derniers temps. Nos conversations ne font que commencer. Nous nous voyons depuis une demi-heure, nous avons déjà eu l'occasion de parler des Accords de Schengen, de l'Union monétaire.
Sur les Accords de Schengen, nous avons des visions qui convergent, dans la préoccupation de les faire fonctionner, dans un sens qui permette un véritable espace de sécurité et de liberté en Europe, donc avec des contrôles qui soient réellement opérationnels.
Sur la monnaie unique, nous préparons activement le rendez-vous de mai ; nous pensons qu'il est utile d'avoir des échanges préalables. Nous les avons sur toute une série de questions importantes.
Enfin, nous avons parlé des institutions européennes et décidé de mettre en place une consultation bilatérale entre nous pour réfléchir à cette question. Les Européens ont remarqué lors du Conseil européen de Luxembourg qu'il y avait là un préalable à l'élargissement.
Il faut maintenant réfléchir sereinement et en même temps sans perdre de temps, à ce que peut être effectivement une amélioration des institutions européennes, en respectant la place de ce qu'on appelle les grands Etats et aussi la place de ce qu'on appelle improprement les "petits". Les Pays-Bas ne sont sans doute pas, sans aucun doute pas, un petit pays. Donc nous voulons réfléchir ensemble à cela ; je crois que ce sera utile et que ce type de concertation préalable, avant de décider, est de nature à éviter, peut-être, le blocage qui s'est produit lors du dernier Conseil européen d'Amsterdam sur cette question, blocage regrettable et dont nous subissons encore les conséquences.
Q - (Sur la nomination du président de la Banque centrale européenne)
R - Je crois que les choses ne se prêtent pas à des scénarios de science-fiction. Nous sommes en train d'en parler sérieusement. Le Traité précise dans quelles conditions on peut choisir le président du Directoire de la Banque centrale européenne, quels sont les critères retenus et en même temps nous savons que les deux hommes, MM. Duisenberg et Trichet satisferont parfaitement à ces critères. Donc ce sera une décision politique prise en fonction des hommes. N'en faisons pas un affrontement entre pays.
Q - Qu'en est-il de la place de l'Italie dans l'Union économique et monétaire ?
R - Pour ce qui nous concerne, nous pensons que la préoccupation qu'exprimait Michiel Patijn sur le respect par les uns et par les autres des critères sur la convergence durable, sont des préoccupations tout à fait légitimes, que nous partageons.
On connaît le sentiment politique de la France par rapport à l'Italie. Nous souhaitons que l'Italie soit un membre à part entière de l'Union économique et monétaire dès la première phase. Cela ne signifie aucun laxisme. L'Italie n'est pas dans un cas de figure à part, elle doit faire comme les autres, et notre sentiment est qu'elle est en train de le faire, mais le processus qui s'ouvre maintenant à la fois au niveau de la Commission et au niveau des chefs d'Etat et gouvernement permettra de valider ces opinions sur ce point-là. Pour notre part, nous sommes très favorables, on le sait, ce n'est pas un mystère, à l'entrée de l'Italie.
Q - Le sujet de la drogue a-t-il été abordé ?
R - Le sujet de la drogue est un sujet que nous abordons de façon presque rituelle mais rapide en même temps, tant les positions sont bien connues.
Je crois que M. Patijn a justement dit que nous portions un regard très positif sur la coopération judiciaire et policière entre nos deux pays ; y compris en cette matière, des progrès ont été faits. Il reste encore à les confirmer. Le président de la République, comme vous le savez, a renouvelé son sentiment là-dessus ; c'est une question qui est évidemment suivie au quotidien entre nos deux pays dans des conditions qui ne sont absolument pas des conditions conflictuelles. Je crois que nous partageons le même souci de dédramatiser la question et de la traiter aussi./.
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 18 septembre 2001)
Ces discussions s'inscrivent dans le cadre des relations qui sont beaucoup plus suivies qu'on le dit, qui sont des relations plus que cordiales, qui marquent, sur la plupart des sujets européens, une très grande convergence de vue.
Il est clair que nos deux Etats sont des fondateurs de l'Union européenne, qu'ils ont une vision historique identique de l'Europe, que nous partageons le souci de maintenir des politiques communes, de maintenir une identité européenne, un modèle européen et d'aller vers l'Union économique et monétaire dans les conditions et dans les délais prévus par le traité signé à Maastricht ; d'ailleurs, beaucoup de traités sont signés au Pays-Bas ces derniers temps. Nos conversations ne font que commencer. Nous nous voyons depuis une demi-heure, nous avons déjà eu l'occasion de parler des Accords de Schengen, de l'Union monétaire.
Sur les Accords de Schengen, nous avons des visions qui convergent, dans la préoccupation de les faire fonctionner, dans un sens qui permette un véritable espace de sécurité et de liberté en Europe, donc avec des contrôles qui soient réellement opérationnels.
Sur la monnaie unique, nous préparons activement le rendez-vous de mai ; nous pensons qu'il est utile d'avoir des échanges préalables. Nous les avons sur toute une série de questions importantes.
Enfin, nous avons parlé des institutions européennes et décidé de mettre en place une consultation bilatérale entre nous pour réfléchir à cette question. Les Européens ont remarqué lors du Conseil européen de Luxembourg qu'il y avait là un préalable à l'élargissement.
Il faut maintenant réfléchir sereinement et en même temps sans perdre de temps, à ce que peut être effectivement une amélioration des institutions européennes, en respectant la place de ce qu'on appelle les grands Etats et aussi la place de ce qu'on appelle improprement les "petits". Les Pays-Bas ne sont sans doute pas, sans aucun doute pas, un petit pays. Donc nous voulons réfléchir ensemble à cela ; je crois que ce sera utile et que ce type de concertation préalable, avant de décider, est de nature à éviter, peut-être, le blocage qui s'est produit lors du dernier Conseil européen d'Amsterdam sur cette question, blocage regrettable et dont nous subissons encore les conséquences.
Q - (Sur la nomination du président de la Banque centrale européenne)
R - Je crois que les choses ne se prêtent pas à des scénarios de science-fiction. Nous sommes en train d'en parler sérieusement. Le Traité précise dans quelles conditions on peut choisir le président du Directoire de la Banque centrale européenne, quels sont les critères retenus et en même temps nous savons que les deux hommes, MM. Duisenberg et Trichet satisferont parfaitement à ces critères. Donc ce sera une décision politique prise en fonction des hommes. N'en faisons pas un affrontement entre pays.
Q - Qu'en est-il de la place de l'Italie dans l'Union économique et monétaire ?
R - Pour ce qui nous concerne, nous pensons que la préoccupation qu'exprimait Michiel Patijn sur le respect par les uns et par les autres des critères sur la convergence durable, sont des préoccupations tout à fait légitimes, que nous partageons.
On connaît le sentiment politique de la France par rapport à l'Italie. Nous souhaitons que l'Italie soit un membre à part entière de l'Union économique et monétaire dès la première phase. Cela ne signifie aucun laxisme. L'Italie n'est pas dans un cas de figure à part, elle doit faire comme les autres, et notre sentiment est qu'elle est en train de le faire, mais le processus qui s'ouvre maintenant à la fois au niveau de la Commission et au niveau des chefs d'Etat et gouvernement permettra de valider ces opinions sur ce point-là. Pour notre part, nous sommes très favorables, on le sait, ce n'est pas un mystère, à l'entrée de l'Italie.
Q - Le sujet de la drogue a-t-il été abordé ?
R - Le sujet de la drogue est un sujet que nous abordons de façon presque rituelle mais rapide en même temps, tant les positions sont bien connues.
Je crois que M. Patijn a justement dit que nous portions un regard très positif sur la coopération judiciaire et policière entre nos deux pays ; y compris en cette matière, des progrès ont été faits. Il reste encore à les confirmer. Le président de la République, comme vous le savez, a renouvelé son sentiment là-dessus ; c'est une question qui est évidemment suivie au quotidien entre nos deux pays dans des conditions qui ne sont absolument pas des conditions conflictuelles. Je crois que nous partageons le même souci de dédramatiser la question et de la traiter aussi./.
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 18 septembre 2001)