Texte intégral
Cette journée a été marquée par des hauts et des bas.
En fin de matinée, il y a eu une très forte tension sur Abidjan due essentiellement à un certain nombre d'appels à manifester autour des emprises où se trouvaient les militaires français pour sécuriser les ressortissants français et la communauté internationale.
Ensuite, la situation est devenue plus modérée. Elle est devenue plus modérée essentiellement d'ailleurs après la déclaration à la radio et à la télévision ivoirienne du général commandant la force de l'ONUCI, du général commandant la force Licorne, du général commandant les FANCI et du président de l'assemblée nationale ivoirienne, M. Koulibaly.
Les uns et les autres ont donné des explications sur la situation et notamment sur les raisons de la présence de véhicules blindés français. Ils ont expliqué qu'il s'agissait de protéger des ressortissants et cette conférence commune passant en boucle sur la radio et la télévision ivoiriennes a eu un effet d'apaisement après les incitations à la violence qui avaient eu lieu en début de matinée.
En ce qui concerne la situation des ressortissants, pour ceux qui ne sont pas menacés, il leur a été recommandé de rester chez eux ; pour ceux qui se sentaient les plus menacés, ils ont été conduits et regroupés essentiellement à Port-Bouet, dans l'enceinte militaire du 43ème BIMA et également dans les enceintes de l'ONUCI pour un certain nombre d'entre eux.
La situation ce soir semble plus calme.
Juste avant d'arriver, j'ai eu au téléphone le ministre ivoirien de la défense qui m'a dit que se multipliaient les appels pour que chacun rentre chez soi de façon à ce que la situation dans les rues d'Abidjan redevienne une situation normale.
Questions / réponses :
° Les troupes françaises ont pour mission de protéger les ressortissants français et étrangers puisqu'un certain nombre de Français, de Belges, d'Allemands, de Libanais ont subi des exactions, c'est à dire essentiellement des pillages et du vandalisme de la part d'un certain nombre de jeunes qui formaient ces foules.
D'autre part, il leur a été demandé de travailler en étroite liaison avec les forces ivoiriennes et effectivement dans les efforts de retour au calme, intervient le fait que les Ivoiriens, gendarmes et militaires, se sont mis entre les forces françaises et la foule ivoirienne ce qui crée ainsi, en quelque sorte, un tampon qui permet de démontrer que les Français sont là pour protéger les ressortissants français et étrangers.
° Mon collègue ivoirien de la défense m'a appelée lui-même sur mon portable tout à l'heure pour faire le point de la situation. Je crois que des liens ont été renoués. Nous avons fait passer aux autorités ivoiriennes qui, cette fois-ci l'ont bien compris, les raisons précises de la mission confiée aux militaires français. Nous avons redit ce que j'avais dit publiquement hier, c'est que nous ne sommes pas là pour déstabiliser les institutions ivoiriennes ; au contraire notre rôle c'est, outre la protection des ressortissants étrangers, de permettre le retour à une situation de calme et à un règlement politique de la crise en Côte d'Ivoire.
° [Les blessés], je me suis entretenue avec eux. Je leur ai demandé d'abord quelles étaient leurs blessures. Je leur ai demandé s'ils souffraient. C'est important. J'ai discuté avec eux de la façon dont cela s'était passé. Ils m'ont dit les uns et les autres qu'effectivement, l'avion ivoirien était passé à deux reprises préalablement au-dessus du bâtiment et qu'il avait tiré à la troisième reprise. Il est évident qu'ils sont très choqués. Ceux qui sont là ont vu autour d'eux un certain nombre de leurs camarades qui ont été tués. Il est évident que pour ces garçons jeunes cela représente un véritable traumatisme.
°Je vous avais dit mon doute quant à une pure et simple erreur de ciblage. Une enquête est en cours et je pense qu'elle nous permettra d'en savoir plus et avec davantage de certitude dans quelques temps.
°Les blessés que j'ai vus ici ne sont pas en danger. Je ne les ai d'ailleurs pas tous vus puisque deux d'entre eux sont en ce moment en salle d'opération. Et je vais me rendre à Percy maintenant pour voir les autres blessés.
(Source http://www.defense.gouv.fr, le 10 novembre 2004)
En fin de matinée, il y a eu une très forte tension sur Abidjan due essentiellement à un certain nombre d'appels à manifester autour des emprises où se trouvaient les militaires français pour sécuriser les ressortissants français et la communauté internationale.
Ensuite, la situation est devenue plus modérée. Elle est devenue plus modérée essentiellement d'ailleurs après la déclaration à la radio et à la télévision ivoirienne du général commandant la force de l'ONUCI, du général commandant la force Licorne, du général commandant les FANCI et du président de l'assemblée nationale ivoirienne, M. Koulibaly.
Les uns et les autres ont donné des explications sur la situation et notamment sur les raisons de la présence de véhicules blindés français. Ils ont expliqué qu'il s'agissait de protéger des ressortissants et cette conférence commune passant en boucle sur la radio et la télévision ivoiriennes a eu un effet d'apaisement après les incitations à la violence qui avaient eu lieu en début de matinée.
En ce qui concerne la situation des ressortissants, pour ceux qui ne sont pas menacés, il leur a été recommandé de rester chez eux ; pour ceux qui se sentaient les plus menacés, ils ont été conduits et regroupés essentiellement à Port-Bouet, dans l'enceinte militaire du 43ème BIMA et également dans les enceintes de l'ONUCI pour un certain nombre d'entre eux.
La situation ce soir semble plus calme.
Juste avant d'arriver, j'ai eu au téléphone le ministre ivoirien de la défense qui m'a dit que se multipliaient les appels pour que chacun rentre chez soi de façon à ce que la situation dans les rues d'Abidjan redevienne une situation normale.
Questions / réponses :
° Les troupes françaises ont pour mission de protéger les ressortissants français et étrangers puisqu'un certain nombre de Français, de Belges, d'Allemands, de Libanais ont subi des exactions, c'est à dire essentiellement des pillages et du vandalisme de la part d'un certain nombre de jeunes qui formaient ces foules.
D'autre part, il leur a été demandé de travailler en étroite liaison avec les forces ivoiriennes et effectivement dans les efforts de retour au calme, intervient le fait que les Ivoiriens, gendarmes et militaires, se sont mis entre les forces françaises et la foule ivoirienne ce qui crée ainsi, en quelque sorte, un tampon qui permet de démontrer que les Français sont là pour protéger les ressortissants français et étrangers.
° Mon collègue ivoirien de la défense m'a appelée lui-même sur mon portable tout à l'heure pour faire le point de la situation. Je crois que des liens ont été renoués. Nous avons fait passer aux autorités ivoiriennes qui, cette fois-ci l'ont bien compris, les raisons précises de la mission confiée aux militaires français. Nous avons redit ce que j'avais dit publiquement hier, c'est que nous ne sommes pas là pour déstabiliser les institutions ivoiriennes ; au contraire notre rôle c'est, outre la protection des ressortissants étrangers, de permettre le retour à une situation de calme et à un règlement politique de la crise en Côte d'Ivoire.
° [Les blessés], je me suis entretenue avec eux. Je leur ai demandé d'abord quelles étaient leurs blessures. Je leur ai demandé s'ils souffraient. C'est important. J'ai discuté avec eux de la façon dont cela s'était passé. Ils m'ont dit les uns et les autres qu'effectivement, l'avion ivoirien était passé à deux reprises préalablement au-dessus du bâtiment et qu'il avait tiré à la troisième reprise. Il est évident qu'ils sont très choqués. Ceux qui sont là ont vu autour d'eux un certain nombre de leurs camarades qui ont été tués. Il est évident que pour ces garçons jeunes cela représente un véritable traumatisme.
°Je vous avais dit mon doute quant à une pure et simple erreur de ciblage. Une enquête est en cours et je pense qu'elle nous permettra d'en savoir plus et avec davantage de certitude dans quelques temps.
°Les blessés que j'ai vus ici ne sont pas en danger. Je ne les ai d'ailleurs pas tous vus puisque deux d'entre eux sont en ce moment en salle d'opération. Et je vais me rendre à Percy maintenant pour voir les autres blessés.
(Source http://www.defense.gouv.fr, le 10 novembre 2004)