Texte intégral
Monsieur le président,
Chers amis,
Je suis très heureux de vous rencontrer à l'issue du Congrès qui vous a rassemblés aujourd'hui. Je suis heureux de vous rencontrer, parce que vous êtes un maillon essentiel de la chaîne qui relie les éditeurs de presse aux lecteurs, parce que vous contribuez à la distribution équitable de la presse sur l'ensemble du territoire français. Mais je suis heureux également parce que votre profession participe au pluralisme qui fait la force de l'expression démocratique dans notre pays.
Votre profession connaît cependant, je le sais, une situation préoccupante, et cela depuis plusieurs années. Des difficultés économiques importantes ont en effet conduit à une véritable crise de la diffusion, en raison notamment des évolutions qu'a subie l'offre de produits presse, en raison également des contraintes supportées par les messageries. Cette crise se traduit par une dégradation de vos conditions de travail et de rémunération, par un certain découragement également. En 15 ans, ce sont ainsi 6 000 points de vente qui ont disparu en France. A Paris en particulier, sur 376 kiosques, 62 sont fermés.
Je tiens par conséquent à vous dire que le gouvernement est très attentif aux menaces qui pèsent sur votre profession, profession dont la vitalité conditionne pourtant, dans une large mesure, celle des éditeurs.
C'est donc avec détermination que j'interviendrai au sujet de la taxe professionnelle. Il s'agit en effet d'un sujet de préoccupation important, votre président l'a rappelé. Je comprends que les diffuseurs souhaitent une exonération totale de la taxe professionnelle. Je sais également que, depuis 1995, une application stricte des règles relatives à la taxe professionnelle a entraîné une hausse considérable de cette taxe pour un tiers de votre profession.
C'est pourquoi j'ai voulu que soit organisée jeudi dernier une réunion qui a rassemblé le conseiller presse qui vient de rejoindre mon cabinet, Christophe Patier, des membres du cabinet d'Alain Lambert, ministre délégué au budget, le directeur de l'UNDP et vous-mêmes, Gérard Proust. Le ministère du Budget a engagé une expertise technique approfondie, afin de proposer des solutions satisfaisantes. Nous nous retrouverons en avril pour trancher sur les mesures à prendre. Je souhaite que ce problème trouve une issue favorable.
S'agissant des autres sujets qui préoccupent votre profession, je sais que les évolutions en dépendent d'abord de la volonté des acteurs du secteur. L'Etat ne peut ainsi que prendre acte de la nécessité d'engager une réflexion étendue sur les conditions d'exercice de votre métier et, notamment, sur les questions qui concernent votre rémunération.
Je serai néanmoins attentif à ce que, dans les rencontres qui réuniront les éditeurs de presse en 2003, la rémunération des diffuseurs reçoive toute l'attention souhaitable, et que soit prise en compte également la nécessité de conserver un réseau de vente équilibré.
Pour ma part, je réfléchis à la mise en place d'une grande opération nationale de promotion de la presse. Vous le savez, nos concitoyens ont tendance à se détourner de la presse quotidienne, formidable instrument de la vie civique, mais également témoin de notre intérêt pour le monde. C'est la raison pour laquelle je souhaite que dès aujourd'hui, avec l'ensemble des professionnels de la presse, et notamment l'UNDP, nous travaillions à rénover la relation de nos concitoyens avec leur presse.
Monsieur le président, Mesdames, Messieurs, je tenais à rappeler par ma présence à votre réunion que votre ministre de la Culture et de la Communication est attentif aux difficultés rencontrées par votre profession. Si la solution relève avant tout d'une mobilisation des éditeurs et du réseau de distribution de la presse dans son ensemble, votre ministre sera présent pour agir partout où l'Etat peut exercer une influence sur votre environnement économique. C'est avec un grand plaisir que j'aurai, par conséquent, l'occasion de vous revoir.
Je vous remercie.
(source http://www.culture.gouv.fr, le 25 février 2003)
Chers amis,
Je suis très heureux de vous rencontrer à l'issue du Congrès qui vous a rassemblés aujourd'hui. Je suis heureux de vous rencontrer, parce que vous êtes un maillon essentiel de la chaîne qui relie les éditeurs de presse aux lecteurs, parce que vous contribuez à la distribution équitable de la presse sur l'ensemble du territoire français. Mais je suis heureux également parce que votre profession participe au pluralisme qui fait la force de l'expression démocratique dans notre pays.
Votre profession connaît cependant, je le sais, une situation préoccupante, et cela depuis plusieurs années. Des difficultés économiques importantes ont en effet conduit à une véritable crise de la diffusion, en raison notamment des évolutions qu'a subie l'offre de produits presse, en raison également des contraintes supportées par les messageries. Cette crise se traduit par une dégradation de vos conditions de travail et de rémunération, par un certain découragement également. En 15 ans, ce sont ainsi 6 000 points de vente qui ont disparu en France. A Paris en particulier, sur 376 kiosques, 62 sont fermés.
Je tiens par conséquent à vous dire que le gouvernement est très attentif aux menaces qui pèsent sur votre profession, profession dont la vitalité conditionne pourtant, dans une large mesure, celle des éditeurs.
C'est donc avec détermination que j'interviendrai au sujet de la taxe professionnelle. Il s'agit en effet d'un sujet de préoccupation important, votre président l'a rappelé. Je comprends que les diffuseurs souhaitent une exonération totale de la taxe professionnelle. Je sais également que, depuis 1995, une application stricte des règles relatives à la taxe professionnelle a entraîné une hausse considérable de cette taxe pour un tiers de votre profession.
C'est pourquoi j'ai voulu que soit organisée jeudi dernier une réunion qui a rassemblé le conseiller presse qui vient de rejoindre mon cabinet, Christophe Patier, des membres du cabinet d'Alain Lambert, ministre délégué au budget, le directeur de l'UNDP et vous-mêmes, Gérard Proust. Le ministère du Budget a engagé une expertise technique approfondie, afin de proposer des solutions satisfaisantes. Nous nous retrouverons en avril pour trancher sur les mesures à prendre. Je souhaite que ce problème trouve une issue favorable.
S'agissant des autres sujets qui préoccupent votre profession, je sais que les évolutions en dépendent d'abord de la volonté des acteurs du secteur. L'Etat ne peut ainsi que prendre acte de la nécessité d'engager une réflexion étendue sur les conditions d'exercice de votre métier et, notamment, sur les questions qui concernent votre rémunération.
Je serai néanmoins attentif à ce que, dans les rencontres qui réuniront les éditeurs de presse en 2003, la rémunération des diffuseurs reçoive toute l'attention souhaitable, et que soit prise en compte également la nécessité de conserver un réseau de vente équilibré.
Pour ma part, je réfléchis à la mise en place d'une grande opération nationale de promotion de la presse. Vous le savez, nos concitoyens ont tendance à se détourner de la presse quotidienne, formidable instrument de la vie civique, mais également témoin de notre intérêt pour le monde. C'est la raison pour laquelle je souhaite que dès aujourd'hui, avec l'ensemble des professionnels de la presse, et notamment l'UNDP, nous travaillions à rénover la relation de nos concitoyens avec leur presse.
Monsieur le président, Mesdames, Messieurs, je tenais à rappeler par ma présence à votre réunion que votre ministre de la Culture et de la Communication est attentif aux difficultés rencontrées par votre profession. Si la solution relève avant tout d'une mobilisation des éditeurs et du réseau de distribution de la presse dans son ensemble, votre ministre sera présent pour agir partout où l'Etat peut exercer une influence sur votre environnement économique. C'est avec un grand plaisir que j'aurai, par conséquent, l'occasion de vous revoir.
Je vous remercie.
(source http://www.culture.gouv.fr, le 25 février 2003)