Texte intégral
Je voudrais d'abord vous dire que je comprends ce que vous me dites, puisque j'ai quitté la région Poitou-Charentes pour devenir Premier ministre, et que c'est une femme qui, aujourd'hui, la préside. Donc je suis sensible aux trois témoignages que nous venons d'entendre et je voudrais, avant de les commenter, exprimer ma profonde gratitude pour chacune d'entre vous, ici présentes, pour ce rendez-vous, ainsi que les différentes personnalités qui sont ici autour de Monsieur le Préfet avec N. Sarkozy. Vous avez témoigné sur trois orientations qui sont, je crois, trois orientations stratégiques qu'il nous faut, ensemble, développer pour la Corse.
D'abord, ce manifeste pour la vie, qui est un appel à la sécurité. Nous avons entendu le courage des femmes corses. L'ensemble de la France a entendu ce courage, et a la mémoire de ces manifestations, à la fois de dignité, mais aussi de colère. Il est évident que tout projet pour la Corse dans la République doit faire de la sécurité une priorité. Ici, dans cette maison, ce message a une dimension particulière, là, où un préfet a été assassiné dans le dos. Nous avons besoin d'une République qui puisse être respectée par tous. C'est notre pacte de vivre ensemble ; c'est notre capacité d'être, les uns et les autres, suffisamment respectueux de nos différences, pour qu'on accepte ce vivre ensemble. Et dans chaque préfet, il y a un peu de nous, et c'est le peuple qui s'assassine lui-même par de tels actes, parce que nous sommes tous porteurs de la République. C'est cette sécurité pour laquelle, avec N. Sarkozy, nous avons fait en sorte que des moyens nouveaux soient donnés dans la République, que cette priorité soit affirmée et que nous puissions convaincre les Français que la République, nous voulons la défendre, le droit à la sécurité devant être assumé partout dans l'espace républicain.
Le deuxième témoignage était celui de la création de l'initiative de la dynamique entrepreneuriale. Je crois que c'est aussi très important, et en Corse, particulièrement, parce que, même si l'action publique est importante, l'action entrepreneuriale est essentielle, et au fond, la société civile est un élément moteur du développement dans toutes les régions du monde ; il n'y a pas de région qui ne se développe sans que la société civile, par la création d'entreprises, par le développement d'entreprises, mais aussi par la vie associative, par l'action culturelle, par tout ce qui valorise la création. Il est évident que c'est un élément majeur du développement. Il nous faut renforcer les capacités de création de tous les territoires de France, création d'entreprises, mais création sous toutes ses formes. Il nous faut ajouter de la valeur, créer des richesses, richesses économiques, mais aussi richesses sociales, richesses culturelles. C'est cela que nous avons, ensemble, à partager, la création est une priorité de tout projet de développement.
Et puis, le message politique. Je crois qu'il est très important, chère Madame, de faire aimer la politique, comme vous le témoignez, puisque, au fond, c'est une représentation des autres, c'est un service. Ministre égale serviteur, on ne l'oublie jamais et cela fait partie de cette conviction profonde d'être au service des autres pour qu'on puisse faire de la politique vraiment une action qui puisse être une action de cohésion sociale, d'initiative, de proximité, d'écoute, de relais. Il est évident que si entre le citoyen et l'ensemble des décisions, il n'y a pas ces relais de la démocratie, le citoyen se sent seul, et perd confiance, lui-même, dans la République. Il faut que, par l'élu, on puisse faire partager les valeurs de la République, la commune, c'est le lieu où " Liberté, Egalité, Fraternité " prend du sens, et nous sommes très attachés à cette idée, parce que c'est là que vit la commune.
Autour de ces trois valeurs, il y a les femmes, ici, en Corse, qui, je crois, ont un rôle particulier à jouer. Nous sommes engagés avec N. Sarkozy, avec le président de la République, avec l'ensemble du gouvernement, à participer à un projet d'avenir pour la Corse. Vous savez, on dit souvent qu'en amour, il ne suffit pas de belles déclarations, il faut des preuves d'amour. Ce n'est pas forcément des preuves, mais, moi, j'en suis déjà à mon troisième voyage ici en un an, et toi, Nicolas, tu dois bien en être au sept ou huitième. Cela veut dire qu'on croit à la Corse, qu'on aime la Corse, qu'on pense que la France a besoin de la Corse, que la Corse a des atouts formidables, qu'on ne veut pas accuser la Corse, qu'on ne veut pas être systématiquement en situation de dire : voilà ce qui ne va pas. Nous voulons valoriser ce qui peut marcher et s'appuyer sur les forces, les énergies nouvelles dont l'énergie féminine qui, en Corse, peut prendre son épanouissement dans les projets à venir, aussi bien en se battant pour la vie qu'en se battant pour la création, qu'en se battant pour la démocratie. Je pense que c'est ça la responsabilité collective qui est aujourd'hui devant nous. Notre projet, ce n'est pas de faire une élection le 6 juillet, c'est de faire, à partir d'un référendum, c'est-à-dire d'une prise de parole du citoyen, une légitimité qui vient du terrain, et non pas une légitimité qui vient d'en haut, une légitimité qui vient du terrain et à partir de cette légitimité-là, qui est la seule qui vaille en République, cette légitimité-là que nous puissions bâtir un projet d'avenir.
Le 7 juillet est aussi important que le 6. Et après dans ces années qui viennent, il y aura un projet à développer. Je pense que les femmes de Corse ont toutes leur place dans cette mobilisation de la société civile, comme de la société politique. Au fond, la mobilisation, le développement, c'est une question de mobilisation de talents et d'énergies. A chaque fois que parce que la formation professionnelle est insuffisante, parce que le statut de l'élu est insuffisant, à chaque fois que nous laissons de côté des gens, qui pourraient prendre des responsabilités, on appauvrit le territoire. Et donc il faut en effet mener ces réformes pour permettre aux femmes et à tous ceux qui veulent participer au développement de s'inscrire dans une perspective d'avenir. Nous croyons vraiment qu'il y a un fort potentiel dans cette île. Nous voulons que la République, naturellement, donne toute sa place à la Corse. Cette République décentralisée que nous voulons, cela veut dire que la Corse se sente bien dans la République ; mais cela veut dire aussi que la République se sente bien en Corse, et qu'on puisse faire en sorte que les services publics, que l'Etat puissent assumer ses responsabilités. Une société dynamique, c'est une société dans laquelle l'Etat assume ses responsabilités, mais dans laquelle l'énergie de la société civile a toute sa place.
C'est cela notre projet. Cela passe en effet politiquement par la parité. Je pense que là, il y a une étape importante qui est franchie, je dirais mentalement. Dans l'ensemble de notre pays, aux élections régionales, dans toute la France, les femmes auront la parité électorale avec les hommes. Nous sommes dans un système nouveau, et au fond, les résistances ont été progressivement vaincues. C'est une belle occasion de renouvellement, c'est une belle occasion de faire en sorte que, Monsieur le Maire avec nous, faire en sorte qu'on puisse vraiment permettre aux uns et aux autres de s'exprimer dans la démocratie. Ce que nous souhaitons, c'est cela, c'est de faire en sorte que par la légitimité du citoyen, puisse apparaître une organisation politique qui permette à la fois un renouvellement et aussi une simplification. Franchement, il faut que nous simplifions l'ensemble de l'organisation administrative de la France. Ce que nous proposons aux Corses, je vous le dis du plus profond de moi-même, ce n'est pas une position spécifique - nous savons la spécificité de la Corse -, mais nous voulons que la Corse soit pionnière dans ces innovations qu'il nous faut aujourd'hui pour que la République soit partagée. Parce que la République, sur le fronton, c'est bien, mais la politique dans la vie quotidienne, c'est encore mieux. Et ça, ça se fait sur le terrain avec une vie administrative simplifiée, un Etat à sa place, des collectivités territoriales puissantes, mais qui sont organisées de manière simple, et qui ne se font pas concurrence entre elles, qui font en sorte qu'il puisse y avoir une véritable dynamique et une responsabilisation.
Vous avez dans le rôle de la femme dans notre société une conscience particulière de la responsabilité. Peut-être est-ce votre rôle de mère qui vous conduit souvent à ce sens des responsabilités ? Ce qu'il nous faut dans la société française aujourd'hui, c'est de faire en sorte que la conscience de la responsabilité de tous puisse être assumée. Mais cette responsabilité-là, je crois qu'elle consiste à dire : qu'est-ce que je dois faire pour ma région ? Qu'est-ce que je dois faire pour mon pays ? Qu'est-ce que je dois faire pour la République ? Ne comptons pas toujours sur les autres. Qu'est-ce que nous pouvons faire les uns et les autres pour que ça puisse bien marcher ? Ce que je viens vous dire, avec l'ensemble de mon gouvernement, c'est que nous sommes déterminés à être durablement aux côtés de la Corse pour trouver le chemin de l'avenir. Pour cela, il faut un engagement de la société civile, et dans la société civile, la place des femmes est toute particulière. L'élection permettra cet épanouissement. Il y a d'autres formes, Je suis prêt à travailler avec Nicolas sur un certain nombre de sujets qui vous paraissent très importants : formation professionnelle, statut de l'élu, tout ce qui peut permettre l'épanouissement pour que cette société civile soit la plus pluraliste, la plus dense possible, pour répondre à cette aspiration de dynamique.
Il y a un très beau livre que je cite souvent, parce qu'il est pour moi un livre extraordinaire, c'est un livre de Lamartine sur l'histoire des Girondins, un très beau volume ; c'est une langue qui est une langue d'aujourd'hui, et quand on lit le Lamartine, ce n'est pas le Lamartine poète, c'est le Lamartine historien. On a vraiment, dans sa lecture, le sentiment que cela a été écrit hier. Il fait le portrait d'une femme formidable, Madame Roland, qui a été à la tête des Girondins, [une femme] particulièrement courageuse. Et quand elle va dans les moments les plus durs de sa vie, elle y va toujours avec dignité. Et Lamartine conclut : " il y a toujours, derrière les grandes choses, une femme ". L'avenir de la Corse, c'est une grande chose, c'est un grand projet, et la Corse a besoin de ses femmes. Merci.
(Source http://www.premier-ministre.gouv.fr, le 2 juillet 2003)
D'abord, ce manifeste pour la vie, qui est un appel à la sécurité. Nous avons entendu le courage des femmes corses. L'ensemble de la France a entendu ce courage, et a la mémoire de ces manifestations, à la fois de dignité, mais aussi de colère. Il est évident que tout projet pour la Corse dans la République doit faire de la sécurité une priorité. Ici, dans cette maison, ce message a une dimension particulière, là, où un préfet a été assassiné dans le dos. Nous avons besoin d'une République qui puisse être respectée par tous. C'est notre pacte de vivre ensemble ; c'est notre capacité d'être, les uns et les autres, suffisamment respectueux de nos différences, pour qu'on accepte ce vivre ensemble. Et dans chaque préfet, il y a un peu de nous, et c'est le peuple qui s'assassine lui-même par de tels actes, parce que nous sommes tous porteurs de la République. C'est cette sécurité pour laquelle, avec N. Sarkozy, nous avons fait en sorte que des moyens nouveaux soient donnés dans la République, que cette priorité soit affirmée et que nous puissions convaincre les Français que la République, nous voulons la défendre, le droit à la sécurité devant être assumé partout dans l'espace républicain.
Le deuxième témoignage était celui de la création de l'initiative de la dynamique entrepreneuriale. Je crois que c'est aussi très important, et en Corse, particulièrement, parce que, même si l'action publique est importante, l'action entrepreneuriale est essentielle, et au fond, la société civile est un élément moteur du développement dans toutes les régions du monde ; il n'y a pas de région qui ne se développe sans que la société civile, par la création d'entreprises, par le développement d'entreprises, mais aussi par la vie associative, par l'action culturelle, par tout ce qui valorise la création. Il est évident que c'est un élément majeur du développement. Il nous faut renforcer les capacités de création de tous les territoires de France, création d'entreprises, mais création sous toutes ses formes. Il nous faut ajouter de la valeur, créer des richesses, richesses économiques, mais aussi richesses sociales, richesses culturelles. C'est cela que nous avons, ensemble, à partager, la création est une priorité de tout projet de développement.
Et puis, le message politique. Je crois qu'il est très important, chère Madame, de faire aimer la politique, comme vous le témoignez, puisque, au fond, c'est une représentation des autres, c'est un service. Ministre égale serviteur, on ne l'oublie jamais et cela fait partie de cette conviction profonde d'être au service des autres pour qu'on puisse faire de la politique vraiment une action qui puisse être une action de cohésion sociale, d'initiative, de proximité, d'écoute, de relais. Il est évident que si entre le citoyen et l'ensemble des décisions, il n'y a pas ces relais de la démocratie, le citoyen se sent seul, et perd confiance, lui-même, dans la République. Il faut que, par l'élu, on puisse faire partager les valeurs de la République, la commune, c'est le lieu où " Liberté, Egalité, Fraternité " prend du sens, et nous sommes très attachés à cette idée, parce que c'est là que vit la commune.
Autour de ces trois valeurs, il y a les femmes, ici, en Corse, qui, je crois, ont un rôle particulier à jouer. Nous sommes engagés avec N. Sarkozy, avec le président de la République, avec l'ensemble du gouvernement, à participer à un projet d'avenir pour la Corse. Vous savez, on dit souvent qu'en amour, il ne suffit pas de belles déclarations, il faut des preuves d'amour. Ce n'est pas forcément des preuves, mais, moi, j'en suis déjà à mon troisième voyage ici en un an, et toi, Nicolas, tu dois bien en être au sept ou huitième. Cela veut dire qu'on croit à la Corse, qu'on aime la Corse, qu'on pense que la France a besoin de la Corse, que la Corse a des atouts formidables, qu'on ne veut pas accuser la Corse, qu'on ne veut pas être systématiquement en situation de dire : voilà ce qui ne va pas. Nous voulons valoriser ce qui peut marcher et s'appuyer sur les forces, les énergies nouvelles dont l'énergie féminine qui, en Corse, peut prendre son épanouissement dans les projets à venir, aussi bien en se battant pour la vie qu'en se battant pour la création, qu'en se battant pour la démocratie. Je pense que c'est ça la responsabilité collective qui est aujourd'hui devant nous. Notre projet, ce n'est pas de faire une élection le 6 juillet, c'est de faire, à partir d'un référendum, c'est-à-dire d'une prise de parole du citoyen, une légitimité qui vient du terrain, et non pas une légitimité qui vient d'en haut, une légitimité qui vient du terrain et à partir de cette légitimité-là, qui est la seule qui vaille en République, cette légitimité-là que nous puissions bâtir un projet d'avenir.
Le 7 juillet est aussi important que le 6. Et après dans ces années qui viennent, il y aura un projet à développer. Je pense que les femmes de Corse ont toutes leur place dans cette mobilisation de la société civile, comme de la société politique. Au fond, la mobilisation, le développement, c'est une question de mobilisation de talents et d'énergies. A chaque fois que parce que la formation professionnelle est insuffisante, parce que le statut de l'élu est insuffisant, à chaque fois que nous laissons de côté des gens, qui pourraient prendre des responsabilités, on appauvrit le territoire. Et donc il faut en effet mener ces réformes pour permettre aux femmes et à tous ceux qui veulent participer au développement de s'inscrire dans une perspective d'avenir. Nous croyons vraiment qu'il y a un fort potentiel dans cette île. Nous voulons que la République, naturellement, donne toute sa place à la Corse. Cette République décentralisée que nous voulons, cela veut dire que la Corse se sente bien dans la République ; mais cela veut dire aussi que la République se sente bien en Corse, et qu'on puisse faire en sorte que les services publics, que l'Etat puissent assumer ses responsabilités. Une société dynamique, c'est une société dans laquelle l'Etat assume ses responsabilités, mais dans laquelle l'énergie de la société civile a toute sa place.
C'est cela notre projet. Cela passe en effet politiquement par la parité. Je pense que là, il y a une étape importante qui est franchie, je dirais mentalement. Dans l'ensemble de notre pays, aux élections régionales, dans toute la France, les femmes auront la parité électorale avec les hommes. Nous sommes dans un système nouveau, et au fond, les résistances ont été progressivement vaincues. C'est une belle occasion de renouvellement, c'est une belle occasion de faire en sorte que, Monsieur le Maire avec nous, faire en sorte qu'on puisse vraiment permettre aux uns et aux autres de s'exprimer dans la démocratie. Ce que nous souhaitons, c'est cela, c'est de faire en sorte que par la légitimité du citoyen, puisse apparaître une organisation politique qui permette à la fois un renouvellement et aussi une simplification. Franchement, il faut que nous simplifions l'ensemble de l'organisation administrative de la France. Ce que nous proposons aux Corses, je vous le dis du plus profond de moi-même, ce n'est pas une position spécifique - nous savons la spécificité de la Corse -, mais nous voulons que la Corse soit pionnière dans ces innovations qu'il nous faut aujourd'hui pour que la République soit partagée. Parce que la République, sur le fronton, c'est bien, mais la politique dans la vie quotidienne, c'est encore mieux. Et ça, ça se fait sur le terrain avec une vie administrative simplifiée, un Etat à sa place, des collectivités territoriales puissantes, mais qui sont organisées de manière simple, et qui ne se font pas concurrence entre elles, qui font en sorte qu'il puisse y avoir une véritable dynamique et une responsabilisation.
Vous avez dans le rôle de la femme dans notre société une conscience particulière de la responsabilité. Peut-être est-ce votre rôle de mère qui vous conduit souvent à ce sens des responsabilités ? Ce qu'il nous faut dans la société française aujourd'hui, c'est de faire en sorte que la conscience de la responsabilité de tous puisse être assumée. Mais cette responsabilité-là, je crois qu'elle consiste à dire : qu'est-ce que je dois faire pour ma région ? Qu'est-ce que je dois faire pour mon pays ? Qu'est-ce que je dois faire pour la République ? Ne comptons pas toujours sur les autres. Qu'est-ce que nous pouvons faire les uns et les autres pour que ça puisse bien marcher ? Ce que je viens vous dire, avec l'ensemble de mon gouvernement, c'est que nous sommes déterminés à être durablement aux côtés de la Corse pour trouver le chemin de l'avenir. Pour cela, il faut un engagement de la société civile, et dans la société civile, la place des femmes est toute particulière. L'élection permettra cet épanouissement. Il y a d'autres formes, Je suis prêt à travailler avec Nicolas sur un certain nombre de sujets qui vous paraissent très importants : formation professionnelle, statut de l'élu, tout ce qui peut permettre l'épanouissement pour que cette société civile soit la plus pluraliste, la plus dense possible, pour répondre à cette aspiration de dynamique.
Il y a un très beau livre que je cite souvent, parce qu'il est pour moi un livre extraordinaire, c'est un livre de Lamartine sur l'histoire des Girondins, un très beau volume ; c'est une langue qui est une langue d'aujourd'hui, et quand on lit le Lamartine, ce n'est pas le Lamartine poète, c'est le Lamartine historien. On a vraiment, dans sa lecture, le sentiment que cela a été écrit hier. Il fait le portrait d'une femme formidable, Madame Roland, qui a été à la tête des Girondins, [une femme] particulièrement courageuse. Et quand elle va dans les moments les plus durs de sa vie, elle y va toujours avec dignité. Et Lamartine conclut : " il y a toujours, derrière les grandes choses, une femme ". L'avenir de la Corse, c'est une grande chose, c'est un grand projet, et la Corse a besoin de ses femmes. Merci.
(Source http://www.premier-ministre.gouv.fr, le 2 juillet 2003)