Texte intégral
Comme vous l'avez indiqué à l'instant et comme l'a indiqué encore il y a quelques jours le Premier ministre, nous devons tous être conscients que l'année 2003 et l'année 2004 sont des étapes historiques pour la construction européenne, c'est-à-dire pour nous tous ici, dans notre pays.
Vous avez aussi bien fait de souligner l'hommage qu'il faut rendre au président Giscard d'Estaing à la tête de la Convention, une sorte de Parlement de 105 membres issus de 28 pays différents. Tous les conventionnels français se sont impliqués dans ce travail et il n'était pas donné d'avance que la Convention puisse aboutir à un projet cohérent et consensuel.
Nous sommes satisfaits, nous Français, du projet, d'une part parce que l'équilibre institutionnel est renforcé, avec un président du Conseil stable notamment, ce qui était une de nos demandes principales.
Deux innovations promues par la France figurent aussi dans ce projet. D'une part le ministre des Affaires étrangères européen donne le signal de ce que l'Europe entend maintenant exister politiquement sur la scène mondiale ; certes le statut reste encore à définir, mais c'est un point tout à fait considérable. La deuxième avancée est la simplification des règles de la majorité : il y aura encore des débats mais nous tenions à ce qu'il y ait une répartition équitable du poids des différents pays qui concourent à l'Europe. Pour le reste : les politiques européennes, le texte du traité devant être finalisé d'ici la mi-juillet par la Convention- nous avons des demandes fortes.
Au nom de la France, d'une part, nous souhaitons le maintien des compétences nationales sur les services culturels. Nous souhaitons faire valider notre approche des services publics économiques. Nous souhaitons un renforcement de la coordination des politiques économiques ; il faut que l'Eurogroupe puisse assumer ses responsabilités particulières.
Et enfin, nous souhaitons aussi que, du point de vue social, nous puissions mieux harmoniser les conditions de travail et étendre le champ des compétences en matière de santé, si chères à mon collègue Jean-François Mattei.
Nous espérons avoir gain de cause sur beaucoup de points, mais ce que nous plaiderons à Thessalonique vendredi, c'est que la Convention doit être la base de travail des travaux de la conférence intergouvernementale car, de l'aboutissement de la Constitution dépend la réussite de l'élargissement et cela c'est un enjeu pour l'Europe et pour la France.
(source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 26 juin 2003)
Vous avez aussi bien fait de souligner l'hommage qu'il faut rendre au président Giscard d'Estaing à la tête de la Convention, une sorte de Parlement de 105 membres issus de 28 pays différents. Tous les conventionnels français se sont impliqués dans ce travail et il n'était pas donné d'avance que la Convention puisse aboutir à un projet cohérent et consensuel.
Nous sommes satisfaits, nous Français, du projet, d'une part parce que l'équilibre institutionnel est renforcé, avec un président du Conseil stable notamment, ce qui était une de nos demandes principales.
Deux innovations promues par la France figurent aussi dans ce projet. D'une part le ministre des Affaires étrangères européen donne le signal de ce que l'Europe entend maintenant exister politiquement sur la scène mondiale ; certes le statut reste encore à définir, mais c'est un point tout à fait considérable. La deuxième avancée est la simplification des règles de la majorité : il y aura encore des débats mais nous tenions à ce qu'il y ait une répartition équitable du poids des différents pays qui concourent à l'Europe. Pour le reste : les politiques européennes, le texte du traité devant être finalisé d'ici la mi-juillet par la Convention- nous avons des demandes fortes.
Au nom de la France, d'une part, nous souhaitons le maintien des compétences nationales sur les services culturels. Nous souhaitons faire valider notre approche des services publics économiques. Nous souhaitons un renforcement de la coordination des politiques économiques ; il faut que l'Eurogroupe puisse assumer ses responsabilités particulières.
Et enfin, nous souhaitons aussi que, du point de vue social, nous puissions mieux harmoniser les conditions de travail et étendre le champ des compétences en matière de santé, si chères à mon collègue Jean-François Mattei.
Nous espérons avoir gain de cause sur beaucoup de points, mais ce que nous plaiderons à Thessalonique vendredi, c'est que la Convention doit être la base de travail des travaux de la conférence intergouvernementale car, de l'aboutissement de la Constitution dépend la réussite de l'élargissement et cela c'est un enjeu pour l'Europe et pour la France.
(source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 26 juin 2003)