Texte intégral
Metro :
Comment sont intervenues les forces armées lors des incendies de cet été ?
Michèle Alliot-Marie :
C'est de véritables opérations militaires qui ont été menées. Près de 500 hommes ont été mobilisés, 1 500 heures de vol pour les hélicoptères, il ne fait pas de doute que l'engagement des armées a représenté un effort considérable et soutenu. Et les armées sont de plus en plus appelées à participer à des missions de service public, avec des actions comme Vigipirate, la mobilisation lors du G8 à Evian ou encore la dépollution des plages souillées par le Prestige.
La France a-t-elle les moyens de ses actions intérieures et extérieures ?
Nous pouvons le faire grâce aux qualités humaines de ces hommes et de ces femmes. Certains d'entre eux rentraient à peine du Kosovo lorsqu'ils se sont engagés 48 heures après, volontairement, dans la lutte contre les feux de forêt. Cela dit, cette situation de crise nous donne aussi des leçons pour l'avenir, car c'est le propre de l'armée que de faire une analyse afin d'anticiper. Les matériels ont été très largement sollicités et les hélicoptères, notamment, ont été pratiquement autant utilisé que lors d'opérations extérieures de six mois. Ce sont des données qu'il faudra prendre en compte lors de l'élaboration du budget 2004.
Vous avez survolé le massif des Maures, qu'en retenez-vous ?
Je ne trouve pas mes mots. C'est extrêmement prégnant. C'est plus qu'impressionnant de voir qu'une forêt que j'ai connue resplendissante est devenue un paysage de désolation. Ce sont des images qu'il faut montrer, elles donnent à réfléchir.
(source http://www.defense.gouv.fr, le 2 octobre 2003)