Texte intégral
Q - Bonjour, Pierre Moscovici, le gouvernement a eu du mal à prendre la décision qu'il a prise sur le maintien de l'embargo. Cela a été une décision unanime ?
R - Cela n'a pas été une décision facile, mais ce que je peux vous dire c'est que chacun des ministres qui étaient présents, qui avaient des préoccupations très différentes - certains s'occupaient de finances, les autres d'économie, de santé, d'affaires étrangères, de consommation -, tous ces ministres sont parvenus par des biais différents à la même conclusion. C'est-à-dire que nous n'étions pas en mesure de lever l'embargo. Et le Premier ministre, le premier, avait cette conviction, ce n'est pas une décision prise de gaieté de coeur. Honnêtement, il ne s'agit pas d'une guerre contre la Grande-Bretagne. Il ne s'agit pas d'une crise européenne. Il s'agit pour nous de mettre en avant ce qui est l'essentiel, c'est-à-dire la santé des Français, la sécurité des consommateurs. Donc, c'est cela qui a primé et cette décision a été effectivement tout à fait unanime.
Q - Mais vous-même qui aviez passé l'après-midi en compagnie de parlementaires britanniques, vous savez bien que les Anglais prennent cela comme étant un acte d'agression à leur égard. D'ailleurs Tony Blair a dit : "on a le droit européen pour nous".
R - Il va falloir leur expliquer, parce que c'est vrai que c'est un gouvernement ami, c'est un gouvernement avec lequel on travaille formidablement bien sur toute une série de sujets. Il y a un Conseil européen, et on a avancé sur la défense européenne ensemble. Nous aurions aimé effectivement pouvoir lever l'embargo, mais nous n'étions pas, encore une fois, en mesure de le faire. Je crois qu'il faut voir dans cette affaire un problème de bonne foi réciproque. Nous comprenons les problèmes des Britanniques. Nous demandons qu'ils comprennent nos problèmes. Ce sont les experts français - et ils sont parmi les meilleurs - qui ont estimé qu'il subissait des risques. Ils ont dit "un risque plausible, mais pas quantifiable". On ne joue pas avec la santé. Et je pense que les arguments que nous mettons en avant sont des arguments dont les autres Européens devraient aussi s'emparer, parce qu'il y a un problème qui doit être évalué à sa juste mesure et honnêtement nous avons fait primer la santé des consommateurs, le principe de précaution sur toute autre considération diplomatique, juridique parce que c'est l'essentiel.
Q - Pour en sortir, souhaitez-vous par exemple une réunion des experts français, européens pour qu'il y ait un avis scientifique unanime ?
R - Ecoutez, ce que nous pensons c'est qu'il faut effectivement travailler entre experts scientifiques française et européens, d'ailleurs nous le proposons, notamment à propos des programmes de tests. Nous savons que nous sommes dans cette matière à un moment où les connaissances scientifiques vont extrêmement vite et nous souhaitons qu'une évaluation constante de cela soit faite pour parvenir effectivement à des décisions unanimes.
Q - Mais dans l'évaluation des risques et l'avis scientifique, on note bien que les Français et les Européens, experts ne sont pas d'accord.
R - Nous avons un problème qui est un problème de santé publique. Nous avons créé une Agence française de sécurité sanitaire des aliments, qui est une agence indépendante. Elle a rendu un premier avis, ce premier avis était négatif, nous avons ensuite essayé de travailler, et nous avons bien travaillé encore une fois, et de bonne foi, avec la Commission et nos amis britanniques pour obtenir plus en matière de traçabilité des troupeaux, en matière d'étiquetage. D'ailleurs, l'AFSSA le reconnaît, mais elle dit que ce sont des problèmes de gestion du risque, cela n'élimine pas pour autant le risque. Et on sait que les spécialistes français sont parmi les meilleurs. Honnêtement cet avis de l'AFSSA conduisait à dire que cette gestion du risque devait conduire à ne pas lever l'embargo immédiatement. Et on ne joue pas avec cela. Ce que je souhaite, c'est qu'on avance au niveau européen, qu'on avance justement sur les problèmes qui sont soulevés, qu'on avance sur les tests, qu'on avance sur l'étiquetage.
Q - Oui, mais comment ?
R - Ecoutez, la Commission doit se mettre avec nous, avec d'autres, autour de la table pour avancer sur ces problèmes là, pour qu'on ait effectivement des normes européennes en matière de santé publique. Nous le proposons d'ailleurs...
Q - N'y a-t-il pas tout de même la poursuite de l'impossible "risque zéro" ?
R - C'est une question philosophique qui mérite d'être posée, mais là, nous n'étions pas tout à fait dans ce cas de figure. Je rappelle la formule de l'AFSSA, elle est importante : des risques plausibles mais non quantifiables, donc des risques probables.
Q - D'autre part, est-ce que sur la tête des ministres ne pèse pas l'affaire du sang contaminé, la crainte de se retrouver dans quelques années devant un tribunal ?
R - Honnêtement, nous avons pris nos responsabilités, complètement en pensant au problème présent de santé publique pour les Français.
Q - Pourquoi les Allemands, qui refusent aussi d'acheter le boeuf britannique, ne sont-ils pas points du doigt comme le sont les Français ?
R - Parce que la procédure est un petit peu plus complexe. Pour le moment, je dirai que le gouvernement allemand se réfugie derrière un problème institutionnel. Ils disent au fond "nous, on pourrait lever l'embargo". Mais le Bundesrat ne semble pas prêt à le faire. Le Bundesrat prendra donc sa décision en février et je pense que notre décision a été examinée de près en Allemagne. Je note d'ailleurs que le chancelier Schroeder, la semaine dernière, a eu des formules assez claires sur la difficulté à lever l'embargo pour l'Allemagne. Ce n'est donc pas un problème franco-britannique. Ce n'est pas une guerre franco-britannique. C'est un vrai problème de santé publique.
Nous allons chercher avec nos amis anglais à progresser. Vous savez le travail qui a été fait, notamment autour de Jean Glavany, son homologue britannique, du commissaire Byrne est un bon travail. Nous souhaitons qu'il soit une base pour avancer. Nous souhaitons pouvoir lever l'embargo un jour, ce n'est pas un coup d'arrêt, ce n'est pas "jamais". Simplement aujourd'hui, compte tenu de l'évaluation du risque, cela n'était pas possible.
Q - La France passe un peu pour le mauvais élève de l'Europe. Il y a cette histoire de vache folle. Il y a aussi les directives sur la chasse qui ne sont pas appliquées, il y a la directive sur l'ouverture du marché de l'électricité qui n'est pas appliquée. Vous pouvez encore peser dans les délibérations européennes avec ce palmarès ?
R - J'ai la sensation que nous pesons tout à fait. Mais vous savez, la France n'est pas la plus mauvaise de l'Europe. Je veux bien qu'on nous dise, comme nous disent les Britanniques par exemple : "nous avons le droit avec nous, la Commission est un arbitre, la Commission est intervenue, etc...". Mais en même temps, ce que j'observe c'est que nous nous conformons aussi souvent - j'allais dire plus souvent que d'autres, y compris parfois les Britanniques - à ce que souhaite l'Europe. Nous sommes un moteur de l'Europe. Cela ne remet pas en cause ni notre participation, ni notre crédibilité en Europe.
Q - Il y a le Sommet d'Helsinki, vendredi et samedi, on va parler de beaucoup de choses, notamment de l'élargissement, c'est-à-dire de l'adhésion d'autres pays à l'Europe et en particulier de l'élargissement à la Turquie. La Turquie est-elle un pays européen, aussi bien du point de vue culturel que de sa vie démocratique ?
R - La Turquie est un pays dont la vocation européenne, c'est-à-dire la vocation de rejoindre un jour l'Union européenne est reconnue depuis 1963 et cela fait donc 36 ans qu'on la fait en quelque sorte attendre dans une antichambre en lui disant "un jour, vous serez peut-être candidat". Aujourd'hui, nous estimons, notamment parce que les rapports entre les Grecs et les Turcs sont meilleurs, que la Turquie peut être candidate à l'Union européenne. Cela ne veut pas dire que la Turquie va ouvrir les négociations demain. Cela veut encore moins dire que la Turquie va adhérer à l'Union européenne rapidement, cela veut dire simplement que nous engageons un processus dans laquelle la Turquie doit effectivement faire la preuve qu'elle vit selon les standards européens. Et cela veut dire notamment, que la question des Droits de l'Homme, la question de la nature du régime, la question kurde, bref tout ce qu'on appelle les critères politiques de Copenhague devront être remplis par la Turquie, avant de pouvoir négocier. Et cela, ils le reconnaissent, mais effectivement la Turquie est un pays qui peut apporter à l'Europe. La Turquie est un pays partiellement en Europe. C'est vrai que la Turquie est un pays musulman, mais en même temps ma conception n'est pas que l'Europe est un peuple chrétien.
Q - Sur les Droits de l'Homme, à propos du Kosovo, l'Europe disait : "il faut lutter contre la barbarie". Ce qui se passe en Tchétchénie, n'est-ce pas de la barbarie ?
R - Ce qui se passe en Tchétchénie va être sans doute au coeur des travaux du Conseil européen. Effectivement, il y a une préoccupation extrêmement grave par rapport à ce qui se passe là-bas.
Q - On a bombardé les Serbes !
R - Franchement, je crois que les chefs de l'Etat et de gouvernement vont s'y pencher avec beaucoup de sérieux et envisager effectivement, comment on peut faire comprendre à la Russie de façon extrêmement ferme qu'il faut bouger. C'est vrai qu'il y a des phénomènes terroristes, mais c'est aussi vrai que la façon dont sont traitées les populations est inacceptable./.
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 13 décembre 1999).
R - Cela n'a pas été une décision facile, mais ce que je peux vous dire c'est que chacun des ministres qui étaient présents, qui avaient des préoccupations très différentes - certains s'occupaient de finances, les autres d'économie, de santé, d'affaires étrangères, de consommation -, tous ces ministres sont parvenus par des biais différents à la même conclusion. C'est-à-dire que nous n'étions pas en mesure de lever l'embargo. Et le Premier ministre, le premier, avait cette conviction, ce n'est pas une décision prise de gaieté de coeur. Honnêtement, il ne s'agit pas d'une guerre contre la Grande-Bretagne. Il ne s'agit pas d'une crise européenne. Il s'agit pour nous de mettre en avant ce qui est l'essentiel, c'est-à-dire la santé des Français, la sécurité des consommateurs. Donc, c'est cela qui a primé et cette décision a été effectivement tout à fait unanime.
Q - Mais vous-même qui aviez passé l'après-midi en compagnie de parlementaires britanniques, vous savez bien que les Anglais prennent cela comme étant un acte d'agression à leur égard. D'ailleurs Tony Blair a dit : "on a le droit européen pour nous".
R - Il va falloir leur expliquer, parce que c'est vrai que c'est un gouvernement ami, c'est un gouvernement avec lequel on travaille formidablement bien sur toute une série de sujets. Il y a un Conseil européen, et on a avancé sur la défense européenne ensemble. Nous aurions aimé effectivement pouvoir lever l'embargo, mais nous n'étions pas, encore une fois, en mesure de le faire. Je crois qu'il faut voir dans cette affaire un problème de bonne foi réciproque. Nous comprenons les problèmes des Britanniques. Nous demandons qu'ils comprennent nos problèmes. Ce sont les experts français - et ils sont parmi les meilleurs - qui ont estimé qu'il subissait des risques. Ils ont dit "un risque plausible, mais pas quantifiable". On ne joue pas avec la santé. Et je pense que les arguments que nous mettons en avant sont des arguments dont les autres Européens devraient aussi s'emparer, parce qu'il y a un problème qui doit être évalué à sa juste mesure et honnêtement nous avons fait primer la santé des consommateurs, le principe de précaution sur toute autre considération diplomatique, juridique parce que c'est l'essentiel.
Q - Pour en sortir, souhaitez-vous par exemple une réunion des experts français, européens pour qu'il y ait un avis scientifique unanime ?
R - Ecoutez, ce que nous pensons c'est qu'il faut effectivement travailler entre experts scientifiques française et européens, d'ailleurs nous le proposons, notamment à propos des programmes de tests. Nous savons que nous sommes dans cette matière à un moment où les connaissances scientifiques vont extrêmement vite et nous souhaitons qu'une évaluation constante de cela soit faite pour parvenir effectivement à des décisions unanimes.
Q - Mais dans l'évaluation des risques et l'avis scientifique, on note bien que les Français et les Européens, experts ne sont pas d'accord.
R - Nous avons un problème qui est un problème de santé publique. Nous avons créé une Agence française de sécurité sanitaire des aliments, qui est une agence indépendante. Elle a rendu un premier avis, ce premier avis était négatif, nous avons ensuite essayé de travailler, et nous avons bien travaillé encore une fois, et de bonne foi, avec la Commission et nos amis britanniques pour obtenir plus en matière de traçabilité des troupeaux, en matière d'étiquetage. D'ailleurs, l'AFSSA le reconnaît, mais elle dit que ce sont des problèmes de gestion du risque, cela n'élimine pas pour autant le risque. Et on sait que les spécialistes français sont parmi les meilleurs. Honnêtement cet avis de l'AFSSA conduisait à dire que cette gestion du risque devait conduire à ne pas lever l'embargo immédiatement. Et on ne joue pas avec cela. Ce que je souhaite, c'est qu'on avance au niveau européen, qu'on avance justement sur les problèmes qui sont soulevés, qu'on avance sur les tests, qu'on avance sur l'étiquetage.
Q - Oui, mais comment ?
R - Ecoutez, la Commission doit se mettre avec nous, avec d'autres, autour de la table pour avancer sur ces problèmes là, pour qu'on ait effectivement des normes européennes en matière de santé publique. Nous le proposons d'ailleurs...
Q - N'y a-t-il pas tout de même la poursuite de l'impossible "risque zéro" ?
R - C'est une question philosophique qui mérite d'être posée, mais là, nous n'étions pas tout à fait dans ce cas de figure. Je rappelle la formule de l'AFSSA, elle est importante : des risques plausibles mais non quantifiables, donc des risques probables.
Q - D'autre part, est-ce que sur la tête des ministres ne pèse pas l'affaire du sang contaminé, la crainte de se retrouver dans quelques années devant un tribunal ?
R - Honnêtement, nous avons pris nos responsabilités, complètement en pensant au problème présent de santé publique pour les Français.
Q - Pourquoi les Allemands, qui refusent aussi d'acheter le boeuf britannique, ne sont-ils pas points du doigt comme le sont les Français ?
R - Parce que la procédure est un petit peu plus complexe. Pour le moment, je dirai que le gouvernement allemand se réfugie derrière un problème institutionnel. Ils disent au fond "nous, on pourrait lever l'embargo". Mais le Bundesrat ne semble pas prêt à le faire. Le Bundesrat prendra donc sa décision en février et je pense que notre décision a été examinée de près en Allemagne. Je note d'ailleurs que le chancelier Schroeder, la semaine dernière, a eu des formules assez claires sur la difficulté à lever l'embargo pour l'Allemagne. Ce n'est donc pas un problème franco-britannique. Ce n'est pas une guerre franco-britannique. C'est un vrai problème de santé publique.
Nous allons chercher avec nos amis anglais à progresser. Vous savez le travail qui a été fait, notamment autour de Jean Glavany, son homologue britannique, du commissaire Byrne est un bon travail. Nous souhaitons qu'il soit une base pour avancer. Nous souhaitons pouvoir lever l'embargo un jour, ce n'est pas un coup d'arrêt, ce n'est pas "jamais". Simplement aujourd'hui, compte tenu de l'évaluation du risque, cela n'était pas possible.
Q - La France passe un peu pour le mauvais élève de l'Europe. Il y a cette histoire de vache folle. Il y a aussi les directives sur la chasse qui ne sont pas appliquées, il y a la directive sur l'ouverture du marché de l'électricité qui n'est pas appliquée. Vous pouvez encore peser dans les délibérations européennes avec ce palmarès ?
R - J'ai la sensation que nous pesons tout à fait. Mais vous savez, la France n'est pas la plus mauvaise de l'Europe. Je veux bien qu'on nous dise, comme nous disent les Britanniques par exemple : "nous avons le droit avec nous, la Commission est un arbitre, la Commission est intervenue, etc...". Mais en même temps, ce que j'observe c'est que nous nous conformons aussi souvent - j'allais dire plus souvent que d'autres, y compris parfois les Britanniques - à ce que souhaite l'Europe. Nous sommes un moteur de l'Europe. Cela ne remet pas en cause ni notre participation, ni notre crédibilité en Europe.
Q - Il y a le Sommet d'Helsinki, vendredi et samedi, on va parler de beaucoup de choses, notamment de l'élargissement, c'est-à-dire de l'adhésion d'autres pays à l'Europe et en particulier de l'élargissement à la Turquie. La Turquie est-elle un pays européen, aussi bien du point de vue culturel que de sa vie démocratique ?
R - La Turquie est un pays dont la vocation européenne, c'est-à-dire la vocation de rejoindre un jour l'Union européenne est reconnue depuis 1963 et cela fait donc 36 ans qu'on la fait en quelque sorte attendre dans une antichambre en lui disant "un jour, vous serez peut-être candidat". Aujourd'hui, nous estimons, notamment parce que les rapports entre les Grecs et les Turcs sont meilleurs, que la Turquie peut être candidate à l'Union européenne. Cela ne veut pas dire que la Turquie va ouvrir les négociations demain. Cela veut encore moins dire que la Turquie va adhérer à l'Union européenne rapidement, cela veut dire simplement que nous engageons un processus dans laquelle la Turquie doit effectivement faire la preuve qu'elle vit selon les standards européens. Et cela veut dire notamment, que la question des Droits de l'Homme, la question de la nature du régime, la question kurde, bref tout ce qu'on appelle les critères politiques de Copenhague devront être remplis par la Turquie, avant de pouvoir négocier. Et cela, ils le reconnaissent, mais effectivement la Turquie est un pays qui peut apporter à l'Europe. La Turquie est un pays partiellement en Europe. C'est vrai que la Turquie est un pays musulman, mais en même temps ma conception n'est pas que l'Europe est un peuple chrétien.
Q - Sur les Droits de l'Homme, à propos du Kosovo, l'Europe disait : "il faut lutter contre la barbarie". Ce qui se passe en Tchétchénie, n'est-ce pas de la barbarie ?
R - Ce qui se passe en Tchétchénie va être sans doute au coeur des travaux du Conseil européen. Effectivement, il y a une préoccupation extrêmement grave par rapport à ce qui se passe là-bas.
Q - On a bombardé les Serbes !
R - Franchement, je crois que les chefs de l'Etat et de gouvernement vont s'y pencher avec beaucoup de sérieux et envisager effectivement, comment on peut faire comprendre à la Russie de façon extrêmement ferme qu'il faut bouger. C'est vrai qu'il y a des phénomènes terroristes, mais c'est aussi vrai que la façon dont sont traitées les populations est inacceptable./.
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 13 décembre 1999).