Texte intégral
Monsieur le Président, (Albert MAHE)
Monsieur le Sénateur-Maire, (Paul BLANC)
Mesdames et Messieurs les Présidents,
Mesdames et Messieurs,
Chers amis,
En acceptant, monsieur le Président, votre invitation à m'exprimer devant vous, je souhaitais avoir l'occasion non seulement de saluer le rôle important que jouent les sociétés d'économie mixte dans le secteur touristique mais aussi vous témoigner de l'action du Gouvernement au sujet du tourisme qui, il faut le rappeler, joue un rôle important pour notre économie nationale.
30 % environ des SEM de services sont concernés par les activités de tourisme, de culture et de loisirs.
C'est dire leur importance dans le secteur et la présentation que vous venez d'en faire, cher Albert MAHE, ne fait que renforcer ma détermination de les aider.
En effet, le tourisme et les SEM ont des caractéristiques communes.
Comme les SEM, le tourisme fait appel au dynamisme, au sens de la réactivité, aux impératifs de profitabilité du secteur privé.
Et, comme les SEM, le tourisme doit compter sur les acteurs publics afin de fixer les lignes directrices, afin de garantir l'intérêt de tous, afin de veiller à la plus juste équité.
C'est ce que le Gouvernement a fait, le 9 septembre dernier, lors du Comité Interministériel sur le Tourisme, présidé par Jean-Pierre RAFFARIN : fixer les grandes lignes de la stratégie touristique pour la décennie à venir et réaffirmer le rôle de l'Etat.
Quel est-il ?
Tout d'abord, accompagner et démultiplier les initiatives des secteurs économiques.
Il s'agit, pour reprendre certains éléments que vous avez évoqués, de l'aide à l'investissement dans les résidences de tourisme, principalement dans les zones rurales, en incitant fiscalement les opérateurs à la construction de résidences neuves ou à leur réhabilitation.
Il s'agit aussi, par exemple, de relancer le tourisme outre-mer en adoptant un plan qui fédère les initiatives privées, qui améliore la formation des acteurs du tourisme et qui simplifie les différentes procédures d'aide.
D'ailleurs, ce plan, dont les dispositions ont été complétées dans la loi que Brigitte GIRARDIN a défendue au Parlement, s'est accompagné d'une campagne de communication que j'ai présentée la semaine dernière lors du Salon Top Resa.
A ce propos, le Comité Interministériel du 9 septembre a aussi décidé d'allouer des crédits supplémentaires à Maison de la France, pour un montant de 4 millions d'euros pour 2003 et la même somme pour 2004, afin d'intensifier les campagnes de promotion sur les marchés qui se sont essoufflés ces deux dernières années.
Car, il nous faut gagner des parts de marché et aller vers une augmentation des recettes du tourisme.
L'autre rôle de l'Etat, c'est la régulation de l'activité.
On retrouve, dans cette notion, les missions citoyennes de l'Etat :
- Contribuer à l'équilibre des territoires dans un souci de développement durable et équilibré
- Favoriser l'accès aux vacances des personnes en situation de handicap, d'isolement ou d'exclusion.
Enfin, et vous n'avez pas manquez de le souligner, l'Etat doit réorganiser son action.
Il s'agit bien entendu de la décentralisation.
Le Tourisme a été un précurseur du dispositif décentralisé puisque les collectivités territoriales, vous le savez bien, ont une véritable autonomie dans la conduite de leur politique du tourisme.
Néanmoins, afin notamment d'assurer la fiabilité des remontées d'information en provenance du terrain, mais aussi de garantir la cohérence territoriale de la politique du tourisme, l'Etat se doit de conserver des services déconcentrés.
C'est la raison pour laquelle, les collectivités et vous-mêmes, allez conserver un interlocuteur "tourisme" qui devrait être basé auprès des SGAR.
Concernant les compétences des communes ou des groupements des communes en matière d'initiatives touristiques, notamment de création d'Offices de tourisme ou de Syndicat d'Initiative, le renvoi à une ordonnance que prévoit le projet de loi va nous permettre d'élaborer, ensemble, un dispositif qui permette la plus grande marge de manuvre tout en préservant la cohérence.
Je sais que vous avez déjà largement contribué à cette réflexion et je sais aussi pouvoir compter sur vous pour l'élaboration de ce texte.
Voilà, chers amis, le point sur quelques-uns unes des réflexions gouvernementales en matière de tourisme, telle qu'elles ressortent du Comité Interministériel sur le Tourisme du 9 septembre qui n'a été que la préfiguration du prochain, prévu au printemps.
Ces axes stratégiques sont l'expression de notre ambition pour la France.
Ils ont pour objet de clarifier encore le rôle de chacun.
Le vôtre est important puisque, si j'en crois les chiffres, 22% des projets de créations de SEM concernaient, en 2001, les sports, les loisirs et la culture.
Et le tourisme ne peut se passer de l'apport essentiel des sociétés d'économie mixte.
L'efficacité économique du mariage public-privé est une réelle force pour nous.
En alliant la réactivité, le sens de la rentabilité du secteur privé, à la vision à long terme et au sens de l'intérêt général du secteur public, les société d'économie mixte sont parfaitement adaptées aux préoccupations touristiques et c'est cette efficacité qui, de mon point de vue, justifie le bien-fondé de leur existence.
Nous devons vous soutenir.
C'est ce que nous faisons, comme nous soutenons toutes les initiatives créatrices d'emplois et de richesses, tous les projets qui renforcent l'attractivité des territoires.
En un mot, qui inscrivent notre pays dans une perspective gagnante.
Je sais que vous, ainsi que tous les élus avec lesquels vous travaillez chaque jour, partagez cette détermination.
Voilà, Monsieur le Président, chers amis, ce que je souhaitais vous dire.
Je n'ai probablement pas répondu à toutes vos interrogations.
Je suis, évidemment, à votre disposition pour y répondre.
Je vous remercie.
(Source http://www.tourisme.equipement.gouv.fr, le 10 octobre 2003)
Madame la commissaire générale (Arlette ALPHAIZE-FURET),
Monsieur le Président de la FNTV (Philippe DETRE)
Monsieur le Président du SNET (Thierry SCHIDLER)
Monsieur le Président du SNAV (César BALDERRACHI)
Monsieur le Président de l'APS (Olivier DELAIRE)
Mesdames, Messieurs,
Chers amis,
Je suis particulièrement heureux de procéder, aujourd'hui, avec vous, à l'inauguration du 25ème marché international du tourisme de groupe, comme je l'avais fait, l'an dernier, alors que mon action ministérielle démarrait.
Depuis un an, cette action, avec l'appui de l'ensemble des membres du Gouvernement et du Premier Ministre, Jean-Pierre RAFFARIN, s'est intensifiée.
Je crois avoir tenu l'ensemble des engagements que j'avais pris devant les professionnels que j'avais rencontrés à mon arrivée.
De même, j'avais exprimé le souhait d'être un ministre partenaire et déterminé. Je pense l'avoir été.
L'actualité de ces dernières semaines a démontré la volonté du Gouvernement tout entier, de consacrer le rôle majeur du tourisme dans notre économie nationale.
En effet, le 9 septembre dernier s'est réuni, à ma demande, le Comité Interministériel sur le Tourisme, sous la présidence du Premier Ministre, Jean-Pierre RAFFARIN.
Ce Comité Interministériel, ces Comités devrais-je dire, puisqu'il a été décidé qu'une seconde réunion se tienne au printemps prochain, sont pour nous tous une vraie chance, c'est-à-dire une opportunité à saisir.
- Celle de poser les bases d'une réflexion stratégique,
- Celle de dessiner clairement les contours de ce que sera le tourisme français pour la prochaine décennie,
- Celle de consacrer le rôle du tourisme en tant qu'enjeu économique, au cur de la croissance de notre pays,
Oui, vraiment, le 9 septembre, nous avons défini une vraie politique du Tourisme en France.
Et, chaque jour, nous déclinons les mesures qui ont été prises au cours de cette réunion.
1 - Nous avons décidé de renforcer la promotion de la France à l'étranger en allouant 4 millions d'euros supplémentaires pour 2003 et la même somme pour 2004, à Maison de la France.
2 - Nous renforçons sans cesse le transfert de savoir-faire avec les pays émergents pour lesquels le tourisme est la source principale de revenus et qui attendent beaucoup de la France.
A cet effet, j'ai mobilisé nos réseaux diplomatiques l'an dernier, lors de la conférence des ambassadeurs et conclu des accords de coopération avec de nombreux pays.
3 - Nous travaillons sur l'amélioration de la formation, initiale et continue des salariés du tourisme, via des cycles mieux adaptés aux préoccupations des professionnels du secteur.
4 - Nous avons décidé d'équiper l'Etat d'outils statistiques fiables et performants, à la hauteur des enjeux que ce secteur représente aujourd'hui, dans notre économie nationale.
Outils à la mesure des attentes des collectivités territoriales et des professionnels partenaires de ce dispositif.
5 - Nous avons décidé de mettre l'accent sur la Qualité, corollaire nécessaire à une politique de promotion ambitieuse.
En validant le Plan Qualité France, nous avons les moyens de tirer vers le haut l'action de l'ensemble des professionnels du tourisme et de garantir à nos prestations une lisibilité accrue, sous un label unique, gage d'une offre sans cesse améliorée.
La mise en cohérence des démarches Qualité ainsi que leur organisation sous une seule ombrelle permettra, c'est l'ambition du Gouvernement, de créer une "marque France".
A terme, cette marque France rassemblera tous les produits qui contribuent au rayonnement de la France à l'étranger.
6 - Nous avons aussi décidé de relancer les destinations d'Outre-mer.
Grâce au vingt mesures que comprend le plan de relance que j'ai défendu et que la loi de programme pour l'Outre-mer a validé, tout est prêt pour que, cet hiver, les visiteurs soient accueillis dans les meilleures conditions possibles.
7 - Je me suis aussi consacré, comme je l'avais promis, à la réforme de la loi du 13 juillet 1992.
Les travaux sont en cours, le groupe de travail se réunit régulièrement et un premier document de synthèse lui a été soumis le 18 septembre, pour avis.
Nous avançons vers une clarification des régimes concernés par cette loi et il est désormais acquis que la réforme se fera par voie d'ordonnance, comme d'ailleurs l'adoption du Code du Tourisme.
Mesdames et messieurs,
Cette liste, qui n'est pas exhaustive, vous démontre que nous sommes au travail, chaque jour, et que l'Etat reste vigilant en soutenant le secteur du tourisme, face aux aléas climatiques, économiques, politiques ou sanitaires, comme il le fera lors des grandes mutations que notre secteur ne manquera pas de connaître.
Face aux crises, j'ai contribué, à mon échelon, à la mobilisation des professionnels en créant et réunissant, par trois fois, la cellule de veille et en contribuant, par exemple, à hauteur de 140 000 euros, à la campagne initiée par le SNAV.
Le rôle de l'Etat, mon rôle, est de vous accompagner, sera de vous accompagner.
La mise en perspective du tourisme s'est enfin inscrite dans une stratégie de véritable enjeu économique.
Il s'agit, dans le contexte de progression actuelle, d'atteindre 90 à 100 millions de touristes en France en 2010 et de favoriser la création de 100 000 emplois directs et indirects par an liés au tourisme.
Mais il s'agira aussi de répartir ces 100 millions de visiteurs sur au moins 70 % du territoire et non pas sur 30 % comme c'est le cas actuellement.
Mesdames et Messieurs,
Le rôle de l'Etat, c'est également, dans un secteur fortement marqué par l'initiative privée ainsi que par la décentralisation, de réguler l'activité.
- Réguler, en accompagnant les acteurs privés par l'apport de toute son expertise, ses savoir-faire accumulés depuis 20 ans, ainsi que sa connaissance statistique et sa capacité d'observation.
- Réguler, en veillant au respect de la dimension solidaire et éthique du tourisme.
- Réguler en favorisant la prise en compte des personnes en situation de handicap, de précarité ou d'exclusion.
Le label Tourisme Handicap, qui va devenir une norme nationale, en est l'illustration.
Comme l'est la politique d'aide à l'accès aux vacances des jeunes, lesquels représentent, là encore, un marché en forte croissance pour les professionnels.
Ma Chère Arlette,
Messieurs les Présidents,
Mes Chers Amis,
Rien n'est jamais acquis, vous le savez bien.
Il faut être prudent, vigilant et combatif.
A voir le nombre d'exposants de cette 25ème édition du Marché International du Tourisme de Groupe, je perçois bien que vous êtes déterminés à ce que la France non seulement conserve sa place de première destination au monde mais qu'elle gagne des parts de marché par rapport à une concurrence chaque jour plus tendue.
Je constate que vos offres, sans cesse plus pertinentes, sont destinées à satisfaire de plus en plus de visiteurs désireux de découvrir les richesses de notre pays, sa diversité et la qualité de son accueil.
Je ne doute pas que votre dynamisme portera ses fruits, aidé en cela par celui du Gouvernement et le mien,
dans un seul but : Accroître encore le rayonnement de la France à l'étranger, par une offre de qualité toute l'année sur l'ensemble de notre territoire.
Je vous remercie
(Source http://www.tourisme.equipement.gouv.fr, le 10 octobre 2003)