Texte intégral
F. Laborde-. Ce matin, nous allons évidemment évoquer la crise irakienne après les déclarations, cette nuit, du Président américain, G. Bush, qui a donné donc un ultimatum à S. Hussein, sa famille et son entourage, 24 heures pour quitter l'Irak. L'Elysée d'ailleurs, dès cette nuit, a réagi.
- "Oui, tout à fait. Si on veut bien comprendre les choses, il faut tout de même bien avoir à l'esprit cet élément essentiel : la communauté internationale, dans son ensemble, a condamné sans réserve le régime de S. Hussein. C'est bien pour cela que depuis le début, l'objectif a bien été le désarmement - l'objectif de toute la communauté internationale -, chacun considérant que la détention d'armes de destruction massive par l'Irak pouvait constituer une menace majeure pour la région et pour le monde. C'est un élément majeur. Nous avons, toute la communauté internationale, retenu l'idée des inspections comme étant la méthode de désarmement parce que la guerre est la pire des solutions. Par rapport à ce qui se passe aujourd'hui et à la déclaration du Président Bush, je crois que la position de la France est constante : c'est que quel que soit l'objectif poursuivi, c'est le Conseil de sécurité qui doit être le seul habilité à légitimer une action de force. Ce point est essentiel, c'est la position constante de la France et du président de la République."
Mais là, la messe est dite : le Conseil de sécurité, manifestement, les Américains passent outre, c'est une décision unilatérale et sans doute vont-ils y aller avec les Britanniques, en tout cas sans l'aval du Conseil de sécurité.
- "En tout cas, c'est en cela que la France, par la voix de la présidence de la République, a rappelé à la suite de la déclaration du Président Bush combien il était essentiel à nos yeux, mais aussi aux yeux de toute la communauté internationale, que le Conseil de sécurité soit la seule instance à pouvoir légitimer une action de force."
L'Elysée, cette nuit, a parlé de "décision unilatérale". Ce qui est aussi paradoxal peut-être, c'est que les Américains rendent indirectement les Français responsables de cet échec, même si la France n'a été citée à aucun moment. Ils disent et répètent que c'est le veto affirmé par un pays qui rend impossible le fait d'être passé devant le Conseil de sécurité des Nations unies. Il y a là un peu de mauvaise foi de la part de nos partenaires et amis américains ?
- "Sur un sujet aussi difficile, la polémique n'a pas sa place. Ce qu'il faut bien comprendre, c'est que ce n'est pas la France toute seule dans son coin, c'est l'ensemble de la communauté internationale qui a adopté cette résolution au Conseil de sécurité, avec comme objectif collectif le désarmement. La méthode des inspections a été retenue par l'ensemble de la communauté internationale. La France a certes été en pointe dans cette position, mais ce n'est pas comme cela, c'est parce qu'il y avait un consensus très fort pour dire, on doit être capable, au sein du Conseil de sécurité, d'aborder les grandes crises internationales avec des méthodes qui ne soient pas systématiquement le recours automatique à la guerre. D'où la méthode des inspections. Il y a une cohérence essentielle dans tout cela. Je crois que chacun doit bien l'avoir à l'esprit, et cela dépasse évidemment toutes les polémiques."
Est-ce que le Président J. Chirac, de ce point de vue, pourrait rappeler la position, répondre sous une forme ou une autre à G. Bush ou s'adresser sous une forme ou une autre au pays ?
- "Je pense que le Président devrait très certainement s'exprimer sur cette question dans la journée, mais en tout.."
Il fera une déclaration aujourd'hui ?
- "Je ne sais pas sous quelle forme à ce stade, naturellement. Mais en tous les cas, la position exprimée par la France est constante : c'est le Conseil de sécurité et lui seul qui est habilité à légitimer une action quelle qu'elle soit."
Pour être tout à fait précis sur cette question et bien expliquer les choses aux Français et aux Françaises qui nous regardent - qu'ils soient d'ailleurs en France ou à l'étranger puisque nous sommes aussi beaucoup regardés à l'étranger - , cela veut dire qu'il n'y aura pas de présence militaire française dans la zone, en aucune façon et d'aucune sorte ?
- "Oui, vous avez tout à fait dit les choses. J'ajoute pour que ce soit bien clair, que le fondement de cette position ne relève ni du pacifisme par principe, encore moins de l'anti-américanisme. Nous ne sommes pas du tout dans cette logique. Il faut bien comprendre que la démarche qui est celle de la France, du président de la République, de beaucoup d'autres pays, c'est que le droit doit présider à tout cela, le droit international. Le droit international, il se fait au Conseil de sécurité de l'ONU, en fonction de la Charte des Nations unies qui régit l'organisation de notre planète. C'est un point absolument essentiel pour le présent et pour l'avenir."
D'ores et déjà, on apprend ce matin qu'un premier groupe d'inspecteurs de l'ONU est en train de quitter Bagdad. Vraisemblablement, tous les autres diplomates vont faire la même chose, sans doute aussi, j'imagine, les diplomates français. Y aura-t-il, peut-être, à un moment ou à un autre, une consigne du Quai d'Orsay sur ces questions de départ ? C'est un peu tôt pour le dire ?
- "Cela doit se décider bien sûr, mais je crois qu'aujourd'hui les choses sont sur la base que je viens de vous dire."
Les Etats-Unis ont pris un certain nombre de dispositions sur leur territoire national, en renforçant les mesures de sécurité. Est-ce qu'en France, on va faire la même chose ? Est-ce qu'on va assister à un plan Vigipirate + + +, est-ce qu'on redoute des actions terroristes ou des tensions, que sais-je... ?
- "Depuis le 11 septembre 2001, la France a fait monter en puissance, bien sûr, tous les moyens qu'elle jugeait nécessaire pour à la fois lutter et prévenir les risques de terrorisme. Donc, bien sûr, chaque étape donne lieu effectivement à la mobilisation des moyens. Il y a quelques semaines, le Premier ministre a réuni l'ensemble des ministres, évoquant ainsi les conséquences de cette incertitude internationale, sur deux volets d'ailleurs : la sécurité et l'emploi. Donc, sur la sécurité c'est vrai que le ministre de l'Intérieur, à la demande de J.-P. Raffarin, a pris un certain nombre de mesures de sécurisation complémentaires sur des sites sensibles, de nature industrielle par exemple, mais pas seulement, les aéroports, de la même manière en ce qui concerne les lieux cultuels ou culturels, religieux, notamment juifs ou musulmans, des mesures de sécurité supplémentaires sont prises. Bref, de manière très pragmatique et très méthodique, les mesures qui doivent être prises le sont. Il y a évidemment un appel à la vigilance qui s'impose pour chaque citoyen sur notre territoire comme pour nos ressortissants qui sont à l'étranger, de même qu'il faut évidemment être très mobilisé contre les tentations de montée du racisme ou de la xénophobie. L. Ferry, par exemple, a pris des mesures très précises et a donné des consignes très précises aux recteurs, afin qu'elles soient répercutées aux chefs d'établissements, s'il y avait des propos, des actes antisémites, racistes, xénophobes. Tout cela doit naturellement donner lieu à la tolérance zéro."
Donc, il faudrait qu'il y ait une sorte d'unité nationale dans ces périodes extrêmement tendues et difficiles sur le plan international ?
- "Personne ne peut imaginer les choses autrement. Nous sommes aujourd'hui, on le voit à l'Assemblée nationale comme au Sénat, dans une atmosphère de très forte cohésion nationale par rapport à cette question, qui évidemment en appelle à la responsabilité de chacun."
Pourtant, pendant ce temps, la grève continue : à la SNCF, il y a beaucoup de perturbations aujourd'hui ; les professeurs ou en tout cas dans les lycées, on va aussi manifester. Ce ne sont pourtant pas, j'allais dire, "les plus mal lotis", parce qu'il y a des plans sociaux à répétition, avec une conférence nationale sur l'emploi aujourd'hui. Ce climat pèse terriblement sur l'activité économique et la grève continue... Est-ce que c'est compatible ? Incompatible ?
- "En tout cas, le droit de grève est un droit républicain, très bien ; chacun a le droit de faire la grève dans le cadre des lois qui existent. C'est vrai aussi qu'il y a lieu, même quand on fait la grève, d'entendre les messages du Gouvernement, qui sont des messages de cohérence : il y a à moderniser l'Etat pour faire un meilleur service public. Donc, plutôt que de s'en inquiéter, mieux vaut en discuter sereinement comme nous proposons régulièrement de le faire, que ce soit d'ailleurs dans le cas de nos entreprises publiques, que ce soit dans le cas de nos grands services publics, l'objectif c'est d'améliorer le service public, ce n'est pas de l'amoindrir. Donc, attention aux procès d'intention, écoutons bien les messages du Gouvernement, que ce soit M. Ferry pour l'Education nationale, que ce soit le Premier ministre lui-même. Nous sommes déterminés à moderniser le service public, le rendre plus efficace, c'est ça notre objectif et c'est à cela que l'on travaille. En même temps, il faut en appeler à la responsabilité de chacune et de chacun, parce que comme vous l'avez rappelé, il y a aussi une mobilisation vis-à-vis de l'emploi, il y a une conférence sur l'emploi aujourd'hui. Il faut travailler la formation des jeunes comme des moins jeunes, la formation tout au long de la vie, et il faut travailler à l'insertion de ceux qui sont menacés dans leur emploi."
Puisque vous parlez de messages du Gouvernement, une toute dernière question - j'ai l'esprit d'escalier, pardon : le message présidentiel dont vous parliez tout à l'heure, il pourrait avoir lieu dans l'après-midi ?
- "Je n'ai pas d'information sur ce point mais..."
Mais vous confirmez qu'il y aura un message du président de la République ?
- "Je pense que le Président devrait certainement s'exprimer là-dessus aujourd'hui."
(Source : premier-ministre, Service d'information du gouvernement, le 18 mars 2003)
- "Oui, tout à fait. Si on veut bien comprendre les choses, il faut tout de même bien avoir à l'esprit cet élément essentiel : la communauté internationale, dans son ensemble, a condamné sans réserve le régime de S. Hussein. C'est bien pour cela que depuis le début, l'objectif a bien été le désarmement - l'objectif de toute la communauté internationale -, chacun considérant que la détention d'armes de destruction massive par l'Irak pouvait constituer une menace majeure pour la région et pour le monde. C'est un élément majeur. Nous avons, toute la communauté internationale, retenu l'idée des inspections comme étant la méthode de désarmement parce que la guerre est la pire des solutions. Par rapport à ce qui se passe aujourd'hui et à la déclaration du Président Bush, je crois que la position de la France est constante : c'est que quel que soit l'objectif poursuivi, c'est le Conseil de sécurité qui doit être le seul habilité à légitimer une action de force. Ce point est essentiel, c'est la position constante de la France et du président de la République."
Mais là, la messe est dite : le Conseil de sécurité, manifestement, les Américains passent outre, c'est une décision unilatérale et sans doute vont-ils y aller avec les Britanniques, en tout cas sans l'aval du Conseil de sécurité.
- "En tout cas, c'est en cela que la France, par la voix de la présidence de la République, a rappelé à la suite de la déclaration du Président Bush combien il était essentiel à nos yeux, mais aussi aux yeux de toute la communauté internationale, que le Conseil de sécurité soit la seule instance à pouvoir légitimer une action de force."
L'Elysée, cette nuit, a parlé de "décision unilatérale". Ce qui est aussi paradoxal peut-être, c'est que les Américains rendent indirectement les Français responsables de cet échec, même si la France n'a été citée à aucun moment. Ils disent et répètent que c'est le veto affirmé par un pays qui rend impossible le fait d'être passé devant le Conseil de sécurité des Nations unies. Il y a là un peu de mauvaise foi de la part de nos partenaires et amis américains ?
- "Sur un sujet aussi difficile, la polémique n'a pas sa place. Ce qu'il faut bien comprendre, c'est que ce n'est pas la France toute seule dans son coin, c'est l'ensemble de la communauté internationale qui a adopté cette résolution au Conseil de sécurité, avec comme objectif collectif le désarmement. La méthode des inspections a été retenue par l'ensemble de la communauté internationale. La France a certes été en pointe dans cette position, mais ce n'est pas comme cela, c'est parce qu'il y avait un consensus très fort pour dire, on doit être capable, au sein du Conseil de sécurité, d'aborder les grandes crises internationales avec des méthodes qui ne soient pas systématiquement le recours automatique à la guerre. D'où la méthode des inspections. Il y a une cohérence essentielle dans tout cela. Je crois que chacun doit bien l'avoir à l'esprit, et cela dépasse évidemment toutes les polémiques."
Est-ce que le Président J. Chirac, de ce point de vue, pourrait rappeler la position, répondre sous une forme ou une autre à G. Bush ou s'adresser sous une forme ou une autre au pays ?
- "Je pense que le Président devrait très certainement s'exprimer sur cette question dans la journée, mais en tout.."
Il fera une déclaration aujourd'hui ?
- "Je ne sais pas sous quelle forme à ce stade, naturellement. Mais en tous les cas, la position exprimée par la France est constante : c'est le Conseil de sécurité et lui seul qui est habilité à légitimer une action quelle qu'elle soit."
Pour être tout à fait précis sur cette question et bien expliquer les choses aux Français et aux Françaises qui nous regardent - qu'ils soient d'ailleurs en France ou à l'étranger puisque nous sommes aussi beaucoup regardés à l'étranger - , cela veut dire qu'il n'y aura pas de présence militaire française dans la zone, en aucune façon et d'aucune sorte ?
- "Oui, vous avez tout à fait dit les choses. J'ajoute pour que ce soit bien clair, que le fondement de cette position ne relève ni du pacifisme par principe, encore moins de l'anti-américanisme. Nous ne sommes pas du tout dans cette logique. Il faut bien comprendre que la démarche qui est celle de la France, du président de la République, de beaucoup d'autres pays, c'est que le droit doit présider à tout cela, le droit international. Le droit international, il se fait au Conseil de sécurité de l'ONU, en fonction de la Charte des Nations unies qui régit l'organisation de notre planète. C'est un point absolument essentiel pour le présent et pour l'avenir."
D'ores et déjà, on apprend ce matin qu'un premier groupe d'inspecteurs de l'ONU est en train de quitter Bagdad. Vraisemblablement, tous les autres diplomates vont faire la même chose, sans doute aussi, j'imagine, les diplomates français. Y aura-t-il, peut-être, à un moment ou à un autre, une consigne du Quai d'Orsay sur ces questions de départ ? C'est un peu tôt pour le dire ?
- "Cela doit se décider bien sûr, mais je crois qu'aujourd'hui les choses sont sur la base que je viens de vous dire."
Les Etats-Unis ont pris un certain nombre de dispositions sur leur territoire national, en renforçant les mesures de sécurité. Est-ce qu'en France, on va faire la même chose ? Est-ce qu'on va assister à un plan Vigipirate + + +, est-ce qu'on redoute des actions terroristes ou des tensions, que sais-je... ?
- "Depuis le 11 septembre 2001, la France a fait monter en puissance, bien sûr, tous les moyens qu'elle jugeait nécessaire pour à la fois lutter et prévenir les risques de terrorisme. Donc, bien sûr, chaque étape donne lieu effectivement à la mobilisation des moyens. Il y a quelques semaines, le Premier ministre a réuni l'ensemble des ministres, évoquant ainsi les conséquences de cette incertitude internationale, sur deux volets d'ailleurs : la sécurité et l'emploi. Donc, sur la sécurité c'est vrai que le ministre de l'Intérieur, à la demande de J.-P. Raffarin, a pris un certain nombre de mesures de sécurisation complémentaires sur des sites sensibles, de nature industrielle par exemple, mais pas seulement, les aéroports, de la même manière en ce qui concerne les lieux cultuels ou culturels, religieux, notamment juifs ou musulmans, des mesures de sécurité supplémentaires sont prises. Bref, de manière très pragmatique et très méthodique, les mesures qui doivent être prises le sont. Il y a évidemment un appel à la vigilance qui s'impose pour chaque citoyen sur notre territoire comme pour nos ressortissants qui sont à l'étranger, de même qu'il faut évidemment être très mobilisé contre les tentations de montée du racisme ou de la xénophobie. L. Ferry, par exemple, a pris des mesures très précises et a donné des consignes très précises aux recteurs, afin qu'elles soient répercutées aux chefs d'établissements, s'il y avait des propos, des actes antisémites, racistes, xénophobes. Tout cela doit naturellement donner lieu à la tolérance zéro."
Donc, il faudrait qu'il y ait une sorte d'unité nationale dans ces périodes extrêmement tendues et difficiles sur le plan international ?
- "Personne ne peut imaginer les choses autrement. Nous sommes aujourd'hui, on le voit à l'Assemblée nationale comme au Sénat, dans une atmosphère de très forte cohésion nationale par rapport à cette question, qui évidemment en appelle à la responsabilité de chacun."
Pourtant, pendant ce temps, la grève continue : à la SNCF, il y a beaucoup de perturbations aujourd'hui ; les professeurs ou en tout cas dans les lycées, on va aussi manifester. Ce ne sont pourtant pas, j'allais dire, "les plus mal lotis", parce qu'il y a des plans sociaux à répétition, avec une conférence nationale sur l'emploi aujourd'hui. Ce climat pèse terriblement sur l'activité économique et la grève continue... Est-ce que c'est compatible ? Incompatible ?
- "En tout cas, le droit de grève est un droit républicain, très bien ; chacun a le droit de faire la grève dans le cadre des lois qui existent. C'est vrai aussi qu'il y a lieu, même quand on fait la grève, d'entendre les messages du Gouvernement, qui sont des messages de cohérence : il y a à moderniser l'Etat pour faire un meilleur service public. Donc, plutôt que de s'en inquiéter, mieux vaut en discuter sereinement comme nous proposons régulièrement de le faire, que ce soit d'ailleurs dans le cas de nos entreprises publiques, que ce soit dans le cas de nos grands services publics, l'objectif c'est d'améliorer le service public, ce n'est pas de l'amoindrir. Donc, attention aux procès d'intention, écoutons bien les messages du Gouvernement, que ce soit M. Ferry pour l'Education nationale, que ce soit le Premier ministre lui-même. Nous sommes déterminés à moderniser le service public, le rendre plus efficace, c'est ça notre objectif et c'est à cela que l'on travaille. En même temps, il faut en appeler à la responsabilité de chacune et de chacun, parce que comme vous l'avez rappelé, il y a aussi une mobilisation vis-à-vis de l'emploi, il y a une conférence sur l'emploi aujourd'hui. Il faut travailler la formation des jeunes comme des moins jeunes, la formation tout au long de la vie, et il faut travailler à l'insertion de ceux qui sont menacés dans leur emploi."
Puisque vous parlez de messages du Gouvernement, une toute dernière question - j'ai l'esprit d'escalier, pardon : le message présidentiel dont vous parliez tout à l'heure, il pourrait avoir lieu dans l'après-midi ?
- "Je n'ai pas d'information sur ce point mais..."
Mais vous confirmez qu'il y aura un message du président de la République ?
- "Je pense que le Président devrait certainement s'exprimer là-dessus aujourd'hui."
(Source : premier-ministre, Service d'information du gouvernement, le 18 mars 2003)