Déclaration de M. Hubert Védrine, ministre des affaires étrangères, sur l'échec de la conférence ministérielle de Seattle sur l'agenda des négociations commerciales multilatérales dans le cadre de l'OMC, Paris le 4 décembre 1999.

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L'absence de résultat, à ce stade, est préférable à un mauvais accord.
L'Europe avait abordé cette négociation avec une position ambitieuse, cohérente et constructive. Elle proposait de traiter toutes les questions posées par la mondialisation des échanges, et de répondre aux attentes et problèmes que celle-ci suscite. Elle a eu raison de ne pas y renoncer, et de ne pas accepter de lancer une négociation tronquée qui se serait ouverte dans de mauvaises conditions.
Mais le besoin de régulation demeure. Nous allons poursuivre nos efforts de persuasion vis-à-vis des partenaires de l'Union européenne ; une négociation large, au-delà de l'agriculture et des services, reste notre ambition. C'est ce que nous ferons dans les semaines qui viennent.
Il est clair que pour jouer le rôle attendu d'elle, qui est irremplaçable, l'OMC devra adapter des méthodes et son fonctionnement pour assumer les difficultés inhérentes à une négociation large, prolongée et associant effectivement tous les partenaires du commerce mondial./.
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 07 décembre 1999).