Texte intégral
ENTRETIEN AVEC LE QUOTIDIEN AUTRICHIEN
"DER STANDARD" (Paris, 12 juin 2003)
Q - La Commission européenne estime que la mise en place rapide de la réforme de la PAC est une condition du succès du cycle de l'OMC à Cancun. L'exigence américaine de baisse des subventions aux agriculteurs demandée par les Américains relève de la même orientation. Quelle est la position de la France ?
R - L'Union européenne a déjà réformé en profondeur sa politique agricole il y a trois ans. Pendant ce temps, les Etats-Unis n'ont pas diminué leurs subventions, mais les ont augmentées de 75 milliards de dollars. L'Europe importe six fois plus de produits agricoles du tiers-monde que tous les pays du groupe de Cairns (Ce groupe est constitué par 18 des plus importants exportateurs de produits agricoles du monde notamment les Etats-Unis, l'Australie, et le Canada). Ces pays ne doivent pas cacher leurs propres intérêts derrière ceux des pays en voie de développement.
Q - C'est ainsi que se profile un conflit transatlantique supplémentaire dans le cycle de l'OMC. Qu'est-ce qui est important pour la France et d'autres pays européens ?
R - La grande question est de savoir si Cancun doit seulement devenir un lieu de compensation des intérêts économiques et de troc entre exportateurs ou s'il s'agit de se préoccuper de l'agriculture des pays en voie de développement. Nous devons en priorité trouver des réponses aux problèmes des pays en voie de développement. Dans cet esprit, nous devrions accorder des avantages commerciaux aux pays les moins développés. Actuellement les préférences commerciales profitent aux plus favorisés. Nous pensons cependant que ce sont les plus défavorisés qui devraient bénéficier d'avantages.
Q - Les Etats-Unis affirment que l'ouverture complète des marchés et que la libre concurrence constituent le meilleur soutien aux pays en voie de développement.
R - Je ne vois pas les choses ainsi. Je pense que la libéralisation nuit aux pays pauvres. Dix ans après la libéralisation du commerce agricole, leur part dans le commerce mondial a chuté de 3,6 % à 1,2 %, alors que la part du groupe de Cairns a explosé.
Q - Pour les partisans du libéralisme, des prix agricoles qui s'orientent vers ceux du marché mondial constituent la meilleure aide aux pays en voie de développement.
R - J'aimerais en finir avec le mythe du prix mondial. Prenons l'exemple du lait. Seulement 5 % de la production mondiale sont mis en vente sur le marché mondial. Il s'agit pour l'essentiel de lait en poudre produit en Australie et en Nouvelle Zélande. Nous ne voulons donc pas que le prix de 95 % des produits laitiers soit déterminé de manière à satisfaire ces deux exportateurs.
Q - Du commerce, pas d'aide - c'est à dire du commerce plutôt que les aides classiques au développement - est un slogan qui revient dans de nombreuses discussions.
R - Je ne suis pas d'accord, nous avons besoin des deux. Nous devons renforcer le soutien et l'aide au tiers-monde, pour aider ces pays à la mise en oeuvre de programmes d'irrigation, de création de chaînes du froid et mises sur pied d'organismes de commercialisation, ceci particulièrement en Afrique. Je suis cependant aussi favorable à la suppression des subventions à l'exportation. Mais dans ce cas cela devrait concerner tout le monde. Les Etats-Unis devraient aussi renoncer à leurs "marketing loans" et à leurs aides alimentaires qui n'en sont pas.
Q - A votre avis, quelles sont les alternatives pour soutenir le secteur agricole des pays sous-développés ?
R - Il me paraît souhaitable d'instaurer un système de préférences commerciales, similaire à celui réalisé par l'Europe avec les accords de Lomé (traitements préférentiels des anciennes colonies). Une politique agricole commune régionale avec une certaine protection douanière, permettant aux pays du tiers monde d'amorcer leur développement, serait également utile
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 16 juin 2003)
LE FIGARO ÉCONOMIE 27 juin 2003
LE FIGARO ÉCONOMIE. - La France a longtemps refusé, au point de se retrouver complètement isolée sur la scène européenne, que la révision à "mi-parcours" de la Politique agricole commune (PAC) prévue de longue date pour 2003 ne se transforme en réforme fondamentale. C'est pourtant, si on en croit la Commission européenne, ce qui vient de se produire à Luxembourg.
Hervé GAYMARD. - Méfions-nous des formules claironnantes. L'important, c'est que cet accord donne des perspectives durables aux paysans européens et français. Nous maintenons en gros les aides actuelles puisque le "retour" pour notre pays reste de 9,2 milliards d'euros. Par rapport au projet initial de la commission, beaucoup de choses ont changé, ce qui nous a permis d'accepter le compromis. Au fond, l'ensemble de nos demandes a été accepté. Il n'y aura presque pas de baisse de prix et l'idée d'un découplage total des aides a été abandonnée. Surtout, nous sommes prêts pour la ministérielle de l'OMC en septembre à Cancun. Cette réforme est pour solde de tout compte.
Pour solde de tout compte ? Qu'entendez-vous par là ?
Les paysans souffrent beaucoup de la "réformite" permanente. Le "paquet" que nous venons de décider est un paquet durable qui ne sera pas modifié à Cancun. A l'OMC, trois sujets sont examinés : les subventions à l'exportation, l'accès au marché via les droits de douane, et enfin les soutiens internes. Sur cette question, la réforme fait passer ces soutiens de la "boîte bleue" vers la "boîte verte", ce qui signifie que ces aides ne seront plus considérées comme des distorsions de concurrence. Voilà pour le court terme. A moyen terme, c'est-à-dire au moins pour les dix ans qui viennent, nous ne reviendrons pas sur ce qui vient d'être achevé.
En somme, en septembre à la ministérielle de l'OMC, l'Europe n'aura rien à ajouter en matière agricole ? Pas de nouvelle concession ?
Non. Nous avons un mandat de négociation offensif qui a été adopté à l'unanimité par les Quinze en 2000 sous présidence française. Nous faisons des propositions audacieuses en matière de subventions à l'exportation, nous avons une position originale en ce qui concerne l'accès au marché, pour que le commerce profite aux pays en développement et pas aux pays développés. C'est notre slogan "Le Mali, pas l'Australie". Et puis à l'OMC, nous sommes tout à fait sereins puisque les Etats-Unis, depuis l'année dernière, réarment, si je puis dire, avec une loi qui octroie des aides massives à leurs agriculteurs.
Revenons à l'accord d'hier. Vous demandiez zéro découplage des aides par rapport à la production en matière de céréales et la commission voulait 100 %. Finalement, ce sera 75 %. Vous appelez ça une victoire française ?
Ce n'est pas qu'une question de chiffres. Nous avons toujours dit que nous accepterions un découplage partiel à deux conditions. Qu'il puisse toujours y avoir des instruments de gestion des marchés. Et avec 25 % des aides restant couplées à la production, c'est le cas. La deuxième condition, c'était que les zones fragiles ne deviennent pas des zones en friche. Avec un découplage total, une vingtaine de départements français de "zone intermédiaire" auraient cessé de cultiver les céréales. Les études de l'Inra ont montré que l'on pouvait aller jusqu'à 70-80 % d'aides découplées tout en maintenant des incitations à la production suffisantes pour éviter la désertification agricole de ces territoires. Pour le bétail, une autre logique a prévalu. Nous avons gardé la totalité de la prime à la vache allaitante et 40 % de la prime à l'abattage. Voilà donc préservés deux instruments de régulation des marchés qui comptent beaucoup dans l'aménagement du territoire, notamment dans le grand bassin allaitant qui va de la Bourgogne au Massif central.
Ce choix de découpler à 75 %, beaucoup d'agriculteurs, y compris dans les milieux céréaliers, trouvent qu'il va déboucher sur un cauchemar bureaucratique.
La France aurait préféré zéro découplage. Cela dit, même s'il y a de la complexité à gérer, je préfère la complexité à l'injustice. Je sais que beaucoup de céréaliers souhaiteraient passer à 100 % d'aides découplées mais je me suis battu pour ces zones intermédiaires.
Beaucoup d'organisations agricoles françaises reprochent à l'accord de Luxembourg d'abandonner les principes fondateurs de la PAC en la "renationalisant" puisque, désormais, chaque pays pourra faire un peu ce qui lui chante.
Il faut relativiser ce jugement. D'abord, il n'y a pas de renationalisation financière : les 42 milliards d'euros de la PAC, dont la France bénéficie à hauteur de 9,2 milliards, sont sauvés pour longtemps. On ne demande aucune dépense supplémentaire aux Etats. Et puis on ne peut pas reprocher à Bruxelles d'être omniprésente en matière agricole et se plaindre ensuite quand l'Europe offre de la souplesse et de la subsidiarité. Pour gérer les spécificités de chaque pays, il faut de la flexibilité, à condition bien sûr de ne pas perturber la concurrence.
Avec cette réforme, l'Europe est-elle prête à accepter dix nouveaux pays membres très agricoles ?
Il y a un an, on me disait que l'élargissement de l'Union européenne était impossible sans remettre en question la PAC. Je constate que, grâce à l'initiative de la France et de l'Allemagne, nous avons montré le contraire tout simplement parce qu'un cadre budgétaire plafonnant les dépenses a été défini jusqu'en 2013.
La France grande puissance agricole. Cette ambition semble abandonnée.
Pas du tout. Il n'y a aucune réduction budgétaire. Il n'y a aucune contradiction entre une agriculture économiquement forte et une agriculture écologiquement responsable.
(source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 27 juin 2003
"DER STANDARD" (Paris, 12 juin 2003)
Q - La Commission européenne estime que la mise en place rapide de la réforme de la PAC est une condition du succès du cycle de l'OMC à Cancun. L'exigence américaine de baisse des subventions aux agriculteurs demandée par les Américains relève de la même orientation. Quelle est la position de la France ?
R - L'Union européenne a déjà réformé en profondeur sa politique agricole il y a trois ans. Pendant ce temps, les Etats-Unis n'ont pas diminué leurs subventions, mais les ont augmentées de 75 milliards de dollars. L'Europe importe six fois plus de produits agricoles du tiers-monde que tous les pays du groupe de Cairns (Ce groupe est constitué par 18 des plus importants exportateurs de produits agricoles du monde notamment les Etats-Unis, l'Australie, et le Canada). Ces pays ne doivent pas cacher leurs propres intérêts derrière ceux des pays en voie de développement.
Q - C'est ainsi que se profile un conflit transatlantique supplémentaire dans le cycle de l'OMC. Qu'est-ce qui est important pour la France et d'autres pays européens ?
R - La grande question est de savoir si Cancun doit seulement devenir un lieu de compensation des intérêts économiques et de troc entre exportateurs ou s'il s'agit de se préoccuper de l'agriculture des pays en voie de développement. Nous devons en priorité trouver des réponses aux problèmes des pays en voie de développement. Dans cet esprit, nous devrions accorder des avantages commerciaux aux pays les moins développés. Actuellement les préférences commerciales profitent aux plus favorisés. Nous pensons cependant que ce sont les plus défavorisés qui devraient bénéficier d'avantages.
Q - Les Etats-Unis affirment que l'ouverture complète des marchés et que la libre concurrence constituent le meilleur soutien aux pays en voie de développement.
R - Je ne vois pas les choses ainsi. Je pense que la libéralisation nuit aux pays pauvres. Dix ans après la libéralisation du commerce agricole, leur part dans le commerce mondial a chuté de 3,6 % à 1,2 %, alors que la part du groupe de Cairns a explosé.
Q - Pour les partisans du libéralisme, des prix agricoles qui s'orientent vers ceux du marché mondial constituent la meilleure aide aux pays en voie de développement.
R - J'aimerais en finir avec le mythe du prix mondial. Prenons l'exemple du lait. Seulement 5 % de la production mondiale sont mis en vente sur le marché mondial. Il s'agit pour l'essentiel de lait en poudre produit en Australie et en Nouvelle Zélande. Nous ne voulons donc pas que le prix de 95 % des produits laitiers soit déterminé de manière à satisfaire ces deux exportateurs.
Q - Du commerce, pas d'aide - c'est à dire du commerce plutôt que les aides classiques au développement - est un slogan qui revient dans de nombreuses discussions.
R - Je ne suis pas d'accord, nous avons besoin des deux. Nous devons renforcer le soutien et l'aide au tiers-monde, pour aider ces pays à la mise en oeuvre de programmes d'irrigation, de création de chaînes du froid et mises sur pied d'organismes de commercialisation, ceci particulièrement en Afrique. Je suis cependant aussi favorable à la suppression des subventions à l'exportation. Mais dans ce cas cela devrait concerner tout le monde. Les Etats-Unis devraient aussi renoncer à leurs "marketing loans" et à leurs aides alimentaires qui n'en sont pas.
Q - A votre avis, quelles sont les alternatives pour soutenir le secteur agricole des pays sous-développés ?
R - Il me paraît souhaitable d'instaurer un système de préférences commerciales, similaire à celui réalisé par l'Europe avec les accords de Lomé (traitements préférentiels des anciennes colonies). Une politique agricole commune régionale avec une certaine protection douanière, permettant aux pays du tiers monde d'amorcer leur développement, serait également utile
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 16 juin 2003)
LE FIGARO ÉCONOMIE 27 juin 2003
LE FIGARO ÉCONOMIE. - La France a longtemps refusé, au point de se retrouver complètement isolée sur la scène européenne, que la révision à "mi-parcours" de la Politique agricole commune (PAC) prévue de longue date pour 2003 ne se transforme en réforme fondamentale. C'est pourtant, si on en croit la Commission européenne, ce qui vient de se produire à Luxembourg.
Hervé GAYMARD. - Méfions-nous des formules claironnantes. L'important, c'est que cet accord donne des perspectives durables aux paysans européens et français. Nous maintenons en gros les aides actuelles puisque le "retour" pour notre pays reste de 9,2 milliards d'euros. Par rapport au projet initial de la commission, beaucoup de choses ont changé, ce qui nous a permis d'accepter le compromis. Au fond, l'ensemble de nos demandes a été accepté. Il n'y aura presque pas de baisse de prix et l'idée d'un découplage total des aides a été abandonnée. Surtout, nous sommes prêts pour la ministérielle de l'OMC en septembre à Cancun. Cette réforme est pour solde de tout compte.
Pour solde de tout compte ? Qu'entendez-vous par là ?
Les paysans souffrent beaucoup de la "réformite" permanente. Le "paquet" que nous venons de décider est un paquet durable qui ne sera pas modifié à Cancun. A l'OMC, trois sujets sont examinés : les subventions à l'exportation, l'accès au marché via les droits de douane, et enfin les soutiens internes. Sur cette question, la réforme fait passer ces soutiens de la "boîte bleue" vers la "boîte verte", ce qui signifie que ces aides ne seront plus considérées comme des distorsions de concurrence. Voilà pour le court terme. A moyen terme, c'est-à-dire au moins pour les dix ans qui viennent, nous ne reviendrons pas sur ce qui vient d'être achevé.
En somme, en septembre à la ministérielle de l'OMC, l'Europe n'aura rien à ajouter en matière agricole ? Pas de nouvelle concession ?
Non. Nous avons un mandat de négociation offensif qui a été adopté à l'unanimité par les Quinze en 2000 sous présidence française. Nous faisons des propositions audacieuses en matière de subventions à l'exportation, nous avons une position originale en ce qui concerne l'accès au marché, pour que le commerce profite aux pays en développement et pas aux pays développés. C'est notre slogan "Le Mali, pas l'Australie". Et puis à l'OMC, nous sommes tout à fait sereins puisque les Etats-Unis, depuis l'année dernière, réarment, si je puis dire, avec une loi qui octroie des aides massives à leurs agriculteurs.
Revenons à l'accord d'hier. Vous demandiez zéro découplage des aides par rapport à la production en matière de céréales et la commission voulait 100 %. Finalement, ce sera 75 %. Vous appelez ça une victoire française ?
Ce n'est pas qu'une question de chiffres. Nous avons toujours dit que nous accepterions un découplage partiel à deux conditions. Qu'il puisse toujours y avoir des instruments de gestion des marchés. Et avec 25 % des aides restant couplées à la production, c'est le cas. La deuxième condition, c'était que les zones fragiles ne deviennent pas des zones en friche. Avec un découplage total, une vingtaine de départements français de "zone intermédiaire" auraient cessé de cultiver les céréales. Les études de l'Inra ont montré que l'on pouvait aller jusqu'à 70-80 % d'aides découplées tout en maintenant des incitations à la production suffisantes pour éviter la désertification agricole de ces territoires. Pour le bétail, une autre logique a prévalu. Nous avons gardé la totalité de la prime à la vache allaitante et 40 % de la prime à l'abattage. Voilà donc préservés deux instruments de régulation des marchés qui comptent beaucoup dans l'aménagement du territoire, notamment dans le grand bassin allaitant qui va de la Bourgogne au Massif central.
Ce choix de découpler à 75 %, beaucoup d'agriculteurs, y compris dans les milieux céréaliers, trouvent qu'il va déboucher sur un cauchemar bureaucratique.
La France aurait préféré zéro découplage. Cela dit, même s'il y a de la complexité à gérer, je préfère la complexité à l'injustice. Je sais que beaucoup de céréaliers souhaiteraient passer à 100 % d'aides découplées mais je me suis battu pour ces zones intermédiaires.
Beaucoup d'organisations agricoles françaises reprochent à l'accord de Luxembourg d'abandonner les principes fondateurs de la PAC en la "renationalisant" puisque, désormais, chaque pays pourra faire un peu ce qui lui chante.
Il faut relativiser ce jugement. D'abord, il n'y a pas de renationalisation financière : les 42 milliards d'euros de la PAC, dont la France bénéficie à hauteur de 9,2 milliards, sont sauvés pour longtemps. On ne demande aucune dépense supplémentaire aux Etats. Et puis on ne peut pas reprocher à Bruxelles d'être omniprésente en matière agricole et se plaindre ensuite quand l'Europe offre de la souplesse et de la subsidiarité. Pour gérer les spécificités de chaque pays, il faut de la flexibilité, à condition bien sûr de ne pas perturber la concurrence.
Avec cette réforme, l'Europe est-elle prête à accepter dix nouveaux pays membres très agricoles ?
Il y a un an, on me disait que l'élargissement de l'Union européenne était impossible sans remettre en question la PAC. Je constate que, grâce à l'initiative de la France et de l'Allemagne, nous avons montré le contraire tout simplement parce qu'un cadre budgétaire plafonnant les dépenses a été défini jusqu'en 2013.
La France grande puissance agricole. Cette ambition semble abandonnée.
Pas du tout. Il n'y a aucune réduction budgétaire. Il n'y a aucune contradiction entre une agriculture économiquement forte et une agriculture écologiquement responsable.
(source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 27 juin 2003