Texte intégral
Anita Hausser-. Bonjour, Jean-Louis Borloo.
Jean-Louis Borloo -. "Bonjour."
Aujourd'hui, l'Assemblée va entériner le budget de la Recherche - la Recherche pleure -; elle va aussi entériner le budget de la Ville. On n'en entend pas parler. Ca veut dire que le budget est très bon ?
- "La ville avait trois métiers qui étaient dans un budget de 350 millions d'euros avant. Et en fait, ces trois métiers, c'est qu'il y ait de l'emploi dans les quartiers, qu'on fasse de la rénovation urbaine, c'est-à-dire de l'habitat digne, et puis le soutien aux associations et aux communes, pour simplifier. Maintenant, on a trois budgets. On avait 350 en tout, on a toujours 330 pour une partie."
330 quoi ?
- "330 millions d'euros. Donc, on a à peu près ce qu'on avait avant, mais on a en plus 400 millions d'euros pour l'aide dans les quartiers, la défiscalisation et on a 1.000, un peu plus de 1.000 milliards d'euros pour faire ce chamboulement des quartiers qui sont dans bien des cas dans un état inacceptable. "
On ne construit pas en un jour alors. Pour l'instant, on détruit beaucoup. Quel délai ?
- "Le but, ce n'est pas de détruire, ce n'est pas ça, le but. Le but, c'est, à la demande des maires et des organismes HLM et donc des gens, qu'on refasse complètement ces quartiers, c'est-à-dire les espaces, les jardins, les crèches... "
De l'urbanisme ?
- "Quand il faut détruire une barre qui en général est vide déjà aux trois quarts ou à la moitié, il faut le faire. "
Parce qu'on a poussé à la vider.
- "Pas forcément, non. Parce que ça ne correspond plus aux besoins, parce qu'elle a été réhabilitée dix fois et que ça continue à ne pas aller. Mais l'idée, c'est de résidentialiser, c'est d'apporter de la qualité, c'est de refaire tous ces logements, les réadapter aux gens qui sont dedans. "
Et pour ça, il faut du temps.
- "Oui, il faut du temps. Mais quand les choses doivent prendre du temps, il faut commencer le plus vite possible. C'est pour ça qu'on a mis en place un outil exceptionnel avec les partenaires sociaux parce qu'ils sont dedans, tous les partenaires sociaux. Ils financent, c'est même les principaux financeurs, 650 millions d'euros."
C'est l'Agence nationale pour la rénovation urbaine ?
- "Absolument, qui sera installée physiquement lundi, qui fonctionne en fait déjà j'allais dire comme M. Jourdain. Oui, c'est cet outil autonome, transparent qui rendra des comptes. Tout est filmé maintenant dans les quartiers. Et c'est ce programme. Alors vous dites longtemps, oui, mais ça a déjà démarré. Il faudra cinq ans au total mais ce n'est pas dans cinq ans. Ca a déjà démarré. L'effet est déjà visible à certains endroits et sera terminé dans les cinq ans."
En 2007, il n'y aura plus ce qu'on appelle de quartiers indignes, d'habitats indignes ?
- "Il n'y aura plus de quartiers indignes. Je ne pense pas qu'on réussira un programme comme ça à 100 %. Je pense qu'on le réussira à 80 %. Mais il n'y aura plus, oui, cette logique de ghettoïsation. "
Tout ce que vous me dites là a l'air tout à fait formidable. Et pourtant, il semblerait que vos réformes ou vos projets ne soient pas assez vendus ou mis en valeur. Hier, P. Méhaignerie, qui est un peu le leader des députés centristes de l'UMP, a tenu une conférence de presse, il n'en fait pas tous les jours, pour dire " voilà, on connaît les réformes d'essence libérale, mais on ne connaît pas assez les réformes sociales ", et il a mis dans ces réformes sociales, votre plan pour la ville. Vous lui avez demandé [de le faire] ?
- "Non, mais P. Méhaignerie est quelqu'un de très social, cette espèce de culture démocrate-chrétienne, sociale, réelle, quoi..."
C'est la vôtre ?
- "Oui, oui. Il aime bien le mot " populaire ", P. Méhaignerie."
Et vous, non ?
- "Si. Mais c'est vrai que dans son département, il a fait des mesures extrêmement sociales et populaires. Il fait partie de ces gens qui, comme moi, ne croient pas du tout qu'une société puisse se bâtir s'il y a des maillons trop faibles dans la société et que les plus dynamiques peuvent faire bien leur boulot si en même temps on s'occupe des plus fragiles. Et on a une société française qui s'occupe essentiellement des 70 %, mais assez peu des très performants et pas du tout de ceux qui sont en très grande fragilité. C'est pour ça qu'on a fait une loi par exemple qui rentre en application dans quatre semaines, la loi de la deuxième chance pour ces 750.000 familles surendettées, expulsées, qui n'en peuvent plus, qui sont poursuivies par les huissiers, les avocats, qui veulent payer bien entendu. Mais la spirale des frais divers les empêchait de se redresser. Il n'y avait aucune chance qu'ils s'en sortent. "
D'accord.
- "Ils vivent avec un truc qui s'appelle le " reste à vivre ". Quelle horreur !"
Oui, mais répondez à ma question.
- "C'est quoi votre question ? "
Est-ce qu'on ne met pas assez en valeur les réformes sociales ? Est-ce qu'on ne fait pas assez de réformes sociales ?
- "Ecoutez, moi, je trouve que le gouvernement de J.-P. Raffarin, si on y regarde bien, a fait des réformes sociales que le gouvernement Jospin n'a pas fait à l'époque. Cette loi sur la deuxième chance, V. Neiertz s'est battue pour essayer de la faire. Elle s'est fait taper. Elle m'avait d'ailleurs écrit une très jolie lettre en me disant " vous n'y arriverez pas ". C'est quand même la loi la plus à gauche, la plus sociale depuis très, très longtemps. L'augmentation du SMIC. Alors il y a eu des maladresses indiscutablement. Mais sur le fond, moi je trouve que ce plan, attendez, ce fameux plan quand même qu'on appelle, je ne sais pas comment là, qu'on met en place lundi, il est monstrueux en importance, en méthode avec les partenaires sociaux. Au total, on va mettre - et c'est justifié - près de 30 millions d'euros en cinq ans avec tous nos partenaires des villes."
Vous me donnez des chiffres mirifiques. Mais alors, qu'est-ce qui cloche ? Qu'est-ce qui ne va pas ? Pourquoi l'opinion ne suit pas ?
- "Pourquoi l'opinion ... Sur un plan comme ça, c'est très simple. Un, il y avait un consensus qui disait " de toute façon, ça ne sert à rien, on n'y arrivera pas " et on demandait au ministère de la Ville en fait de faire un peu d'habillage médiatique. Mais on ne lui demandait pas autre chose. Deux, sur ce cas particulier, c'est 700 quartiers, c'est-à-dire que c'est réparti sur le territoire national. Donc, ce n'est pas un truc énorme tout d'un coup, vous voyez, c'est de l'impressionnisme. Alors c'est plein de petits bouts. Et puis finalement, si on ne fait pas cette réhabilitation, si on ne fait pas cette crèche à cet endroit, qu'on décale, ça ne se voit pas, quelle importance."
Alors que l'augmentation du gazole, ça se voit et ça s'entend.
- "Ca se voit tout de suite et ça s'entend tout de suite, exactement. Et moi, j'ai appris un truc en vie publique, c'est que les choses très, très importantes mettent du temps, elles ne se voient pas. Elles se font d'abord, et c'est typiquement ce genre de réforme. Alors, moi je crois que tout ça portera ses fruits. Il y a un truc qui est sûr, c'est que ce quinquennat en tous les cas, il aura servi à ça. En Europe d'une manière générale, les quartiers vont mal. Chez nous, la dégradation était plus rapide qu'ailleurs. J'étais avec mon collègue britannique hier. Ils ont démarré un programme un peu équivalent au nôtre il y a déjà quatre ans. Ils ont des résultats. Nous, on a beaucoup trop tardé. Mais les moyens qu'on met en place sont très supérieurs à ce que font les Allemands et les Anglais. Les Allemands ont triplé leurs moyens pour les banlieues, je rappelle. J'étais à Milan la semaine dernière, et j'ai bien vu avec tous mes collègues que c'est un sujet majeur. En tous les cas, le gouvernement de J.-P. Raffarin le fait."
Quand vous mettez en place un comité de pilotage pour reloger les gens qui sont à la rue, et on parle de reloger 200 à 500 familles d'ici Noël ou plutôt 250...
- "Oui."
Ce n'est pas grand chose.
- "Oui, et alors bizarrement, moi, j'ai regardé ce dossier parce qu'on m'a un peu critiqué en disant " mais de quoi il se mêle ! ". C'est vrai que je ne suis pas ministre du Logement d'abord. Et puis, deuxièmement, le DAL, c'est, bon. Mais j'ai regardé les feuilles. Des gens qui ont un travail, en situation régulière avec cinq ou six enfants dont un ou deux qui suivent des soins médicaux, ça fait 15 ans... Parce que les familles nombreuses, on a du mal à les intégrer dans le parc HLM. Si de surcroît, vous êtes Malien d'origine, je veux dire, mais on ne peut pas continuer à laisser... Ils sont, pour certains d'entre eux, dans un gymnase à Sevran. Alors c'est vrai que tout le monde râle parce que d'une certaine manière, est-ce que c'est vraiment mon boulot. Mais en même temps, je ne peux pas les laisser comme ça. Ca fait 15 ans que ça dure. "
Une question politique : est-ce que vous êtes à l'UDF ou à l'UMP ?
- "Moi, je suis membre de ce gouvernement. Je suis à l'UMP, membre de ce gouvernement. Ce gouvernement est soutenu par l'UDF et par l'UMP même s'il peut y avoir quelques bisbilles ça ou là. Cette famille du centre et de la droite, les Français lui ont confié les clés de la maison pour faire des réformes, pour avancer, pour avoir un cap, pour donner un sens. Bon, il faut le faire, quoi. "
(Source : premier-ministre, Service d'information du gouvernement, le 14 novembre 2003)
Jean-Louis Borloo -. "Bonjour."
Aujourd'hui, l'Assemblée va entériner le budget de la Recherche - la Recherche pleure -; elle va aussi entériner le budget de la Ville. On n'en entend pas parler. Ca veut dire que le budget est très bon ?
- "La ville avait trois métiers qui étaient dans un budget de 350 millions d'euros avant. Et en fait, ces trois métiers, c'est qu'il y ait de l'emploi dans les quartiers, qu'on fasse de la rénovation urbaine, c'est-à-dire de l'habitat digne, et puis le soutien aux associations et aux communes, pour simplifier. Maintenant, on a trois budgets. On avait 350 en tout, on a toujours 330 pour une partie."
330 quoi ?
- "330 millions d'euros. Donc, on a à peu près ce qu'on avait avant, mais on a en plus 400 millions d'euros pour l'aide dans les quartiers, la défiscalisation et on a 1.000, un peu plus de 1.000 milliards d'euros pour faire ce chamboulement des quartiers qui sont dans bien des cas dans un état inacceptable. "
On ne construit pas en un jour alors. Pour l'instant, on détruit beaucoup. Quel délai ?
- "Le but, ce n'est pas de détruire, ce n'est pas ça, le but. Le but, c'est, à la demande des maires et des organismes HLM et donc des gens, qu'on refasse complètement ces quartiers, c'est-à-dire les espaces, les jardins, les crèches... "
De l'urbanisme ?
- "Quand il faut détruire une barre qui en général est vide déjà aux trois quarts ou à la moitié, il faut le faire. "
Parce qu'on a poussé à la vider.
- "Pas forcément, non. Parce que ça ne correspond plus aux besoins, parce qu'elle a été réhabilitée dix fois et que ça continue à ne pas aller. Mais l'idée, c'est de résidentialiser, c'est d'apporter de la qualité, c'est de refaire tous ces logements, les réadapter aux gens qui sont dedans. "
Et pour ça, il faut du temps.
- "Oui, il faut du temps. Mais quand les choses doivent prendre du temps, il faut commencer le plus vite possible. C'est pour ça qu'on a mis en place un outil exceptionnel avec les partenaires sociaux parce qu'ils sont dedans, tous les partenaires sociaux. Ils financent, c'est même les principaux financeurs, 650 millions d'euros."
C'est l'Agence nationale pour la rénovation urbaine ?
- "Absolument, qui sera installée physiquement lundi, qui fonctionne en fait déjà j'allais dire comme M. Jourdain. Oui, c'est cet outil autonome, transparent qui rendra des comptes. Tout est filmé maintenant dans les quartiers. Et c'est ce programme. Alors vous dites longtemps, oui, mais ça a déjà démarré. Il faudra cinq ans au total mais ce n'est pas dans cinq ans. Ca a déjà démarré. L'effet est déjà visible à certains endroits et sera terminé dans les cinq ans."
En 2007, il n'y aura plus ce qu'on appelle de quartiers indignes, d'habitats indignes ?
- "Il n'y aura plus de quartiers indignes. Je ne pense pas qu'on réussira un programme comme ça à 100 %. Je pense qu'on le réussira à 80 %. Mais il n'y aura plus, oui, cette logique de ghettoïsation. "
Tout ce que vous me dites là a l'air tout à fait formidable. Et pourtant, il semblerait que vos réformes ou vos projets ne soient pas assez vendus ou mis en valeur. Hier, P. Méhaignerie, qui est un peu le leader des députés centristes de l'UMP, a tenu une conférence de presse, il n'en fait pas tous les jours, pour dire " voilà, on connaît les réformes d'essence libérale, mais on ne connaît pas assez les réformes sociales ", et il a mis dans ces réformes sociales, votre plan pour la ville. Vous lui avez demandé [de le faire] ?
- "Non, mais P. Méhaignerie est quelqu'un de très social, cette espèce de culture démocrate-chrétienne, sociale, réelle, quoi..."
C'est la vôtre ?
- "Oui, oui. Il aime bien le mot " populaire ", P. Méhaignerie."
Et vous, non ?
- "Si. Mais c'est vrai que dans son département, il a fait des mesures extrêmement sociales et populaires. Il fait partie de ces gens qui, comme moi, ne croient pas du tout qu'une société puisse se bâtir s'il y a des maillons trop faibles dans la société et que les plus dynamiques peuvent faire bien leur boulot si en même temps on s'occupe des plus fragiles. Et on a une société française qui s'occupe essentiellement des 70 %, mais assez peu des très performants et pas du tout de ceux qui sont en très grande fragilité. C'est pour ça qu'on a fait une loi par exemple qui rentre en application dans quatre semaines, la loi de la deuxième chance pour ces 750.000 familles surendettées, expulsées, qui n'en peuvent plus, qui sont poursuivies par les huissiers, les avocats, qui veulent payer bien entendu. Mais la spirale des frais divers les empêchait de se redresser. Il n'y avait aucune chance qu'ils s'en sortent. "
D'accord.
- "Ils vivent avec un truc qui s'appelle le " reste à vivre ". Quelle horreur !"
Oui, mais répondez à ma question.
- "C'est quoi votre question ? "
Est-ce qu'on ne met pas assez en valeur les réformes sociales ? Est-ce qu'on ne fait pas assez de réformes sociales ?
- "Ecoutez, moi, je trouve que le gouvernement de J.-P. Raffarin, si on y regarde bien, a fait des réformes sociales que le gouvernement Jospin n'a pas fait à l'époque. Cette loi sur la deuxième chance, V. Neiertz s'est battue pour essayer de la faire. Elle s'est fait taper. Elle m'avait d'ailleurs écrit une très jolie lettre en me disant " vous n'y arriverez pas ". C'est quand même la loi la plus à gauche, la plus sociale depuis très, très longtemps. L'augmentation du SMIC. Alors il y a eu des maladresses indiscutablement. Mais sur le fond, moi je trouve que ce plan, attendez, ce fameux plan quand même qu'on appelle, je ne sais pas comment là, qu'on met en place lundi, il est monstrueux en importance, en méthode avec les partenaires sociaux. Au total, on va mettre - et c'est justifié - près de 30 millions d'euros en cinq ans avec tous nos partenaires des villes."
Vous me donnez des chiffres mirifiques. Mais alors, qu'est-ce qui cloche ? Qu'est-ce qui ne va pas ? Pourquoi l'opinion ne suit pas ?
- "Pourquoi l'opinion ... Sur un plan comme ça, c'est très simple. Un, il y avait un consensus qui disait " de toute façon, ça ne sert à rien, on n'y arrivera pas " et on demandait au ministère de la Ville en fait de faire un peu d'habillage médiatique. Mais on ne lui demandait pas autre chose. Deux, sur ce cas particulier, c'est 700 quartiers, c'est-à-dire que c'est réparti sur le territoire national. Donc, ce n'est pas un truc énorme tout d'un coup, vous voyez, c'est de l'impressionnisme. Alors c'est plein de petits bouts. Et puis finalement, si on ne fait pas cette réhabilitation, si on ne fait pas cette crèche à cet endroit, qu'on décale, ça ne se voit pas, quelle importance."
Alors que l'augmentation du gazole, ça se voit et ça s'entend.
- "Ca se voit tout de suite et ça s'entend tout de suite, exactement. Et moi, j'ai appris un truc en vie publique, c'est que les choses très, très importantes mettent du temps, elles ne se voient pas. Elles se font d'abord, et c'est typiquement ce genre de réforme. Alors, moi je crois que tout ça portera ses fruits. Il y a un truc qui est sûr, c'est que ce quinquennat en tous les cas, il aura servi à ça. En Europe d'une manière générale, les quartiers vont mal. Chez nous, la dégradation était plus rapide qu'ailleurs. J'étais avec mon collègue britannique hier. Ils ont démarré un programme un peu équivalent au nôtre il y a déjà quatre ans. Ils ont des résultats. Nous, on a beaucoup trop tardé. Mais les moyens qu'on met en place sont très supérieurs à ce que font les Allemands et les Anglais. Les Allemands ont triplé leurs moyens pour les banlieues, je rappelle. J'étais à Milan la semaine dernière, et j'ai bien vu avec tous mes collègues que c'est un sujet majeur. En tous les cas, le gouvernement de J.-P. Raffarin le fait."
Quand vous mettez en place un comité de pilotage pour reloger les gens qui sont à la rue, et on parle de reloger 200 à 500 familles d'ici Noël ou plutôt 250...
- "Oui."
Ce n'est pas grand chose.
- "Oui, et alors bizarrement, moi, j'ai regardé ce dossier parce qu'on m'a un peu critiqué en disant " mais de quoi il se mêle ! ". C'est vrai que je ne suis pas ministre du Logement d'abord. Et puis, deuxièmement, le DAL, c'est, bon. Mais j'ai regardé les feuilles. Des gens qui ont un travail, en situation régulière avec cinq ou six enfants dont un ou deux qui suivent des soins médicaux, ça fait 15 ans... Parce que les familles nombreuses, on a du mal à les intégrer dans le parc HLM. Si de surcroît, vous êtes Malien d'origine, je veux dire, mais on ne peut pas continuer à laisser... Ils sont, pour certains d'entre eux, dans un gymnase à Sevran. Alors c'est vrai que tout le monde râle parce que d'une certaine manière, est-ce que c'est vraiment mon boulot. Mais en même temps, je ne peux pas les laisser comme ça. Ca fait 15 ans que ça dure. "
Une question politique : est-ce que vous êtes à l'UDF ou à l'UMP ?
- "Moi, je suis membre de ce gouvernement. Je suis à l'UMP, membre de ce gouvernement. Ce gouvernement est soutenu par l'UDF et par l'UMP même s'il peut y avoir quelques bisbilles ça ou là. Cette famille du centre et de la droite, les Français lui ont confié les clés de la maison pour faire des réformes, pour avancer, pour avoir un cap, pour donner un sens. Bon, il faut le faire, quoi. "
(Source : premier-ministre, Service d'information du gouvernement, le 14 novembre 2003)