Texte intégral
La mission pour la célébration de l'an 2000 travaille maintenant depuis plus d'un an. J'ai souhaité que son travail soit sensiblement réorienté pour mieux tenir compte du contexte économique et social où nous sommes.
Un budget modéré
Le budget consacré à ces célébrations sera modéré. Nous nous sommes arrêtés sur un montant de l'ordre de 400 millions de francs, à comparer au 1,2 milliard initialement envisagé. Il s'agit là de la contribution de l'Etat. Un investissement qui vient compléter les sommes déjà rassemblés par les initiateurs des projets sélectionnés. La part de l'Etat dans le financement de chaque projet ne sera effectivement débloquée qu'après avoir vérifié la solidité des plans de financement proposés.
J'ai demandé également qu'un équilibre vérifiable s'établisse entre les projets concernant la région parisienne et ceux qui intéressent les autres régions. Je crois que cet objectif est atteint. Il m'a semblé, dans le même ordre de préoccupations, que les banlieues ne pouvaient être ignorées au seul profit des centres villes.
Avec le Premier ministre, nous avons également voulu que des signes visibles de ces célébrations restent pour les générations futures. Il y aura donc d'importantes commandes publiques. Même les manifestations temporaires, donneront lieu à des documents durables.
Fêtes, réflexion, création
Les dates des fêtes de l'an 2000 s'imposent. Nous les voulons avec un contenu fort, en prise sur les problèmes de notre temps.
Première en date : la nuit du 31 décembre 1999 au 1er janvier 2000. Une fête étrange et lumineuse. Avec un geste commun à tous pour marquer le passage. Le passage à l'an 2000 sera d'abord la fête de la solidarité, la fête d'un nouveau rapport aux autres.
Seconde étape : le 21 juin. Une fête de la musique très particulière pour abolir les frontières. Une fête où l'on chantera et dansera sur les frontières. Celles qui séparent villes et banlieues, mais aussi celles qui séparent encore nos pays. La fête d'une culture partagée qui s'enrichit au contact des autres, qui progresse sans se renier.
Troisième étape : autour du 14 juillet. Une fête de la nature ou plutôt de sa redécouverte. Arbres et jardins seront plantés, du nord au sud de la France, tout au long du méridien de Paris.
Les célébrations de l'an 2000 proposeront des moments de réflexion, retour sur le passé ou projection dans l'avenir. Ce sont dès maintenant les forums de l'an 2000 qui déboucheront sur l'université de tous les savoirs, ce seront les initiatives des villes, qui dessineront la carte des enjeux du prochain siècle - à Nantes, les mondes inventés autour de Jules Verne, à Forbach, les cultures du travail, etc
De grandes expositions
Ce seront aussi les trois grandes expositions, produites sous la responsabilité de la Mission, l'une à Paris pour dresser le portrait et les portraits de la France à travers son histoire, la seconde à Lyon pour interroger la langue et les langues de notre pays, la troisième enfin à Avignon, capitale européenne de l'an 2000, pour méditer sur les beautés du monde.
Célébrer l'an 2000, c'est aussi marquer le passage du temps par des uvres de son temps. La célébration de l'an 2000 sera donc une nouvelle occasion de permettre à des créateurs de toutes disciplines de s'exprimer, d'innover, de créer et d'inventer demain.
Une invitation à penser notre avenir
L'occasion comme le contexte nous conduisent aussi à envisager la célébration de l'an 2000 comme une invitation. Invitation à penser notre avenir, invitation à poser quelques gestes volontaires et symboliques d'une nouvelle façon d'être ensemble sur notre terre.
Nous n'avons plus à imaginer l'an 2000, nous y sommes, ou presque. Des générations en ont rêvé et nous allons le vivre. Nous montrerons, à cette occasion, notre volonté commune de nous réapproprier l'avenir.
(Source http://www.culture.gouv.fr, le 2 octobre 2001)
Un budget modéré
Le budget consacré à ces célébrations sera modéré. Nous nous sommes arrêtés sur un montant de l'ordre de 400 millions de francs, à comparer au 1,2 milliard initialement envisagé. Il s'agit là de la contribution de l'Etat. Un investissement qui vient compléter les sommes déjà rassemblés par les initiateurs des projets sélectionnés. La part de l'Etat dans le financement de chaque projet ne sera effectivement débloquée qu'après avoir vérifié la solidité des plans de financement proposés.
J'ai demandé également qu'un équilibre vérifiable s'établisse entre les projets concernant la région parisienne et ceux qui intéressent les autres régions. Je crois que cet objectif est atteint. Il m'a semblé, dans le même ordre de préoccupations, que les banlieues ne pouvaient être ignorées au seul profit des centres villes.
Avec le Premier ministre, nous avons également voulu que des signes visibles de ces célébrations restent pour les générations futures. Il y aura donc d'importantes commandes publiques. Même les manifestations temporaires, donneront lieu à des documents durables.
Fêtes, réflexion, création
Les dates des fêtes de l'an 2000 s'imposent. Nous les voulons avec un contenu fort, en prise sur les problèmes de notre temps.
Première en date : la nuit du 31 décembre 1999 au 1er janvier 2000. Une fête étrange et lumineuse. Avec un geste commun à tous pour marquer le passage. Le passage à l'an 2000 sera d'abord la fête de la solidarité, la fête d'un nouveau rapport aux autres.
Seconde étape : le 21 juin. Une fête de la musique très particulière pour abolir les frontières. Une fête où l'on chantera et dansera sur les frontières. Celles qui séparent villes et banlieues, mais aussi celles qui séparent encore nos pays. La fête d'une culture partagée qui s'enrichit au contact des autres, qui progresse sans se renier.
Troisième étape : autour du 14 juillet. Une fête de la nature ou plutôt de sa redécouverte. Arbres et jardins seront plantés, du nord au sud de la France, tout au long du méridien de Paris.
Les célébrations de l'an 2000 proposeront des moments de réflexion, retour sur le passé ou projection dans l'avenir. Ce sont dès maintenant les forums de l'an 2000 qui déboucheront sur l'université de tous les savoirs, ce seront les initiatives des villes, qui dessineront la carte des enjeux du prochain siècle - à Nantes, les mondes inventés autour de Jules Verne, à Forbach, les cultures du travail, etc
De grandes expositions
Ce seront aussi les trois grandes expositions, produites sous la responsabilité de la Mission, l'une à Paris pour dresser le portrait et les portraits de la France à travers son histoire, la seconde à Lyon pour interroger la langue et les langues de notre pays, la troisième enfin à Avignon, capitale européenne de l'an 2000, pour méditer sur les beautés du monde.
Célébrer l'an 2000, c'est aussi marquer le passage du temps par des uvres de son temps. La célébration de l'an 2000 sera donc une nouvelle occasion de permettre à des créateurs de toutes disciplines de s'exprimer, d'innover, de créer et d'inventer demain.
Une invitation à penser notre avenir
L'occasion comme le contexte nous conduisent aussi à envisager la célébration de l'an 2000 comme une invitation. Invitation à penser notre avenir, invitation à poser quelques gestes volontaires et symboliques d'une nouvelle façon d'être ensemble sur notre terre.
Nous n'avons plus à imaginer l'an 2000, nous y sommes, ou presque. Des générations en ont rêvé et nous allons le vivre. Nous montrerons, à cette occasion, notre volonté commune de nous réapproprier l'avenir.
(Source http://www.culture.gouv.fr, le 2 octobre 2001)