Déclaration de M. Jean-Pierre Raffarin, Premier ministre, sur la presse, les institutions, les objectifs du gouvernement pour 2004 notamment l'emploi et la politique sociale et la préparation des élections régionales, Paris le 12 janvier 2004.

Prononcé le

Intervenant(s) : 

Circonstance : Voeux du Premier ministre à la presse le 12 janvier 2004

Texte intégral

Monsieur le Président,
Mesdames, Messieurs,
Je vous remercie Cher Jean-François BEGE, des vux que vous venez de me présenter. Je suis particulièrement heureux de vous voir si nombreux à l'Hôtel Matignon, je vous en remercie sincèrement. A chacune et à chacun d'entre vous, je souhaite une très bonne année 2004, faite de bonheur, de santé et de réussite professionnelle.
La presse
Cher Président, j'ai entendu la paraphrase de Grégoire de Nysse, "celle des commencements qui semblent ne jamais avoir de fin". Ce syndrome ne menace pas Matignon qui peut se voir rappeler à chaque instant, par tel ou tel magazine, que la fin est pour la semaine prochaine. Ce qui donne naturellement de l'intensité à nos actions et de l'émotion à nos rencontres, pourtant renouvelées.
Ensemble ou avec mes proches Michel BOYON, Jean-François. CIRELLI, Dominique AMBIEL, Cécile OZANNE et l'équipe du service de Presse.
J'ai également entendu vos inquiétudes quant à l'évolution des entreprises d'information. Je ne vous cacherai pas sur ce sujet ma profonde préoccupation. Comme vous, je pense que la Presse est un pilier de notre architecture démocratique. Son pluralisme, son indépendance, son influence, sa croissance sont des signes de santé pour notre société. J'ai évidemment noté des signes contraires, notamment pour la presse écrite : la concentration des entreprises, la comparaison européenne des niveaux de diffusion, la fracture Paris-Province, la démographie des lecteurs, l'équilibre des comptes, parfois même d'une manière générale l'image des prescripteurs, au-delà de la presse, est bien fragile dans notre pays.
Je sais que votre métier est riche de tous ses pluralismes et que l'unicité de jugement est incompatible avec la diversité des médias. Le gouvernement ne confond pas indépendance et indifférence. Il s'implique dans l'innovation par exemple quand il s'agit de finaliser le projet français de télévision internationale ou dans la négociation pour expliquer à Bruxelles le sens de la diversité culturelle ou pour négocier avec La Poste les propositions de M. Henri PAUL. Sur ce dernier point, je vous confirme que l'Etat restera engagé à vos côtés.
Malgré ces efforts, et compte tenu de la situation que vous avez décrite, M. BEGE, je souhaite que nous allions plus loin, publiquement, pour mieux alerter et agir quant à l'avenir de la presse.
Je considère aujourd'hui qu'une réflexion d'ampleur est nécessaire, sinon, je crains que lors de nos trois prochaines cérémonies de voeux, en 2005, 2006 et 2007, nos discours successifs constatent plus qu'ils n'impulsent.
C'est pourquoi, je souhaite que nous évoquions rapidement ensemble la proposition que j'avais déjà formulée de créer une vraie commission de réflexion nationale, afin de penser un avenir à moyen terme et de proposer un programme ambitieux d'initiatives pour la presse : Nous devons redonner à la presse écrite la place qui doit être la sienne dans notre démocratie, dynamiser et rajeunir le lectorat, dans l'intérêt général, et avec le plein concours de l'Etat.
Par ailleurs, comme le Président de la République l'a lui-même souhaité, je vous confirme que le Gouvernement reste extrêmement attentif et j'ose dire bienveillant pour accompagner s'il le faut et quand il le faudra les efforts entrepris par la profession.
Je tiens d'autre part à saluer la mémoire des 42 journalistes qui, dans le monde, ont été tués en 2003. Mes pensées vont naturellement à Jean HELENE et Frédéric NÉRAC et à leurs proches.
Je voudrais aussi me réjouir avec vous, avec leurs familles et leurs collègues du retour désormais proche de Marc EPSTEIN et Jean-Paul GUILLOTEAU.
Les institutions
Je voudrais approfondir avec vous le second sujet que vous avez évoqué : "La lecture présidentielle des institutions".
Je crois en effet que nous vivons une mutation progressive et importante de nos institutions. La modernisation de la Vème République est en marche. Plusieurs facteurs sont déterminants :
- Le nouveau quinquennat a comme unité de temps politique la législature.
Ainsi, le mandat présidentiel n'est plus systématiquement infléchi par la césure des élections législatives. : une seule majorité pour un quinquennat.
- En fin de quinquennat, l'élection présidentielle précède les législatives. Cela a plusieurs conséquences :
La première est que le Premier ministre est nommé avant les élections législatives et donc que le suffrage universel scelle un pacte entre la majorité et le Chef du Gouvernement.
La seconde est que, pour l'essentiel de leur mandat, les députés sont mobilisés pour le respect de leurs engagements et peu impatients de se lancer dans des aventures électorales prématurées. De visite en visite, de dîner en dîner, ils cherchent plutôt à ajouter les talents qu'à les isoler.
- La relation particulière qui caractérise l'exécutif durant ce premier quinquennat est marquée par une forte confiance. Cela conduit à un travail de proximité très en amont de la décision. La surprise, la mise devant le fait accompli... étaient quelques-uns des principes de la cohabitation.
Cela n'a plus de sens aujourd'hui. La force d'un Premier ministre maintenant, ce n'est pas son indépendance, mais c'est son influence.
Ainsi en assumant sa position, le Premier Ministre est à la fois numéro deux de l'exécutif et numéro un de la majorité parlementaire. Je vis bien cette situation, même si j'en mesure le poids des responsabilités.
Pour ces deux missions, je voudrais vous dire rapidement quels sont mes grands rendez-vous pour 2004.
Chef de la majorité
En tant que Chef de la majorité, je m'appuie principalement sur l'union majoritaire qu'est l'U.M.P.
2004 est une année d'élections.
Je souhaite un accord majoritaire entre l'UMP et l'UDF et qu'il se traduise notamment par des stratégies communes dans les régions et départements de France.
Je demande à mes amis de garder la main tendue. Je sens le développement d'un mouvement favorable à l'union sur le terrain. Je connais bien les régionales, je les ai gagnées à trois reprises, elles se gagnent dans l'union.
J'appelle donc tous ceux qui ne souhaitent pas que leur Région soit gérée comme le fut la France sous les Gouvernements socialistes, avec l'augmentation des impôts et des charges, à se rassembler pour gagner.
Chef du Gouvernement
A la tête du Gouvernement en 2004, je poursuivrai l'action et je tiendrai le cap défini par notre Agenda 2006 : baisse des prélèvements, organisation décentralisée de la République, baisse de la délinquance, renforcement de l'autorité républicaine, modernisation par la négociation de la fonction publique, maîtrise de l'immigration... et naturellement nous mettrons à profit le retour de la croissance pour mener une politique sociale durable.
Le "social durable" s'oppose au "social éphémère", aux statuts parking, aux prestations non financées, à l'égalitarisme qui oublie le droit au mérite.
En 2003 au moins dix innovations de solidarité s'inscrivent dans cette logique du " social durable " : nouveaux droits à la retraite pour ceux qui ont commencé à travailler entre 14 et 16 ans, hausse pluriannuelle du SMIC, C.D.I. sans charges pour les jeunes, droit individuel à la formation, allocation pour l'accueil du jeune enfant, (qui concernera 500 000 familles par an), création du revenu minimum d'activité (RMA) étape entre le RMI et le CDI, deuxième chance pour les "accidentés" du surendettement, facilitation de la création d'entreprise par les demandeurs d'emplois, aide à l'embauche des seniors, nouvelle agence pour la rénovation des quartiers...
En 2004, le retour préparé de la croissance nous permettra d'accélérer cette politique avec pour objectif la juste répartition des fruits de cette croissance.
Après la sécurité pour laquelle nous restons collectivement mobilisés, la priorité des prochains mois sera celle de l'emploi. C'est l'orientation fixée par le Président de la République ; c'est aussi, pourquoi s'en étonner, la demande des Françaises et des Français.
2004 sera donc marquée pour le Gouvernement par une priorité l'emploi, une continuité la défense de notre modèle social et une perspective le retour du goût de l'avenir.
L'emploi
L'objectif est la baisse du chômage en 2004. Nous avons anticipé en prenant déjà les mesures pour favoriser le retour de la croissance.
La loi de mobilisation pour l'emploi nous donnera les moyens supplémentaires nécessaires à cet objectif : clarification du Code du Travail, rénovation de notre service public de l'emploi, accompagnement des jeunes jusqu'à l'emploi, soutien à l'emploi des seniors, garanties de reclassement en cas de plan de licenciement...
Dès cette semaine seront remis les rapports de MM. de VIRVILLE et MARIMBERT. Puis le Ministre du Travail recevra les partenaires sociaux pour un temps de concertation en février et en mars. Au printemps sera le temps de la décision.
A cette initiative s'ajouteront des projets créateurs d'emplois, comme les cinquante projets décidés lors du dernier comité interministériel de l'aménagement du territoire en décembre, mais aussi des politiques de soutien à nos activités économiques et sociales : agriculture, ruralité, zones franches, PME, crédit impôt-recherche etc...
Les grands axes de notre politique économique et sociale seront donc poursuivis.
Sur ce dernier point, je tiens à faire part de ma préoccupation quant à l'actuelle instabilité des taux de change notamment entre le dollar et l'euro.
Je demande, en conscience, aux voix autorisées de l'Europe de rappeler avec force que l'instabilité des changes n'est de l'intérêt ni des Etats-Unis, ni de l'Europe.
Nous devons ensemble trouver les moyens d'assurer des parités plus compatibles avec les réalités économiques.
Je tiens à vous dire que je serai particulièrement attentif à ce que la hausse passée de l'euro bénéficie en premier lieu aux consommateurs.
L'inflation demeure trop élevée dans notre Pays. Nous avons encore des progrès à faire pour que dans certains secteurs, la concurrence joue pleinement au profit des consommateurs et du pouvoir d'achat. Je pense, à titre d'exemple, à la téléphonie mobile, plus précisément au prix unitaire des S.M.S. qui demeure trop élevée en France et qui doit baisser, je le souhaite, dès cette année.
Sauver notre modèle social
En 2003 nous avons sauvé les retraites qui à cause de l'immobilisme menaçaient l'avenir de notre modèle social. Mais il reste aujourd'hui des impasses sociales qui menacent ce modèle. Ainsi, pour sauver la sécurité sociale, il nous faut réussir la réforme de l'assurance maladie. Dans quatre ans, l'immobilisme nous menacerait d'un déficit cumulé de 100 milliards d'Euros.
* L'Assurance maladie
D'ores et déjà, j'ai fixé les cinq principes qui vont guider cette réforme :
1- Une assurance maladie obligatoire et universelle, une couverture pour tous,
2- Une assurance maladie solidarité avec une contribution au financement qui dépend des revenus,
3 - Un égal accès à des soins de qualité,
4 - Le maintien des régimes actuels d'assurance maladie obligatoire, sans privatisation,
5 - Comme l'a souhaité le Président de la République : un retour vers l'équilibre en 2007 et la perspective d'une croissance des dépenses alignées à moyen terme sur la richesse nationale.
Pour cette grande réforme, notre calendrier de travail est également arrêté.
Le rapport réalisé par les cinquante trois membres du Haut Conseil pour l'assurance maladie sera remis au Gouvernement la semaine prochaine. Sur la base de ce document, le Ministre de la Santé organisera le travail avec les partenaires sociaux.
Les conclusions des groupes de travail devront être établies pour fin mars. Puis viendra le temps du dialogue social sur les propositions du Gouvernement avec tous les partenaires. En juillet le Parlement débattra d'un texte dont l'ambition sera de garantir à la sécurité sociale un avenir durable.
Trois autres grandes actions marqueront l'année sociale :
* La Dépendance
- Pour le financement de notre programme de lutte contre la dépendance, nous mettrons en place la caisse nationale où seront sécurisés les 9 milliards d'Euros supplémentaires mobilisés au service des personnes âgées et des personnes handicapées.
Le Conseil des Ministres en sera saisi ce mercredi.
La réforme de la loi de 1975 concernant les personnes handicapées sera discutée au Parlement au cours de ce premier trimestre.
* La Fonction publique
- Nous renforcerons le dialogue social dans l'administration, notamment pour la réforme de l'Etat qui va connaître une forte accélération avec la nouvelle loi organique, la LOLF, qui donne priorité à la logique des programmes sur celle des structures.
Par le dialogue social nous franchirons pour les fonctionnaires une étape nouvelle pour une meilleure gestion des compétences, du recrutement ; de la mobilité, de la formation, de la validation des acquis professionnels.
Nous proposerons et discuterons aussi d'une réforme de la fonction publique territoriale.
Avec les partenaires sociaux nous devrons trouver les solutions pour concilier le droit de grève et la continuité du service public et ce au cours du prochain semestre.
* La Sphère privée
- Nous voulons aussi cette année veiller à ce que l'esprit de justice soit davantage présent au sein de la sphère privée.
Nous simplifions la procédure de divorce pour protéger les enfants de procédures longues et douloureuses. J'ai demandé au Ministre de la Famille de me proposer les solutions permettant de doubler d'ici à 2006 le nombre d'adoptions en France. Nous travaillons également à un programme gouvernemental pluriannuel de prévention pour aider les familles dans le domaine de la santé ou bien de la délinquance.
Notre objectif de baisse de la délinquance est de 20 % dans l'agenda 2006.
Nous sommes particulièrement sensibles aux efforts qu'ont fait les Français sur nos routes : avec 5732 tués en 2003 pour 7 242 en 2002 ce sont 1 510 vies sauvées en 2003, soit 4 vies sauvées par jour, qui s'ajoutent aux 500 vies déjà sauvées en 2002 et près de 43 000 blessés de moins en deux ans. C'est encore trop mais malgré ses douleurs, 2003 aura apporté aussi quelques bonheurs.
Comme cette politique va durer et qu'elle porte déjà ses fruits, je souhaite que les assureurs les prennent en compte dans la fixation de leurs tarifs.
Le goût de l'avenir
Je fais le vu qu'en 2004 les Françaises et les Français retrouvent "le goût de l'avenir", cette confiance dans le futur qui est la seule réponse aux peurs. Une société qui ne surmonte pas ses peurs, se laisse tenter par les simplismes de l'extrémisme. Pour l'humaniste, "le mal est un non sens" et la réponse au mal est avant tout le sens. "Les sociétés sans projet deviennent claustrophobes".
En 2003 les tragédies ont interpellé le sens de la société, c'est-à-dire la politique. Je crois qu'avec les grands débats qui nous sont posés, laïcité, emploi, santé, école... La belle politique peut être de retour ! La belle politique n'est pas celle du consensus mais celle du débat, respecté parce que respectable, où la contradiction n'est pas la négation, où la critique n'est pas le mépris.
Dans cet esprit je souhaite aussi une bonne année à l'opposition.
Pour favoriser ce retour du "goût de l'avenir", mon Gouvernement s'engage.
* L'intelligence
D'abord nous faisons le choix du progrès par l'intelligence. L'avenir de la France n'est pas celui de la banalisation ni de la standardisation, ni celui de la concentration.
Notre avenir est celui de la diversité culturelle, de l'innovation, de la formation de la mobilisation de l'intelligence nationale : les valeurs de l'ouverture. Nous voulons rassembler autour de l'école et de son avenir. C'est le sens du "diagnostic partagé" que nous souhaitons voir émerger du grand débat.
A l'automne nous serons en mesure d'engager la modernisation de la loi d'orientation pour l'école. L'immobilisme menace l'école républicaine, la réforme juste devra trouver son mouvement avec pragmatisme sans sectarisme.
La recherche fera elle aussi l'objet d'une grande étape législative. La gestion et le pilotage de la recherche publique seront modernisés selon les meilleures pratiques internationales, avec plus de souplesse et réactivité.
J'affirme solennellement qu'il est faux de dire que les moyens de la recherche publique diminuent.
Nous rattraperons progressivement le retard français en matière de recherche privée.
La logique des grands programmes sera renforcée. Je pense évidemment à l'énergie des étoiles qui est à la base de notre intacte détermination pour ITER à Cadarache. De nombreux autres programmes nationaux doivent aussi émerger. Notre mobilisation contre le cancer s'inscrit aussi dans cette détermination.
Dans le domaine de l'énergie, par le changement de statut d'EDF et de Gaz de France en 2004 nous en ferons des champions mondiaux notamment dans les domaines du nouveau et post nucléaire.
La mobilisation pour et par l'intelligence passe également par une relance de la création culturelle avec un effort particulier pour le spectacle vivant après les cicatrices du conflit des intermittents du spectacle.
* L'intégration
"Le goût de l'avenir" repose aussi sur la confiance dans la République et ses capacités d'intégration.
Avec cette conviction nous avons voulu renforcer la valeur républicaine de la laïcité, comme une valeur qui libère de l'intégrisme et qui protège le citoyen et bien sûr la citoyenne par la neutralité de l'Etat. Nous refusons le repli communautariste qui menace nos valeurs.
Mais je sais bien en même temps que les échecs de la République ne sont pas innocents de cette situation.
Pour cette raison l'année à venir sera celle du combat pour l'égalité des chances et de la lutte contre les discriminations. Nous créerons en 2004 l'autorité administrative indépendante pour laquelle Bernard STASI me remettra son rapport dans le courant du mois de février.
Au second semestre 2004 je réunirai une grande conférence pour l'égalité des chances, avec les entreprises, les partenaires sociaux, et l'Etat pour mettre en place les principes et les moyens d'une vraie mobilisation positive pour l'intégration par l'égalité des chances. Comme il a été proposé le "bilan social" des entreprises pourrait être un révélateur des efforts faits pour l'intégration.
* L'Europe
"Le goût de l'avenir", c'est pour moi aussi le goût de l'Europe. 2004 sera une année européenne, avec l'élargissement le 1er mai, les élections au mois de juin, la nouvelle commission à l'automne et je l'espère un nouveau traité constitutionnel avant la fin de l'année.
Personnellement je m'impliquerai beaucoup dans le rapprochement franco-allemand notamment dans les échanges entre nos deux sociétés civiles dans le prolongement de ce que j'ai engagé avec la conférence annuelle des régions françaises et des Länders allemands.
Dans la logique des groupes pionniers, l'amitié germano-française doit servir de pôle d'accueil pour ceux qui souhaitent faire progresser l'Europe.
Notre stratégie européenne ne peut être indifférente à nos combats pour la paix à l'ONU, pour le développement de l'OMC ou pour l'avenir de la planète par la création de l'organisation mondiale de l'environnement proposé par le Président de la République.
La France montrera le chemin de la nécessaire conscience et de l'urgente protection de notre planète en inscrivant cette préoccupation dans son texte fondamental, la constitution, dès cette année.
2004, année de la fraternité
Nous avons beaucoup appris de l'année 2003, de nos erreurs comme de notre ténacité.
Nous avons beaucoup travaillé pour redonner au Français ce goût de l'avenir. Mais nous restons modestes face à tout ce qui reste à accomplir.
En 2004 comme en 2003, le Gouvernement "tiendra bon" quant à ses engagements de réforme. Je mesure la dimension de la charge mais je sais que la France avance grâce au principe de "co-responsabilité" qui exige que les réformes soient justes et les efforts partagés.
Dans cette perspective humaniste, le label unique de "grande cause nationale" a été attribué sur proposition de plusieurs associations à "2004 année de la Fraternité".
Bonne année à toutes et à tous.
(source http://www.premier-ministre.gouv.fr, le 12 janvier 2004)