Déclaration de M. Christian Poncelet, président du Sénat, sur la formation des élèves à l'information et au journalisme, Paris le 11 juin 2003.

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Circonstance : Remise des prix du meilleur journal de classe au Sénat le 11 juin 2003

Texte intégral

Mesdames et Messieurs les Sénateurs,
Cher Frédéric Courant,
Chers Membres du Jury,
Mesdames et Messieurs,
Chers jeunes lauréats,
Chers Amis,
Bienvenue à la Présidence du Sénat qui a voulu, pour la neuvième année consécutive, s'associer au journal pour enfants " Mon Quotidien " et accompagner cette édition du concours du meilleur journal de classe.
Je tiens à saluer cette initiative, dont le maître d'oeuvre est le journal d'information pour enfants " Mon Quotidien ", car elle permet de susciter chez vous, les plus jeunes, le goût de l'information.
Les membres de la Haute-Assemblée, que j'ai l'honneur de présider, sont heureux et fiers de vous accueillir ici, dans cette Maison de la République qui est la vôtre, et de co-organiser ce concours du meilleur journal de classe.
Le Sénat, qui est bien plus qu'une assemblée parlementaire, n'hésite pas, de son côté, à soutenir et à organiser lui-même des événements qui incitent les jeunes à devenir des citoyens actifs. Nous avons ainsi créé le premier site francophone d'instruction civique " Sénat junior " et nous participons chaque année aux " Hercules de l'Histoire" ou encore à " La Bataille de la Lecture ".
Par ailleurs, outre le Prix Médiations et la Journée du Livre d'Economie, rendez-vous vous est donné samedi prochain, le 14 juin, pour la 1ère Journée du Livre d'Histoire qui aura pour thème : " Islams-Occidents : du monde ancien au monde de demain ".
Vous êtes justement, mes jeunes amis, les citoyens de ce monde de demain. Vous avez su rêver et nous faire rêver, vous ne me contredirez pas Frédéric ni vous, chers membres du Jury, en imaginant avec générosité votre école idéale.
L'école idéale est une école qui n'accepte pas la discrimination, une école ouverte sur le monde. Vous avez su décrire l'école républicaine telle qu'elle doit être.
La qualité des interviews et des reportages que ces jeunes ont réalisés est éloquente. Alors à nous de les écouter et de les entendre car leur propos est plein de maturité, d'audace et de générosité.
Les interviews, auxquelles se sont bien volontiers pliés mes collègues, sont loin d'être de simples exercices de style. Car l'écrit est une école de la tolérance, une école de la vie et une école de l'intelligence.
Il n'y a pas de démocratie sans information. Je n'aurai pas la cruauté de m'appesantir sur cette France épuisée qui se situe au trentième rang des pays pour la lecture de la presse quotidienne bien loin derrière l'Angleterre ou encore la Scandinavie
Bravo donc à nos apprentis journalistes de l'Ecole Saint-Joseph, du Collège Le Ferronay, de l'Ecole publique Jules Ferry et du Collège Gaspard Malo, bravo, et merci à toutes et tous pour vos talentueux reportages.
Mais avant de laisser la parole au Président du Jury, Frédéric Courant, que vous connaissez tous, permettez-moi de vous citer l'un de nos illustres prédécesseurs : " la liberté de la presse à côté du suffrage universel, c'est la pensée de tous éclairant le gouvernement de tous ".


(source http://www.senat.fr, le 4 septembre 2003)