Texte intégral
Madame la Directrice,
Monsieur l'Ambassadeur,
Et, dans ces lieux qui nous réunissent ce matin, permettez-moi de dire, plus simplement, Madame et Monsieur les Professeurs,
Mesdames et Messieurs,
Chers amis,
C'est pour moi un honneur et une joie d'inaugurer avec vous la chaire Glasberg d'Etudes européennes, dont le titulaire est Monsieur Elie BARNAVI et la chaire Glasberg de culture de la France moderne, dont la titulaire est Madame Ruth AMOSSY.
L'occasion m'est ainsi donnée de rendre hommage à l'action inlassable du professeur Eli BARNAVI, qui fut longtemps un excellent ambassadeur d'Israël en France, travaillant sans cesse au rapprochement entre nos deux pays, dans un contexte parfois difficile car passionné.
C'est évidemment un diplomate hors pair qu'il me plaît de saluer aujourd'hui. Mais c'est aussi, ce n'est pas à vous, ici présents, que je l'apprendrai, le connaisseur averti de l'histoire et de la culture françaises, capable de vous entretenir du 18ème siècle en France comme nos meilleurs universitaires. Le tout dans un français qui n'a d'égal que son hébreu.
C'est donc un véritable ami de la France et des Français que nous honorons ce matin, ce qui ne l'empêche pas d'étendre le champ universel de ses connaissances et de ses compétences à l'Europe. Cette Europe, si chère au coeur de tous les Français, en particulier depuis qu'elle a fêté, le 1er mai dernier, ses retrouvailles avec elle-même, reléguant dans l'ordre des mauvais souvenirs le mur de Berlin et ce sinistre rideau de fer.
Avec vous, Madame la Directrice, chère professeur, nous saluons une autre grande amie de la France et de sa culture, vous qui dirigez le département français de la prestigieuse université de Tel-Aviv.
Vous pour qui Julien GRACQ n'a plus de secrets, malgré une oeuvre ô combien riche et abondante, vous n'avez de cesse d'instruire vos étudiants des finesses et des charmes de la langue et de la littérature françaises.
En ces temps où la mondialisation galopante conduit le monde entier à ânonner un anglais improbable, proche d'un sabir minimaliste, il est bon de savoir que demeurent quelques îlots privilégiés et méritants où l'on promeut et défend la langue de Voltaire et de Molière.
Ce faisant, ce n'est pas seulement une langue vivante que l'on défend, mais aussi une culture, tant les deux s'entremêlent.
Et ce n'est pas à vous, chers amis, que je rappellerai, avec un peu d'immodestie, j'en conviens, ce que la culture universelle doit à la culture française, laquelle descend directement de nos grands anciens, qu'ils soient grecs, romains ou judéo-chrétiens.
Assurément, la Méditerranée, ce coeur battant du monde, aura bien mérité de l'humanité et l'universalité, si chère à la tradition française, lui doit beaucoup. Les Méditerranéens que nous sommes ne doivent pas l'oublier, et vous êtes là, chers amis, pour le rappeler, contre vents et marées.
Mais je ne m'attarderai pas davantage, de peur d'être noté -sinon corrigé- par d'aussi éminents professeurs.
Par prudence mais aussi parce que je souhaite que cette cérémonie demeure avant tout amicale, pour ne pas dire familiale, je vous rends donc la parole, non sans avoir préalablement souhaité longue vie à vos enseignements et à ceux qui les suivent.
(Source http://www.senat.fr, le 2 juin 2004)
Monsieur l'Ambassadeur,
Et, dans ces lieux qui nous réunissent ce matin, permettez-moi de dire, plus simplement, Madame et Monsieur les Professeurs,
Mesdames et Messieurs,
Chers amis,
C'est pour moi un honneur et une joie d'inaugurer avec vous la chaire Glasberg d'Etudes européennes, dont le titulaire est Monsieur Elie BARNAVI et la chaire Glasberg de culture de la France moderne, dont la titulaire est Madame Ruth AMOSSY.
L'occasion m'est ainsi donnée de rendre hommage à l'action inlassable du professeur Eli BARNAVI, qui fut longtemps un excellent ambassadeur d'Israël en France, travaillant sans cesse au rapprochement entre nos deux pays, dans un contexte parfois difficile car passionné.
C'est évidemment un diplomate hors pair qu'il me plaît de saluer aujourd'hui. Mais c'est aussi, ce n'est pas à vous, ici présents, que je l'apprendrai, le connaisseur averti de l'histoire et de la culture françaises, capable de vous entretenir du 18ème siècle en France comme nos meilleurs universitaires. Le tout dans un français qui n'a d'égal que son hébreu.
C'est donc un véritable ami de la France et des Français que nous honorons ce matin, ce qui ne l'empêche pas d'étendre le champ universel de ses connaissances et de ses compétences à l'Europe. Cette Europe, si chère au coeur de tous les Français, en particulier depuis qu'elle a fêté, le 1er mai dernier, ses retrouvailles avec elle-même, reléguant dans l'ordre des mauvais souvenirs le mur de Berlin et ce sinistre rideau de fer.
Avec vous, Madame la Directrice, chère professeur, nous saluons une autre grande amie de la France et de sa culture, vous qui dirigez le département français de la prestigieuse université de Tel-Aviv.
Vous pour qui Julien GRACQ n'a plus de secrets, malgré une oeuvre ô combien riche et abondante, vous n'avez de cesse d'instruire vos étudiants des finesses et des charmes de la langue et de la littérature françaises.
En ces temps où la mondialisation galopante conduit le monde entier à ânonner un anglais improbable, proche d'un sabir minimaliste, il est bon de savoir que demeurent quelques îlots privilégiés et méritants où l'on promeut et défend la langue de Voltaire et de Molière.
Ce faisant, ce n'est pas seulement une langue vivante que l'on défend, mais aussi une culture, tant les deux s'entremêlent.
Et ce n'est pas à vous, chers amis, que je rappellerai, avec un peu d'immodestie, j'en conviens, ce que la culture universelle doit à la culture française, laquelle descend directement de nos grands anciens, qu'ils soient grecs, romains ou judéo-chrétiens.
Assurément, la Méditerranée, ce coeur battant du monde, aura bien mérité de l'humanité et l'universalité, si chère à la tradition française, lui doit beaucoup. Les Méditerranéens que nous sommes ne doivent pas l'oublier, et vous êtes là, chers amis, pour le rappeler, contre vents et marées.
Mais je ne m'attarderai pas davantage, de peur d'être noté -sinon corrigé- par d'aussi éminents professeurs.
Par prudence mais aussi parce que je souhaite que cette cérémonie demeure avant tout amicale, pour ne pas dire familiale, je vous rends donc la parole, non sans avoir préalablement souhaité longue vie à vos enseignements et à ceux qui les suivent.
(Source http://www.senat.fr, le 2 juin 2004)