Texte intégral
Monsieur le Sénateur Maire,
Monsieur le Ministre,
Mesdames, Messieurs,
Je suis particulièrement heureux de me trouver aujourd'hui parmi vous à l'occasion de l'ouverture du premier "espace cyber jeunes".
Nous nous sommes tous engagés à faire de l'emploi des jeunes une priorité absolue. Ici à Boulogne Billancourt, je sais que la mobilisation pour l'insertion des jeunes est une réalité quotidienne.
Par votre volonté, Monsieur le Sénateur-maire et les moyens exceptionnels engagés par la municipalité et ses partenaires, une nouvelle impulsion est donnée avec la création du premier espace cyber jeunes en France.
Il s'agit d'un dispositif complet et élaboré pour que les jeunes - tous les jeunes - construisent un projet professionnel et un parcours d'insertion, en utilisant des outils multimédias performants.
Il s'agit donc d'utiliser les technologies de pointe au service de l'emploi, tout en familiarisant les jeunes à cet univers de communication qui sera le leur tout au long de leur carrière professionnelle.
C'est cette approche prospective et pédagogique que j'ai d'abord retenue de cette visite.
Au-delà des performances technologiques que j'ai pu observer - et admirer - tout à l'heure, j'ai également noté le caractère exemplaire de votre initiative et la dynamique que vous avez enclenchée avec tous les partenaires impliqués dans l'insertion des jeunes.
Je viens de constater concrètement, dans cette mission locale de l'avenir, le résultat d'une véritable mobilisation des concepteurs, des entreprises et des jeunes eux-mêmes.
Parmi les concepteurs, la délégation interministérielle à l'insertion des jeunes, en liaison avec France Télécom, a pris une part active dans l'élaboration de ce projet.
Comme me l'a précisé le délégué interministériel, il ne s'agit pas d'un simple regroupement de technologies de pointe, mais d'un dispositif global, cohérent et accessible à tous les jeunes.
Les possibilités d'accès à la formation et à l'emploi seront ainsi démultipliées en France et dans le monde, mais aussi sur la commune et la région.
Je suis par ailleurs convaincu que cette nouvelle approche permettra d'enclencher une synergie entre les jeunes qui maîtrisent les technologies de pointe et ceux qui éprouvent des difficultés pour y accéder.
Une bonne part des mesures prises par le Gouvernement pour l'emploi des jeunes s'adresse précisément aux jeunes en difficulté.
L'ouverture du CIE aux jeunes sans qualification s'inscrit dans cet objectif. Mais cette mesure répond aussi à une demande que m'ont formulée de nombreux jeunes qui souhaitent travailler sans pour autant s'engager dans une formation.
De façon complémentaire, la réforme de l'apprentissage permet à ceux qui souhaitent accéder à une formation, tout en commençant leur vie active, de le faire dans une filière d'excellence où les garanties de succès en termes d'embauches définitives, sont les plus forts.
Les emplois de ville, pour les jeunes en difficulté des quartiers sensibles, constituent, avec le CIE jeunes et la réforme de l'apprentissage, un ensemble de mesures cohérent parfaitement adapté aux situations et aux demandes des jeunes sans ou à faible qualification.
Une nouvelle étape sera franchie dans le cadre du projet de loi d'orientation pour le renforcement de la cohésion sociale qui sera transmis au Conseil Économique et Social dans les tous prochains jours.
J'ai souhaité que ce texte permette de répondre aux inquiétudes soulevées par la détérioration de la situation des jeunes.
Une étude, publiée hier, a en effet montré que le niveau de vie moyen des jeunes s'est dégradé entre 1989 et 1994 et que la proportion de jeunes qui vivaient en dessous du seuil de pauvreté s'était accrue.
Le projet de loi d'orientation pour le renforcement de la cohésion sociale permettra notamment d'assurer de véritables parcours d'insertion aux jeunes en difficulté. D'ores et déjà le réseau des missions locales, les établissements scolaires et les centres information jeunesse se sont rapprochés pour proposer ensemble un parcours d'insertion à tous les jeunes sans qualification.
Il s'agit maintenant de créer un "itinéraire personnalisé d'insertion" professionnelle pour les jeunes les plus en difficulté pour assurer en particulier la continuité nécessaire pour la réussite de leur insertion. Trop souvent en effet, ces jeunes retombent dans une spirale d'échec car il s'est déroulé trop de temps entre deux stages ou deux contrats.
Il s'agit d'un dispositif en faveur des jeunes qui ne parviennent pas à accéder à un emploi en raison de leur absence de maîtrise des savoirs de base ou cumulant un ensemble de handicaps sociaux.
Le dispositif sera d'une durée d'un an, renouvelable pour une durée maximum de six mois. C'est le réseau d'accueil des jeunes, c'est-à-dire les missions locales, les PAIO et plus généralement les espaces jeunes qui auront la responsabilité d'orienter les jeunes concernés vers le dispositif.
L'itinéraire personnalisé sera mis en uvre par des organismes prestataires avec un triple objectif :
- accueillir les jeunes ;
- bâtir avec les jeunes un itinéraire selon les besoins de chacun après un diagnostic approprié ;
- assurer la progression du jeune dans l'itinéraire et son suivi.
L'objectif est que cet itinéraire voie le jour dès 1997.
A partir du socle de mesures déjà prises, la mobilisation de l'ensemble des acteurs est maintenant enclenchée.
Les programmes régionaux pour l'emploi des jeunes sont signés depuis le début de l'été dans les régions. Les partenaires sociaux ont engagé des campagnes d'information, de mobilisation et de démarchage des entreprises pour promouvoir les formations en alternance et inciter les entreprises à l'embauche des jeunes. Ces campagnes ont aussi pour objectif de mieux faire connaître aux jeunes la palette de mesures et de dispositifs qui leur est proposée. A partir des données qui me parviennent des régions, je suis maintenant convaincu que l'objectif des 250 000 embauches supplémentaires pour les jeunes sera atteint à la fin de l'année. L'engagement des Conseils régionaux, dont le rôle est exemplaire, constitue un élément déterminant dans la réussite de cette action.
Ce n'est pas un hasard si la ville de Boulogne-Billancourt a choisi de développer un espace cyber jeunes dans sa mission locale. Il s'agit d'un mouvement de développement et de modernisation des missions locales pour qu'elles deviennent des espaces jeunes dans le cadre d'un partenariat renforcé avec l'Agence Nationale pour l'Emploi et les Conseils régionaux. Elles jouent désormais un rôle de tout premier plan dans l'insertion professionnelle des jeunes.
Avec l'espace cyber jeunes, la ville de Boulogne Billancourt vient de faire un saut dans le troisième millénaire. Ainsi les jeunes boulonnais auront la chance de bénéficier de tous les services de ce site pilote. J'ai demandé au délégué interministériel - M. MOREAU - d'évaluer ce dispositif et de l'implanter dans toutes les structures qui souhaitent s'engager dans cette voie. D'ores et déjà, j'ai cru comprendre que d'autres villes sont candidates.
La semaine dernière, un hebdomadaire titrait sur "la France des portes qui se ferment pour les jeunes à la recherche d'un premier emploi". Je suis persuadé que ce n'est pas vrai.
Ce que vous me montrez ici correspond bien à l'esprit de conquête qui caractérise la France et sa jeunesse.
C'est l'innovation qui est la source de développement des entreprises. Cette innovation, elle provient de la jeunesse. C'est pourquoi, je suis convaincu que les entreprises vont ouvrir leur porte aux jeunes et que la mobilisation que j'observe ici permettra à tous les jeunes d'accéder à l'entreprise en apportant leur potentiel créatif.
Monsieur le Ministre,
Mesdames, Messieurs,
Je suis particulièrement heureux de me trouver aujourd'hui parmi vous à l'occasion de l'ouverture du premier "espace cyber jeunes".
Nous nous sommes tous engagés à faire de l'emploi des jeunes une priorité absolue. Ici à Boulogne Billancourt, je sais que la mobilisation pour l'insertion des jeunes est une réalité quotidienne.
Par votre volonté, Monsieur le Sénateur-maire et les moyens exceptionnels engagés par la municipalité et ses partenaires, une nouvelle impulsion est donnée avec la création du premier espace cyber jeunes en France.
Il s'agit d'un dispositif complet et élaboré pour que les jeunes - tous les jeunes - construisent un projet professionnel et un parcours d'insertion, en utilisant des outils multimédias performants.
Il s'agit donc d'utiliser les technologies de pointe au service de l'emploi, tout en familiarisant les jeunes à cet univers de communication qui sera le leur tout au long de leur carrière professionnelle.
C'est cette approche prospective et pédagogique que j'ai d'abord retenue de cette visite.
Au-delà des performances technologiques que j'ai pu observer - et admirer - tout à l'heure, j'ai également noté le caractère exemplaire de votre initiative et la dynamique que vous avez enclenchée avec tous les partenaires impliqués dans l'insertion des jeunes.
Je viens de constater concrètement, dans cette mission locale de l'avenir, le résultat d'une véritable mobilisation des concepteurs, des entreprises et des jeunes eux-mêmes.
Parmi les concepteurs, la délégation interministérielle à l'insertion des jeunes, en liaison avec France Télécom, a pris une part active dans l'élaboration de ce projet.
Comme me l'a précisé le délégué interministériel, il ne s'agit pas d'un simple regroupement de technologies de pointe, mais d'un dispositif global, cohérent et accessible à tous les jeunes.
Les possibilités d'accès à la formation et à l'emploi seront ainsi démultipliées en France et dans le monde, mais aussi sur la commune et la région.
Je suis par ailleurs convaincu que cette nouvelle approche permettra d'enclencher une synergie entre les jeunes qui maîtrisent les technologies de pointe et ceux qui éprouvent des difficultés pour y accéder.
Une bonne part des mesures prises par le Gouvernement pour l'emploi des jeunes s'adresse précisément aux jeunes en difficulté.
L'ouverture du CIE aux jeunes sans qualification s'inscrit dans cet objectif. Mais cette mesure répond aussi à une demande que m'ont formulée de nombreux jeunes qui souhaitent travailler sans pour autant s'engager dans une formation.
De façon complémentaire, la réforme de l'apprentissage permet à ceux qui souhaitent accéder à une formation, tout en commençant leur vie active, de le faire dans une filière d'excellence où les garanties de succès en termes d'embauches définitives, sont les plus forts.
Les emplois de ville, pour les jeunes en difficulté des quartiers sensibles, constituent, avec le CIE jeunes et la réforme de l'apprentissage, un ensemble de mesures cohérent parfaitement adapté aux situations et aux demandes des jeunes sans ou à faible qualification.
Une nouvelle étape sera franchie dans le cadre du projet de loi d'orientation pour le renforcement de la cohésion sociale qui sera transmis au Conseil Économique et Social dans les tous prochains jours.
J'ai souhaité que ce texte permette de répondre aux inquiétudes soulevées par la détérioration de la situation des jeunes.
Une étude, publiée hier, a en effet montré que le niveau de vie moyen des jeunes s'est dégradé entre 1989 et 1994 et que la proportion de jeunes qui vivaient en dessous du seuil de pauvreté s'était accrue.
Le projet de loi d'orientation pour le renforcement de la cohésion sociale permettra notamment d'assurer de véritables parcours d'insertion aux jeunes en difficulté. D'ores et déjà le réseau des missions locales, les établissements scolaires et les centres information jeunesse se sont rapprochés pour proposer ensemble un parcours d'insertion à tous les jeunes sans qualification.
Il s'agit maintenant de créer un "itinéraire personnalisé d'insertion" professionnelle pour les jeunes les plus en difficulté pour assurer en particulier la continuité nécessaire pour la réussite de leur insertion. Trop souvent en effet, ces jeunes retombent dans une spirale d'échec car il s'est déroulé trop de temps entre deux stages ou deux contrats.
Il s'agit d'un dispositif en faveur des jeunes qui ne parviennent pas à accéder à un emploi en raison de leur absence de maîtrise des savoirs de base ou cumulant un ensemble de handicaps sociaux.
Le dispositif sera d'une durée d'un an, renouvelable pour une durée maximum de six mois. C'est le réseau d'accueil des jeunes, c'est-à-dire les missions locales, les PAIO et plus généralement les espaces jeunes qui auront la responsabilité d'orienter les jeunes concernés vers le dispositif.
L'itinéraire personnalisé sera mis en uvre par des organismes prestataires avec un triple objectif :
- accueillir les jeunes ;
- bâtir avec les jeunes un itinéraire selon les besoins de chacun après un diagnostic approprié ;
- assurer la progression du jeune dans l'itinéraire et son suivi.
L'objectif est que cet itinéraire voie le jour dès 1997.
A partir du socle de mesures déjà prises, la mobilisation de l'ensemble des acteurs est maintenant enclenchée.
Les programmes régionaux pour l'emploi des jeunes sont signés depuis le début de l'été dans les régions. Les partenaires sociaux ont engagé des campagnes d'information, de mobilisation et de démarchage des entreprises pour promouvoir les formations en alternance et inciter les entreprises à l'embauche des jeunes. Ces campagnes ont aussi pour objectif de mieux faire connaître aux jeunes la palette de mesures et de dispositifs qui leur est proposée. A partir des données qui me parviennent des régions, je suis maintenant convaincu que l'objectif des 250 000 embauches supplémentaires pour les jeunes sera atteint à la fin de l'année. L'engagement des Conseils régionaux, dont le rôle est exemplaire, constitue un élément déterminant dans la réussite de cette action.
Ce n'est pas un hasard si la ville de Boulogne-Billancourt a choisi de développer un espace cyber jeunes dans sa mission locale. Il s'agit d'un mouvement de développement et de modernisation des missions locales pour qu'elles deviennent des espaces jeunes dans le cadre d'un partenariat renforcé avec l'Agence Nationale pour l'Emploi et les Conseils régionaux. Elles jouent désormais un rôle de tout premier plan dans l'insertion professionnelle des jeunes.
Avec l'espace cyber jeunes, la ville de Boulogne Billancourt vient de faire un saut dans le troisième millénaire. Ainsi les jeunes boulonnais auront la chance de bénéficier de tous les services de ce site pilote. J'ai demandé au délégué interministériel - M. MOREAU - d'évaluer ce dispositif et de l'implanter dans toutes les structures qui souhaitent s'engager dans cette voie. D'ores et déjà, j'ai cru comprendre que d'autres villes sont candidates.
La semaine dernière, un hebdomadaire titrait sur "la France des portes qui se ferment pour les jeunes à la recherche d'un premier emploi". Je suis persuadé que ce n'est pas vrai.
Ce que vous me montrez ici correspond bien à l'esprit de conquête qui caractérise la France et sa jeunesse.
C'est l'innovation qui est la source de développement des entreprises. Cette innovation, elle provient de la jeunesse. C'est pourquoi, je suis convaincu que les entreprises vont ouvrir leur porte aux jeunes et que la mobilisation que j'observe ici permettra à tous les jeunes d'accéder à l'entreprise en apportant leur potentiel créatif.