Déclaration de M. Christian Poncelet, président du Sénat, sur la politique de la montagne, Megève le 26 avril 2003.

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Circonstance : Clôture de la rencontre avec les élus de la montagne lors des 4èmes journées de l'alpage, à Megève le 26 avril 2003

Texte intégral

Monsieur le Ministre, cher Hervé GAYMARD,
Monsieur le Président, cher ami Jean-Paul AMOUDRY,
Monsieur le Président du Conseil général, cher Ernest NYCOLLIN,
Messieurs les sénateurs, chers amis Jean-Claude CARLE et Pierre HÉRISSON,
Monsieur le député-maire de Bonneville, cher Martial SADDIER,
Monsieur le maire de Megève, cher Gérard MORAND,
Monsieur le Préfet,
Mesdames et messieurs,
Permettez-moi de vous dire le plaisir qui est le mien de vous retrouver aujourd'hui à Megève, dans cet écrin magnifique, pour communier dans notre passion commune : la Montagne. Cette Montagne qui nous réunit, cette montagne que nous avons à coeur de partager, cette montagne que nous devons à la fois développer et préserver, si l'on veut pouvoir la transmettre aux générations futures.
Sans attendre, je veux saluer très amicalement le ministre de l'agriculture, de l'alimentation, de la pêche et des affaires rurales, notre ami Hervé GAYMARD, qui nous fait l'honneur de sa présence.
Je tiens à remercier, et je le lui redirai tout à l'heure, mon collègue et ami Jean-Paul AMOUDRY, président de la Société d'Économie Alpestre, d'avoir pris l'initiative de vous réunir, vous les maires et élus de la montagne, avant l'inauguration officielle en compagnie de mes collègues sénateurs Jean-Claude CARLE et Pierre HÉRISSON et des personnalités départementales et régionales.
En tant que Président du Sénat, assemblée parlementaire à part entière et, en plus, représentant constitutionnel des collectivités territoriales, je veux vous assurer de mon plein et entier soutien dans votre réflexion en faveur de l'avenir de la montagne, dans toutes ses dimensions, agricoles, touristiques, sociales, environnementales, urbanistiques et financières. En ce sens, la proposition qui vous est soumise aujourd'hui me paraît tout à fait pertinente.
Je sais M. le Ministre qu'une loi sur les " affaires rurales " est en cours de préparation, comme vous l'avez indiqué lors du débat sur la Montagne que nous avons organisé au Sénat en janvier dernier sur la base des propositions de la mission sénatoriale d'information dont le rapporteur était Jean-Paul AMOUDRY et le président Jacques BLANC.
Je ne peux que me réjouir de cette perspective. Il n'est pas trop tard mais il n'est que temps de répondre, enfin, aux attentes et aux espérances des élus de la montagne.
Alors je forme le voeu que cette démarche contribue à renforcer l'attractivité des territoires les plus défavorisés en offrant aux acteurs locaux des instruments rénovés, des partenariats renouvelés et des moyens renforcés. Il en va aussi de l'équilibre de l'aménagement de nos territoires.
La réflexion approfondie, menée au Sénat en 2002, sur la politique de la montagne, conserve toute son acuité et sa pertinence.
Je crois, Monsieur le Ministre, que vous partagez les principales conclusions de cette mission : réformer la loi du 9 janvier 1985 afin de conférer à la politique de la montagne les moyens de son développement en libérant les initiatives locales.
Je compte donc sur vous, Monsieur le Ministre, pour que les excellentes propositions de cette mission ne restent pas " lettres mortes ".
En ce sens, je forme le voeu, en accord avec MM. Jacques BLANC et Jean-Paul AMOUDRY, que ces propositions contribuent à éclairer et à alimenter la réflexion du gouvernement ou mieux qu'elles puissent constituer le socle d'un texte de loi spécifique Montagne tant les enjeux sont grands et les attentes nombreuses.
Croyez moi, ensemble, nous prendrons nos responsabilités pour ne pas les décevoir. En l'occurrence, le Sénat se réserve un droit de suite et s'assigne un devoir de suivi.
Ensemble, nous nous battrons pour porter, toujours plus haut, les couleurs de la montagne, pour vous offrir les conditions d'un avenir meilleur et enfin reconnaître nos montagnes comme catalyseurs d'un aménagement du territoire harmonieux.
Je vous remercie de votre attention.
(Source http://www.senat.gouv.fr, le 26 avril 2003)