Texte intégral
Monsieur le Commissaire Général,
Madame la Directrice,
Monsieur le Président,
Mesdames et Messieurs,
Je suis particulièrement heureux d'être parmi vous aujourd'hui pour inaugurer cette nouvelle édition du Salon des Vacances en France.
Avant de vous dire quelques mots, comme il est d'usage, je tenais à remercier et à féliciter les organisateurs de ce Salon qui constitue un rendez-vous important pour beaucoup de professionnels, mais aussi pour les visiteurs qui, d'année en année, viennent toujours de plus en plus nombreux.
Je salue aussi tous les exposants dont le nombre et la qualité des stands démontrent, s'il en était encore besoin, l'extrême diversité de l'offre touristique française et la formidable richesse de notre pays, de ses régions, de ses terroirs et de ses produits.
Les Français ne s'y trompent d'ailleurs pas : la France demeure leur destination privilégiée puisque plus de 90% de leurs séjours sont réalisés sur le territoire national.
Quant aux touristes étrangers, ils ont été, en 2002, plus de 76 millions à franchir nos frontières.
Si la France est restée, en 2001, la première destination touristique mondiale, si la saison estivale 2002 s'est bien passée et si la saison hivernale en cours s'annonce bonne, notre économie touristique reste néanmoins fragilisée par la situation internationale incertaine ou les catastrophes naturelles.
Il y a quelques semaines, les tragiques attentats de Bali et de Mombassa ont ainsi touché de plein fouet le secteur touristique.
Plus près de nous, et dans une autre mesure, les inondations dans le Gard, ont causé des préjudices importants pour de nombreux professionnels du tourisme.
L'actuelle marée noire due au naufrage du Prestige représente également une nouvelle épreuve -de taille- pour une partie du littoral français.
A la catastrophe écologique, s'ajoutent les dommages économiques, notamment pour les acteurs de notre secteur.
Début janvier, Jean-Pierre RAFFARIN a présidé un comité interministériel.
Au-delà de la colère que nous avons exprimé, de notre volonté de poursuivre les pollueurs, à juste titre dénommés "Les voyous des mers" par le Président Jacques CHIRAC, le Gouvernement a déjà débloqué une enveloppe de 50 millions d'euros.
Notre mobilisation reste en alerte et je tiens à dire à tous les professionnels concernés que je porte une attention toute particulière à l'évolution de la situation, et que je mettrai en place, en concertation avec eux, les mesures nécessaires.
Toutes ces crises, que nous ne souhaitons plus vivre, m'ont conduit à décider de la création d'une cellule de veille permanente.
Composée de professionnels et d'institutionnels, elle nous permettra d'anticiper certaines situations, de disposer en temps réel d'informations et d'être ainsi plus rapides et réactifs.
D'une manière générale, vous le savez, il nous faut d'ailleurs pouvoir, anticiper la demande et adapter au mieux les produits de demain.
Il nous faut être surtout, toujours plus créatifs et performants :
- en mobilisant tous les acteurs du tourisme.
- en menant une politique ambitieuse pour développer l'activité économique.
- en soutenant l'accès à tous des vacances et des loisirs.
Mesdames et Messieurs,
I - Le maintien de la fréquentation touristique de notre pays, -que ce soit par nos compatriotes ou par nos amis étrangers-, passera avant tout par une forte mobilisation des acteurs, tant publics, que privés ou associatifs.
Depuis plusieurs années, les Français et les visiteurs étrangers, ont des exigences de plus en plus grandes, en matière d'accueil, d'hébergement, de services et de prestations.
Cette recherche de la qualité est l'axe principal de mon action politique.
Je travaille actuellement, en concertation avec tous les acteurs du tourisme, a un plan Qualité France, qui permettra d'offrir à toutes celles et ceux qui visitent la France, des prestations, un accueil, un service et les garanties d'une qualité à la hauteur de notre réputation.
Il s'agit là, d'une nécessité absolue pour nous tous, qui voulons assurer un développement durable des activités et des métiers du tourisme.
C'est aussi l'essence même de notre renommée, au-delà des frontières.
Faire venir et faire rester des touristes en France.
maintenir notre rang de première destination mondiale, et gagner des parts de marché
est un combat de tous les jours.
Vous pouvez compter sur moi pour le mener ensemble.
Mesdames et Messieurs,
II - Afin de faire avancer tous nos projets et faire vivre le tourisme français, il est indispensable de mener une politique économique et sociale ambitieuse.
L'allégement du dispositif sur les 35 heures dans le secteur de l'hôtellerie et de la restauration est un exemple de l'attachement que porte le gouvernement aux professionnels.
C'est dans le même esprit que se poursuivent actuellement les négociations pour une baisse de la TVA dans la restauration, pour laquelle je fais valoir les justes arguments de notre secteur.
La reforme de la loi du 13 juillet 1992, attendue depuis longtemps par nombre de professionnels, est une autre de mes priorités. J'ai récemment installé un groupe de travail qui sera chargé de faire des propositions.
Sur ce sujet, j'entends que la concertation des professionnels publics, privés et associatifs, soit la plus large possible et aboutisse au plus vite.
La formation aux métiers du tourisme, question intimement liée aux difficultés de recrutement, est également au coeur de mes préoccupations.
A ma demande, une mission parlementaire a été confiée à Mme Arlette FRANCO.
Elle fera, courant mai, un certain nombre de propositions sur le sujet pour répondre notamment aux attentes des professionnels, et revaloriser les filières pour donner le goût aux jeunes de s'investir dans ces métiers d' avenir.
Enfin, une politique du tourisme ambitieuse, telle que je la conçois et la défends, consiste à mobiliser, sur les territoires où cela s'avère nécessaire, les moyens qui permettent un essor durable et harmonieux du tissu économico - touristique.
C'est le sens du plan de relance pour le tourisme en outre-mer, que nous avons élaboré avec ma collègue Brigitte GIRARDIN, Ministre de l'Outre-Mer, et que j'ai annoncé lors d'un récent déplacement aux Antilles.
Ce plan créé les conditions d'un renouveau du tourisme en outre-mer, tourisme auquel, vous le savez, je suis particulièrement attaché.
III - Enfin, l'accès aux vacances pour tous doit être renforcé.
J'entends en effet poursuivre et amplifier la politique menée pour favoriser l'accueil de tous aux structures de loisirs et sur les sites touristiques.
Je pense aux chèques-vacances qui sont un outil formidable d'accès aux vacances, pour de nombreux salariés, et dont il nous faut encore élargir le nombre de bénéficiaires, en le développant dans les entreprises de moins de 20 salariés, en simplifiant les conditions d'utilisation.
Je pense aussi, bien sûr, à l'accueil des personnes handicapées et au label " Tourisme et handicap ".
Cause nationale en 2003, les personnes handicapées sont une des priorités du Président de la République.
Elle sera aussi celle du Secrétariat d'Etat au Tourisme, qui prendra toute sa part à ce grand et beau chantier.
Je sais pouvoir compter sur votre mobilisation et sur l'engagement de tous, pour faire en sorte que les personnes handicapées, aient plus facilement accès aux sites, aux équipements touristiques, aux hébergements et à la restauration.
Mesdames et Messieurs,
Développer un tourisme de qualité, c'est aussi développer un tourisme durable, et faire que les différentes structures du tourisme travaillent de manière encore plus complémentaire et efficace.
1) Si la France doit demeurer une référence mondiale, elle doit également être un modèle en matière de développement durable.
Il nous faut aujourd'hui, veiller à assurer la durabilité du tourisme par une plus grande prise en compte, de l'environnement naturel, culturel, économique et social des territoires, dans les politiques publiques qui seront mises en uvre.
Mes actions visent à mieux équilibrer les flux touristiques sur l'ensemble du pays, et à faire en sorte que toutes les régions françaises présentes notamment sur ce salon, puissent tirer tous les bénéfices de cet indispensable rééquilibrage.
Le renforcement de l'attractivité de nos régions passe par une meilleure valorisation :
- des ressources patrimoniales : gastronomie, architecture...
- des ressources culturelles : fêtes traditionnelles, évènements...
- des ressources environnementales : paysages, natures...
A ce titre, les parcs naturels régionaux constituent un bon exemple.
2) L'attractivité de nouveaux territoires se conjugue à un autre chantier de taille, qui concerne les régions françaises au premier chef.
Je veux parler de la décentralisation.
Un vaste débat partout en France, voulu par le Premier ministre, Jean-Pierre RAFFARIN va s'achever bientôt.
Il a été nourri de nombreuses contributions recueillies lors des Assises des Libertés locales, où chacun a pu s'exprimer.
S'agissant du tourisme, ce débat doit être l'occasion de redéfinir les liens entre collectivités et Etat, entre secteur public et privé, afin de trouver, ensemble, de nouvelles synergies, de nouvelles complémentarités entre tous les acteurs, mais aussi une plus grande proximité entre les professionnels et la population.
Je reste à l'écoute de vos propositions et suggestions pour une meilleure attribution des compétences, comme aussi pour imaginer de nouvelles formes de tourisme, respectueuses des hommes et des territoires.
Mesdames, Messieurs,
Vous le constatez, les défis à venir sont à la hauteur de nos ambitions.
Je m'attèle chaque jour à la tâche avec enthousiasme, conviction et détermination.
J'agis avec, constamment, à l'esprit, les préoccupations quotidiennes, de vous tous, qui êtes les acteurs de la première industrie française.
La France, doit conserver son rang, grâce à la richesse de son patrimoine, grâce aux qualités d'accueil qui sont les nôtres, mais surtout grâce au travail que nous menons collectivement.
C'est ce défi que je vous propose de relever ensemble.
Je vous remercie.
(Source http://www.tourisme.gouv.fr, le 4 février 2003)