Conférence de presse de M. Pierre-André Wiltzer, ministre délégué à la coopération et à la francophonie, sur les convergences de vues et l'engagement de la France et du Japon pour soutenir le développement de l'Afrique et le Nouveau partenariat pour le développement de l'Afrique (NEPAD), Tokyo le 30 septembre 2003.

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Circonstance : Réunion de la Troisième Conférence internationale de Tokyo pour le développement de l'Afrique, à Tokyo, du 29 septembre au 1er octobre 2003

Texte intégral

Tout d'abord je tiens à dire à quel point nous nous réjouissons de cette réunion organisée par le gouvernement japonais. Elle est non seulement dans la continuité des précédentes mais également dans celle d'autres initiatives prises par le Japon, en faveur d'un certain nombre de problèmes généraux de développement, notamment, il y a quelques mois, le Forum mondial de l'eau, auquel j'avais eu la possibilité de participer.
Il y a une remarquable convergence des positions de la France et du Japon en ce qui concerne un certain nombre de problèmes qui nous paraissent prioritaires, particulièrement le problème du développement de l'Afrique, et cette convergence se manifeste plus particulièrement sur l'accès à l'eau, le développement agricole et par conséquent la sécurité alimentaire, la lutte contre les pandémies, la promotion du système éducatif, à travers les programmes internationaux comme l'éducation pour tous, la consolidation de la paix et la promotion de la démocratie.
Je relève aussi l'engagement très fort du Japon comme de la France au soutien du NEPAD ; cette convergence s'est d'ailleurs manifestée tout au long de cette année où la France avait à présider le G8 et où, de part et d'autre, dans de nombreuses instances internationales, les deux pays ont apporté leur soutien à cette initiative africaine.
J'ai eu l'occasion, hier, de m'entretenir avec la ministre japonaise des Affaires étrangères et nous avons pu faire à la fois le constat avec satisfaction de nos analyses communes, mais, également, envisager les moyens de nos actions communes en particulier les coopérations triangulaires dans une série de secteurs et à l'intention d'une série de pays, particulièrement en Afrique au Sud du Sahara.
En ce qui concerne la France, vous savez que la priorité en faveur du développement de l'Afrique est une très forte constante française et, cette année 2003 a été particulièrement riche en initiatives : le Sommet Afrique-France à Paris au mois de février, le sommet du G8 à Evian, qui a comporté à l'initiative du président Chirac un volet NEPAD et Afrique avec la participation des chefs d'Etat africains qui sont à l'origine du NEPAD ; il y a quelques jours à New York, à l'occasion de l'Assemblée générale des Nations unies, une réunion spécifiquement dédiée au NEPAD à l'initiative du Président, le 24 septembre et, bien entendu, la participation qui est la nôtre aujourd'hui à cette réunion de la TICAD. J'ajoute que le président Chirac a pris l'initiative d'inviter à Paris, le 10 novembre prochain, ses homologues concernés par le partenariat avec l'Afrique à l'occasion de la réunion d'un forum élargi pour le partenariat avec l'Afrique qui aura pour but de poursuivre les efforts engagés depuis plusieurs mois en espérant que plusieurs initiatives pourront se concrétiser avant la fin de cette année, au terme de la Présidence française du G8, qui se termine le 31 décembre prochain.
Pourquoi mettons-nous l'accent à ce point sur l'Afrique ? Principalement parce que dans un monde qui reste marqué par de fortes inégalités, l'Afrique occupe une place particulière, c'est la seule partie du monde qui ne se développe pas et même, en valeur relative, a vu sa situation se dégrader dans la période la plus récente et cela nous paraît à la fois inacceptable du point de vue des principes, de la solidarité, et dangereux pour l'équilibre du monde tout entier.
L'Afrique aujourd'hui est particulièrement touchée par la pauvreté ; on sait que 300 millions d'Africains vivent avec moins d'un dollar par jour, et c'est là que la bataille des objectifs du millénaire pour le développement sera perdue ou gagnée, par conséquent il y a sur ce terrain de la lutte contre la pauvreté une priorité. L'Afrique est également le continent le plus vulnérable sur le plan de la santé, c'est elle qui paie le plus lourd tribut au sida mais également à d'autres maladies qui font des ravages, c'est également la plus exposée sur le plan économique aux chocs venus de l'extérieur, en particulier les variations des cours des matières premières et les conditions de la commercialisation internationale.
De ce point de vue, l'échec de la Conférence de Cancun n'est pas une bonne nouvelle pour l'Afrique puisque l'un des problèmes à résoudre est celui des capacités pour elle de vendre ses produits à des prix rémunérateurs et stables. La France avait proposé, par la voix du président de la République, une initiative commerciale qui reste d'actualité. Comme vous le savez certainement, cette initiative commerciale qui a été proposée lors du Sommet des chefs d'Etat de France et d'Afrique il y a quelques mois, et reprise à son compte depuis par l'Union européenne, comprend trois chapitres : en premier lieu un moratoire sur les subventions portant sur les exportations agricoles de l'Union européenne, deuxièmement la création d'un régime de préférences commerciales unilatérales en faveur des pays africains sur les produits qu'ils exportent, enfin des mesures de stabilisation du prix des matières premières. Cette initiative nous paraît d'autant plus d'actualité que la réunion de Cancun n'a pas donné les résultats attendus et nous pensons possible de traiter directement les questions les plus urgentes, celles des producteurs africains, dans le cadre d'un accord avec l'Union européenne.
J'ajouterai un dernier point, qui concerne les problèmes de sécurité et de maintien de la paix sur le continent africain. Tout le monde a bien conscience maintenant, ce qui n'était pas le cas jusqu'à une période plus récente, que le maintien de la paix est une des conditions du développement de l'Afrique. Par conséquent ce n'est pas un hasard si ce sujet de la consolidation ou du rétablissement de la sécurité et de la paix figure à l'ordre du jour de cette 3ème TICAD et nous nous en réjouissons tout particulièrement.
La France a mis en place, depuis 1996, un programme particulier de renforcement des capacités africaines de maintien de la paix, baptisé RECAMP. Vous savez aussi que la France a participé à plusieurs opérations de maintien ou de rétablissement de la paix avec le concours des organisations sous-régionales en Afrique, en Côte d'Ivoire dans le cadre d'une action conjointe avec la CEDEAO, en Centrafrique avec une opération de même type dans le cadre de la CEMAC, nous avons aussi participé à une opération de sécurisation dans l'Est de la République démocratique du Congo, en Ituri, c'est l'opération Artémis qui s'est intégrée dans une opération de l'Union européenne avec la couverture des Nations unies. Enfin nous soutenons la décision de l'Union africaine de créer une force africaine de maintien de la paix et nous avons ouvert des discussions avec nos partenaires en vue de faire en sorte que des moyens puissent être réunis et accordés aux Africains dans le cadre de l'Union africaine ou des organisations sous-régionales pour leur donner les capacités de réaliser eux-mêmes, chaque fois que c'est nécessaire, les opérations de maintien ou de rétablissement de la paix dans les zones où les crises sont manifestes.
Voilà les principaux thèmes qui ont été à la fois ceux de l'action de la France en ce qui concerne le développement de l'Afrique et aussi les thèmes des échanges qui se sont déroulés et se poursuivent à l'occasion de cette TICAD, et j'ajoute pour terminer que, bien entendu, comme toujours dans les conférences internationales, j'ai eu l'occasion, et cela va continuer, de rencontrer un certain nombre de chefs d'Etat et de gouvernement qui participent également à cette conférence, ce qui permet des échanges et de faire avancer un certain nombre de dossiers.
Q - Vous avez évoqué hier avec vos interlocuteurs japonais la possibilité de mettre en uvre des collaborations trilatérales France-Japon-Afrique. Quelles formes pourraient prendre ces coopérations trilatérales ? Est-ce qu'on peut imaginer une action commune entre la France et le Japon au sein du G8 en faveur des produits agricoles africains pour qu'ils puissent avoir un meilleur accès au marché des pays développés ?
R - Sur le premier point qui concerne les coopérations triangulaires, nous avons déjà commencé à expérimenter ce type de coopération qui consiste tout simplement à ce que la France, le Japon et un troisième pays, en général en Afrique, définissent ensemble un projet ou un programme, la France et le Japon apportant les moyens à la fois financiers et en expertise nécessaires à la réalisation de ce projet. Par exemple, il existe un programme d'alimentation en eau potable à Djibouti qui est mené de cette manière, par coopération conjointe franco-japonaise ; il existe également dans le domaine de la santé un programme conjoint à Madagascar ; il y en a eu un aussi en Guinée. Nous avons décidé hier avec ma collègue ministre des Affaires étrangères japonaise de dresser un inventaire des différents pays et des différents secteurs dans lesquels nous pourrions multiplier ce genre d'initiatives communes.
C'est assez facile parce que nous sommes sur la même longueur d'onde avec nos amis japonais, à la fois dans l'idée de faire un effort prioritaire pour l'Afrique et dans les principaux secteurs d'intervention.
S'agissant de la question de la commercialisation des produits agricoles africains, effectivement dans le cadre des discussions du G8, ces questions ont été déjà soulevées, elles l'ont été ensuite dans le cadre plus général de l'OMC à Cancun, mais compte tenu de l'échec de la Conférence de Cancun, il nous paraît tout à fait souhaitable de reprendre les discussions, non seulement dans le cadre de l'Union européenne, mais aussi avec des partenaires aussi directement intéressés que le Japon, s'agissant des productions africaines. On ne peut pas séparer le problème du développement de l'Afrique d'un certain nombre de sujets comme ceux des investissements du secteur privé, parce que la seule aide publique au développement versée par les Etats ou les institutions financières internationales ne suffira pas. Il faut donc des investissements privés et créer les conditions privées, c'est un des intérêts principaux du NEPAD, il nous faut aussi apporter des solutions au problème de l'accès des produits africains, du sous-sol ou des productions agricoles, ou des produits transformés, sur les marchés internationaux. Nous avons là un domaine où nous devons pouvoir, notamment avec nos amis japonais, rechercher des solutions plus rapides que d'attendre simplement la réouverture du processus de négociation dans le cadre de l'OMC. L'urgence commande que l'on traite en priorité et sans attendre le cas de l'Afrique.
Q - Vous avez évoqué les questions de sécurité et le renforcement des capacités africaines de maintien de la paix, est-ce que vous interlocuteurs japonais vous ont paru intéressés par ce domaine de coopération et est-ce qu'on peut envisager leur concours dans ce domaine ?
R - Pour des raisons qui sont de nature constitutionnelle, le Japon ne peut pas envisager d'envoyer des forces militaires à l'extérieur pour participer directement à des opérations de maintien de la paix, mais il y a d'autres façons pour lui, qu'il utilise d'ailleurs et qu'il peut probablement utiliser de manière plus large, de contribuer à des opérations de prévention des conflits et de maintien de la paix ; dès lors qu'il s'agit d'apporter une aide des bailleurs de fonds, qu'il s'agisse de pays engagés dans la coopération, d'organisations internationales, donc d'apporter une aide à des organisations africaines qui, elles-mêmes, se chargent d'opérations de maintien de la paix, les obstacles que j'indiquais tout à l'heure n'existent plus. L'évolution récente a amené beaucoup de pays, et c'est le cas du Japon, à considérer comme nous que la dimension prévention des conflits, maintien ou rétablissement de la sécurité est une dimension importante des politiques de développement. Par conséquent, j'ai trouvé dans ce domaine une parfaite harmonie dans la façon dont nous envisageons les choses avec les responsables japonais et plus généralement dans le cadre de cette conférence, cette idée me paraît aujourd'hui largement approuvée, chacun en fonction de ses possibilités pourra moduler la nature de son soutien : dans certains cas financier, à travers des fonds - par exemple la sécurité humaine, le Japon a créé un fonds financier auprès des Nations unies dans ce domaine -, cela peut être aussi la mise à disposition de moyens matériels, dont les forces militaires. Une gamme très large de possibilités existe, toutes ayant pour unique objectif de renforcer la possibilité pour les organisations africaines de mieux gérer les conflits et de pouvoir prévenir les crises.
Q - Dans le contexte économique actuel, qu'attend la France du gouvernement japonais ? Certains mettent en question l'intérêt pratique de la TICAD créée il y a 10 ans, à quoi pensez-vous qu'elle a servi concrètement ?
R - La situation économique des dernières années a été effectivement relativement difficile pour les autorités japonaises, il semble que quelques espérances soient aujourd'hui permises pour le Japon, nous l'espérons beaucoup, d'ailleurs la situation est difficile pour d'autres régions, dont l'Europe, avec la France elle-même, qui ont une situation budgétaire qui oblige à beaucoup de discipline et de rigueur. Néanmoins, le Japon, même s'il a été contraint à réduire ses contributions, a continué à financer des projets, j'ai cité quelques coopérations que nous avons menées en liaison avec le Japon et j'ai tout lieu de penser que cela va se prolonger et même se développer. Nous en avons évoqué hier le développement futur.
En ce qui concerne les résultats de la TICAD, les deux précédentes et celle d'aujourd'hui qui n'est pas achevée, je crois que le principal mérite en a été de mettre l'accent sur l'importance que revêt le problème du continent africain. Ces conférences ont contribué de manière très efficace à inciter l'ensemble du monde développé et les Africains eux-mêmes à collaborer tous ensemble à la définition de véritables stratégies de développement et à la mobilisation des bailleurs de fond. Cette troisième conférence en particulier nous semble, à nous Français, venir à un moment tout à fait stratégique au moment où d'autres problèmes sollicitent l'attention et les contributions des bailleurs de fonds, je pense à l'Irak, il est important que cet objectif ne vienne pas remettre en cause la priorité du développement de l'Afrique.
Q - Depuis l'échec de la conférence ministérielle de Cancun, beaucoup de pays en Afrique émettent des réserves à l'égard de l'efficacité de la coopération internationale. J'aimerais savoir si à l'issue de vos contacts ici au Japon et dans la perspective de la réunion à Paris en novembre prochain sur le partenariat en faveur du développement de l'Afrique, on ne s'oriente pas vers une redéfinition des rôles en matière de partenariat. Qu'est-ce qui ne marche pas exactement ?
R - A Cancun, l'objectif c'était de définir des règles du jeu pour la totalité des échanges commerciaux. Pour des raisons diverses, ce processus a échoué; il n'a pas échoué précisément sur le problème des relations commerciales avec l'Afrique, c'est pour un ensemble d'autres raisons que cette tentative n'a pas fonctionné. Est-ce qu'il faut pour autant dire que c'est le partenariat qui ne fonctionne pas. Je ne pense pas. Compte tenu de cet échec de Cancun, qui est certainement provisoire, il faudra reprendre les discussions mais cela peut prendre un peu de temps, il faut sortir de l'impasse en ce qui concerne le cas du continent africain et des conditions de commercialisation de ses productions. Nous sommes d'avis de traiter en priorité avec nos partenaires du côté européen et aussi dans le reste du monde, notamment japonais, le problème spécifique des pays du Sud du Sahara pour définir les règles d'un partenariat commercial particulier pour l'Afrique sans attendre que la totalité des autres questions soit réglée. Dans le cadre général du problème de l'Afrique, le chapitre de la commercialisation des productions africaines et de la protection des producteurs nous paraît devoir être isolé et traité sans attendre que le reste de cet énorme dossier soit repris.
J'évoquerai le problème du coton. Quatre pays africains qui sont les principaux producteurs de coton ont pris l'initiative, il y a quelques mois, que la France a soutenue. Il nous semble qu'il doit être possible de trouver un accord entre l'Union européenne, qui produit aussi du coton, mais la production de l'Union européenne représente 2 % de la production mondiale, et les pays africains producteurs de coton pour régler ce problème qui est pour eux vital. Le Mali, le Bénin, le Burkina Faso, le Niger notamment sont directement concernés, cela porte sur 10 millions de personnes qui tirent leurs ressources de la production du coton, on doit trouver, sans attendre la reprise des discussions de l'Organisation mondiale du commerce, des solutions favorables aux producteurs africains.
Q - Vous avez entendu les vives critiques du président Museweni d'Ouganda contre les pays développés, estimant qu'il n'y aura pas de développement s'ils continuent à subventionner les exportations agricoles, pensez-vous comme lui qu'elles portent tort aux pays en voie de développement ?
R - Oui, j'ai dit tout à l'heure que pour parvenir à l'objectif qui consiste à ce que le continent africain puisse se développer il fallait ajouter les unes aux autres plusieurs démarches, premièrement l'Aide publique au développement en la rendant aussi efficace que possible, deuxièmement créer les conditions permettant d'attirer les investissements privés en complément de l'aide publique, troisièmement créer les conditions pour que les activités économiques agricoles ou commerciales puissent bénéficier de meilleures conditions de rentabilité et là nous trouvons le problème des subventions, spécifiquement dans le domaine agricole, d'un certain nombre de pays développés qui désavantagent les productions africaines.
L'Union européenne, lors des discussions de Cancun, a assoupli très fortement ses positions et pris des orientations qui font évoluer les règles de la Politique agricole commune, précisément dans le but de réduire les difficultés provoquées par ces subventions aux producteurs européens qui viennent concurrencer les productions extérieures. Je disais que les négociations de Cancun ont échoué, mais à mon avis pour des raisons qui ne sont pas principalement liées au contentieux agricole, on peut penser que sur le plan de la réduction des subventions, on était très proche d'une solution qui aurait permis de conclure les accords. L'objectif qui est le nôtre est de poursuivre dans le sens d'une réduction de la concurrence des produits agricoles des pays développés, même si ceci nécessite des adaptations en profondeur et des délais, car il y a aussi des problèmes sociaux et humains dans le secteur agricole des pays développés, nous sommes sur la voie d'un rééquilibrage au profit des pays en voie de développement.
Q - Pouvez-vous citer d'autres exemples de coopération franco-japonaise qui vont voir le jour ?
R - Il y en a déjà d'autres d'une nature légèrement différente : celle des participants, aussi bien le Japon que la France, à des grands projets multilatéraux, je pense à des projets de préservation et mise en valeur des bassins de grands fleuves africains, par exemple le bassin du fleuve Congo ; il y a une mobilisation internationale forte de plusieurs pays bailleurs de fonds, de la Banque mondiale et d'autres fonds multilatéraux.
Il y aura également d'autres projets dans le cadre de la coopération triangulaire. Nous avons décidé hier de charger les deux ministères des Affaires étrangères et les agences spécialisées dans le développement, côté japonais comme côté français, de dresser un inventaire rapidement, dans les semaines qui viennent, des différents projets existant dans des secteurs qui nous sont communs, il y en a beaucoup, et dans des pays sur lesquels nous intervenons également en commun, pour pouvoir effectuer une sélection. Nous allons pouvoir développer cette démarche dont nous sommes satisfaits. Nous serons en mesure de donner des informations dès que cette sélection aura été faite.
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 2 octobre 2003)