Texte intégral
Monsieur le Président,
Mesdames, Messieurs,
C'est avec beaucoup de plaisir que je viens inaugurer aujourd'hui la Maison des industries alimentaires de Bourgogne.
Cet événement me tient d'autant plus à coeur que mon Ministère a la responsabilité de l'alimentation et donc des industries agroalimentaires, un secteur qui se classe au premier rang de nos industries.
On oublie, en effet, trop souvent que la France est le second exportateur de produits alimentaires et le premier exportateur de produits alimentaires transformés dans le monde. Au total, c'est 20 % de notre production qui trouve un débouché au-delà de nos frontières.
Nos entreprises agroalimentaires emploient plus de 390 000 salariés, réalisent un chiffre d'affaires dépassant les 123 milliards d'euros, et investissent chaque année 3,7 milliards d'euros en moyens de production. A l'exception du secteur du bâtiment et du génie civil, leurs productions dépassent en valeur celles de toutes les autres industries manufacturières. Ces quelques chiffres suffisent à dire l'importance des industries agroalimentaires dans la vie économique de notre pays.
Nos industries agroalimentaires sont, d'autre part, un partenaire essentiel de notre agriculture, dont elles transforment 70 % des productions. Ce tissu d'entreprises de toutes tailles, parmi lesquelles de nombreuses PME, contribue puissamment au développement économique et constitue un pôle d'emploi important pour le monde rural.
Je sais que nous devons, avant tout, ces résultats aux efforts constants des industriels, et au pari qu'ils font chaque jour, pour mieux répondre aux demandes des consommateurs, de la qualité, de la sécurité et de l'innovation.
Deuxième secteur industriel bourguignon, l'agroalimentaire représente dans votre région une activité industrielle majeure. Une activité majeure par sa contribution à l'emploi : ses 330 entreprises de transformation emploient plus de 12 200 salariés. Une activité majeure par sa part dans l'économie régionale, où elle génère 2,8 milliards d'euros de chiffre d'affaires. Une activité majeure, enfin, par sa contribution à nos exportations : en valeur, c'est, au total, 1,4 milliard d'euros de produits agroalimentaires, soit la moitié de la production bourguignonne, qui est exporté. Beaucoup de secteurs sont, par ailleurs, très dynamiques sur les marchés extérieurs : celui du vin, qui fait la réputation de votre région, mais aussi, bien que cela se sache moins, l'industrie laitière et celle des jus de fruits et des boissons.
Malgré ses réussites incontestées, beaucoup regrettent que la Bourgogne peine à attirer de nouveaux investisseurs dans le domaine agroalimentaire et qu'elle n'ait pas encore des IAA, correspondant à sa notoriété.
Cette région dispose de solides atouts pour progresser : la richesse de son agriculture, sa position géographique stratégique au carrefour de l'Europe, un environnement " enseignement supérieur-recherche-transfert technologique " très favorable, enfin la réputation de sa gastronomie et de ses vins.
La vocation de cette Maison des industries agroalimentaire est donc claire : faire progresser les industries agroalimentaires bourguignonnes, et vous pouvez compter sur moi pour vous y aider.
Je tiens ici à féliciter plus particulièrement l'Association Régionale des Industries Alimentaires (ARIA) de Bourgogne, pour avoir pris l'initiative de ce projet et l'avoir mis en oeuvre.
Créée en 1982, l'ARIA Bourgogne regroupe aujourd'hui plus de 100 industriels de l'agroalimentaire, de filières aussi diverses que les viandes, le lait, les céréales, les conserves, le vins, les boissons et alcools, les condiments ou l'alimentation animale. Des industriels privés ou coopératifs, représentant près des trois-quart des effectifs salariés du secteur agroalimentaire bourguignon. Grâce au développement de ses prestations aux entreprises, notamment dans les domaines de l'assurance qualité, de la maîtrise des risques et de la qualité environnementale, l'ARIA a su attirer plus de 50 % d'adhérents supplémentaires en deux ans. En renforçant ses liens avec la Chambre régionale de Commerce et d'Industrie et les Chambres locales, elle a fait le pari de la coopération, et je veux l'en féliciter.
 travers cette nouvelle Maison des industries alimentaires, l'ARIA Bourgogne, avec le soutien des décideurs régionaux, a voulu donner au secteur agroalimentaire bourguignon une " vitrine ", offrant, au-delà du seul appui technologique, tout un ensemble de services aux entrepreneurs du secteur. Des services qui contribueront - j'en suis certain - à créer un environnement favorable à la création et au développement des entreprises agroalimentaires dans cette belle région.
Vous connaissez mon attachement au développement de la formation et des métiers dans le secteur agricole et agroalimentaire. Je suis heureux que l'Institut de formation régional des industries agroalimentaires Bourgogne/Franche-Comté, et l'Association Pour l'Emploi des Cadres et Techniciens de l'Agriculture (APECITA) ait pu s'y associer. Je forme des voeux pour que cette maison contribue à la formation des jeunes au rôle d'entrepreneur et de manager, et leur donne l'envie de s'y lancer pour créer des PME, porteuses de développement et d'emploi.
Je vous invite à développer un partenariat étroit avec les centres de recherche et les pôles technologiques, nombreux à Dijon et en Bourgogne, et j'entends que les organismes placés sous ma tutelle vous apportent également leur concours.
Je sais également que la conception des structures de promotion et de communication a été particulièrement soignée. C'est d'autant plus utile que la qualité de la communication jouera un rôle essentiel dans le succès de cette maison.
A l'occasion de la Semaine du goût, votre Maison a accueilli une exposition " Produit avec goût en Bourgogne, l'industrie alimentaire bourguignonne au fil du repas ".
L'esprit de cette manifestation correspond, d'ailleurs, parfaitement aux orientations que je défends : soutenir le modèle alimentaire français, fondé sur la qualité, la diversité et l'originalité des terroirs et des produits, et le préserver des risques de l'uniformisation.
A l'origine d'un produit et de sa qualité, on trouve toujours un agriculteur, un éleveur, un pêcheur. Les gastronomes, nombreux dans votre région, savent l'importance de la qualité des produits mis en oeuvre.
A cet égard, je souhaite encourager les productions liées à nos terroirs, et développer les produits sous signes de qualité. J'entends également que notre stratégie de développement privilégie une compétitivité assise sur la qualité et la reconnaissance des initiatives publiques ou privées. Enfin, je veillerai à toujours inscrire davantage nos actions dans la perspective du développement durable, dont le Président de la République a récemment rappelé la nécessité. C'est, d'ailleurs, pour valoriser les territoires dans cette perspective de développement durable, que mon Ministère apporte son soutien au développement des systèmes locaux d'organisation interentreprises, également soutenus par la DATAR.
J'entends ainsi aider les industriels du secteur agroalimentaire à répondre aux attentes des consommateurs, en favorisant à la fois la sécurité, l'innovation, la recherche de la qualité et de la diversité de leurs produits.
Le soutien aux investissements de transformation et de commercialisation est, à cet égard, essentiel. C'est tout l'objet de la Prime d'Orientation Agricole et de l'accès aux crédits du FEOGA inscrit au PDRN sur la période 2000/2006. En quatre ans, 82 millions d'euros de crédits d'Etat et 204 millions d'euros de crédits du FEOGA y ont été consacrés. Ils ont contribué à la réalisation en France de 1,4 milliards d'euros d'investissements de modernisation, essentiels à nos IAA pour leur permettre d'affronter la concurrence internationale avec succès.
En accord avec la DATAR, j'ai voulu que la Prime d'Aménagement du Territoire (PAT) contribue au développement de l'agroalimentaire : en 2003, le montant des PAT bénéficiant aux IAA a ainsi atteint près de 6 millions d'euros et permis la création de plusieurs centaines d'emplois.
La Bourgogne a bénéficié de ces actions, auxquelles le Conseil régional et les Conseils généraux ont récemment décidé d'apporter leur soutien, ce dont je veux les remercier. Depuis 2000, le contrat de Plan a permis de consacrer 696 000 euros au titre du POA, 1,7 million d'euros au titre du FEOGA, aux investissements des IAA bourguignonnes, ainsi que 780 000 euros, au titre du Fonds Régional d'Aide aux Investissements (FRAI), à l'aide au conseil. J'ajouterai, enfin, que la Bourgogne a également bénéficié de la procédure nationale, pour l'ensemble des dossiers qu'elle a présentés.
Monsieur le Président,
Mesdames, Messieurs,
Je veux, pour conclure, souhaiter plein succès à la Maison des industries alimentaires de Bourgogne, et féliciter encore ses promoteurs pour cette excellente initiative, qui contribuera puissamment - j'en suis sûr - à la promotion du secteur agroalimentaire bourguignon et plus largement de notre modèle alimentaire. Il en va - je l'ai dit à l'occasion de la Semaine du goût - de la sauvegarde d'un modèle de civilisation, qui est constitutif de notre identité et auquel nous sommes très attachés.
Je vous remercie.
(Source http://www.agriculture.gouv.fr, le 21 octobre 2003)
Mesdames, Messieurs,
C'est avec beaucoup de plaisir que je viens inaugurer aujourd'hui la Maison des industries alimentaires de Bourgogne.
Cet événement me tient d'autant plus à coeur que mon Ministère a la responsabilité de l'alimentation et donc des industries agroalimentaires, un secteur qui se classe au premier rang de nos industries.
On oublie, en effet, trop souvent que la France est le second exportateur de produits alimentaires et le premier exportateur de produits alimentaires transformés dans le monde. Au total, c'est 20 % de notre production qui trouve un débouché au-delà de nos frontières.
Nos entreprises agroalimentaires emploient plus de 390 000 salariés, réalisent un chiffre d'affaires dépassant les 123 milliards d'euros, et investissent chaque année 3,7 milliards d'euros en moyens de production. A l'exception du secteur du bâtiment et du génie civil, leurs productions dépassent en valeur celles de toutes les autres industries manufacturières. Ces quelques chiffres suffisent à dire l'importance des industries agroalimentaires dans la vie économique de notre pays.
Nos industries agroalimentaires sont, d'autre part, un partenaire essentiel de notre agriculture, dont elles transforment 70 % des productions. Ce tissu d'entreprises de toutes tailles, parmi lesquelles de nombreuses PME, contribue puissamment au développement économique et constitue un pôle d'emploi important pour le monde rural.
Je sais que nous devons, avant tout, ces résultats aux efforts constants des industriels, et au pari qu'ils font chaque jour, pour mieux répondre aux demandes des consommateurs, de la qualité, de la sécurité et de l'innovation.
Deuxième secteur industriel bourguignon, l'agroalimentaire représente dans votre région une activité industrielle majeure. Une activité majeure par sa contribution à l'emploi : ses 330 entreprises de transformation emploient plus de 12 200 salariés. Une activité majeure par sa part dans l'économie régionale, où elle génère 2,8 milliards d'euros de chiffre d'affaires. Une activité majeure, enfin, par sa contribution à nos exportations : en valeur, c'est, au total, 1,4 milliard d'euros de produits agroalimentaires, soit la moitié de la production bourguignonne, qui est exporté. Beaucoup de secteurs sont, par ailleurs, très dynamiques sur les marchés extérieurs : celui du vin, qui fait la réputation de votre région, mais aussi, bien que cela se sache moins, l'industrie laitière et celle des jus de fruits et des boissons.
Malgré ses réussites incontestées, beaucoup regrettent que la Bourgogne peine à attirer de nouveaux investisseurs dans le domaine agroalimentaire et qu'elle n'ait pas encore des IAA, correspondant à sa notoriété.
Cette région dispose de solides atouts pour progresser : la richesse de son agriculture, sa position géographique stratégique au carrefour de l'Europe, un environnement " enseignement supérieur-recherche-transfert technologique " très favorable, enfin la réputation de sa gastronomie et de ses vins.
La vocation de cette Maison des industries agroalimentaire est donc claire : faire progresser les industries agroalimentaires bourguignonnes, et vous pouvez compter sur moi pour vous y aider.
Je tiens ici à féliciter plus particulièrement l'Association Régionale des Industries Alimentaires (ARIA) de Bourgogne, pour avoir pris l'initiative de ce projet et l'avoir mis en oeuvre.
Créée en 1982, l'ARIA Bourgogne regroupe aujourd'hui plus de 100 industriels de l'agroalimentaire, de filières aussi diverses que les viandes, le lait, les céréales, les conserves, le vins, les boissons et alcools, les condiments ou l'alimentation animale. Des industriels privés ou coopératifs, représentant près des trois-quart des effectifs salariés du secteur agroalimentaire bourguignon. Grâce au développement de ses prestations aux entreprises, notamment dans les domaines de l'assurance qualité, de la maîtrise des risques et de la qualité environnementale, l'ARIA a su attirer plus de 50 % d'adhérents supplémentaires en deux ans. En renforçant ses liens avec la Chambre régionale de Commerce et d'Industrie et les Chambres locales, elle a fait le pari de la coopération, et je veux l'en féliciter.
 travers cette nouvelle Maison des industries alimentaires, l'ARIA Bourgogne, avec le soutien des décideurs régionaux, a voulu donner au secteur agroalimentaire bourguignon une " vitrine ", offrant, au-delà du seul appui technologique, tout un ensemble de services aux entrepreneurs du secteur. Des services qui contribueront - j'en suis certain - à créer un environnement favorable à la création et au développement des entreprises agroalimentaires dans cette belle région.
Vous connaissez mon attachement au développement de la formation et des métiers dans le secteur agricole et agroalimentaire. Je suis heureux que l'Institut de formation régional des industries agroalimentaires Bourgogne/Franche-Comté, et l'Association Pour l'Emploi des Cadres et Techniciens de l'Agriculture (APECITA) ait pu s'y associer. Je forme des voeux pour que cette maison contribue à la formation des jeunes au rôle d'entrepreneur et de manager, et leur donne l'envie de s'y lancer pour créer des PME, porteuses de développement et d'emploi.
Je vous invite à développer un partenariat étroit avec les centres de recherche et les pôles technologiques, nombreux à Dijon et en Bourgogne, et j'entends que les organismes placés sous ma tutelle vous apportent également leur concours.
Je sais également que la conception des structures de promotion et de communication a été particulièrement soignée. C'est d'autant plus utile que la qualité de la communication jouera un rôle essentiel dans le succès de cette maison.
A l'occasion de la Semaine du goût, votre Maison a accueilli une exposition " Produit avec goût en Bourgogne, l'industrie alimentaire bourguignonne au fil du repas ".
L'esprit de cette manifestation correspond, d'ailleurs, parfaitement aux orientations que je défends : soutenir le modèle alimentaire français, fondé sur la qualité, la diversité et l'originalité des terroirs et des produits, et le préserver des risques de l'uniformisation.
A l'origine d'un produit et de sa qualité, on trouve toujours un agriculteur, un éleveur, un pêcheur. Les gastronomes, nombreux dans votre région, savent l'importance de la qualité des produits mis en oeuvre.
A cet égard, je souhaite encourager les productions liées à nos terroirs, et développer les produits sous signes de qualité. J'entends également que notre stratégie de développement privilégie une compétitivité assise sur la qualité et la reconnaissance des initiatives publiques ou privées. Enfin, je veillerai à toujours inscrire davantage nos actions dans la perspective du développement durable, dont le Président de la République a récemment rappelé la nécessité. C'est, d'ailleurs, pour valoriser les territoires dans cette perspective de développement durable, que mon Ministère apporte son soutien au développement des systèmes locaux d'organisation interentreprises, également soutenus par la DATAR.
J'entends ainsi aider les industriels du secteur agroalimentaire à répondre aux attentes des consommateurs, en favorisant à la fois la sécurité, l'innovation, la recherche de la qualité et de la diversité de leurs produits.
Le soutien aux investissements de transformation et de commercialisation est, à cet égard, essentiel. C'est tout l'objet de la Prime d'Orientation Agricole et de l'accès aux crédits du FEOGA inscrit au PDRN sur la période 2000/2006. En quatre ans, 82 millions d'euros de crédits d'Etat et 204 millions d'euros de crédits du FEOGA y ont été consacrés. Ils ont contribué à la réalisation en France de 1,4 milliards d'euros d'investissements de modernisation, essentiels à nos IAA pour leur permettre d'affronter la concurrence internationale avec succès.
En accord avec la DATAR, j'ai voulu que la Prime d'Aménagement du Territoire (PAT) contribue au développement de l'agroalimentaire : en 2003, le montant des PAT bénéficiant aux IAA a ainsi atteint près de 6 millions d'euros et permis la création de plusieurs centaines d'emplois.
La Bourgogne a bénéficié de ces actions, auxquelles le Conseil régional et les Conseils généraux ont récemment décidé d'apporter leur soutien, ce dont je veux les remercier. Depuis 2000, le contrat de Plan a permis de consacrer 696 000 euros au titre du POA, 1,7 million d'euros au titre du FEOGA, aux investissements des IAA bourguignonnes, ainsi que 780 000 euros, au titre du Fonds Régional d'Aide aux Investissements (FRAI), à l'aide au conseil. J'ajouterai, enfin, que la Bourgogne a également bénéficié de la procédure nationale, pour l'ensemble des dossiers qu'elle a présentés.
Monsieur le Président,
Mesdames, Messieurs,
Je veux, pour conclure, souhaiter plein succès à la Maison des industries alimentaires de Bourgogne, et féliciter encore ses promoteurs pour cette excellente initiative, qui contribuera puissamment - j'en suis sûr - à la promotion du secteur agroalimentaire bourguignon et plus largement de notre modèle alimentaire. Il en va - je l'ai dit à l'occasion de la Semaine du goût - de la sauvegarde d'un modèle de civilisation, qui est constitutif de notre identité et auquel nous sommes très attachés.
Je vous remercie.
(Source http://www.agriculture.gouv.fr, le 21 octobre 2003)