Messages de condoléances de M. Dominique Galouzeau de Villepin, ministre des affaires étrangères, de la coopération et de la francophonie, adressés à MM. Kofi Annan, Secrétaire général de Nations unies, et Celso Amorim, ministre brésilien des relations extérieures, après l'attentat contre le quartier général des Nations unies à Bagdad, qui a coûté la vie à Sergio Vieira de Mello, Représentant spécial de l'Onu en Irak, Paris le 20 août 2003.

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Circonstance : Attentat contre le siège des Nations unies à Bagdad (Irak) le 19 août 2003, qui a causé la mort de 24 personnes dont Sergio Vieira de Mello, Représentant spécial du Secrétaire général des Nations unies, Kofi Annan

Texte intégral

(Message adressé à Kofi Annan, secrétaire général de l'Onu à Paris, le 20 août 2003) :
Monsieur le Secrétaire général,
J'ai appris avec horreur et une immense émotion la mort de Sergio Vieira de Mello, votre Représentant spécial en Irak.
J'avais la plus haute estime personnelle pour cet homme de conviction et de courage, pour son engagement tout au long de sa vie au service de la cause des Nations unies. Du Liban au Cambodge, de la Bosnie aux Grands Lacs, du Kosovo au Timor, il a sans relâche été sur les fronts les plus exposés. Partout, il sut incarner la défense des idéaux des Nations unies. Sa dernière mission à Bagdad en témoigne tragiquement.
La communauté des Nations vient de perdre un des meilleurs serviteurs de la paix et des Droits de l'Homme. Sergio Vieira de Mello savait tendre la main, donner la parole aux victimes, lutter contre l'impunité en mettant toujours son immense talent au service de la dignité et des droits de ceux qui souffrent, en particulier les réfugiés et les déplacés.
Sergio Vieira de Mello a payé de sa vie son engagement exemplaire. Nous pleurons ensemble la perte d'un homme d'exception et d'un grand témoin de la conscience universelle. La France perd un ami précieux et fidèle, auquel l'unissaient les liens de la langue, de la culture et de la famille.
Je vous serais reconnaissant de bien vouloir transmettre à sa famille et à ses proches mes condoléances les plus sincères.
Avec Sergio Vieira de Mello, ce sont l'idéal et l'espoir que représentent les Nations unies qu'on a voulu atteindre. Soyez assuré de la détermination de la France à poursuivre son action à leurs côtés, au service des valeurs qu'elles incarnent. A travers vous, je souhaite aujourd'hui témoigner de ma totale solidarité à l'ensemble des personnels des Nations unies.
Je vous prie d'agréer, Monsieur le Secrétaire général, l'expression de ma très haute considération.
(source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 21 août 2003)
(Message adressé à Celso Amorim, ministre brésilien des relations extérieures à Paris le 20 août 2003) :
Monsieur le Ministre,
La mort tragique de ce grand Brésilien que fut Sergio Vieira de Mello est une perte terrible pour la communauté internationale et pour tous ceux qui, à travers le monde, conjuguent leurs efforts pour faire prévaloir la paix, la justice, et le respect des Droits de l'Homme.
Dans ses fonctions successives et sur tous les continents, il a mis ses incomparables talents, son courage, son intelligence et sa force de conviction au service de ces valeurs fondamentales. Il incarnait ce qu'il y avait de plus noble dans l'action des Nations unies et faisait honneur à son pays d'origine auquel il restait profondément attaché.
Aujourd'hui, en cette douloureuse circonstance, les Nations unies et l'ensemble de la communauté internationale sont aux côtés du Brésil et partagent son deuil.
Dans cette cruelle épreuve, je tiens à te dire ma très vive émotion, ma profonde sympathie, et la pleine solidarité des autorités françaises.
Je te prie d'agréer, Monsieur le Ministre, cher Celso, l'expression de mes sentiments les meilleurs.
(source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 21 août 2003)