Communiqué du ministère de l'intérieur, de la sécurité intérieure et des libertés locales, en date du 30 juillet 2003, sur la signature d'un accord de coopération entre la France et la Colombie sur la lutte contre le trafic illicite de stupéfiants.

Texte intégral

Nicolas Sarkozy s'est rendu à Bogota et à Medellin du 21 au 23 juillet dernier pour signer un accord de coopération avec la Colombie, portant sur la lutte contre le trafic illicite de stupéfiants.
Le trafic de cocaïne est plus particulièrement visé.
En effet, 75% de la production mondiale de cocaïne seraient réalisés en Colombie. Un tiers de cette production prendrait la destination de l'Europe, un marché éminemment lucratif et prometteur pour les trafiquants, puisqu'un kilogramme de cocaïne pure se vend environ 13 000 euros à New-York, et entre 22 000 et 25 000 euros en Europe !
La route principale de la drogue colombienne passe par le Venezuela et le Brésil, avant de pénétrer en Europe par l'Espagne.
Face à un tel phénomène criminel, la lutte ne peut être que multilatérale et internationale.
Nicolas Sarkozy était donc accompagné de Hugh Elliot, représentant du ministre de l'intérieur britannique, spécialiste de la lutte anti-drogue, et de Miguel Angel Barrado, directeur adjoint de la police judiciaire espagnole, pour rencontrer leurs interlocuteurs colombiens, Fernando Londono Hoyos, ministre de l'intérieur, Martha Lucia Ramirez, ministre de la défense, et le président de la république, Alvaro Uribe.
L'objectif de l'accord signé consiste à faciliter la " surveillance " des cargaisons de drogue, depuis le lieu de production jusqu'au lieu de consommation.
La méthode devrait permettre à terme de démanteler des filières entières.
Pour ce faire, les trois pays européens ont décidé de mutualiser leurs moyens, matériels et humains, mais aussi leurs informations.
En outre, ils peuvent désormais compter sur la détermination et l'étroite collaboration des autorités colombiennes.
Ainsi, le ministre français a-t-il déjà annoncé l'implantation en Martinique d'une antenne de l'office central de répression du trafic illicite de stupéfiants.
Après la Colombie, il a effectué une visite en Guyane, autre plate-forme des trafiquants en Amérique du Sud, où il a également été question de l'augmentation des chiffres de la délinquance violente, de l'immigration clandestine et de l'évolution des institutions du département français.
(Source http://wwww.interieur.gouv.fr, le 20 août 2003)