Texte intégral
Q - L'Irak, on le sait, a provoqué une grave crise entre les Etats-Unis et la France. Depuis quelques jours, Washington souffle le chaud et le froid, tour à tour conciliante puis menaçante à l'égard de la France. Dernière déclaration en date, celle de Colin Powell. Le secrétaire d'Etat américain affirme que si les relations entre les deux pays ont été bien endommagées, elles n'en sont pas pour autant détruites. La France, elle, depuis le début dédramatise. Michèle Alliot-Marie à son tour joue la carte de la réconciliation parlant d'amitié et d'apaisement, c'est ce qu'elle a fait aujourd'hui encore au Sultanat d'Oman. On écoute la ministre française de la Défense.
R - Colin Powell est un homme d'expérience en matière diplomatique et, je crois, tout simplement, de bon sens. Il a conscience, tout comme nous, de la profondeur, notamment de la profondeur historique des liens qui existent entre la France et les Etats-Unis. Le fait d'être alliés implique un respect mutuel. Le fait d'être amis implique une relation de confiance qui permet de dire lorsque l'on n'est pas d'accord sans que cela fasse des drames. Qu'est-ce qui peut remplacer l'ONU pour créer un droit international qui soit respecté, qui ait une légitimité et s'il n'y a pas de droit international, vers quoi allons-nous ? Vers une multiplication de conflits et vers un chaos. Je crois que la situation mondiale est suffisamment compliquée pour qu'on essaie de l'apaiser, de l'aplanir et pour cela, il faut avoir des références qui ne peuvent relever que d'une instance telle que l'ONU
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 30 avril 2003)
Q - Michèle Alliot-Marie, ministre française de la Défense, a plaidé hier à Moscou pour un renforcement des relations militaires mais aussi politiques entre les deux pays. Paris souhaite notamment associer les Russes dans l'après-guerre en Irak et à la réflexion sur l'Europe de la Défense.
R - En ce qui concerne l'OTAN, je me suis réjouie car la venue de la Russie permet de rendre plus intéressantes et plus efficaces les discussions que nous pouvons avoir. En ce qui concerne l'Europe de la Défense, maintenant qu'elle devient une réalité concrète, nous avons souhaité que, parallèlement, la Russie puisse également participer à un certain nombre de réunions et aux réflexions et puisse être de la même façon présente, ce qui permet d'avoir un domaine géographique d'autant plus important et ce qui permet aussi d'exprimer plus fortement en commun les convictions qui sont les nôtres
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 30 avril 2003)
R - Colin Powell est un homme d'expérience en matière diplomatique et, je crois, tout simplement, de bon sens. Il a conscience, tout comme nous, de la profondeur, notamment de la profondeur historique des liens qui existent entre la France et les Etats-Unis. Le fait d'être alliés implique un respect mutuel. Le fait d'être amis implique une relation de confiance qui permet de dire lorsque l'on n'est pas d'accord sans que cela fasse des drames. Qu'est-ce qui peut remplacer l'ONU pour créer un droit international qui soit respecté, qui ait une légitimité et s'il n'y a pas de droit international, vers quoi allons-nous ? Vers une multiplication de conflits et vers un chaos. Je crois que la situation mondiale est suffisamment compliquée pour qu'on essaie de l'apaiser, de l'aplanir et pour cela, il faut avoir des références qui ne peuvent relever que d'une instance telle que l'ONU
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 30 avril 2003)
Q - Michèle Alliot-Marie, ministre française de la Défense, a plaidé hier à Moscou pour un renforcement des relations militaires mais aussi politiques entre les deux pays. Paris souhaite notamment associer les Russes dans l'après-guerre en Irak et à la réflexion sur l'Europe de la Défense.
R - En ce qui concerne l'OTAN, je me suis réjouie car la venue de la Russie permet de rendre plus intéressantes et plus efficaces les discussions que nous pouvons avoir. En ce qui concerne l'Europe de la Défense, maintenant qu'elle devient une réalité concrète, nous avons souhaité que, parallèlement, la Russie puisse également participer à un certain nombre de réunions et aux réflexions et puisse être de la même façon présente, ce qui permet d'avoir un domaine géographique d'autant plus important et ce qui permet aussi d'exprimer plus fortement en commun les convictions qui sont les nôtres
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 30 avril 2003)