Texte intégral
J'avais commencé mon propos, lors du Conseil national de l'UMP il y a quelques semaines, en craignant que les socialistes ne mènent la campagne la plus déloyale et la plus irresponsable qui soit. Je suis aujourd'hui confirmé dans cette crainte par les propos tenus ces derniers jours par le Premier secrétaire du parti socialiste.
Tout se passe comme si les socialistes avaient oublié les engagements qu'ils ont pris, dans le cadre de la vie de l'Union européenne, lorsqu'ils étaient aux affaires.
L'ouverture du marché des télécommunications ou de l'électricité, ce sont eux, les conditions de l'élargissement, ce sont encore eux, la politique de l'emploi, les objectifs de Lisbonne, ce sont toujours eux... Aujourd'hui, nous avons des socialistes qui combattent tous les engagements qu'ils ont pris et qui résument leur politique européenne à un nouveau vote sanction contre le gouvernement. Face à cela, nous, naturellement, avons un projet et notamment dans les domaines de l'éducation et de la recherche dont j'ai la responsabilité.
Nous pouvons dire que l'éducation est l'un des principaux instruments d'unification de l'Europe à long terme.
Au-delà des institutions et des politiques communes, ce sont les échanges d'étudiants, l'harmonisation des diplômes et, mieux encore, la définition d'un socle commun de connaissances, qui donneront une vraie réalité à la liberté de circulation des personnes et plus encore à la construction d'une véritable conscience européenne.
Dans ce domaine, beaucoup a déjà été engagé avec les programmes d'échanges étudiants et l'harmonisation des diplômes universitaires, au travers de la réforme LMD. Il y a déjà 40 diplômes professionnels français reconnus dans tous les autres pays européens.
Au coeur de cette coopération, il y a une coopération modèle, entre la France et l'Allemagne, qui se traduit notamment par une innovation exceptionnelle : un diplôme commun entre les deux pays, correspondant au diplôme de fin d'études secondaires. Un manuel d'histoire franco-allemand est également en cours d'élaboration, permettant, à partir de l'année prochaine, aux jeunes Allemands et aux jeunes Français d'étudier l'histoire de la même manière, avec le même programme et la même vision.
Nos objectifs à venir sont évidemment encore plus ambitieux, nous voulons d'ici 2010 réduire de moitié le nombre de jeunes qui sortent du système scolaire à la fin du premier cycle ; nous voulons définir un socle de connaissances communes à tous les jeunes Européens, nous voulons également pouvoir leur offrir la possibilité d'apprendre deux langues en plus de leur langue maternelle ; nous voulons enfin multiplier l'exemple du diplôme franco-allemand avec les autres pays.
L'Europe, parce qu'elle nous conduit à nous comparer, nous force aussi à nous adapter. C'est donc une chance pour notre système éducatif. Je prendrai pour exemple de l'enseignement supérieur avec la réforme LMD qui nous oblige à restructurer notre enseignement supérieur pour nous permettre d'être au même niveau que les meilleures universités mondiales.
Enfin, notre conception de l'Europe n'est pas une Europe simplement économique, c'est l'Europe politique, l'Europe puissance et, de ce point de vue, la recherche est pour demain un instrument considérable, afin d'affirmer cette Europe puissance. Cette dernière, dans notre conception, étant le moyen d'équilibrer en particulier la puissance américaine.
Je reviens à nos amis socialistes pour rappeler que s'il y a un grand consensus autour de l'attitude la France dans son opposition à la guerre en Irak, ce consensus ne doit masquer qu'il y a eu, avec cette décision du président de la République, une vraie rupture par rapport au suivisme qui prévalait depuis 20 ans. Chacun se souviendra alors qui était au pouvoir.
(source http://www.u-m-p.org, le 28 mai 2004)
Tout se passe comme si les socialistes avaient oublié les engagements qu'ils ont pris, dans le cadre de la vie de l'Union européenne, lorsqu'ils étaient aux affaires.
L'ouverture du marché des télécommunications ou de l'électricité, ce sont eux, les conditions de l'élargissement, ce sont encore eux, la politique de l'emploi, les objectifs de Lisbonne, ce sont toujours eux... Aujourd'hui, nous avons des socialistes qui combattent tous les engagements qu'ils ont pris et qui résument leur politique européenne à un nouveau vote sanction contre le gouvernement. Face à cela, nous, naturellement, avons un projet et notamment dans les domaines de l'éducation et de la recherche dont j'ai la responsabilité.
Nous pouvons dire que l'éducation est l'un des principaux instruments d'unification de l'Europe à long terme.
Au-delà des institutions et des politiques communes, ce sont les échanges d'étudiants, l'harmonisation des diplômes et, mieux encore, la définition d'un socle commun de connaissances, qui donneront une vraie réalité à la liberté de circulation des personnes et plus encore à la construction d'une véritable conscience européenne.
Dans ce domaine, beaucoup a déjà été engagé avec les programmes d'échanges étudiants et l'harmonisation des diplômes universitaires, au travers de la réforme LMD. Il y a déjà 40 diplômes professionnels français reconnus dans tous les autres pays européens.
Au coeur de cette coopération, il y a une coopération modèle, entre la France et l'Allemagne, qui se traduit notamment par une innovation exceptionnelle : un diplôme commun entre les deux pays, correspondant au diplôme de fin d'études secondaires. Un manuel d'histoire franco-allemand est également en cours d'élaboration, permettant, à partir de l'année prochaine, aux jeunes Allemands et aux jeunes Français d'étudier l'histoire de la même manière, avec le même programme et la même vision.
Nos objectifs à venir sont évidemment encore plus ambitieux, nous voulons d'ici 2010 réduire de moitié le nombre de jeunes qui sortent du système scolaire à la fin du premier cycle ; nous voulons définir un socle de connaissances communes à tous les jeunes Européens, nous voulons également pouvoir leur offrir la possibilité d'apprendre deux langues en plus de leur langue maternelle ; nous voulons enfin multiplier l'exemple du diplôme franco-allemand avec les autres pays.
L'Europe, parce qu'elle nous conduit à nous comparer, nous force aussi à nous adapter. C'est donc une chance pour notre système éducatif. Je prendrai pour exemple de l'enseignement supérieur avec la réforme LMD qui nous oblige à restructurer notre enseignement supérieur pour nous permettre d'être au même niveau que les meilleures universités mondiales.
Enfin, notre conception de l'Europe n'est pas une Europe simplement économique, c'est l'Europe politique, l'Europe puissance et, de ce point de vue, la recherche est pour demain un instrument considérable, afin d'affirmer cette Europe puissance. Cette dernière, dans notre conception, étant le moyen d'équilibrer en particulier la puissance américaine.
Je reviens à nos amis socialistes pour rappeler que s'il y a un grand consensus autour de l'attitude la France dans son opposition à la guerre en Irak, ce consensus ne doit masquer qu'il y a eu, avec cette décision du président de la République, une vraie rupture par rapport au suivisme qui prévalait depuis 20 ans. Chacun se souviendra alors qui était au pouvoir.
(source http://www.u-m-p.org, le 28 mai 2004)