Texte intégral
JEAN-MICHEL BLIER
L'invité, aujourd'hui, est Alain RICHARD, ministre de la Défense. Alain RICHARD, bonjour. Vous présidez, demain à Paris, un séminaire européen sur les questions de défense. L'Europe de la sécurité et de la défense est une des priorités de la présidence française, qui démarre demain ?
ALAIN RICHARD
Bonsoir. Oui, cet objectif a été formellement affirmé et, bien sûr en accord avec nos partenaires, puisque depuis deux ans maintenant, les Européens ont pris des décisions importantes. Ils ont exprimé une volonté politique. Ils veulent réunir tous les outils de l'influence internationale. Nous avons l'outil diplomatique, nous avons une diplomatie commune, nous avons les outils économiques, humanitaires aussi. Et nous avons voulu nous doter d'un outil militaire pour nous permettre, de peser dans des situations de crise.
JEAN-MICHEL BLIER
Alors, l'Europe veut se doter d'une force d'intervention. Le grand rendez-vous de la présidence française, c'est au mois de novembre, où chacun va mettre sur la table combien il apporte en lobs, en hommes et en moyens ?
ALAIN RICHARD
C'est exactement ça. Dans les deux conseils précédents, en juin et en décembre 99, les Européens ont dit : nous voulons nous doter, d'ici à 2003, d'une force de réaction rapide, qui puisse prendre en charge une situation de conflits dans notre région, ou dans notre environnement et qui devra pouvoir se former en moins de deux mois, parce que par définition, dans ces cas-là, ça n'attend pas et qui doit avoir suffisamment de moyens pour pouvoir rester sur un théâtre pendant un an. Et donc, on a ce cahier des charges et notre travail va consister à constituer concrêtement cette force de réaction rapide. Alors, pendant cet été, je pense que les chefs d'états-majors et des armées, avec notre accord bien sûr, vont adopter le tableau d'effectifs de ce que représenterait cette force avec les différentes spécialités
JEAN-MICHEL BLIER
C'est-à-dire, c'est combien de divisions ?
ALAIN RICHARD
C'est 15 brigades.
JEAN-MICHEL BLIER
C'est-à-dire 50 000 hommes, 60 000 ?
ALAIN RICHARD
Entre 50 et 60 000. Mais avec tout l'équipement et tout le savoir-faire qui va avec : des Etats-majors qui peuvent encadrer une force de cette importance, des moyens de communication, puisque bon, le conflit moderne, c'est aussi quelque chose où circulent beaucoup d'informations, des moyens de transport militaire. Nous allons établir, ensemble, la liste des besoins cet été et, en novembre, votre serviteur doit faire, un peu le courtier, pour ramasser les copies de ses 14 collègues et parvenir à l'objectif de capacités des forces que nous nous sommes fixés.
JEAN-MICHEL BLIER
Ca veut dire aussi des moyens de renseignements. On a vu pendant les précédents conflits, que les Européens étaient un peu sourds et aveugles, parce qu'on était complètement sous la dépendance des Américains en matière de renseignements, en matière de renseignements satellitaires notamment ?
ALAIN RICHARD
Oui. L'accord établi entre les 15 nations européennes, c'est de dire, nous voulons pouvoir agir militairement par nous-mêmes. Cet objectif est assez bien compris et, maintenant, assumé par nos amis américains qui, de longue date, nous disaient, mais dites-donc, il faudrait peut-être que vous retroussiez un peu les manches et que vous fassiez vous-même face à vos responsabilités de sécurité. On n'en est pas à imaginer que les Européens agissent en total désaccord avec les Américains. On pense à des situations beaucoup plus grises, dans lesquelles, les Etats-Unis sont assez d'accord avec une forme d'action que les Européens jugent nécessaires
JEAN-MICHEL BLIER
Mais n'ont pas envie d'intervenir
ALAIN RICHARD
Où ils ne se mettent pas directement dans l'action. Ce qui veut dire que nous aurons sans doute une période dans laquelle nous continuerons à devoir, sur certains sujets et notamment le renseignement, faire appel à certains moyens américains. Mais, nous disons quand même à nos amis Européens : ça serait quand même mieux que nous sachions faire l'ensemble par nous-mêmes. Alors, il vient d'y avoir, de ce point de vue là, une assez bonne nouvelle, nous étions pour l'instant les seuls à avoir un satellite d'observation, un seul. Il nous manquait une capacité infra-rouge, nous l'avons maintenant programmé, et puis il nous faut un système radar pour passer à travers les nuages. Nos amis allemands qui sont intéressés, à la fois, d'un point de vue politique, mais aussi parce qu'il y a, derrière, tout un savoir-faire scientifique, disent : nous, on met sur la table le satellite radar, on se met au travail pour le faire. Donc, c'est un exemple de complémentarité avec la France. Au total, nous serons heureux si, en 2003, on a 90 ou 95% des capacités nécessaires. Et puis, il faudra continuer encore un peu
JEAN-MICHEL BLIER
Capacités de défense, est-ce que ça veut dire qu'il y a un Etat-major commun ou à cette force européenne, est-ce que c'est la CEDS, est-ce que l'on revient à la vieille CED ?
ALAIN RICHARD
Non, si on veut que ça marche, soyons raisonnables. Si quelqu'un propose, demain matin, la supra-nationalité en matière de défense, en disant : il y a une autorité unique pour l'Europe qui commande l'envoi des armées des 15 pays, ça s'effondre tout de suite. Personne n'est prêt à ça et il y a des tas de motifs démocratiques et, je dirais, d'identité nationale qui font que ça n'est pas à l'ordre du jour. Donc, on est dans des systèmes de forces conjointes. Je signale d'ailleurs, parce que ce n'est pas familier à vos auditeurs, que c'est la même chose au sein de l'alliance. Au sein de l'alliance Atlantique, il faut l'accord des gouvernements pour faire quelque chose. Il n'y a pas une autorité supra-nationale. Le système de compromis que l'on est en train d'élaborer, c'est un système de préparation de décision qui facilite le consensus et des outils commandés à 15. Et, dans ces outils, il y aura en effet, un Etat-major de préparation et de planification d'opérations. Le principe en est adopté, il y a une équipe constitutive qui est en place et nous espérons avoir l'accord de nos amis européens, en octobre ou novembre, pour le mettre en place définitivement d'ici la fin de l'année.
JEAN-MICHEL BLIER
En matière de défense, j'imagine, plus que dans tout autre domaine, la France parle d'une seule voix. Quand Jacques CHIRAC s'exprime à Berlin, il parle en son nom propre, ou au nom de la France ?
ALAIN RICHARD
Vous savez moi, dans la fonction que j'occupe, il est de règle de ne pas commenter les propos du président de la République. On parle de la présidence française, on parle des six mois dans lesquels nous avons un certain nombre d'objectifs, sur tous les sujets importants, les missions, les mandats des responsables du gouvernement français dans chaque domaine, ont été fixés par entente autour du président de la République et du Premier ministre. Donc, moi, le mandat que j'ai est d'arriver à un certain résultat pour le sommet de Nice, en décembre, il a été complètement travaillé avec l'ensemble de l'exécutif.
JEAN-MICHEL BLIER
La professionnalisation des armées qui va se terminer en 2002, c'est ça l'échéance, plus cette défense européenne ; est-ce qu'on n'a pas là, le risque de distendre encore un peu plus le lien entre l'armée et la Nation, cet esprit de défense ?
ALAIN RICHARD
D'abord, le fait que la défense soit plus intégrée dans l'Europe ne devrait pas être un facteur défavorable aux yeux des Français, puisque les Français, comme vous le savez, sont massivement favorables à la construction européenne et, dans les analyses d'opinion que nous avons assez régulièrement, sur ces sujets-là, ils souhaitent que les Européens se dotent de capacité de défense. Donc, on fait quelque chose qui leur convient et qui a un sens pour eux. Et moi, j'ai le plaisir de ressentir ce soutien. Quant aux relations entre une armée professionnelle et la communauté, la société française. D'abord, j'observe que les Français sont très favorables à ce système. Deuxièmement, lorsque nous avons eu à entrer en action avec nos forces armées, l'année dernière, au Kosovo, les Français ont soutenu cette action, parce qu'ils en voyaient le sens, et je crois que leur niveau de solidarité, avec les militaires français en action, n'était pas différent, que ce soit des militaires professionnels ou des militaires appelés. Troisièmement, on a une population militaire, une communauté militaire qui est composée de Français qui se sentent de plain-pied avec leurs concitoyens. Et puis, il y aura beaucoup d'échanges entre les deux.
JEAN-MICHEL BLIER
Je vous disais ça, parce que les " sans nous ", les sursitaires ne veulent pas faire leur service national tout simplement ?
ALAIN RICHARD
Ils défendent des intérêts qui leur sont propres, que nous pouvons comprendre. Il se trouve que la loi n'a pas prévu cela et que, jusqu'à 2002, pour les jeunes nés avant le 31 décembre 78, la règle est de réaliser le service miliaire. Cette règle, on l'a aménagée, de manière aussi équitable que possible. Ce sont des situations difficiles. On passe d'un système à l'autre. Donc, moi je peux comprendre, à titre subjectif, les mécontentements ou les inquiétudes. Mais la règle la plus équitable possible, c'est de dire : ce service reste obligatoire, on s'efforce de le rendre compatible avec le démarrage professionnel des jeunes. Et je crois qu'on y est arrivé.
JEAN-MICHEL BLIER
Merci. Alain RICHARD, ministre de la Défense, était ce soir l'invité de FRANCE INFO.
(Source http://www.defense.gouv.fr, le 22 août 2000)
L'invité, aujourd'hui, est Alain RICHARD, ministre de la Défense. Alain RICHARD, bonjour. Vous présidez, demain à Paris, un séminaire européen sur les questions de défense. L'Europe de la sécurité et de la défense est une des priorités de la présidence française, qui démarre demain ?
ALAIN RICHARD
Bonsoir. Oui, cet objectif a été formellement affirmé et, bien sûr en accord avec nos partenaires, puisque depuis deux ans maintenant, les Européens ont pris des décisions importantes. Ils ont exprimé une volonté politique. Ils veulent réunir tous les outils de l'influence internationale. Nous avons l'outil diplomatique, nous avons une diplomatie commune, nous avons les outils économiques, humanitaires aussi. Et nous avons voulu nous doter d'un outil militaire pour nous permettre, de peser dans des situations de crise.
JEAN-MICHEL BLIER
Alors, l'Europe veut se doter d'une force d'intervention. Le grand rendez-vous de la présidence française, c'est au mois de novembre, où chacun va mettre sur la table combien il apporte en lobs, en hommes et en moyens ?
ALAIN RICHARD
C'est exactement ça. Dans les deux conseils précédents, en juin et en décembre 99, les Européens ont dit : nous voulons nous doter, d'ici à 2003, d'une force de réaction rapide, qui puisse prendre en charge une situation de conflits dans notre région, ou dans notre environnement et qui devra pouvoir se former en moins de deux mois, parce que par définition, dans ces cas-là, ça n'attend pas et qui doit avoir suffisamment de moyens pour pouvoir rester sur un théâtre pendant un an. Et donc, on a ce cahier des charges et notre travail va consister à constituer concrêtement cette force de réaction rapide. Alors, pendant cet été, je pense que les chefs d'états-majors et des armées, avec notre accord bien sûr, vont adopter le tableau d'effectifs de ce que représenterait cette force avec les différentes spécialités
JEAN-MICHEL BLIER
C'est-à-dire, c'est combien de divisions ?
ALAIN RICHARD
C'est 15 brigades.
JEAN-MICHEL BLIER
C'est-à-dire 50 000 hommes, 60 000 ?
ALAIN RICHARD
Entre 50 et 60 000. Mais avec tout l'équipement et tout le savoir-faire qui va avec : des Etats-majors qui peuvent encadrer une force de cette importance, des moyens de communication, puisque bon, le conflit moderne, c'est aussi quelque chose où circulent beaucoup d'informations, des moyens de transport militaire. Nous allons établir, ensemble, la liste des besoins cet été et, en novembre, votre serviteur doit faire, un peu le courtier, pour ramasser les copies de ses 14 collègues et parvenir à l'objectif de capacités des forces que nous nous sommes fixés.
JEAN-MICHEL BLIER
Ca veut dire aussi des moyens de renseignements. On a vu pendant les précédents conflits, que les Européens étaient un peu sourds et aveugles, parce qu'on était complètement sous la dépendance des Américains en matière de renseignements, en matière de renseignements satellitaires notamment ?
ALAIN RICHARD
Oui. L'accord établi entre les 15 nations européennes, c'est de dire, nous voulons pouvoir agir militairement par nous-mêmes. Cet objectif est assez bien compris et, maintenant, assumé par nos amis américains qui, de longue date, nous disaient, mais dites-donc, il faudrait peut-être que vous retroussiez un peu les manches et que vous fassiez vous-même face à vos responsabilités de sécurité. On n'en est pas à imaginer que les Européens agissent en total désaccord avec les Américains. On pense à des situations beaucoup plus grises, dans lesquelles, les Etats-Unis sont assez d'accord avec une forme d'action que les Européens jugent nécessaires
JEAN-MICHEL BLIER
Mais n'ont pas envie d'intervenir
ALAIN RICHARD
Où ils ne se mettent pas directement dans l'action. Ce qui veut dire que nous aurons sans doute une période dans laquelle nous continuerons à devoir, sur certains sujets et notamment le renseignement, faire appel à certains moyens américains. Mais, nous disons quand même à nos amis Européens : ça serait quand même mieux que nous sachions faire l'ensemble par nous-mêmes. Alors, il vient d'y avoir, de ce point de vue là, une assez bonne nouvelle, nous étions pour l'instant les seuls à avoir un satellite d'observation, un seul. Il nous manquait une capacité infra-rouge, nous l'avons maintenant programmé, et puis il nous faut un système radar pour passer à travers les nuages. Nos amis allemands qui sont intéressés, à la fois, d'un point de vue politique, mais aussi parce qu'il y a, derrière, tout un savoir-faire scientifique, disent : nous, on met sur la table le satellite radar, on se met au travail pour le faire. Donc, c'est un exemple de complémentarité avec la France. Au total, nous serons heureux si, en 2003, on a 90 ou 95% des capacités nécessaires. Et puis, il faudra continuer encore un peu
JEAN-MICHEL BLIER
Capacités de défense, est-ce que ça veut dire qu'il y a un Etat-major commun ou à cette force européenne, est-ce que c'est la CEDS, est-ce que l'on revient à la vieille CED ?
ALAIN RICHARD
Non, si on veut que ça marche, soyons raisonnables. Si quelqu'un propose, demain matin, la supra-nationalité en matière de défense, en disant : il y a une autorité unique pour l'Europe qui commande l'envoi des armées des 15 pays, ça s'effondre tout de suite. Personne n'est prêt à ça et il y a des tas de motifs démocratiques et, je dirais, d'identité nationale qui font que ça n'est pas à l'ordre du jour. Donc, on est dans des systèmes de forces conjointes. Je signale d'ailleurs, parce que ce n'est pas familier à vos auditeurs, que c'est la même chose au sein de l'alliance. Au sein de l'alliance Atlantique, il faut l'accord des gouvernements pour faire quelque chose. Il n'y a pas une autorité supra-nationale. Le système de compromis que l'on est en train d'élaborer, c'est un système de préparation de décision qui facilite le consensus et des outils commandés à 15. Et, dans ces outils, il y aura en effet, un Etat-major de préparation et de planification d'opérations. Le principe en est adopté, il y a une équipe constitutive qui est en place et nous espérons avoir l'accord de nos amis européens, en octobre ou novembre, pour le mettre en place définitivement d'ici la fin de l'année.
JEAN-MICHEL BLIER
En matière de défense, j'imagine, plus que dans tout autre domaine, la France parle d'une seule voix. Quand Jacques CHIRAC s'exprime à Berlin, il parle en son nom propre, ou au nom de la France ?
ALAIN RICHARD
Vous savez moi, dans la fonction que j'occupe, il est de règle de ne pas commenter les propos du président de la République. On parle de la présidence française, on parle des six mois dans lesquels nous avons un certain nombre d'objectifs, sur tous les sujets importants, les missions, les mandats des responsables du gouvernement français dans chaque domaine, ont été fixés par entente autour du président de la République et du Premier ministre. Donc, moi, le mandat que j'ai est d'arriver à un certain résultat pour le sommet de Nice, en décembre, il a été complètement travaillé avec l'ensemble de l'exécutif.
JEAN-MICHEL BLIER
La professionnalisation des armées qui va se terminer en 2002, c'est ça l'échéance, plus cette défense européenne ; est-ce qu'on n'a pas là, le risque de distendre encore un peu plus le lien entre l'armée et la Nation, cet esprit de défense ?
ALAIN RICHARD
D'abord, le fait que la défense soit plus intégrée dans l'Europe ne devrait pas être un facteur défavorable aux yeux des Français, puisque les Français, comme vous le savez, sont massivement favorables à la construction européenne et, dans les analyses d'opinion que nous avons assez régulièrement, sur ces sujets-là, ils souhaitent que les Européens se dotent de capacité de défense. Donc, on fait quelque chose qui leur convient et qui a un sens pour eux. Et moi, j'ai le plaisir de ressentir ce soutien. Quant aux relations entre une armée professionnelle et la communauté, la société française. D'abord, j'observe que les Français sont très favorables à ce système. Deuxièmement, lorsque nous avons eu à entrer en action avec nos forces armées, l'année dernière, au Kosovo, les Français ont soutenu cette action, parce qu'ils en voyaient le sens, et je crois que leur niveau de solidarité, avec les militaires français en action, n'était pas différent, que ce soit des militaires professionnels ou des militaires appelés. Troisièmement, on a une population militaire, une communauté militaire qui est composée de Français qui se sentent de plain-pied avec leurs concitoyens. Et puis, il y aura beaucoup d'échanges entre les deux.
JEAN-MICHEL BLIER
Je vous disais ça, parce que les " sans nous ", les sursitaires ne veulent pas faire leur service national tout simplement ?
ALAIN RICHARD
Ils défendent des intérêts qui leur sont propres, que nous pouvons comprendre. Il se trouve que la loi n'a pas prévu cela et que, jusqu'à 2002, pour les jeunes nés avant le 31 décembre 78, la règle est de réaliser le service miliaire. Cette règle, on l'a aménagée, de manière aussi équitable que possible. Ce sont des situations difficiles. On passe d'un système à l'autre. Donc, moi je peux comprendre, à titre subjectif, les mécontentements ou les inquiétudes. Mais la règle la plus équitable possible, c'est de dire : ce service reste obligatoire, on s'efforce de le rendre compatible avec le démarrage professionnel des jeunes. Et je crois qu'on y est arrivé.
JEAN-MICHEL BLIER
Merci. Alain RICHARD, ministre de la Défense, était ce soir l'invité de FRANCE INFO.
(Source http://www.defense.gouv.fr, le 22 août 2000)