Texte intégral
Mes premiers mots seront pour vous dire ma fierté d'avoir à diriger la police nationale. J'en mesure les capacités. J'en ressens la responsabilité. Je lui exprime mon soutien et ma confiance.
J'ai appris à connaître les personnels de la police nationale : commissaires, officiers, gradés et gardiens, personnels administratifs, techniques et scientifiques, adjoints de sécurité et policiers auxiliaires. Je sais pouvoir compter sur leurs qualités, de compétence, de dévouement et de courage !
Les principes qui détermineront mon action sont au nombre de trois : continuité, proximité et modernisation.
Continuité avec l'action de mon prédécesseur, dans la droite ligne du discours de politique générale de Lionel JOSPIN ;
Proximité dans l'action de terrain au service de nos concitoyens ;
Modernisation parce que la police doit bénéficier des moyens nécessaires pour relever les défis auxquels elle va être confrontée.
I - La sécurité sera ma priorité :
C'est un droit pour tous. L'insécurité est une injustice sociale parce qu'elle frappe surtout les plus faibles et les plus démunis de nos concitoyens. C'est en garantissant le droit à la sécurité que nous permettrons l'exercice des libertés publiques. Sachez que je m'y emploierai avec énergie.
Il ne peut y avoir de conception de la sécurité autre que globale : ce qui implique de la prévention autant qu'il est possible, de la dissuasion autant qu'il est souhaitable, et la sanction dès que nécessaire.
Je poursuivrai à cet égard dans la direction de mon prédécesseur afin de libérer les policiers des tâches administratives, parfois indues, qui leur sont imposées, et de leur permettre de concentrer leurs efforts sur les missions opérationnelles, notamment de la voie publique.
II - C'est avec le même esprit de continuité que je mènerai à bien la réforme de la police de proximité :
La première phase de généralisation de la police de proximité est maintenant bien engagée et je veillerai, avec vous, à mener à terme les deux étapes suivantes d'ici 2002.
L'ensemble des services actifs de la police nationale doit y apporter son concours. Sa réussite dépendra de l'engagement de tous : d'abord de la Sécurité Publique, mais aussi des Renseignements Généraux, de la Police Judiciaire, des Compagnies Républicaines de Sécurité et de la Police Aux Frontières.
Les Français ont bien conscience de l'intérêt de cette nouvelle politique, seule à même de réduire le sentiment d'insécurité.
Il convient surtout de ne pas de relâcher l'effort : partout où la police de proximité est expérimentée ou mise en uvre, elle est une réponse adaptée aux besoins qui sont exprimés et se traduit par une amélioration significative des résultats.
Je n'oublie pas les pôles d'excellence de la police nationale et je vous demande de poursuivre sans faillir votre lutte contre toutes les autres formes de criminalité et contre le terrorisme.
J'ai d'ores et déjà pris connaissance du projet de réorganisation territoriale de la police judiciaire. Ici encore, ma réflexion s'inscrit dans la continuité de mon prédécesseur.
III - J'évoquerai maintenant ma conception de la direction des services :
J'attache la plus haute importance au respect des règles déontologiques dans l'exercice des missions de police. Je ne doute pas que je trouverai auprès de vous loyauté, soutien et détermination.
Les succès qui ont été obtenus jusqu'ici sont le fruit d'un engagement total des fonctionnaires de la police nationale. Je sais pouvoir compter sur eux et sur leur compétence et leur professionnalisme pour poursuivre dans la même voie.
Les conditions difficiles de l'exercice des missions nécessitent un soutien tout particulier à votre action. Celui-ci ne vous fera pas défaut. Je n'ignore rien des différentes facettes et des difficultés de votre profession. Je saurai être présent à vos côtés. Je serai également très attentif aux conditions de sécurité juridiques et matérielles dans lesquelles vous serez amenés à exercer.
La police nationale est, et demeurera, l'acteur central de la sécurité de nos concitoyens. Son action doit s'entendre en coordination avec les autres acteurs publics de la sécurité, au premier rang desquels la gendarmerie nationale. Pour leur part, les polices municipales, dont les missions sont désormais clairement définies, ont naturellement leur place dans ce dispositif, dans le cadre des conventions entre les préfets et les maires, prévues par la loi du 15 avril 1999.
Un effort important de modernisation a été engagé, par le Gouvernement, pour accompagner la mise en uvre de la police de proximité et relever les défis que constitue le développement des technologies nouvelles de communication. Je veillerai à ce que cet effort soit poursuivi et que la police bénéficie des moyens qui lui permettront de travailler avec l'efficacité requise.
Le développement des nouvelles technologies, l'usage qu'en font les délinquants, nécessitent une adaptation de nos moyens. L'action de la police technique et scientifique doit être encouragée, ses moyens d'investigation et d'élucidation des affaires criminelles doivent être encore accrus.
J'accorderai enfin la plus grande attention aux questions relatives aux personnels de l'institution policière. La police compte presque 150 000 femmes et hommes, qui servent quotidiennement nos concitoyens. Je souhaite que chacune et chacun d'entre eux soit assuré de ma volonté d'écouter, de comprendre et de répondre aux préoccupations. Je veillerai notamment à la qualité du dialogue social avec les représentants des personnels.
Vous me trouverez toujours déterminé à vous soutenir dans l'accomplissement de vos missions, et attentif aux moyens qui seront mis à votre disposition. Je sais pouvoir compter sur votre engagement et sur votre sens élevé du service public.
(source http://www.interieur.gouv.fr, le 5 septembre 2000)
J'ai appris à connaître les personnels de la police nationale : commissaires, officiers, gradés et gardiens, personnels administratifs, techniques et scientifiques, adjoints de sécurité et policiers auxiliaires. Je sais pouvoir compter sur leurs qualités, de compétence, de dévouement et de courage !
Les principes qui détermineront mon action sont au nombre de trois : continuité, proximité et modernisation.
Continuité avec l'action de mon prédécesseur, dans la droite ligne du discours de politique générale de Lionel JOSPIN ;
Proximité dans l'action de terrain au service de nos concitoyens ;
Modernisation parce que la police doit bénéficier des moyens nécessaires pour relever les défis auxquels elle va être confrontée.
I - La sécurité sera ma priorité :
C'est un droit pour tous. L'insécurité est une injustice sociale parce qu'elle frappe surtout les plus faibles et les plus démunis de nos concitoyens. C'est en garantissant le droit à la sécurité que nous permettrons l'exercice des libertés publiques. Sachez que je m'y emploierai avec énergie.
Il ne peut y avoir de conception de la sécurité autre que globale : ce qui implique de la prévention autant qu'il est possible, de la dissuasion autant qu'il est souhaitable, et la sanction dès que nécessaire.
Je poursuivrai à cet égard dans la direction de mon prédécesseur afin de libérer les policiers des tâches administratives, parfois indues, qui leur sont imposées, et de leur permettre de concentrer leurs efforts sur les missions opérationnelles, notamment de la voie publique.
II - C'est avec le même esprit de continuité que je mènerai à bien la réforme de la police de proximité :
La première phase de généralisation de la police de proximité est maintenant bien engagée et je veillerai, avec vous, à mener à terme les deux étapes suivantes d'ici 2002.
L'ensemble des services actifs de la police nationale doit y apporter son concours. Sa réussite dépendra de l'engagement de tous : d'abord de la Sécurité Publique, mais aussi des Renseignements Généraux, de la Police Judiciaire, des Compagnies Républicaines de Sécurité et de la Police Aux Frontières.
Les Français ont bien conscience de l'intérêt de cette nouvelle politique, seule à même de réduire le sentiment d'insécurité.
Il convient surtout de ne pas de relâcher l'effort : partout où la police de proximité est expérimentée ou mise en uvre, elle est une réponse adaptée aux besoins qui sont exprimés et se traduit par une amélioration significative des résultats.
Je n'oublie pas les pôles d'excellence de la police nationale et je vous demande de poursuivre sans faillir votre lutte contre toutes les autres formes de criminalité et contre le terrorisme.
J'ai d'ores et déjà pris connaissance du projet de réorganisation territoriale de la police judiciaire. Ici encore, ma réflexion s'inscrit dans la continuité de mon prédécesseur.
III - J'évoquerai maintenant ma conception de la direction des services :
J'attache la plus haute importance au respect des règles déontologiques dans l'exercice des missions de police. Je ne doute pas que je trouverai auprès de vous loyauté, soutien et détermination.
Les succès qui ont été obtenus jusqu'ici sont le fruit d'un engagement total des fonctionnaires de la police nationale. Je sais pouvoir compter sur eux et sur leur compétence et leur professionnalisme pour poursuivre dans la même voie.
Les conditions difficiles de l'exercice des missions nécessitent un soutien tout particulier à votre action. Celui-ci ne vous fera pas défaut. Je n'ignore rien des différentes facettes et des difficultés de votre profession. Je saurai être présent à vos côtés. Je serai également très attentif aux conditions de sécurité juridiques et matérielles dans lesquelles vous serez amenés à exercer.
La police nationale est, et demeurera, l'acteur central de la sécurité de nos concitoyens. Son action doit s'entendre en coordination avec les autres acteurs publics de la sécurité, au premier rang desquels la gendarmerie nationale. Pour leur part, les polices municipales, dont les missions sont désormais clairement définies, ont naturellement leur place dans ce dispositif, dans le cadre des conventions entre les préfets et les maires, prévues par la loi du 15 avril 1999.
Un effort important de modernisation a été engagé, par le Gouvernement, pour accompagner la mise en uvre de la police de proximité et relever les défis que constitue le développement des technologies nouvelles de communication. Je veillerai à ce que cet effort soit poursuivi et que la police bénéficie des moyens qui lui permettront de travailler avec l'efficacité requise.
Le développement des nouvelles technologies, l'usage qu'en font les délinquants, nécessitent une adaptation de nos moyens. L'action de la police technique et scientifique doit être encouragée, ses moyens d'investigation et d'élucidation des affaires criminelles doivent être encore accrus.
J'accorderai enfin la plus grande attention aux questions relatives aux personnels de l'institution policière. La police compte presque 150 000 femmes et hommes, qui servent quotidiennement nos concitoyens. Je souhaite que chacune et chacun d'entre eux soit assuré de ma volonté d'écouter, de comprendre et de répondre aux préoccupations. Je veillerai notamment à la qualité du dialogue social avec les représentants des personnels.
Vous me trouverez toujours déterminé à vous soutenir dans l'accomplissement de vos missions, et attentif aux moyens qui seront mis à votre disposition. Je sais pouvoir compter sur votre engagement et sur votre sens élevé du service public.
(source http://www.interieur.gouv.fr, le 5 septembre 2000)