Déclaration de M. Alain Juppé, président de l'UMP, sur les raisons de voter pour l'UMP à l'élection européenne, Strasbourg le 3 juin 2004.

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Madame le Maire de Strasbourg, chère Fabienne, Monsieur le Président de la Communauté urbaine de Strasbourg, cher Robert, oui, Strasbourg est capitale européenne et elle le restera. Vous pouvez compter sur notre soutien pour mener avec vous ce combat en confiance et avec détermination.
Je voudrais saluer ce soir tous les élus qui nous honorent de leur présence, les parlementaires, députés et sénateurs très nombreux, le président du Conseil régional et le Président du Conseil général.
J'aurais une mention toute particulière pour Claudie Haigneré, vous noterez que c'est son premier meeting, elle commence donc très bien et très fort. Elle apporte au combat politique outre son charme, sa hauteur de vue, son sens de la mesure et sa sensibilité. Nous pouvons la remercier de son engagement.
Joseph Daul, lui, n'en est pas à son premier meeting, on sent le métier, la connaissance du terrain, il a été un formidable député européen, recordman de présence et d'efficacité. Il a en particulier occupé ce poste, tout à fait stratégique au Parlement européen de président de la Commission de l'agriculture et c'est la raison pour laquelle il mène aujourd'hui une formidable campagne de terrain. Je crois nous pouvons aussi l'encourager pour la dernière ligne droite.
Je voudrais dire à mon ami Helmut Kohl ma reconnaissance personnelle pour sa présence ici, ce soir, à nos côtés. Vous l'avez écouté religieusement, avec beaucoup d'attention. Il est pour moi un modèle, celui de l'homme d'Etat, puisqu'il allie deux qualités qui ne se rencontrent pas toujours ensemble : être un grand Européen et un grand Allemand. Grand Européen, il a été de tous les combats des dernières décennies, il a su être visionnaire, tout en étant réaliste. Grand Allemand, il est le Chancelier de la réunification de son pays. Je crois que ceci lui laissera, en toutes hypothèses, dans l'histoire, une place éminente.
Nous sommes donc dans la dernière ligne droite avant le 13 juin, c'est le moment de donner le dernier coup de collier pour convaincre et entraîner.
J'entends dire matin, midi et soir, que cette élection n'intéresse personne et que les Français ne vont pas aller voter. J'espère que vous ne vous laissez pas impressionner par cette forme de propagande. On nous avait déjà fait le coup, si vous vous souvenez, aux cantonales et régionales. On nous avait annoncé un record d'abstention, il y a eu un record de participation. Même si nous ne nous en sommes pas toujours bien portés, d'un point de vue démocratique, c'était très bien. Je suis persuadé que si nous faisons campagne, si nous nous mobilisons pour essayer d'intéresser les Françaises et les Français à l'Europe, nous pouvons aussi, le 13 juin, entraîner beaucoup de monde aux urnes et cette fois-ci dans la bonne direction pour soutenir les candidats de l'UMP.
Si je me suis engagé, pour ma part avec beaucoup de conviction, dans cette campagne, c'est parce que j'aime l'Europe et mon ambition aujourd'hui serait, avec vous, de la faire aimer aux Français.
Bien évidemment, je suis parfaitement conscient de ses défauts. Je ne suis pas un béni-oui-oui de l'Europe. Tout ne marche pas comme sur des roulettes, tout n'est pas parfait. Il est vrai qu'il y a encore trop de bureaucratie, or, les bureaucrates ne sont pas à Strasbourg mais à Bruxelles ! C'est pour cela qu'il faut renforcer Strasbourg et, au-delà, le Parlement européen, qui est l'incarnation de la démocratie européenne qu'il nous faut développer.
La seconde faiblesse dans la construction européenne, que nous avons bien pointée au cours des derniers jours de notre campagne, c'est l'insuffisance de notre politique économique au niveau européen, l'insuffisance de volontarisme économique pour soutenir la croissance de l'Europe et donc créer davantage d'emplois.
Parmi les " plus " que l'Europe peut et doit nous apporter, il y a d'abord ce " plus " de croissance et d'emploi. De ce point de vue, cela ne va pas comme cela devrait aller. C'est ce qui nous a amené, Nicolas Sarkozy et moi-même, à faire un certain nombre de propositions afin de mettre un petit peu plus de tigre dans le moteur économique de l'Union européenne.
Une politique économique, ce n'est pas simplement une politique de stabilité monétaire. Comme Helmut Kohl, je me réjouis de voir qu'aujourd'hui l'Euro est fort. L'histoire monétaire est d'ailleurs quelque chose d'extrêmement surprenant. Les détracteurs de l'Europe se plaignaient, il y a quatre ou cinq ans de ce que l'Euro soit faible. J'entendais beaucoup de souverainistes nous dirent que cela ne marcherait pas parce que l'Euro était faible. Les mêmes nous disent aujourd'hui que cela ne marche toujours pas parce qu'il est fort...
Il est bon d'avoir une politique monétaire solide et une banque centrale européenne indépendante, nous y sommes très attachés. Mais cela ne peut marcher que s'il y a, à côté, une impulsion économique en faveur de la croissance et de l'emploi, s'il y a un gouvernement économique qui dialogue avec la banque centrale mais qui se fixe comme principal objectif la croissance et l'emploi et non pas simplement la stabilité monétaire. C'est ce que nous avons proposé.
Dans cet esprit, il est également bon qu'il y ait un pacte de stabilité. On nous dit parfois que les 3 % pour les déficits et 60 % pour la dette sont une élucubration de technocrate. Non, c'est simplement une règle de bon sens, nous ne pouvons pas faire fonctionner un pays durablement avec des déficits croissants, en dépensant beaucoup plus qu'on ne gagne. On ne peut pas plus faire fonctionner un pays en s'endettant massivement année après année.
Donc, le pacte de stabilité relève du bon sens, mais encore faut-il l'appliquer précisément avec bon sens. Quand il y a de la croissance et que les recettes rentrent, nous devrions avoir zéro de déficit et c'est ce que nos prédécesseurs socialistes n'ont pas fait dans les années 1998-2000, où là, la croissance était au rendez-vous. En revanche, comme aujourd'hui, quand la croissance est faiblarde, ce n'est pas la peine de se flageller en s'imposant un retour rapide à l'équilibre budgétaire, il peut y avoir une petite marge d'appréciation. C'est ce que nous avons préconisé.
De même, une bonne politique économique ne consiste pas simplement, comme le fait parfois un peu trop la Commission il faut bien le dire, appliquant le Traité de Rome dans son esprit de 1956, à rechercher partout la concurrence pure et parfaite, au risque de démanteler de grands groupes industriels européens. Une bonne politique économique, ce sont aussi des projets industriels qui permettent à l'Union européenne d'exister.
Il n'y a pas de pays moins libéral en économie que les Etats-Unis d'Amérique. Lorsqu'il s'agit de défendre les intérêts de leurs grandes entreprises, ils y vont franco de port et d'emballage ! Et lorsqu'ils veulent protéger leur acier, ils mettent des barrières douanières, quitte à se faire condamner quelques mois plus tard par l'OMC. Les crédits de défense américains irriguent massivement toute la recherche civile américaine.
Il faut aussi que l'Europe soit volontariste dans ce domaine. Voyez Airbus, projet européen, premier constructeur d'avions au monde, nous sommes aujourd'hui passés devant Boeing. Quoi l'aurait cru, ne serait-ce qu'il y a dix ans ? Il faut d'autres projets de ce type, des projets dans le domaine des grandes infrastructures, nous avons besoin de TGV, à Strasbourg, à Bordeaux également et je tiens à le signaler car il mérite d'être soutenu... Nous avons également besoin de projets dans le domaine des technologies de l'information et de la communication. Nous ne devons pas être seulement dépendant de GPS pour nous orienter, il nous faut un système de positionnement européen, appelé Galiléo. Il nous faut de grands projets de recherche. Claudie se bat pour le projet ITER, ce nouveau réacteur qui nous procurera de l'énergie par fusion nucléaire, qui sera porteur pour la recherche et l'économie européenne.
L'Europe doit donc être également une ambition industrielle et une ambition de recherche.
Si nous sommes lucides sur l'Europe, nous le sommes aussi sur nous-mêmes. L'Europe ne doit pas être l'alibi à l'inaction. L'Europe qui se construit ne nous apportera véritablement de nouvelles satisfactions que si nous sommes nous-mêmes en forme. Nous devons assumer nos responsabilités et le dire dans cette campagne du 13 juin.
J'ai proclamé haut et fort que nous ne devions pas commettre à l'occasion de cette campagne la même erreur qu'à l'occasion des élections régionales et cantonales. Les 21 et 28 mars, quand nos adversaires nous critiquaient pour notre politique nationale, en nous accusant de régression sociale, nous leur répondions : " ce n'est pas le problème, parlons de la gestion régionale ", nous avons vu ce que cela a donné.
Aujourd'hui, il faut parler d'Europe, mais il faut dire que pour réussir l'Europe, la France doit réussir ses propres réformes internes, elle doit se moderniser, corriger les erreurs commises, notamment entre 1997 et 2002.
Nous avons commencé à le faire avec la réforme des retraites, nous sommes en train de le faire avec la modernisation de nos entreprises publiques et nous allons aussi le faire en sauvant l'assurance maladie. Je vous invite là aussi, vous, adhérents ou sympathisants de l'UMP, à vous mobiliser pour soutenir l'action du gouvernement. Vous voyez bien que cette réforme est nécessaire, 23 000 euros de déficit supplémentaire à chaque minute où je parle !
Cette réforme est une vraie réforme parce qu'elle est globale et elle sera efficace. Ce n'est pas un simple replâtrage, elle met en place de nouveaux dispositifs permettant de lutter contre les gaspillages, en particulier avec ce dossier médical personnel. Cette réforme est également juste car elle répartit équitablement les efforts et je vous invite donc à ne pas mettre votre drapeau dans votre poche, le 13 juin. Il faut aussi dire que nous soutenons l'action du gouvernement de Jean-Pierre Raffarin sous l'impulsion de Jacques Chirac.
L'Europe a ses défauts, l'Europe ne nous dispense pas de faire nos propres efforts, mais l'Europe c'est quelque chose de formidable. Je voudrais y revenir brièvement parce qu'après tout, étant d'avis sur tout ce qu'il a dit, je pourrais également m'en tenir à signer purement et simplement la déclaration d'Helmut Kohl. J'ai même trouvé dans son propos le plan de mon discours. J'avais envie de vous dire que l'Europe c'était la paix, que l'Europe c'était la liberté et le maintien de notre identité, mais Helmut l'a dit avant moi. Vous voyez que nous sommes tout à fait en phase, les uns et les autres, français et Allemands, sur cette vision de l'Europe.
Oui, l'Europe c'est la paix et nous ne devons pas cesser de le répéter. J'ai eu la chance de naître après la guerre, au mois d'août 1945, c'était fini. Je n'ai connu qu'une Europe en paix, enfin pas tout à fait, j'y reviendrai tout à l'heure. Les gens de ma génération et a fortiori vous les jeunes, vous pouvez vous dire que la guerre, c'était il y a bien longtemps. Nous fêtons cette année les 60 ans du débarquement, ce n'est pas si loin que ça. Cela a duré trois guerres mais plus encore, pendant des siècles. L'Europe nous a donné cette paix-là. Quand je disais que cela ne s'est pas arrêté, il y a si longtemps, souvenons-nous de l'année 1990 dans les Balkans. La guerre a deux d'avion de Paris, des dizaines de milliers de morts. Ce n'est pas il y a si longtemps. Est-ce si solide ? Nous devons encore être vigilants.
La réunification de l'Europe, la réunification de la famille européenne dans cette maison, c'est effectivement une chance formidable pour consolider cette paix qui est notre richesse essentielle. Quand vous regardez aujourd'hui la surface du monde, avec les multiplications des conflits régionaux, un peu partout, au Proche-Orient, en Afrique, en Asie... vous vous dites que nous avons une chance formidable et qu'il ne faut pas la gâcher. C'est pour cela qu'il faut aimer l'Europe.
Il faut aimer l'Europe également parce qu'elle défend nos libertés. On parle beaucoup de la Constitution européenne, je ne sais si vous l'avez lue, c'est un peu aride, mais c'est lisible. L'on y trouve pour la première fois une Charte des Droits fondamentaux des Européens. Cette Constitution c'est d'abord ça. Ce n'est pas simplement un texte technique, expliquant le fonctionnement du Conseil, de la Commission, du Parlement... Ce qui est utile, mais c'est d'abord l'affirmation d'un certain nombre de valeurs fondamentales qui nous sont communes : l'amour de la liberté, la démocratie, les droits de la personne humaine. Quels sont les pays aujourd'hui au monde qui peuvent donner l'exemple sinon les pays de l'Union européenne dans ce domaine ?
La Constitution européenne, c'est également un projet politique qui s'exprime. Celui de construire une Europe politique qui soit acteur sur la scène internationale, une Europe libre de ses choix et libre de ses mouvements. Une Europe qui ne soit l'inféodée de personne, mais qui soit le partenaire des alliés qu'elle se choisit. Bref, ce qu'un homme, qui est pour beaucoup d'entre nous une référence, le Général de Gaulle, appelait en son temps : une Europe européenne. C'est cela qui soutend le projet de Constitution que nous soutenons dans cette campagne.
L'Europe défend également nos libertés parce qu'elle nous apporte davantage de sécurité. Davantage de sécurité extérieure, nous sommes en train de bâtir une défense européenne et cela progresse plus qu'on ne le croit parfois. Plus de sécurité intérieure aussi, dans les propositions que nous faisons, nous avons pris position pour améliorer les contrôles aux frontières extérieures de l'Union de l'Europe, en créant par exemple, un corps de garde-frontières de l'Union européenne, afin de bien marquer que, là aussi, que l'Europe a son territoire et défend ses libertés.
Enfin, il faut aimer l'Europe car elle protège notre identité. Je le crois très profondément. Vous êtes ici strasbourgeois, moi je suis bordelais, jusque dans la fibre de mon âme, aquitain, landais, cela ne va pas changer. Regardez l'Espagne et le Portugal, ils sont entrés dans l'Union européenne, il y a maintenant quasiment une vingtaine d'années. Croyez-vous qu'ils soient aujourd'hui moins espagnols et portugais qu'il y a vingt ans ? C'est cela l'Europe, l'unité dans la diversité. C'est la construction d'une union mais dans le respect de la personnalité de nos nations, de leur histoire, leur culture et leur langue. C'est à cela qu'il faut être attaché. Et la Constitution va le permettre, puisqu'elle donne un peu de corps à ce fameux principe, un peu fumeux, de subsidiarité, dans lequel l'Union fait ce qui relève de ses propres compétences et les Etats continuent à avoir les leurs. Pour la première fois, grâce à la Constitution, nous aurons un mécanisme qui permettra de vérifier que l'Union n'empiète pas sur les compétences des Etats-Nations, mécanisme de contrôle confié aux Parlements nationaux, porteurs de la légitimité et de la démocratie.
L'Europe défend aussi notre identité parce qu'elle est respectueuse de notre modèle social, de cette vision que nous avons d'une Europe plus juste et solidaire. Quand je dis modèle social, je ne dis pas modèle socialiste... Et si vous voulez vous faire plaisir, lisez le programme social du Parti socialiste.
Première proposition de leur programme : généralisation des 35 heures au niveau de l'Union européenne. Il n'y a pas un seul parti socialiste européen qui veuille transposer les 35 heures chez lui. Nous avons chez nous, l'oiseau rare, le merle blanc, le promoteur des 35 heures. Deuxième proposition du programme socialiste : créer un SMIC européen... Là, il faut se pincer ! Quand on connaît la différence entre un salaire minimum en Pologne et le SMIC français, on se demande qui va s'aligner sur qui ? Et si l'on fait la moyenne, bonjour les dégâts, il va falloir l'expliquer aux smicards français. Tout cela ne tient pas la route. Non, notre modèle social ce n'est pas cela, c'est un modèle qui allie la solidarité et la responsabilité, comme nous sommes en train d'essayer de le faire dans la réforme de l'assurance maladie.
Préserver notre identité, c'est aussi préserver notre identité culturelle en Europe. C'est un combat que la France a mené avec beaucoup d'ardeur et nous sommes arrivés à faire inscrire, dans le projet de Constitution, cette idée de diversité culturelle comme un des principes fondamentaux de la construction européenne.
Voilà, mes chers amis toutes sortes de raisons d'aimer l'Europe et de la faire aimer. C'est la paix, la liberté et l'identité de la France et de chacune de nos Nations, dans la solidarité, sur une scène mondiale particulièrement agitée.
Dans ces quelques jours qui sont devant nous, je voudrais vous inviter à faire campagne. N'attendez pas le deuxième tour, il n'y en a pas !
Ne croyez pas et dites-le à ceux qui vous écoutent de ne pas croire ceux qui vous disent que l'Europe est une menace dont il faudrait se défendre, que l'Europe est source de contraintes et finalement de difficultés pour la France. Il n'y a pas d'avenir pour la France sans l'Europe. Le souverainisme est un repli frileux sur soi, c'est l'échec assuré certes de l'Europe mais aussi de la France.
Ne croyez pas non plus ceux qui vous disent que l'on va bâtir dans les prochaines années les Etats-unis d'Europe sur le modèle de ceux d'Amérique. Je ne crois pas pour ma part à la création d'une sorte de super Etat fédéral en Europe. Ce n'est ni notre histoire, ni notre logique, pas plus notre culture.
Il faut au contraire construire ce que nous voulons, une Europe plus unie et plus forte, mais respectueuse de l'identité des Etats et de ses nations. Pour atteindre cet objectif, il faut voter massivement pour l'UMP, il faut voter massivement pour une majorité au Parlement qui incarne cette vision de l'Europe.
Le Parlement européen est une institution importante. Il faut dépasser cette vision erronée que l'on a de lui, d'il y a dix ans, où l'on y votait des résolutions qui allaient ensuite à la corbeille. Aujourd'hui, le Parlement a le pouvoir de faire les lois et un pouvoir de co-décision avec le Conseil des ministres. Il fait des lois qui ensuite s'appliquent dans notre vie quotidienne.
Il doit donc avoir une bonne majorité, c'est-à-dire du centre droit et de la droite. Une majorité du Parti populaire européen, auquel l'UMP appartient de façon tout à fait convaincue et active. Alors, n'allez pas disperser vos voix sur des petites listes qui s'apprêtent à faire de petits groupes dans de petits partis, en s'alliant avec des partis de gauche au niveau européen... J'espère que vous décryptez bien mon message... Vous voyez à quelle liste je pense ? Je sais que parfois elle vient troubler le jeu en voulant être plus européenne que les autres.
Mais être vraiment européen c'est siéger au Parlement de Strasbourg, dans un groupe qui compte sur les décisions de ce Parlement européen, c'est-à-dire au sein du groupe PPE, donc pour la liste UMP.
Voilà ce à quoi je voulais vous appeler ce soir. Je compte sur votre mobilisation, faites mentir les augures qui nous annoncent une faible participation ou un faible intérêt des Français pour cette élection européenne.
Ici, vous aurez peut-être moins de mérite qu'ailleurs parce que vous avez une formidable locomotive : Joseph Daul, son équipe, ses équipiers que je salue, ils font une campagne de terrain, matin, midi et soir.
Mon dernier conseil sera tout simple : votez Joseph Daul, votez UMP, votez pour une France forte, dans une Europe unie.



(source http://www.ump-europeennes2004.org, le 9 juin 2004)