Déclaration de Mme Marie-George Buffet, secrétaire nationale du PCF, sur le "caractère libéral" du projet de constitution européenne et sur la nécessité de mener une campagne pour imposer un "non de gauche"au référendum annoncé pour 2005, à Paris le 30 septembre 2004.

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Circonstance : Meeting à La Mutualité pour le "non" à la Constitution européenne, à Paris le 30 septembre 2004

Texte intégral

Chers amis, chers camarades,
Ernest-Antoine Seillière, qui n'est jamais rassasié et estime n'avoir jamais assez de cadeaux, trouve que " c'est un pas en avant ". C'est dire ! Nicolas Sarkozy, que le sélectionneur Seillière place au rang des tout meilleurs, pense de son côté que c'est " la meilleure des choses ". La droite et le MEDEF associés sont ravis de cet heureux événement. Jean-Pierre Raffarin, quant à lui, hésite toujours à nous le présenter, pour ne pas nous effrayer sans doute. Il préfère nous faire payer régulièrement les factures à l'unité. C'est un traité de libéralisme, un poste avancé de la mondialisation capitaliste, j'ai nommé, bien sûr : le projet de Constitution européenne.
Ses partisans, responsables, politiques, commentateurs, ferraillent au micro pour crier au sacrilège dès que quelqu'un ose dire " non ". Que n'a-t-on pas entendu, dans la période écoulée, à l'encontre des " irresponsables ", des " manipulateurs ", des " rêveurs ", des " archaïques ", que sais-je encore Que n'a-t-on entendu à l'encontre de celles et ceux qui osent dire " non " à une proposition qui ne se refuserait pas, selon ses promoteurs ? " Je respecte les souverainistes, mais je ne respecte pas les défenseurs du non qui se prétendent pro-européens " a dit, par exemple, un ancien Premier ministre siégeant à gauche. Que n'a-t-on entendu comme charges, inouïes par leur violence, de ceux qui recommencent à sauter sur leurs chaises comme des cabris en disant " l'Europe, l'Europe, l'Europe " ? Ainsi donc, il y aurait un référendum, mais à la question posée, il n'y aurait qu'une seule réponse possible ? A ceux qui cherchent, par leurs prévisions catastrophistes, à imposer à notre démocratie un plébiscite, je voudrais dire que le courage est d'affronter le débat, d'entendre les arguments pour ce qu'ils sont, d'ouvrir les yeux sur les réalités de notre société. On n'enfermera pas une fois de plus le débat dans un face à face, fabriqué de toutes pièces, entre ceux qui seraient pour l'Europe et ceux qui seraient contre.
Si leur Europe libérale est si belle qu'ils le prétendent, qu'ils viennent enfin la défendre à la barre, ces messieurs-dames les censeurs.
Nous ne parlons pas d'une idée, mais de réalités. Il y en a assez de ces appels à la peur devant la remise en cause d'un modèle européen foncièrement mauvais. Il y en a assez de ces incitations incessantes à la résignation, de cette désespérance portée par les responsables politiques eux-mêmes, de ce sentiment de fatalité que l'on dresse comme un mur pour empêcher les hommes et les femmes de rêver autrement, de penser autrement, de décider autrement. Mais rien ne nous empêchera de dire à des millions de voix : nous voulons une autre Europe que cette Europe libérale.
Voici venue l'occasion de le dire, il serait dommage de s'en priver. Notre peuple a l'occasion de prendre la parole, nous ferons tout pour qu'il s'exprime, et qu'il s'exprime librement !
Depuis que cette Constitution a été rendue publique sous le haut-patronage de Monsieur Giscard d'Estaing, nous n'avons de cesse que de demander la consultation des peuples. Mais Bruxelles n'est pas enthousiaste.
Il en est même qui demandent à voix haute aux dirigeants européens de bien étudier le calendrier des consultations dans les différents pays pour que la dynamique du oui semble irréversible. Quelle foi inébranlable dans la proposition qui nous est faite !
D'autres se prennent à rêver que le référendum n'ait pas lieu. De tous bords, on s'affole devant l'éventualité d'un non. C'est le branle-bas de combat pour les tenants de la pensée unique.
Quel est l'enjeu de la question à débattre ? A lire le contenu de la Constitution, il s'agit bien de décider d'un chemin, de choisir dans quelle société nous voulons vivre demain. " L'Europe, nous dit-on, offre à ses citoyennes et citoyens un marché ouvert où la concurrence est libre. " C'est écrit ainsi dans le texte, dès l'article 3, et tout le reste, ou presque n'en est que l'illustration. L'Europe est construite pour la finance, d'ailleurs la nouvelle Commissaire à la concurrence siègeait, il y a peu, dans une douzaine de Conseils de surveillance d'entreprises. Le patronat se sert en direct. Ce traité, c'est le libéralisme érigé au rang de principe intangible et de valeur première des Européens. Oui, je le répète, n'en déplaise à certains, c'est le libéralisme gravé dans le marbre constitutionnel.
Et le libéralisme, soyons clairs, c'est le capitalisme débridé, c'est la mise en concurrence des salariés et des peuples, c'est l'enfermement de l'Europe contre le reste du monde, c'est le règne de la loi de l'argent, c'est la casse des services publics, et la marchandisation des besoins humains. Le capitalisme débridé, c'est la baisse sans fin des droits et des salaires. Est-ce cela la société que nous voulons ? Est-ce cela l'Europe que nous voulons ?
Avec cette Constitution, le baron Seillière peut se frotter les mains ! Raffarin et Sarkozy peuvent continuer à charcuter la société française. On a entendu le baron des patrons inciter le gouvernement français et les gouvernements européens à aller plus avant dans l'application des critères décidés à Lisbonne, qui sont des critères de casse sociale. On a vu comment la droite essaye de rendre irréversibles les lésions sociales qu'elle inflige à notre peuple. Elle se réjouit évidemment à voix haute de ce cadre libéral renforcé par la Constitution.
Il faut le dire franchement : nous sommes face à un choix de société.
Cette Europe des financiers n'est pas une nébuleuse lointaine sans rapport avec nos vies. Elle pèse sur notre quotidien, lorsqu'elle impose la libéralisation de tous les marchés et la privatisation des services publics. Ce sont les services de proximité de la Poste qui sont supprimés dans les quartiers, dans les villages, c'est le droit égal de tous à l'énergie qui est menacé, c'est une société à plusieurs vitesses qui s'installe là où jusque là, l'égalité était la règle. Ce sont aussi les droits sociaux qui sont menacés par les politiques européennes. La retraite, que l'Europe libérale a voulu fouler aux pieds pour la remplacer par les systèmes de capitalisation individuels. Place aux fonds de pension. La santé, avec les offensives des trusts pharmaceutiques, des établissements privés et des assurances qui veulent faire du profit sur le dos des malades. L'emploi et la formation sacrifiées sur l'autel de la rentabilité financière, encouragée par la Banque centrale européenne. La rémunération des agriculteurs, qui se fait à la corbeille sans stratégie pour retrouver le chemin des prix rémunérateurs et du commerce équitable Ne croyons pas que cette Europe si loin de nous, ne s'occupe pas de notre vie quotidienne.
C'est tout cela qui doit cesser enfin, c'est tout cela que nous ne voulons pas accepter !
C'est d'ailleurs ce que disent les luttes sociales de ces derniers temps en Europe. Et je vais avec vous saluer ici les manifestants du lundi en Allemagne. C'est ce que disent les défenseurs de l'assurance-maladie, avec les comités de défense de la Sécu, de l'assurance chômage et de la retraite C'est ce que disent les agents et les usagers d'EDF-GDF, les maires communistes qui se battent contre les coupures d'électricité, pour un service public de l'habitat avec leurs populations. C'est ce que disent celles et ceux de La Poste, de la SNCF C'est ce que disent aussi les salariés des entreprises où sévit le chantage à la délocalisation - Bosch, Doux, Perrier-Nestlé, Lustucru, Siemens et d'autres encore C'est ce que disent les intermittents qui refusent que la culture soit une marchandise. C'est ce qu'ont dit les chercheurs et bien d'autres encore. Or, il ne faut pas que l'Europe se donne une Constitution qui grave dans le marbre le choix capitaliste.
On me répondra qu'il y a dans la Constitution la charte des droits fondamentaux. Cela aurait pu être formidable, d'inscrire des droits dans un texte européen. Mais malheureusement, il n'y a pas matière à se réjouir. Les femmes qui se battent depuis des années pour leurs droits, attendent un peu plus qu'une plate affirmation de base, elles attendent qu'on décline une mise en uvre de l'égalité entre hommes et femmes, qu'on défende nommément le droit des femmes à l'IVG, à l'égalité professionnelle. Et par-delà le fait que cette charte indique des droits de façon savamment minimaliste, et qu'elle n'inclut pas le principe de non-régression sociale dans les pays de l'Union, elle est bordée par quelques phrases bien senties rappelant qu'elle n'a aucune véritable portée juridique : ce ne sont que quelques grands principes sans garanties. Et, par-dessus le marché, elle s'applique seulement dans la mesure où elle ne contredit pas les principes fondateurs de l'Union : celui du libéralisme. Avec cela, on est logé à bonne enseigne : vingt pages pour des droits non assurés, deux cent pour des principes économiques bien réels.
On me répondra encore que le projet de Constitution contient des avancées institutionnelles. Est-ce cela, la démocratie dont nous rêvons ? Une Banque centrale européenne totalement indépendante des choix politiques et des citoyennes et citoyens. Des décisions unilatérales discutées uniquement à Bruxelles. Une part importante de la population exclue du suffrage universel. Une fois de plus, les hommes et les femmes issus de l'immigration qui habitent durablement nos pays se voient refuser le droit d'être citoyennes et citoyens. Cette situation qui commence à durer terriblement est révoltante. Il y en a assez de cet apartheid démocratique. C'est tout de suite qu'il faut affirmer le droit de vote des résidents. Est-ce un progrès que cette inféodation à l'OTAN inscrite dans le texte ? Qu'on me montre les fameuses avancées dont on nous parle, car selon moi, d'avancées il n'y a pas.
On me répondra enfin que le " non " met l'Europe en grand danger. Et bien, je répondrai que le non sauve l'Europe en mettant un coup d'arrêt à cette Europe qui s'est construite contre les peuples. L'Europe est une belle idée, à condition qu'on la respecte comme un idéal de vivre ensemble tournés vers le monde, à condition qu'on en fasse un vecteur de progrès pour tous. Mais ceux qui en ont fait un cheval de Troie de l'offensive libérale et de la mondialisation capitaliste l'ont dévoyée. Dire oui à cette Europe-là, c'est tuer la belle idée d'Europe. C'est pourquoi nous disons " non ", et nous voulons un nouveau traité, construit avec les peuples !
Que l'on me permette ce soir une question, pour faire avancer le débat dans notre camp : quand on est de gauche, peut-on faire autrement que de dire non ? Quand on porte des idéaux de justice, de solidarité, de fraternité, quand on souhaite la transformation de la société, peut-on se lier les mains avec cette Constitution qui porte en elle tout l'inverse et donne force au libéralisme réactionnaire. Honnêtement, rêve-t-on d'un " marché ouvert où la concurrence est libre ", quand on est de gauche ? Non, on travaille à autre chose, on se bat pour un autre monde, une autre Europe, une autre société. On uvre à l'émancipation humaine, on lutte pour que la dignité de chacun soit respectée, que les inégalités soient éradiquées. On rêve d'autre chose quand on est de gauche, on se bat pour autre chose ! Je lisais dans l'Humanité que lors d'un meeting, un dirigeant socialiste avait précisé qu'il n'avait pas lu la Constitution mais que le choix entre le non et le oui, c'était stop ou encore. Encore ? Encore de Maastricht ? C'est peut-être pour cela que la gauche a perdu son chemin ces dernières années, c'est peut-être pour cela que le 21 avril est arrivé, c'est peut-être pour cela que les hommes et les femmes de ce pays ont du mal à voir l'avenir.
Je me réjouis qu'à gauche, le débat ait enfin lieu, que des clarifications s'opèrent sur le fond. Quand j'entends des voix se lever à gauche pour dire leur opposition à cette Europe libérale, je vois grandir de nouveaux possibles. Mais quand j'entends d'autres dirigeants penser à voix haute qu'ils ne doivent pas " céder aux marges ", mais être " la force centrale qui tire l'attelage ", je m'inquiète pour la suite. Mais quand j'entends Daniel Cohn-Bendit accuser ceux qui veulent une autre Europe d'être des marchands d'illusions, j'ai peur que la gauche ne devienne une marchande de désillusions. Ayons un débat franc, et interrogeons-nous sur l'endroit vers lequel nous voulons aller. Pour leur part, les communistes répondent, ils ne veulent pas renoncer à leurs idéaux de changement de la société et de la vie. Dire oui à la question posée, ce serait le faire. Nous n'aurons jamais la tranquillité du renoncement.
Il y a devant nous une occasion incontournable de poser les fondations d'un futur différent, il y a là l'occasion pour les hommes et les femmes de gauche, pour les organisations de gauche dans leur diversité, de poser la première pierre d'une alternative à la droite, au libéralisme, au capitalisme : allons-nous laisser passer cette chance ?
Dire oui, ce serait approuver l'Europe actuelle, ce serait souhaiter qu'elle continue sur cette voie, plus, ce serait l'inscrire dans une loi fondamentale. Or nous avons fait l'expérience, depuis des années, que la construction européenne n'allait as dans le bon sens, qu'elle rendait la vie plus dure. Depuis Maastricht, nous voyons bien ce qu'elle provoque. C'est l'insatisfaction qui domine dans notre peuple. Bien sûr, le non en soi, ne résout pas les problèmes, mais il est la condition pour que s'ouvre la possibilité d'autres choix en France et en Europe, mais aussi au sein de la gauche. Et plus le rejet de ce texte sera celui de la gauche rassemblée, plus il sera porteur d'une autre Europe, franchement antilibérale. Je voudrais m'adresser au Parti socialiste et aux Verts qui réfléchissent en ce moment à leur positionnement : rassemblons-nous pour une autre Europe ! Ne nous laissons pas entraîner à mille lieues de notre objectif. Cette bataille est gagnable, allons-nous laisser passer cette chance ? Déjà des forces se rassemblent, se mobilisent. Je voudrais m'adresser aux hommes et aux femmes engagés dans le mouvement social, à ceux qui s'engagent pour changer le monde. Ensemble, nous avons beaucoup à faire pour faire échec au libéralisme et à l'offensive capitaliste en Europe.
Saisissons l'occasion, et proposons une autre Europe, celle qui colle à nos rêves et à nos projets. Une Europe du progrès social, qui refuse la pression patronale et financière en proposant une élévation du niveau des droits pour tous. Une Europe du droit à une retraite digne, une Europe du droit à la santé pour tous et toutes, une Europe de sécurité d'emploi ou de formation et de revenus qui choisisse de mettre fin au chômage et à la précarité, une Europe des services publics démocratisés et déployés pour répondre aux besoins vitaux. Pour cela, il faut avoir le courage de s'opposer à la dictature du marché, de taxer les produits financiers et de favoriser les investissements dans la recherche, le développement, la formation, les salaires
C'est la seule manière de lutter vraiment contre les délocalisations. Oui, il y a fort à faire pour reconstruire, après l'offensive libérale, un modèle social de notre temps.
Construisons une Europe de la démocratie, qui refuse la tentation atlantiste, qui se donne les moyens d'une politique audacieuse, choisie en conscience. Une Europe qui maîtrise sa politique financière en mettant fin à l'indépendance de la BCE ; une Europe qui travaille avec les Parlements nationaux, en instaurant une clause de sauvegarde permettant à chaque pays de vivre plus librement l'Europe ; une Europe qui donne des droits aux salariés et du pouvoir dans leurs entreprises jusqu'au niveau Européen. Une Europe qui défend les droits de la personne : les droits des femmes, les droits des migrants, les droits des enfants Une Europe qui se soucie d'éducation et de culture pour tous.
En somme, une Europe des peuples et des citoyens.
Construisons une Europe solidaire, tournée vers le monde, attachée à nouer des coopérations avec les autres pays, engagée dans une démarche de co-développement durable et responsable. Une Europe qui agit face à la mondialisation capitaliste et à ses ravages, qui pèse dans les instances internationales pour choisir d'autres voies
Tout cela, je ne l'ai pas lu dans cette Constitution prévue pour durer des décennies. Tout est à refaire.
Dans la période qui s'ouvre, les communistes sauront être des champions du " non " à cette Constitution, et des combattants farouches pour un nouveau traité. La bataille du référendum est gagnable. Et si je ne pense pas qu'elle provoquera le chaos, contrairement aux mages savants de l'Europe libérale, je crois qu'elle sera un coup de tonnerre à même de réorienter les politiques européennes. Il nous reste encore le pouvoir de dire non pour repousser cette camisole libérale que l'on veut nous imposer.
C'est pourquoi, dans cette bataille, les communistes seront à l'offensive. Nous allons tenir partout en France d'importants meetings régionaux pour faire vivre le débat dans le pays. Nous allons diffuser massivement le texte du traité, grâce à l'initiative prise par le directeur de l'Humanité de l'éditer. Voilà un geste démocratique fort, qui permettra à chacune et chacun d'être actrice et acteur des choix à venir. Nous allons faire vivre dans le quotidien, dans les batailles qu'il faudra mener contre les forces libérales et le gouvernement, d'autres possibles pour l'Europe. Et pour bâtir cette autre Europe, nous voulons contribuer à la création d'un Forum ouvert, coorganisé, pour l'élaboration d'un nouveau traité, avec la volonté de lui donner des résonances et des liens dans toute l'Europe. Nous y invitons tous ceux qui veulent bâtir d'autres solutions, et nous y serons avec nos propositions, avec la Charte pour une autre Europe que nous avons bâtie lors des dernières échéances européennes.
Les communistes seront aussi de tous les rassemblements qui se formeront Qui puissent contribuer à un " non " majoritaire, porteur d'une alternative à l'Europe libérale. Aussi, un appel de personnalités est en cours pour favoriser des initiatives rassembleuses allant en ce sens. Nous voulons que toutes les synergies possibles se créent dans le débat, afin de faire grandir l'exigence de notre peuple à une autre Europe, et de donner, sans que le doute soit permis, un contenu progressiste au " non ".
Chers amis, chers camarades,
La période qui s'ouvre sera une période de bataille, une période intense. Il faudra faire pièce aux attaques de ce gouvernement qui ne cessent pas. Il faudra tenir le MEDEF en échec. Il faudra repousser l'assaut libéral en Europe, il faudra aussi bâtir une alternative pour en finir avec le mal-vivre, les inégalités, les dominations, la désespérance. Et sur ce chemin, le référendum sera une étape importante. A cette occasion, je voudrais simplement délivrer ce message : nous avons vraiment le choix ! Et pour moi, il sera une bonne chose que notre peuple tape du poing sur la table ! Ensemble, nous allons infliger aux forces libérales leur plus grande défaite depuis longtemps, nous allons ouvrir un autre avenir à l'Europe !
(Source http://www.pcf.fr, le 4 octobre 2004)