Texte intégral
Mesdames et Messieurs,
J'ai reçu, pour un entretien suivi d'un déjeuner, M. Philippe Perez Roque, mon homologue cubain, qui effectue à mon invitation une visite en France, et qui a eu beaucoup de contacts et qui en aura encore d'autres. Il a notamment déjà rencontré M. Charles Josselin. Il a examiné avec lui en détail les différents aspects de nos relations bilatérales et de notre coopération.
Nous avons poursuivi et développé cette conversation en échangeant nos analyses sur la situation dans le monde, sur les principes de base des relations internationales, sur la situation de Cuba et de sa région. Nous avons également parlé de l'Europe, des Balkans. Nous avons parlé de beaucoup de sujets d'intérêts communs.
Je voudrais rappeler ici que nous avons des relations actives avec Cuba. Nous avons des intérêts économiques importants, la France est le quatrième partenaire économique de Cuba. La région de Cuba est très importante pour nous, pour de nombreuses raisons. Nous avons en plus fait entrer récemment Cuba dans la zone de solidarité prioritaire, ce qui a déjà entraîné le passage de notre enveloppe de coopération de 3 millions de Francs en 1999 à 18 millions pour cette année.
Voilà le contexte dans lequel s'est inscrite notre conversation qui a été extrêmement intéressante. J'ai également abordé la question des Droits de l'Homme qui avait déjà fait l'objet d'un échange entre M. Josselin et M. Perez Roque, j'ai rappelé à mon homologue cubain quelle était notre conception en cette matière, nos attentes et notre souhait de voir la politique cubaine évoluer sur ce point.
Voilà les principaux aspects de cette conversation que je voulais résumer devant vous en redisant tout l'intérêt que j'ai éprouvé à cette rencontre.
Q - Avez-vous évoqué le sort de l'enfant qui a perdu sa mère et avez-vous eu le soutien de la France ?
R - J'estime que le sort d'un enfant, qui, comme celui-ci vient de connaître un malheur - il a perdu sa mère dans le naufrage -, ne devrait pas faire l'objet d'une exploitation politique.
Q - En quoi consiste ce que vous demandez concernant les Droits de l'Homme ?
R - J'ai parlé de cette question comme je le fais à chaque occasion, chaque fois que le problème se pose en tout cas. J'ai expliqué quelle était notre conception en matière de Droits de l'Homme et je ne suis pas entièrement sensible à l'argument cubain selon lequel il y a deux poids deux mesures dans la façon dont l'opinion internationale traite les différents pays qui sont supposés ne pas respecter les Droits de l'Homme. Il n'empêche que le problème se pose malgré tout et que nous souhaitons une évolution, une libéralisation dans ce domaine d'autant qu'après une période où il y a eu certaines espérances, nous sommes à nouveau un peu inquiets à ce sujet. J'ai exprimé ce souhait et cette attente.
Q - Avez-vous abordé avec M. Roque la question de la coopération régionale avec les Départements français d'Amérique ?
R - Nous n'en avons pas parlé particulièrement parce que c'est une question qui a été traitée entre mon homologue et M. Josselin. Il y a une orientation générale vers davantage de coopération régionale et nous considérons que les Départements d'outre-mer français doivent être vus à la fois dans leurs relations avec la métropole mais aussi dans leur environnement et qu'il faut être moins fermés que nous l'avons été à d'autres époques sur ce type de coopération.
Globalement, ce gouvernement entend les développer. Mais après, il faut être plus concret, il faut faire du cas par cas, cela dépend de l'environnement, des autres pays, de leurs désirs à eux et ensuite, il faut plutôt raisonner projet par projet et coopération par coopération. C'est un très rapide résumé, parce que les circonstances ne s'y prêtent pas, de notre orientation à ce sujet, mais nous n'en avons pas spécialement débattu tous les deux./.
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 28 janvier 2000)
J'ai reçu, pour un entretien suivi d'un déjeuner, M. Philippe Perez Roque, mon homologue cubain, qui effectue à mon invitation une visite en France, et qui a eu beaucoup de contacts et qui en aura encore d'autres. Il a notamment déjà rencontré M. Charles Josselin. Il a examiné avec lui en détail les différents aspects de nos relations bilatérales et de notre coopération.
Nous avons poursuivi et développé cette conversation en échangeant nos analyses sur la situation dans le monde, sur les principes de base des relations internationales, sur la situation de Cuba et de sa région. Nous avons également parlé de l'Europe, des Balkans. Nous avons parlé de beaucoup de sujets d'intérêts communs.
Je voudrais rappeler ici que nous avons des relations actives avec Cuba. Nous avons des intérêts économiques importants, la France est le quatrième partenaire économique de Cuba. La région de Cuba est très importante pour nous, pour de nombreuses raisons. Nous avons en plus fait entrer récemment Cuba dans la zone de solidarité prioritaire, ce qui a déjà entraîné le passage de notre enveloppe de coopération de 3 millions de Francs en 1999 à 18 millions pour cette année.
Voilà le contexte dans lequel s'est inscrite notre conversation qui a été extrêmement intéressante. J'ai également abordé la question des Droits de l'Homme qui avait déjà fait l'objet d'un échange entre M. Josselin et M. Perez Roque, j'ai rappelé à mon homologue cubain quelle était notre conception en cette matière, nos attentes et notre souhait de voir la politique cubaine évoluer sur ce point.
Voilà les principaux aspects de cette conversation que je voulais résumer devant vous en redisant tout l'intérêt que j'ai éprouvé à cette rencontre.
Q - Avez-vous évoqué le sort de l'enfant qui a perdu sa mère et avez-vous eu le soutien de la France ?
R - J'estime que le sort d'un enfant, qui, comme celui-ci vient de connaître un malheur - il a perdu sa mère dans le naufrage -, ne devrait pas faire l'objet d'une exploitation politique.
Q - En quoi consiste ce que vous demandez concernant les Droits de l'Homme ?
R - J'ai parlé de cette question comme je le fais à chaque occasion, chaque fois que le problème se pose en tout cas. J'ai expliqué quelle était notre conception en matière de Droits de l'Homme et je ne suis pas entièrement sensible à l'argument cubain selon lequel il y a deux poids deux mesures dans la façon dont l'opinion internationale traite les différents pays qui sont supposés ne pas respecter les Droits de l'Homme. Il n'empêche que le problème se pose malgré tout et que nous souhaitons une évolution, une libéralisation dans ce domaine d'autant qu'après une période où il y a eu certaines espérances, nous sommes à nouveau un peu inquiets à ce sujet. J'ai exprimé ce souhait et cette attente.
Q - Avez-vous abordé avec M. Roque la question de la coopération régionale avec les Départements français d'Amérique ?
R - Nous n'en avons pas parlé particulièrement parce que c'est une question qui a été traitée entre mon homologue et M. Josselin. Il y a une orientation générale vers davantage de coopération régionale et nous considérons que les Départements d'outre-mer français doivent être vus à la fois dans leurs relations avec la métropole mais aussi dans leur environnement et qu'il faut être moins fermés que nous l'avons été à d'autres époques sur ce type de coopération.
Globalement, ce gouvernement entend les développer. Mais après, il faut être plus concret, il faut faire du cas par cas, cela dépend de l'environnement, des autres pays, de leurs désirs à eux et ensuite, il faut plutôt raisonner projet par projet et coopération par coopération. C'est un très rapide résumé, parce que les circonstances ne s'y prêtent pas, de notre orientation à ce sujet, mais nous n'en avons pas spécialement débattu tous les deux./.
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 28 janvier 2000)