Texte intégral
Monsieur le Président du Conseil Général,
Monsieur le Maire,
Monsieur le Président,
Mesdames, Messsieurs,
Travailler sur la décentralisation, c'est être à l'écoute des territoires, de ce qui y naît et de ce qui y grandit, en tenant compte de la diversité des expressions culturelles.
Et monsieur le maire, Annonay est l'une de ces communes qui bougent. Ce festival des arts de la rue s'inscrit dans une politique globale avec des projets dans le domaine de la musique, de la danse, des arts plastiques, du cinéma concernant aussi bien la diffusion des oeuvres que les pratiques amateurs.
Monsieur le président du conseil général, je sais aussi que votre département est dynamique et accompagne les projets d'Annonay. Nous nous retrouverons d'ailleurs très prochainement autour de la signature d'une convention de développement culturel entre le Ministère de la Culture et le département de l'Ardèche.
Annonay a été l'une des communes pionnières dans l'accueil des arts de la rue, le Festival existe maintenant depuis plus de dix ans et n'a cessé de se développer. Je voudrais d'ailleurs insister sur le fait qu'il s'agit du seul événement de ce type dans la région Rhône Alpes, par ailleurs riche en équipes artistiques et en manifestations prestigieuses.
Cette manifestation n'est pas seulement un festival, mais le point d'orgue d'un travail conduit tout au long de l'année : ateliers, interventions en milieu scolaire, résidences d'artistes, sensibilisation de toute une population à l'art et à la culture. Ce travail s'inscrit dans une démarche d'éducation populaire portée par la MJC, à l'initiative du festival, que je tiens particulièrement à féliciter.
Les " Arts de la rue " ont connu un développement considérable ces dernières années. Ce sont maintenant près de 1000 compagnies qui sont répertoriées en France. Héritiers des forains, des saltimbanques, animés aussi d'un esprit de révolte, ces artistes nomades nous font redécouvrir l'espace public : la ville, l'urbanité, mais aussi l'espace du débat, de la rencontre. Ils ont su aller trouver " les gens " là où ils vivent et circulent, dans la rue. Il n'y a plus d'intermédiaire entre artistes et public ou plutôt entre artistes et passants.
Dans le domaine des arts de la rue comme dans d'autres domaines d'ailleurs, les collectivités territoriales ont devancé l'Etat. La gratuité des spectacles implique qu'il y ait commande publique et ce sont plus particulièrement les municipalités des villes moyennes qui ont soutenu les compagnies.
Catherine Trautmann a été la première à mettre en place une véritable politique du ministère de la culture en faveur des arts de la rue : aides à la création, à l'écriture dramaturgique, aux résidences, aux lieux de fabrication etc...
Catherine Tasca et moi-même continuerons sur cette voie.
Je souhaite en tous cas que la réunion des collectivités territoriales, ville et département, et de l'Etat autour du festival d'Annonay lui permette de développer son rayonnement national et international tout en préservant son ancrage local qui fait sa force et son originalité.
Je suis d'ailleurs impatient de découvrir les spectacles qu'il nous propose cette année.
( Source http://www.culture.gouv.fr, le 3 juillet 2000)