Texte intégral
Mesdames et Messieurs les Députés,
Monsieur le Député,
Comme vous l'avez dit, vingt personnes saoudiennes et étrangères ont été tuées ce week-end à Al-Khobar, ville pétrolière à l'est de l'Arabie Saoudite, dans de nouveaux attentats.
Je dis "nouveaux" parce qu'il y a eu, dans ce pays, d'autres attentats marqués par la même sauvagerie et la même violence durant les mois passés.
Nous avons immédiatement fait part aux autorités saoudiennes, le président de la République et moi-même, de notre solidarité.
Et face à cette situation très préoccupante notre réaction, Monsieur le Député, est marquée, à la fois, par la détermination et par la vigilance.
Nous sommes déterminés à combattre le terrorisme d'où qu'il vienne et où qu'il frappe, puisque rien, nulle part, ne peut le justifier, ni hier à Casablanca ou à Madrid, ni aujourd'hui à Al-Khobar. Personne n'est à l'abri. Et, dans ce cas précis, nous serons naturellement aux côtés du Royaume d'Arabie Saoudite pour l'aider dans l'action qu'il conduit pour sa propre sécurité.
Nous sommes déterminés mais nous sommes aussi vigilants en particulier pour protéger nos compatriotes. Il y en a près de 4.000 en Arabie Saoudite qui se comportent avec beaucoup de sang-froid. J'ai parlé, ce matin, longuement, à notre ambassadeur à Riyad, qui se tient en liaison avec la communauté française pour prendre toutes les mesures nécessaires de protection et de prévention.
J'ajoute un dernier mot. Depuis maintenant huit semaines, je rencontre beaucoup de Français qui vivent à l'étranger, dans des pays où il y a des risques pour eux-mêmes et pour leurs enfants. Et je veux vous dire qu'en ce moment, ces Français vivant à l'étranger dans de tels pays sont extrêmement sensibles et touchés par les témoignages de solidarité et par l'attention que leur témoignent, notamment par de telles questions, le Sénat ou l'Assemblée nationale.
(source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 3 juin 2004)