Texte intégral
Chacun est conscient du fait que la présidence française de l'UEO qui s'ouvrira le 1er juillet prochain, ne pourra pas être une présidence classique. En effet, nous devrons tenir compte du fait que du jour ou l'Union européenne se sera dotée des structures définitives pour la PESD, l'Union de l'Europe occidentale aura achevé sa mission opérationnelle au titre des tâches dites de Petersberg. Notre objectif durant la présidence française sera donc de préserver dans l'organisation tout ce qui doit l'être, tout en ajustant l'UEO à la réalité de la nouvelle PESD.
De fait, les décisions des Conseils européens de Cologne et d'Helsinki ne rendent pas caduc le Traité de Bruxelles modifié : l'Article V du Traité continuera à incarner l'engagement de solidarité qui nous lie et que nous mettons en uvre à travers l'Otan. Cet engagement concernant la défense collective, continuera à être incarné par la permanence du Conseil.
L'UEO, en outre, continuera à remplir sa fonction de forum élargi en matière de sécurité et de défense, là où cette fonction ne sera pas exercée à travers les mécanismes de consultation en cour de définition au sein de l'Union européenne, sur la base des principes agréés à Helsinki. C'est vrai dans le domaine de la réflexion parlementaire en matière de sécurité et de défense, c'est vrai aussi pour la réflexion sur les questions d'armement.
La fonction opérationnelle de l'UEO liée aux missions de Petersberg perdra, elle, sa raison d'être. La présidence française de l'UEO devra s'assurer du bon relais de l'UEO vers l'Union européenne en matière opérationnelle.
- Cela vaut d'abord pour les opérations en cours.
Il s'agit de la mission de conseil à la police civile en Albanie et de la mission de déminage en Croatie.
Il appartiendra à l'Union européenne de se prononcer sur la suite à leur donner.
- Cela concerne aussi l'état-major militaire de l'UEO, y compris sa cellule de planification et son centre de situation.
Au moment de l'entrée en fonction de l'état-major militaire de l'Union européenne dans sa forme définitive, cet organe cessera donc son activité. La France, qui a joué un rôle significatif dans sa mise en place, tient ici à marquer sa reconnaissance pour le travail accompli et le dévouement de ses membres.
Il nous faudra aussi pendant la présidence française, réaliser l'insertion dans l'Union européenne des fonctions assurées par l'Institut d'études et de sécurité de l'UEO et par le centre satellitaire de l'UEO, en nous fondant sur les besoins accrus de l'Union européenne dans ces domaines. Beaucoup de délégations ont souligné hier l'urgence de cette tâche. Nous en sommes pleinement conscients.
Au total, notre objectif sera s'ajuster la voilure de l'UEO au contexte révisé de la PESD.
L'UEO a déjà procédé à des premiers changements qui prennent en compte cette évolution, notamment en choisissant comme Secrétaire général, le Secrétaire général de l'Union européenne/Haut représentant pour la politique étrangère et de sécurité commune et chacun se félicite de ce choix.
Le Secrétaire général a déjà, avec la présidence portugaise, conduit une réflexion approfondie sur l'ensemble des problèmes de personnel qui se posent. Nous continuerons naturellement à appuyer les efforts du Secrétaire général dans ce domaine, auquel chacun de nous est sensible.
Au terme de la présidence française, en fonction des avancées de la PESD, les principales décisions de reconfiguration de l'UEO devront être prises. Telle sera à notre sens la tâche de la session ministérielle de Marseille du mois de novembre./.
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 22 mai 2000)
De fait, les décisions des Conseils européens de Cologne et d'Helsinki ne rendent pas caduc le Traité de Bruxelles modifié : l'Article V du Traité continuera à incarner l'engagement de solidarité qui nous lie et que nous mettons en uvre à travers l'Otan. Cet engagement concernant la défense collective, continuera à être incarné par la permanence du Conseil.
L'UEO, en outre, continuera à remplir sa fonction de forum élargi en matière de sécurité et de défense, là où cette fonction ne sera pas exercée à travers les mécanismes de consultation en cour de définition au sein de l'Union européenne, sur la base des principes agréés à Helsinki. C'est vrai dans le domaine de la réflexion parlementaire en matière de sécurité et de défense, c'est vrai aussi pour la réflexion sur les questions d'armement.
La fonction opérationnelle de l'UEO liée aux missions de Petersberg perdra, elle, sa raison d'être. La présidence française de l'UEO devra s'assurer du bon relais de l'UEO vers l'Union européenne en matière opérationnelle.
- Cela vaut d'abord pour les opérations en cours.
Il s'agit de la mission de conseil à la police civile en Albanie et de la mission de déminage en Croatie.
Il appartiendra à l'Union européenne de se prononcer sur la suite à leur donner.
- Cela concerne aussi l'état-major militaire de l'UEO, y compris sa cellule de planification et son centre de situation.
Au moment de l'entrée en fonction de l'état-major militaire de l'Union européenne dans sa forme définitive, cet organe cessera donc son activité. La France, qui a joué un rôle significatif dans sa mise en place, tient ici à marquer sa reconnaissance pour le travail accompli et le dévouement de ses membres.
Il nous faudra aussi pendant la présidence française, réaliser l'insertion dans l'Union européenne des fonctions assurées par l'Institut d'études et de sécurité de l'UEO et par le centre satellitaire de l'UEO, en nous fondant sur les besoins accrus de l'Union européenne dans ces domaines. Beaucoup de délégations ont souligné hier l'urgence de cette tâche. Nous en sommes pleinement conscients.
Au total, notre objectif sera s'ajuster la voilure de l'UEO au contexte révisé de la PESD.
L'UEO a déjà procédé à des premiers changements qui prennent en compte cette évolution, notamment en choisissant comme Secrétaire général, le Secrétaire général de l'Union européenne/Haut représentant pour la politique étrangère et de sécurité commune et chacun se félicite de ce choix.
Le Secrétaire général a déjà, avec la présidence portugaise, conduit une réflexion approfondie sur l'ensemble des problèmes de personnel qui se posent. Nous continuerons naturellement à appuyer les efforts du Secrétaire général dans ce domaine, auquel chacun de nous est sensible.
Au terme de la présidence française, en fonction des avancées de la PESD, les principales décisions de reconfiguration de l'UEO devront être prises. Telle sera à notre sens la tâche de la session ministérielle de Marseille du mois de novembre./.
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 22 mai 2000)