Déclaration de M. Michel Barnier, ministre délégué aux affaires européennes, en réponse à une question sur le projet d'installation d'une décharge d'ordures ménagères en Belgique à proximité de la frontière française, à l'Assemblée nationale le 26 février 1997.

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Texte intégral

Vous me demandez s'il est normal et s'il est possible que les Belges installent chez eux, mais à côté de chez nous, une décharge de déchets ménagers sans nous demander notre avis ou notre accord.

Normal, je vous réponds non.
Possible, je suis obligé de vous répondre oui.
Pourquoi ? Simplement parce que les législations nationales ne sont pas actuellement les mêmes, s'agissant du traitement des déchets, et parce que la directive sur les déchets, qui date de 1991, et que je connais bien, ne fixe pas d'objectif chiffré.

Nous avons en effet à travailler dans ce domaine, comme dans d'autres, à davantage d'harmonisation. C'est ce que fait d'ailleurs et à quoi travaille actuellement le ministre de l'Environnement.

Sur le point précis qui vous préoccupe, qui cause une grande émotion dans votre région où je me trouverai d'ailleurs demain pour animer le Dialogue national pour l'Europe, nous sommes prêts à renouveler nos démarches auprès des autorités compétentes ; nous allons le faire auprès du gouvernement belge.

Je tire simplement de votre exemple une idée simple dans ce domaine de la sécurité écologique, comme dans celui de la sécurité économique, comme d'une manière générale dans celui de la sécurité, qui préoccupe tant les Français en ce moment : on peut agir seul, chacun dans son pays ; on peut agir chacun chez soi, ou chacun pour soi. Je pense que dans le domaine de la sécurité en général, on agira plus efficacement si on agit mieux ensemble.

(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 16 octobre 2001)