Texte intégral
Monsieur le Président (André DAGUIN)
Messieurs les présidents régionaux et départementaux,
Mesdames et Messieurs,
Chers amis,
Je suis heureux, malgré un emploi du temps très complexe en cette fin d'année d'avoir pu répondre à l'invitation d'André DAGUIN pour participer à votre Congrès de STRASBOURG. Je le suis d'autant plus que votre actualité professionnelle est particulièrement riche cette année.
La conjoncture s'améliore : après le véritable trou d'air de 2003, 2004 sera certainement pour l'hôtellerie une année charnière, avec une hausse modérée du revenu moyen par chambre de 4 à 5 %. 2005 devrait, en revanche amorcer une nette reprise, inaugurant un cycle de croissance jusqu'en 2010.
Ces prévisions, qui doivent être considérées avec prudence, confirment mon analyse :
l'hôtellerie-restauration représente aujourd'hui l'un des secteurs économiques les plus dynamiques et les plus prometteurs en terme d'emplois.
Une étude du Conseil d'Analyse économique, publiée en juillet 2004, et intitulée " Productivité et emploi dans le tertiaire " estime ainsi, qu'1,5 million d'emplois pourraient être créés dans ce seul secteur, ces prochaines années.
Malheureusement ce potentiel considérable se heurte à de sérieuses difficultés de recrutement, que l'on retrouve par ailleurs dans les secteurs du bâtiment ou des transports.
C'est parce que le Gouvernement a pleinement conscience de ces potentialités et de ce déficit d'attractivité, qu'il s'est résolument engagé avec les professionnels à faire bouger les choses.
Notre premier combat, vous le savez, c'est d'obtenir un abaissement du taux de TVA de 19,6 % à 5,5 % dans la restauration.
Je sais que cette baisse de la TVA reste une priorité absolue pour vous aujourd'hui : c'est une question de justice fiscale autant que d'efficacité économique. Le Gouvernement reste donc totalement mobilisé sur cette question, conformément aux engagements du Président de la République.
Nicolas SARKOZY, qui clôture votre Congrès demain, vient d'ailleurs de plaider, devant ses collègues européens, en faveur d'une inscription du dossier du taux de TVA à l'ordre du jour de la prochaine réunion ECOFIN le 7 décembre 2004. C'est une nouvelle étape qui suscite beaucoup d'espoir.
En attendant de pouvoir satisfaire cette attente, un dispositif de compensation, sous la forme d'une prime valable du 1er juillet 2004 au 31 décembre 2005, a été mis en place dans le cadre de la "loi pour le soutien à la consommation et à l'investissement du 9 août 2004".
Versée pendant 18 mois, cette prime prend la forme d'une réduction forfaitaire de cotisations patronales de sécurité sociale, pouvant aller jusqu'à 114 euros par salarié à plein temps.
Une aide spécifique est simultanément mise en place pour le conjoint collaborateur, avec une prise en charge pendant 18 mois de 50 % des cotisations d'assurance vieillesse volontaire.
La mise en oeuvre de ce dispositif de compensation est aujourd'hui effective. Le décret vient d'être publié au Journal Officiel et l'UNEDIC est en train de procéder aux premiers versements.
Mais l'attractivité de l'hôtellerie-restauration passe aussi par une modernisation de son cadre social.
Dans ce domaine, vous avez franchi un grand pas en signant en juillet 2004 un avenant à votre convention collective.
Le principal acquis de cet accord est, bien sûr, de fixer définitivement la durée du travail à 39 heures, sans possibilité de remise en cause.
En contrepartie, les 600 000 salariés des cafés, hôtels, restaurants et discothèques vont bénéficier d'une amélioration considérable de leurs conditions de travail avec la mise en place d'un régime de prévoyance, l'augmentation substantielle des salaires payés au SMIC, l'obtention d'une 6ème semaine de congés payés et de deux jours fériés supplémentaires.
Le ministère délégué au Tourisme a également initié un certain nombre de mesures, à l'occasion du Comité interministériel du Tourisme le 23 juillet 2004, pour contribuer à une meilleure fluidité du marché de l'emploi.
Nous savons, malgré une collaboration avec l'ANPE, que 50 000 offres d'emplois ne sont pas pourvues dans l'hôtellerie et la restauration.
Dans le même temps, les saisonniers, qui représentent une part importante de la main d'oeuvre du secteur, sont constamment confrontés à d'importants problèmes d'accès au logement, à la formation et à l'information.
Nous avons engagé un projet expérimental global de Gestion Prévisionnelle des Emplois et des Compétences. Il associe l'Etat, les professionnels et le réseau des missions locales. Ainsi, afin d'augmenter leur durée d'emploi, les personnels saisonniers seront embauchés par plusieurs employeurs sur deux saisons au moins.
Cette expérimentation, menée par le ministère de l'Emploi, du Travail et de la Cohésion Sociale est mise en oeuvre sur plusieurs sites complémentaires : 3 départements littoraux, Alpes-Maritimes, Charente-Maritime, Morbihan ainsi que la région Corse et 3 départements de montagne, Isère, Savoie, Haute-Savoie.
De son côté, l'UMIH, consciente du déficit d'image des métiers de l'hôtellerie et de la restauration chez les jeunes a décidé d'entreprendre une grande campagne de séduction pour recruter et fidéliser.
Je vous en félicite.
Nous ne le dirons jamais assez. Dans l'hôtellerie restauration, l'ascension sociale est très importante. Il n'est pas rare de commencer comme simple commis et d'ouvrir son propre restaurant avant de devenir Directeur d'hôtel. De même ses métiers offrent de grandes possibilités à l'international.
Le ministère délégué au Tourisme est naturellement prêt à vous accompagner dans cette démarche. Nous devons absolument convaincre les jeunes que vos métiers sont passionnants et qu'ils leur offrent des opportunités d'ascension professionnelle et personnelle qu'on retrouve rarement ailleurs.
Voilà les éléments d'actualité sur lesquels il me paraissait important de revenir. 2005 sera une année cruciale pour nous tous car nous connaîtrons le 6 juillet le nom de la ville sélectionnée par le CIO pour organiser les Jeux Olympiques et paralympiques de 2012.
L'UMIH s'est fortement engagée avec le Comité Paris 2012 dans le cadre du Plan Optimal d'Hébergement qui offre des garanties en termes de qualité, d'accessibilité et de contrôle des prix.
Votre mobilisation constitue indéniablement un atout pour la candidature de Paris et je vous en suis très reconnaissant. Dans ce combat aussi, le Gouvernement, et le ministère délégué au Tourisme restent mobilisés, soyez-en assurés.
Je vous souhaite une excellente fin de Congrès.
Je vous remercie.
(Source http://www.tourisme.gouv.fr, le 1er décembre 2004)
Messieurs les présidents régionaux et départementaux,
Mesdames et Messieurs,
Chers amis,
Je suis heureux, malgré un emploi du temps très complexe en cette fin d'année d'avoir pu répondre à l'invitation d'André DAGUIN pour participer à votre Congrès de STRASBOURG. Je le suis d'autant plus que votre actualité professionnelle est particulièrement riche cette année.
La conjoncture s'améliore : après le véritable trou d'air de 2003, 2004 sera certainement pour l'hôtellerie une année charnière, avec une hausse modérée du revenu moyen par chambre de 4 à 5 %. 2005 devrait, en revanche amorcer une nette reprise, inaugurant un cycle de croissance jusqu'en 2010.
Ces prévisions, qui doivent être considérées avec prudence, confirment mon analyse :
l'hôtellerie-restauration représente aujourd'hui l'un des secteurs économiques les plus dynamiques et les plus prometteurs en terme d'emplois.
Une étude du Conseil d'Analyse économique, publiée en juillet 2004, et intitulée " Productivité et emploi dans le tertiaire " estime ainsi, qu'1,5 million d'emplois pourraient être créés dans ce seul secteur, ces prochaines années.
Malheureusement ce potentiel considérable se heurte à de sérieuses difficultés de recrutement, que l'on retrouve par ailleurs dans les secteurs du bâtiment ou des transports.
C'est parce que le Gouvernement a pleinement conscience de ces potentialités et de ce déficit d'attractivité, qu'il s'est résolument engagé avec les professionnels à faire bouger les choses.
Notre premier combat, vous le savez, c'est d'obtenir un abaissement du taux de TVA de 19,6 % à 5,5 % dans la restauration.
Je sais que cette baisse de la TVA reste une priorité absolue pour vous aujourd'hui : c'est une question de justice fiscale autant que d'efficacité économique. Le Gouvernement reste donc totalement mobilisé sur cette question, conformément aux engagements du Président de la République.
Nicolas SARKOZY, qui clôture votre Congrès demain, vient d'ailleurs de plaider, devant ses collègues européens, en faveur d'une inscription du dossier du taux de TVA à l'ordre du jour de la prochaine réunion ECOFIN le 7 décembre 2004. C'est une nouvelle étape qui suscite beaucoup d'espoir.
En attendant de pouvoir satisfaire cette attente, un dispositif de compensation, sous la forme d'une prime valable du 1er juillet 2004 au 31 décembre 2005, a été mis en place dans le cadre de la "loi pour le soutien à la consommation et à l'investissement du 9 août 2004".
Versée pendant 18 mois, cette prime prend la forme d'une réduction forfaitaire de cotisations patronales de sécurité sociale, pouvant aller jusqu'à 114 euros par salarié à plein temps.
Une aide spécifique est simultanément mise en place pour le conjoint collaborateur, avec une prise en charge pendant 18 mois de 50 % des cotisations d'assurance vieillesse volontaire.
La mise en oeuvre de ce dispositif de compensation est aujourd'hui effective. Le décret vient d'être publié au Journal Officiel et l'UNEDIC est en train de procéder aux premiers versements.
Mais l'attractivité de l'hôtellerie-restauration passe aussi par une modernisation de son cadre social.
Dans ce domaine, vous avez franchi un grand pas en signant en juillet 2004 un avenant à votre convention collective.
Le principal acquis de cet accord est, bien sûr, de fixer définitivement la durée du travail à 39 heures, sans possibilité de remise en cause.
En contrepartie, les 600 000 salariés des cafés, hôtels, restaurants et discothèques vont bénéficier d'une amélioration considérable de leurs conditions de travail avec la mise en place d'un régime de prévoyance, l'augmentation substantielle des salaires payés au SMIC, l'obtention d'une 6ème semaine de congés payés et de deux jours fériés supplémentaires.
Le ministère délégué au Tourisme a également initié un certain nombre de mesures, à l'occasion du Comité interministériel du Tourisme le 23 juillet 2004, pour contribuer à une meilleure fluidité du marché de l'emploi.
Nous savons, malgré une collaboration avec l'ANPE, que 50 000 offres d'emplois ne sont pas pourvues dans l'hôtellerie et la restauration.
Dans le même temps, les saisonniers, qui représentent une part importante de la main d'oeuvre du secteur, sont constamment confrontés à d'importants problèmes d'accès au logement, à la formation et à l'information.
Nous avons engagé un projet expérimental global de Gestion Prévisionnelle des Emplois et des Compétences. Il associe l'Etat, les professionnels et le réseau des missions locales. Ainsi, afin d'augmenter leur durée d'emploi, les personnels saisonniers seront embauchés par plusieurs employeurs sur deux saisons au moins.
Cette expérimentation, menée par le ministère de l'Emploi, du Travail et de la Cohésion Sociale est mise en oeuvre sur plusieurs sites complémentaires : 3 départements littoraux, Alpes-Maritimes, Charente-Maritime, Morbihan ainsi que la région Corse et 3 départements de montagne, Isère, Savoie, Haute-Savoie.
De son côté, l'UMIH, consciente du déficit d'image des métiers de l'hôtellerie et de la restauration chez les jeunes a décidé d'entreprendre une grande campagne de séduction pour recruter et fidéliser.
Je vous en félicite.
Nous ne le dirons jamais assez. Dans l'hôtellerie restauration, l'ascension sociale est très importante. Il n'est pas rare de commencer comme simple commis et d'ouvrir son propre restaurant avant de devenir Directeur d'hôtel. De même ses métiers offrent de grandes possibilités à l'international.
Le ministère délégué au Tourisme est naturellement prêt à vous accompagner dans cette démarche. Nous devons absolument convaincre les jeunes que vos métiers sont passionnants et qu'ils leur offrent des opportunités d'ascension professionnelle et personnelle qu'on retrouve rarement ailleurs.
Voilà les éléments d'actualité sur lesquels il me paraissait important de revenir. 2005 sera une année cruciale pour nous tous car nous connaîtrons le 6 juillet le nom de la ville sélectionnée par le CIO pour organiser les Jeux Olympiques et paralympiques de 2012.
L'UMIH s'est fortement engagée avec le Comité Paris 2012 dans le cadre du Plan Optimal d'Hébergement qui offre des garanties en termes de qualité, d'accessibilité et de contrôle des prix.
Votre mobilisation constitue indéniablement un atout pour la candidature de Paris et je vous en suis très reconnaissant. Dans ce combat aussi, le Gouvernement, et le ministère délégué au Tourisme restent mobilisés, soyez-en assurés.
Je vous souhaite une excellente fin de Congrès.
Je vous remercie.
(Source http://www.tourisme.gouv.fr, le 1er décembre 2004)