Déclaration de M. Christian Sautter, ministre de l'économie des finances et de l'industrie, en réponse à une question sur les objectifs de la France pour la conférence de l'Organisation mondiale du commerce et la perspective de l'adhésion de la Chine à l'OMC, à l'Assemblée nationale le 24 novembre 1999.

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Circonstance : Réponse à une question de Mme Béatrice Marre, député PS, sur la conférence ministérielle de l'OMC de Seattle, à l'Assemblée nationale le 24 novembre 1999

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Dans votre rapport, qui est devenu un document de référence, vous souhaitiez, Madame Marre, que nous passions "d'une mondialisation subie à un développement contrôlé". Telle est bien la volonté du gouvernement, qui entend substituer une logique de régulation à l'actuelle logique de libéralisation.
Telle est la position que François Huwart et moi-même défendrons à Seattle, où nous irons accompagnés de dix-sept parlementaires, car il nous a paru important que la représentation nationale soit associée à ces négociations.
La perspective d'une adhésion de la Chine à l'OMC constitue un progrès, car elle permet d'espérer un rééquilibrage de cette organisation au sein de laquelle les pays en voie de développement doivent prendre une place plus importante. Il reste cependant des points à négocier entre l'Europe et la Chine.
L'absence de compromis à Genève s'explique par des raisons tactiques et des raisons de forme. Les conditions d'un accord n'étaient pas réunies, mais elles le seront. La France, cependant, n'acceptera pas n'importe quoi.
L'approche européenne est la bonne, car elle répond aux attentes des citoyens du monde entier.
Promouvoir notre modèle agricole, préserver les ressources naturelles, faire respecter le principe de précaution en matière alimentaire, édicter des normes sociales et nouer une nouvelle alliance avec les pays en voie de développement, tels sont les enjeux de cette conférence.
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 29 novembre 1999)