Déclarations de M. Léon Bertrand, secrétaire d'Etat au tourisme, sur les difficultés du secteur touristique dans un contexte difficile (guerre en Irak, attentats à Bali, Monbassa, les pollutions pétrolières....la hausse de l'Euro) et ses perspectives (mise au point d'un label e-tourisme, évolution de la réglementation, accès des opérateurs français du tourisme aux programmes européens), à Avignon le 5 mai 2003.

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Circonstance : Assemblée plénière du Conseil national du tourisme à Avignon le 5 mai 2003

Texte intégral

Ouverture de la Séance de
l'Assemblée Plénière
Permettez-moi, en premier lieu, Madame la Députée-Maire, de vous remercier, au nom de tous les congressistes ici présents, pour votre chaleureux accueil en cette belle ville d'Avignon. Vous nous avez fait un panégyrique exhaustif de votre cité. Mais Avignon a-t-elle besoin d'éloges ?
D'aucun a déjà pu, en épicurien, en savourer son histoire, ses trésors, ses légendes, ses divertissements, sa cuisine, ses vins, la place presque envahissante du tourisme, cette fièvre qui vous assaille le temps d'un festival.
Merci encore, Madame la Députée-Maire, pour vos propos qui nous sont allés droit au coeur.
Je voudrais, en cet instant privilégié, remercier les nombreuses personnalités ici présentes qui nous font l'honneur de participer aux travaux du CNT.
Je suis aussi très heureux que mon ami et collègue du gouvernement Renaud Muselier soit aujourd'hui à nos côtés.
D'ailleurs, mon cher Renaud,
Je connais ton attachement et ta fidélité à cette belle région, source de toutes les actions et de beaucoup de passion.
Je vous remercie enfin, toutes et tous, qui venez cet après-midi de nos belles régions françaises pour écouter, entendre, mais aussi nourrir de vos réflexions, suggestions et recommandations, les rapports qui vous seront présentés aujourd'hui et demain.
Nous avons cette chance de pouvoir travailler dans un site historique remarquable, entièrement rénové et je tiens, une fois encore Madame la Députée-Maire, à vous remercier d'avoir mis à notre disposition ce magnifique Palais des Congrès.
Pourtant, aussi beau et agréable que soit ce cadre de travail, cadre qui appartient à notre patrimoine historique et touristique, je n'ai pas manqué de relever et de regretter son inaccessibilité pour les personnes en situation de handicap. Je sais que cet état de fait ne relève pas, Madame la Députée-Maire, de votre fait et de votre responsabilité. C'est là un problème beaucoup plus général qui touche un grand nombre de monuments historiques et sites classés pour lesquels la mise en accessibilité pose davantage un problème administratif de principe, qu'un problème technique, pour y remédier.
Sur ce point, j'attacherai la plus grande attention aux recommandations du groupe de travail de la section Droit aux Vacances du CNT, recommandations que je lui demande de m'adresser dans les délais les plus brefs.
Au delà du problème général que pose souvent l'accessibilité des sites historiques et touristiques, je souhaite que soit menée, en lien avec les associations locales et ce, à titre exemplaire, une rapide étude sur les possibilités techniques de mise en accessibilité du Palais des Papes. Cette étude me donnera l'occasion de débattre personnellement de ces questions avec mon collègue Jean-Jacques AILLAGON, ministre de la Culture.
Je souhaiterai maintenant passer la parole à Madame Aline PAIRET, secrétaire générale de l'Association des Paralysés de France.
"Monsieur le Ministre, Mesdames, Messieurs.
Merci de me donner la parole.
Je me présente : Aline PAIRET, personne en situation de handicap, secrétaire générale de l'APF, que j'ai l'honneur de représenter aujourd'hui.
L'Association des Paralysés de France est partie prenante de la politique du gouvernement qui se met en place à travers la préparation de la nouvelle loi sur l'égalisation des chances. Elle milite pour un tourisme ouvert à tous. Elle est présente aux travaux menés par le Conseil National du Tourisme et le Conseil d'Orientation, au conseil d'administration de l'Association Tourisme et Handicap, qui uvre avec force et détermination à la mise en place du label Tourisme et Handicaps.
Si j'ai accepté d'être porté malgré l'inaccessibilité des lieux c'est pour crier notre soif de dignité, de reconnaissance de Femme, d'Homme, à part entière et notre envie de vivre avec les autres, comme les autres.
Monsieur le Ministre, nous comptons sur vous pour qu'en cette année 2003, déclarée année européenne des personnes en situation de handicap, tout soit mis en oeuvre - et nous serons à vos côtés - pour que l'accès à tout pour tous dans le tourisme et la culture ne reste pas un slogan mais devienne une réalité. Il y va de notre citoyenneté.
Je vous remercie."
Merci Aline PAIRET.
En cette année européenne des personnes handicapées, grande cause nationale française de surcroît, je tiens à ce que l'intégration des personnes en situation de handicap dans le monde du tourisme et des loisirs fasse l'objet d'avancées, à la fois significatives et exemplaires, par une prise de conscience générale de l'ensemble de ses acteurs. Je tiens d'ailleurs à rappeler que l'intégration de la personne handicapée dans notre Société se place au rang des trois priorités énoncées par le Président de la République.
Je vous propose maintenant d'ouvrir nos travaux.

(source http://www.tourisme.gouv.fr, le 12 mai 2003)
Déclaration faisant suite aux débats
Mesdames et Messieurs,
L'Assemblée plénière du Conseil National du Tourisme que j'ai, ce soir, le plaisir de présider, m'a permis de constater, une fois encore, l'attachement de tous les acteurs du tourisme à cette institution presque centenaire.
Je voudrais à cette occasion remercier tout particulièrement les Présidentes et Présidents de section, les rapporteurs qui s'investissent avec force et vigueur pour que ces rapports ou études soient à la hauteur de vos attentes, de mes attentes.
Soyez, Mesdames et Messieurs les conseillers, assurés de toute ma gratitude pour votre contribution à la réflexion collective.
Le CNT est avant tout un lieu fécond de dialogue, une chambre de résonance où se confrontent les idées les plus diverses, toujours dans la recherche d'un consensus.
Tous ces rapports, plus de cent à ce jour, sont pour moi source d'inspiration, de réflexion pour orienter ma politique. Cette richesse, j'entends la conforter.
Sachez que le CNT reste et restera un organisme précieux, sur lequel j'entends m'appuyer davantage encore à l'avenir.
C'est la raison pour laquelle j'ai demandé, lors du Conseil d'Orientation de novembre dernier, aux Présidents de section, de procéder à l'évaluation de chacune des sections, de me faire des propositions susceptibles d'améliorer encore l'efficacité du CNT.
Je tiens à les remercier de m'avoir communiqué dans des délais très brefs la synthèse de leurs réflexions et recommandations.
J'ai décidé à la lumière de cette synthèse de réunir un Conseil d'Orientation, en juin prochain, au cours duquel j'évoquerai les pistes d'évolution du CNT, susceptibles, dans le cadre de la restructuration du Secrétariat d'Etat au Tourisme, de conforter sa vocation.
J'entends lui donner les moyens qui lui sont nécessaires pour remplir les missions que d'éventuels nouveaux textes lui attribueront.
Cette journée s'inscrit, vous le savez trop, dans un contexte difficile. Le 11 septembre, la fin du conflit en Irak, les attentats à Bali, à Monbassa, et en bien d'autres points du globe, le naufrage du Prestige après celui de l'Erika, tous ces drames affectent l'économie mondiale et nationale, et plus douloureusement encore l'économie touristique, fragile par nature.
Ajoutons à cela la hausse de l'Euro, la pneumopathie atypique qui affecte presque tous les continents. La liste est longue !
Sachez que je suis de très près l'évolution de la situation et, en premier lieu, ses conséquences pour les acteurs du tourisme dans leur diversité.
J'avais installé en février dernier, une Cellule de veille, que j'ai réunie le 26 mars, et à laquelle ont participé, au plus haut niveau, une cinquantaine de décideurs du tourisme. Les professionnels ont pu faire le point sur l'évolution de la situation une semaine après le début du conflit en Irak. On a pu observer des disparités notables selon les régions et les activités : une baisse des réservations par rapport au même mois de l'année dernière de 10 % à 25 % pour les agences de voyages, les voyagistes et l'hôtellerie de luxe d'une part ; une stabilité voire une hausse pour les parcs de loisirs, la petite hôtellerie, les résidences de vacances et gîtes ruraux d'autre part, bénéficiant d'un effet de report.
L'ensemble des professionnels présents ont constaté un "attentisme" de la part de la clientèle -légitime en cette période d'incertitude- mais aucune vague d'annulation. De l'avis général, la situation, si elle est préoccupante, n'a fait naître aucune panique dans la clientèle. Il est important néanmoins de rester très vigilant et de vérifier si la fin du conflit en Irak produit ses premiers effets sur notre secteur d'activité.
Face à cette situation très préoccupante, j'ai pu apprécier, au cours de mes déplacements, la volonté, le courage, la réactivité de tous les acteurs du tourisme.
Sachez que je suis avec le gouvernement, à vos côtés, et que Monsieur le Premier Ministre suit personnellement et avec une attention toute particulière l'évolution de tous ces évènements qui, conjugués, ont d'ores et déjà lourdement affecté le secteur du tourisme.
Je voudrais d'ailleurs témoigner ici de l'effort fait par le gouvernement en ce qui concerne le naufrage du Prestige. Ce sont à la mi-avril, quelques 45 millions d'euros sur les 50 débloqués par le Premier Ministre pour lutter contre la pollution du Prestige qui ont été dépensés pour le ramassage du fioul en mer et le nettoyage des plages atlantiques. Ce sont plus de 14 000 tonnes de déchets qui ont été ramassés à ce jour.
Enfin une mission interministérielle d'évaluation des préjudices subis par les différents professionnels de la Côte Aquitaine a été mise en place.
Cette mission, composée de cinq Inspecteurs généraux, dont un du tourisme, devra évaluer les dégâts financiers des différents secteurs concernés.
Par ailleurs, une grande campagne de promotion du littoral atlantique va être lancée. Celle-ci est financée par l'Etat, l'Europe et la Région Aquitaine.
Mesdames, Messieurs, il nous faut tous ensemble réagir, face à ces multiples agressions qui déstabilisent notre activité, il convient tout autant de nous mobiliser pour préparer l'avenir.
Je veux parler des ces trois rapports qui nous ont été présentés cet après-midi.
Tout d'abord, j'adresse mes vux de prompt rétablissement à Monsieur Guy RAFFOUR et je tiens à remercier Monsieur Gilbert REVEILLON, et toute l'équipe qui a contribué à ce rapport sur les enjeux des infomédiations sur l'offre et la demande touristique.
Vous avez raison, Monsieur le Rapporteur, l'interactivité, fondement de tous les sites internet, impacte fortement tout notre secteur d'activité. Elle dessine un nouveau rapport au temps rendant l'offre et la demande touristique constamment accessibles. Notre secteur est particulièrement concerné par ce média car les sites permettent de s'informer, de communiquer et d'effectuer des transactions, mais aussi de dialoguer et ce, dans le monde entier. Internet nous donne accès à la fois à une offre personnalisée comme à une offre standardisée : la brochure électronique, à elle seule, révolutionne la façon de commercialiser et bien sûr de consommer. Elle répond à une demande d'instantanéité, d'informations précises et actualisées, pour organiser son séjour, y compris au dernier moment. Les enjeux pour les professionnels sont donc considérables. Ce nouveau média oblige à repenser son métier d'offreur et de distributeur. Il est vital que nous soyons présents sur cette nouvelle zone de chalandise virtuelle, renforçant ainsi notre attractivité.
Un effort d'adaptation des réglementations et des organisations est à accentuer.
La mise au point d'un label sectoriel e-tourisme permettant d'augmenter la confiance des consommateurs doit permettre un avantage concurrentiel aux sites qui y souscriront. Cette proposition prend tout son sens dans le cadre du plan qualité que j'ai lancé.
Mesdames et Messieurs,
Je vous convie à vous procurer l'excellent rapport de Monsieur Guy Raffour.
Ses recommandations représentent un vaste programme, dont à mon sens, on ne peut faire l'économie. J'ajouterai qu'il est le fruit de personnes compétentes et disposées à le mettre en uvre. Je demande à mes services d'étudier comment, concrètement, donner une suite à toutes ces suggestions et recommandations.
J'adresse à Monsieur Raffour, à Monsieur REVEILLON et à l'équipe, mes plus chaleureuses félicitations.
Quant au tourisme à l'âge de la retraite, il était important de faire le point, et d'engager une discussion très large demain matin, dans le cadre d'une commission spécifique.
La population des retraités connaît un profond renouvellement et de multiples facteurs oeuvrent en faveur d'une participation croissante des retraités au monde des vacances et des loisirs.
Je ne citerai que l'élargissement de l'horizon de la vie, l'état de santé, la place de plus en plus importante tenue par les grands-parents dans le réseau familial, et dans les associations.
La participation de plus en plus grande des retraités aux vacances est loin d'être achevée.
Le caractère prospectif de ce rapport comme celui qui nous a été présenté sur le tourisme des jeunes nous sera particulièrement précieux, aucune étude exhaustive n'ayant été menée depuis maintenant plus de 10 ans.
Les vacances et le tourisme des jeunes constituent, là encore, un enjeu particulièrement important.
Il convient effectivement de lancer une enquête annuelle pour avoir une meilleure connaissance de ce marché, notamment auprès des jeunes eux-mêmes, de réfléchir à la problématique du transport, des offres d'hébergement, de mieux les faire connaître par la mise en place de relais d'information et enfin, et je m'y attelle, à mieux coordonner les actions des ministères concernés.
Merci à Madame Edith Arnoult-Brill ainsi qu'à Messieurs Pascal Pochet et Bernard Schéou pour la grande qualité de leur rapport et des recommandations pertinentes qui s'ensuivent et qui me seront là encore fort utiles.
Il ne m'est pas possible d'évoquer ici chacun des rapports et pré-rapports qui seront présentés demain en commission.
Mais je voudrais dire à Monsieur Anicet Le Pors, Président de la section des Affaires Européennes et internationales, tout l'intérêt que j'ai porté au rapport et à l'avis qu'il a bien voulu me transmettre.
Cet avis repose sur les conclusions d'une étude inscrite au programme de travail de la section intitulée "le tourisme dans les programmes européens : améliorer l'accès des opérateurs français" et qui a été réalisée par un groupe de travail présidé par Madame Crolais membre du Conseil d'Orientation, les rapporteurs étant Messieurs Jean-Claude Guicheney et Gérard Rouzade.
Le problème de l'accessibilité des opérateurs français du tourisme aux programmes européens est un autre sujet d'importance traité par le CNT au cours de ces derniers mois. Il répond à une réelle préoccupation : celle d'une meilleure mobilisation des concours communautaires, et notamment des fonds structurels (1,5 milliards d'euros d'aides européennes pour le tourisme d'ici 2006), face aux besoins d'investissement, d'adaptation mais aussi d'anticipation dans ce secteur d'activité. Le constat établi nous invite donc à une mobilisation accrue, qui passe par la définition et la mise en oeuvre d'une stratégie d'action spécifique. De ce point de vue, les préconisations formulées méritent toute notre attention et appellent notre engagement collectif, tant des acteurs publics que privés.
Je ne puis que vous inviter Mesdames et Messieurs à vous procurer ce volumineux rapport.
Sa clarté, la densité des informations qui y figurent seront pour chacun de nous un guide précieux, et je demande à mon cabinet de bien vouloir organiser une réunion avec le service concerné de la Direction du Tourisme dans les meilleurs délais.
Il s'agit là, Monsieur Le Pors, d'une question stratégique à laquelle j'attache la plus grande importance.
Qu'il me soit permis enfin de remercier la Commission permanente du CNT, à laquelle il conviendrait d'ailleurs à l'avenir d'associer les présidents de section, pour son travail sur le classement des hôtels.
Ce travail me sera précieux, dans le cadre d'une réforme de la réglementation relative au classement hôtelier qui devrait voir le jour fin 2003-début 2004.
Mesdames, Messieurs,
D'autres chantiers sont en cours, au sein du secrétariat d'Etat au Tourisme, notamment celui concernant l'évolution de la loi du 13 juillet 1992 relative aux voyages à forfait, le Code du Tourisme, autant de textes qui seront au dernier trimestre de cette année, soumis pour avis, au CNT.
Mais si le secrétariat d'Etat au Tourisme a le devoir de gérer les conséquences des chocs, tant au plan national qu'international, il doit également prévoir et mener une politique afin que la France reste la première destination touristique mondiale.
C'est pourquoi j'ai lancé plusieurs chantiers dès mon arrivée afin de préparer notre pays au tourisme de demain et répondre aux attentes exprimées par les professionnels et les élus qui verront leur aboutissement dans le cadre du Comité Interministériel présidé par le Premier Ministre, Monsieur Jean-Pierre Raffarin avant l'été.
Je rappellerai ici brièvement quelques unes de ces principales actions :
* lancement d'une mission d'inspection concernant la qualité des eaux de baignade dont les conclusions viennent d'ailleurs d'être rendues ;
* participation active à la démarche française pour aboutir à la baisse de la TVA dans la restauration ;
* mise en place d'un groupe de travail sur les véhicules de loisirs ;
* lancement d'une mission concernant l'amélioration des outils statistiques pour laquelle j'ai obtenu l'accord de mon collègue Francis Mer ;
* finalisation du Code du Tourisme attendu depuis longtemps et qui figurera dans l'ordonnance de simplification que le Gouvernement prépare, puisque je viens d'obtenir l'accord du Ministre de l'Intérieur pour que les stations classées, qui relevaient du Code Général des Collectivités Territoriales soient désormais intégrées dans ce Code ;
* mise en place d'un plan qualité qui est essentiel pour assurer l'attractivité de la France pour l'avenir ;
* ouverture d'un portail Internet tourisme et handicaps ;
* mise en uvre du label tourisme et handicap pour favoriser l'accueil de tous les loisirs;
* réflexion sur la réforme du CNT ;
* mise en uvre d'un plan de relance pour le tourisme Outre-Mer ;
* meilleure mobilisation de notre réseau diplomatique pour assurer la promotion de la "destination France" ;
* nomination d'un parlementaire en mission, Madame Arlette Franco, sur le thème de la formation initiale et continue qui présentera ses conclusions et ses propositions en mai prochain.
* groupe de travail sur les stations classées.
* groupe de travail sur le thermalisme.
* groupe de travail sur les ORIL et VRT.
J'évoquerai enfin le calendrier scolaire.
Ce dernier, vous le savez reste une question sensible pour chacun des acteurs concernés.
J'ai demandé à la Direction du Tourisme et au Conseil National du Tourisme de suivre tout particulièrement, en relation étroite avec mon cabinet, le projet de calendrier scolaire triennal glissant qui nous avait été transmis pour la première fois, pour avis préalable, par les Services de M. Luc Ferry.
Je ne reprendrai pas, face à cette assemblée, très avertie de cette problématique, toute l'argumentation que j'ai longuement développée dans un récent courrier à M. le Ministre de la Jeunesse, de l'Education Nationale et de la Recherche.
Mes demandes, marquent, de ma part, au-delà de l'intérêt majeur et légitime de l'enfant et des familles, le souci de l'emploi et de la santé financière de l'ensemble des opérateurs touristiques, dans un contexte mondial et national difficile.
Les discussions continuent, dans l'intérêt de tous les acteurs, et j'ai le ferme espoir que nos propositions seront prises en compte.
Bien sûr, nous avons aussi à poursuivre voire à renforcer les grandes actions entamées depuis plusieurs années, qu'elles concernent par exemple :
La promotion de la France à l'étranger, l'exportation de nos savoir-faire, le développement durable, l'aménagement du territoire ou le tourisme social.
Mais il nous faudra également mettre en uvre la décentralisation et la modernisation de l'Etat, souhaitées par le Président de la République, Jacques Chirac et le Premier Ministre, Jean-Pierre Raffarin.
A la suite du discours de Rouen, il est clair que l'Etat aura bien sûr à assurer les missions centrales nombreuses dans le tourisme.
Je citerai notamment :
- la cohérence de la politique nationale du tourisme,
- la promotion de la France,
- les relations internationales et la coopération,
- l'observation, la statistique et la prospective dans leur cadre national et international,
- la régulation des professions et des activités par l'élaboration de normes nationales,
- la définition de démarches qualité,
- l'exercice des solidarités nationales au plan territorial et au plan social.
Il est nécessaire de tirer les conséquences de ces décisions et de redéfinir les divers statuts juridiques qui sont rattachées au secrétariat d'Etat au Tourisme. C'est dans cet objectif que j'ai confié une mission à l'Inspection Générale du Tourisme, conjointement à d'autres Inspections Générales.
Les conclusions de cette mission me seront remises en juillet prochain.
Permettez-moi, ce soir dans ce contexte international difficile et incertain de vous redire que je suis plus attentif encore à vos difficultés, à vos craintes mais aussi à vos attentes.
Je souhaite, avec vous, que le tourisme soit, comme il l'a toujours été, un facteur de paix et de développement économique, social et culturel pour tous les peuples de notre planète et que, tous ensemble, nous puissions très rapidement retrouver le sourire.
Je voudrais enfin remercier très chaleureusement toute la petite équipe du CNT qui s'est beaucoup investie pour que ces journées soient une réussite.
J'aurai une mention toute particulière pour le Secrétaire Général du CNT, Michel Radelet, qui a décidé de cesser ses fonctions à la fin de son mandat, le 20 mai prochain.
J'ai pu apprécier ses grandes qualités humaines, ses compétences mises au service de l'Etat.
Il restera quelques mois encore à mes côtés en tant qu'Inspecteur général du tourisme et Président délégué du Conseil national des villes et villages fleuris.
Je sais que je peux encore compter sur son entier dévouement.
Nous nous retrouvons dans quelques instants à la Mairie d'Avignon pour un cocktail auquel nous convie chaleureusement Madame la Députée-Maire.
Je vous remercie de votre attention.
(source http://www.tourisme.gouv.fr, le 12 mai 2003)