Texte intégral
Q- Bonjour J.-M. Ayrault. L'Assemblée Nationale examine à partir d'aujourd'hui le projet de révision constitutionnelle, qui permettra d'organiser au printemps - ces choses-là sont compliquées - le référendum sur la Constitution européenne. Comme vous êtes favorable à cette Constitution européenne J.-M. Ayrault, vous allez voter la révision constitutionnelle ?
R- Oui bien sûr, parce que c'est un bloc. Notre "oui" est un bloc. On ne va pas ergoter. Cette réforme de la Constitution française est nécessaire pour que les Français se prononcent sur le traité constitutionnel européen.
Q- Et donc on soutient le Gouvernement au Parti socialiste ?
R- Ce n'est pas du tout le problème. J'entendais les commentaires d'A. Duhamel il y a quelques instants. 0n a l'impression que certains profitent de ce rendez-vous historique de la France avec l'Europe et avec son Histoire. 60 ans après la fin de la Seconde Guerre Mondiale, la libération des camps, c'est-à-dire pour donner un nouvel élan à l'Europe, de faire de cette opération une opération de politique intérieure. Et ça c'est une responsabilité que je dénonce avec la plus grande
fermeté !
Q- Vous pensez à certains responsables socialistes, qui s'abstiendront lors de cette révision constitutionnelle. L. Fabius et d'autres députés socialistes s'abstiendront ?
R- Je pense que la logique de ceux-là, c'est de se faire discrets, et de ne pas faire campagne pour le "non", même s'ils ont voté "non" à l'intérieur du Parti socialiste.
Q- Et vous acceptez qu'ils s'abstiennent ?
R- S'abstenir ? Moi, je souhaiterais plutôt qu'ils ne participent pas au vote à l'Assemblée Nationale. Mais après, il y aura la campagne pour le référendum, et il n'y aura qu'une campagne, celle des socialistes, pour le "oui". Je pense que c'est une question de cohérence et de responsabilité. Parce qu'on ne peut pas d'un côté demander aux militants du Parti socialiste de voter - et nous sommes les seuls à l'avoir fait - et puis une fois que le vote est fait, faire comme s'il n'avait pas eu lieu. Le vote des socialistes pour l'Europe est clair, et les Français l'ont compris comme ça, ça pèse dans la vie politique française, c'est une chance pour la France, pour l'Europe, et c'est une chance aussi pour la crédibilité des socialistes pour 2007. Alors ceux dont je parle, qui font de la politique politicienne - je pense par exemple à Monsieur Bayrou, qui joue l'Europe à la roulette turque, ou Monsieur Sarkozy qui fait aussi une opération pour essayer de se placer par rapport à Chirac pour la présidentielle de 2007 - je pense que ces hommes politiques-là ne sont pas à la hauteur du rendez-vous de l'Histoire qui est le nôtre aujourd'hui.
Q- J.-L. Mélenchon, sénateur socialiste, a fait parvenir ça [un badge, ndlr]. Voyez, moi je l'ai reçu hier : "Référendum, pour moi c'est non". C'est un badge, un badge rouge qu'il va sans doute, lui, accrocher au revers de son veston. Est-ce qu'il franchit une ligne jaune le sénateur Mélenchon quand il fait ça ?
R- C'est évident ! Il fait partie de ceux qui ont réclamé à cor et à cri un référendum interne au Parti socialiste ; la réponse ne lui convient pas, alors maintenant il fait comme s'il n'y avait pas eu de question. Je pense que si on veut créer la confiance des Français dans le Parti socialiste, il faut que les socialistes jouent collectif. Ce sera le cas pour leur immense majorité. J.-L. Mélenchon prend ses responsabilités. Il en assumera les conséquences...
Q-Lesquelles ?
R- Je vais vous dire franchement : le Parti socialiste, ce n'est pas la police de la pensée. Nous acceptons toutes les opinions, nous débattons, mais en même temps ce n'est pas le Club Med politique, où chacun définit la ligne qu'il veut, quand il veut et quand ça l'arrange. Je pense qu'aujourd'hui les Français ont besoin d'avoir confiance dans les responsables politiques. Et on ne peut pas jouer, comme ça, n'importe comment, comme le fait J.-L. Mélenchon. Moi, je regrette profondément cette attitude, et j'espère qu'il reviendra sur la responsabilité qu'il prend.
Q- J.-L. Mélenchon toujours - on ne fait pas une fixation - mais dans "Le Parisien" d'hier, il a déclaré ceci : "si le "non" l'emportait, on aurait une chance de faire partir J. Chirac plus tôt que prévu".
R- Eh bien, là encore, on est dans des postures de politique intérieure. Vous savez il n'y a pas que la France qui va voter pour ce Traité constitutionnel, c'est toute l'Europe. Vingt-cinq pays. En Espagne, il y aura un référendum en février prochain. Et les Espagnols, même s'il y a aussi débat politique en Espagne entre la droite et la gauche après la victoire des socialistes, n'empêche que les Espagnols ont compris où était leur intérêt historique ! Et ce ne sera pas un débat de politique intérieure. Et c'est la même chose dans la plupart des pays. Est-ce qu'on veut faire franchir à l'Europe une nouvelle étape ? Est-ce qu'on veut que l'Europe pèse dans la période historique dans laquelle nous sommes, c'est-à-dire une économie mondialisée ? Une seule superpuissance, les Etats-Unis ? Est-ce qu'on veut bâtir quelque chose qui puisse orienter le monde autrement ? Je crois qu'il y a une nécessité à le faire. Pour les Européens eux-mêmes, et pour chaque pays, pour la France d'abord, pour les Français... Je pense que jouer comme ça, c'est irresponsable, et personnellement moi je n'accepte pas ce type de comportement politique.
Q- "Quand on est de gauche, on doit dire non". Vous savez qui a dit ça,
J.-M. Ayrault ?
R- Je ne sais pas qui l'a dit, mais moi je pense qu'aujourd'hui, il faut dire "oui" à un projet et pas seulement à la Constitution. La Constitution n'est que la Constitution ! La Constitution de la Vème République, même si elle a des défauts - et certains y ont dit "non" à une époque lorsqu'ils votaient, ce n'était pas mon cas, j'étais trop jeune - il n'empêche qu'elle a permis l'alternance. Et la Constitution Européenne c'est la même chose. La Constitution Européenne ce n'est pas un programme, c'est un cadre politique supplémentaire, démocratique, pour permettre aux Européens, s'ils le souhaitent, d'orienter dans un sens ou dans l'autre. Et nous, nous ferons campagne pour le "oui", mais sur nos positions de socialistes, c'est-à-dire en présentant un projet qui soit bâti avec les socialistes et les sociaux-démocrates européens.
Q- "Quand on est de gauche, on doit dire "non" " : C'est M.-G. Buffet qui dit ça... Alors, est-ce que vous êtes de gauche, J.-M. Ayrault, qui dites "oui" ?
R- Moi, je suis profondément de gauche. Et je vais vous dire : en 97, les communistes et J.-P. Chevènement étaient contre l'euro. L. Jospin était Premier ministre. Ils étaient toujours contre l'euro, mais nous avons fait l'euro. Ils sont restés au Gouvernement. Est-ce que nous avons eu raison de faire l'euro ? Aujourd'hui, nous pouvons le dire : nous avons eu raison de le faire. Parce qu'aujourd'hui, nous aurions vécu combien de dévaluations compétitives, comme on disait à une époque. Aujourd'hui, on a un atout, certes il faut aller plus loin, il faut réviser le pacte de stabilité pour en faire un vrai pacte de croissance, un gouvernement économique, investir dans l'industrie, dans la recherche, dans l'innovation. Mais est-ce que nous avons eu raison de dire "oui" ? Moi je crois que c'est l'Histoire qui a tranché.
Q- En tout cas, M.-G. Buffet est méchante avec vous. Elle suggère que vous n'êtes pas de gauche, ça ne va pas être facile de travailler avec une communiste après ça hein.
R- Eh bien, écoutez c'est toujours une bataille d'idées. D'ailleurs j'ai revu les déclarations de R. Hue, qui contestait cette diabolisation des partisans du "oui" à gauche. Moi, je ne veux pas distribuer les bons et les mauvais points. Simplement, je ne crois pas à une coalition des "non" de gauche. Un "non" de gauche, entre l'extrême gauche, les souverainistes comme J.-P. Chevènement ou certains communistes, qui ont toujours voté contre la construction européenne, ne peut pas déboucher sur un plus. Et nous, nous voulons mobiliser pour une autre Europe, une Europe orientée autrement. Mais pour ça il faut d'abord dire "oui". Il ne faut pas tourner le dos à l'Europe.
Q- Intéressant sondage dans "L'Express" de cette semaine : parmi les sympathisants socialistes, 72 % souhaitent le retour de L. Jospin contre 22 % qui ne le souhaitent pas. Vous êtes 72 ou 22, J.- M. Ayrault ?
R- Moi, je pense que ce n'est pas comme ça que se pose la question...
Q- Mais moi, je vous la pose comme ça : 72 ou 22 ? Parce que là on n'a pas le temps de répondre autrement vous voyez...
R- Eh bien, écoutez, je ne suis pas pour répondre à cette question en ces termes-là, parce qu'aujourd'hui, nous avons besoin d'un projet alternatif. Nous avons besoin de renouveler les pratiques et les hommes. Et on ne rejouera pas 2002 en 2007, ça je n'y crois pas du tout !
Q- Donc pas de Jospin. Vous êtes plutôt 22 alors ?
R- Oui, je suis plutôt 22...
Q- Eh bien voilà.
R- ... parce que je pense que L. Jospin peut apporter quelque chose à la
gauche, mais en même temps, il a, en 2002 après le 21 avril, passé le
flambeau à une nouvelle génération, avec F. Hollande et je trouve que
cette génération ne se débrouille pas si mal que ça !
J.-M. Ayrault : oui à l'Europe, et non à Jospin, était l'invité d'RTL
ce matin. Bonne journée.
(Source : premier-ministre, Service d'information du gouvernement, le 26 janvier 2005)
R- Oui bien sûr, parce que c'est un bloc. Notre "oui" est un bloc. On ne va pas ergoter. Cette réforme de la Constitution française est nécessaire pour que les Français se prononcent sur le traité constitutionnel européen.
Q- Et donc on soutient le Gouvernement au Parti socialiste ?
R- Ce n'est pas du tout le problème. J'entendais les commentaires d'A. Duhamel il y a quelques instants. 0n a l'impression que certains profitent de ce rendez-vous historique de la France avec l'Europe et avec son Histoire. 60 ans après la fin de la Seconde Guerre Mondiale, la libération des camps, c'est-à-dire pour donner un nouvel élan à l'Europe, de faire de cette opération une opération de politique intérieure. Et ça c'est une responsabilité que je dénonce avec la plus grande
fermeté !
Q- Vous pensez à certains responsables socialistes, qui s'abstiendront lors de cette révision constitutionnelle. L. Fabius et d'autres députés socialistes s'abstiendront ?
R- Je pense que la logique de ceux-là, c'est de se faire discrets, et de ne pas faire campagne pour le "non", même s'ils ont voté "non" à l'intérieur du Parti socialiste.
Q- Et vous acceptez qu'ils s'abstiennent ?
R- S'abstenir ? Moi, je souhaiterais plutôt qu'ils ne participent pas au vote à l'Assemblée Nationale. Mais après, il y aura la campagne pour le référendum, et il n'y aura qu'une campagne, celle des socialistes, pour le "oui". Je pense que c'est une question de cohérence et de responsabilité. Parce qu'on ne peut pas d'un côté demander aux militants du Parti socialiste de voter - et nous sommes les seuls à l'avoir fait - et puis une fois que le vote est fait, faire comme s'il n'avait pas eu lieu. Le vote des socialistes pour l'Europe est clair, et les Français l'ont compris comme ça, ça pèse dans la vie politique française, c'est une chance pour la France, pour l'Europe, et c'est une chance aussi pour la crédibilité des socialistes pour 2007. Alors ceux dont je parle, qui font de la politique politicienne - je pense par exemple à Monsieur Bayrou, qui joue l'Europe à la roulette turque, ou Monsieur Sarkozy qui fait aussi une opération pour essayer de se placer par rapport à Chirac pour la présidentielle de 2007 - je pense que ces hommes politiques-là ne sont pas à la hauteur du rendez-vous de l'Histoire qui est le nôtre aujourd'hui.
Q- J.-L. Mélenchon, sénateur socialiste, a fait parvenir ça [un badge, ndlr]. Voyez, moi je l'ai reçu hier : "Référendum, pour moi c'est non". C'est un badge, un badge rouge qu'il va sans doute, lui, accrocher au revers de son veston. Est-ce qu'il franchit une ligne jaune le sénateur Mélenchon quand il fait ça ?
R- C'est évident ! Il fait partie de ceux qui ont réclamé à cor et à cri un référendum interne au Parti socialiste ; la réponse ne lui convient pas, alors maintenant il fait comme s'il n'y avait pas eu de question. Je pense que si on veut créer la confiance des Français dans le Parti socialiste, il faut que les socialistes jouent collectif. Ce sera le cas pour leur immense majorité. J.-L. Mélenchon prend ses responsabilités. Il en assumera les conséquences...
Q-Lesquelles ?
R- Je vais vous dire franchement : le Parti socialiste, ce n'est pas la police de la pensée. Nous acceptons toutes les opinions, nous débattons, mais en même temps ce n'est pas le Club Med politique, où chacun définit la ligne qu'il veut, quand il veut et quand ça l'arrange. Je pense qu'aujourd'hui les Français ont besoin d'avoir confiance dans les responsables politiques. Et on ne peut pas jouer, comme ça, n'importe comment, comme le fait J.-L. Mélenchon. Moi, je regrette profondément cette attitude, et j'espère qu'il reviendra sur la responsabilité qu'il prend.
Q- J.-L. Mélenchon toujours - on ne fait pas une fixation - mais dans "Le Parisien" d'hier, il a déclaré ceci : "si le "non" l'emportait, on aurait une chance de faire partir J. Chirac plus tôt que prévu".
R- Eh bien, là encore, on est dans des postures de politique intérieure. Vous savez il n'y a pas que la France qui va voter pour ce Traité constitutionnel, c'est toute l'Europe. Vingt-cinq pays. En Espagne, il y aura un référendum en février prochain. Et les Espagnols, même s'il y a aussi débat politique en Espagne entre la droite et la gauche après la victoire des socialistes, n'empêche que les Espagnols ont compris où était leur intérêt historique ! Et ce ne sera pas un débat de politique intérieure. Et c'est la même chose dans la plupart des pays. Est-ce qu'on veut faire franchir à l'Europe une nouvelle étape ? Est-ce qu'on veut que l'Europe pèse dans la période historique dans laquelle nous sommes, c'est-à-dire une économie mondialisée ? Une seule superpuissance, les Etats-Unis ? Est-ce qu'on veut bâtir quelque chose qui puisse orienter le monde autrement ? Je crois qu'il y a une nécessité à le faire. Pour les Européens eux-mêmes, et pour chaque pays, pour la France d'abord, pour les Français... Je pense que jouer comme ça, c'est irresponsable, et personnellement moi je n'accepte pas ce type de comportement politique.
Q- "Quand on est de gauche, on doit dire non". Vous savez qui a dit ça,
J.-M. Ayrault ?
R- Je ne sais pas qui l'a dit, mais moi je pense qu'aujourd'hui, il faut dire "oui" à un projet et pas seulement à la Constitution. La Constitution n'est que la Constitution ! La Constitution de la Vème République, même si elle a des défauts - et certains y ont dit "non" à une époque lorsqu'ils votaient, ce n'était pas mon cas, j'étais trop jeune - il n'empêche qu'elle a permis l'alternance. Et la Constitution Européenne c'est la même chose. La Constitution Européenne ce n'est pas un programme, c'est un cadre politique supplémentaire, démocratique, pour permettre aux Européens, s'ils le souhaitent, d'orienter dans un sens ou dans l'autre. Et nous, nous ferons campagne pour le "oui", mais sur nos positions de socialistes, c'est-à-dire en présentant un projet qui soit bâti avec les socialistes et les sociaux-démocrates européens.
Q- "Quand on est de gauche, on doit dire "non" " : C'est M.-G. Buffet qui dit ça... Alors, est-ce que vous êtes de gauche, J.-M. Ayrault, qui dites "oui" ?
R- Moi, je suis profondément de gauche. Et je vais vous dire : en 97, les communistes et J.-P. Chevènement étaient contre l'euro. L. Jospin était Premier ministre. Ils étaient toujours contre l'euro, mais nous avons fait l'euro. Ils sont restés au Gouvernement. Est-ce que nous avons eu raison de faire l'euro ? Aujourd'hui, nous pouvons le dire : nous avons eu raison de le faire. Parce qu'aujourd'hui, nous aurions vécu combien de dévaluations compétitives, comme on disait à une époque. Aujourd'hui, on a un atout, certes il faut aller plus loin, il faut réviser le pacte de stabilité pour en faire un vrai pacte de croissance, un gouvernement économique, investir dans l'industrie, dans la recherche, dans l'innovation. Mais est-ce que nous avons eu raison de dire "oui" ? Moi je crois que c'est l'Histoire qui a tranché.
Q- En tout cas, M.-G. Buffet est méchante avec vous. Elle suggère que vous n'êtes pas de gauche, ça ne va pas être facile de travailler avec une communiste après ça hein.
R- Eh bien, écoutez c'est toujours une bataille d'idées. D'ailleurs j'ai revu les déclarations de R. Hue, qui contestait cette diabolisation des partisans du "oui" à gauche. Moi, je ne veux pas distribuer les bons et les mauvais points. Simplement, je ne crois pas à une coalition des "non" de gauche. Un "non" de gauche, entre l'extrême gauche, les souverainistes comme J.-P. Chevènement ou certains communistes, qui ont toujours voté contre la construction européenne, ne peut pas déboucher sur un plus. Et nous, nous voulons mobiliser pour une autre Europe, une Europe orientée autrement. Mais pour ça il faut d'abord dire "oui". Il ne faut pas tourner le dos à l'Europe.
Q- Intéressant sondage dans "L'Express" de cette semaine : parmi les sympathisants socialistes, 72 % souhaitent le retour de L. Jospin contre 22 % qui ne le souhaitent pas. Vous êtes 72 ou 22, J.- M. Ayrault ?
R- Moi, je pense que ce n'est pas comme ça que se pose la question...
Q- Mais moi, je vous la pose comme ça : 72 ou 22 ? Parce que là on n'a pas le temps de répondre autrement vous voyez...
R- Eh bien, écoutez, je ne suis pas pour répondre à cette question en ces termes-là, parce qu'aujourd'hui, nous avons besoin d'un projet alternatif. Nous avons besoin de renouveler les pratiques et les hommes. Et on ne rejouera pas 2002 en 2007, ça je n'y crois pas du tout !
Q- Donc pas de Jospin. Vous êtes plutôt 22 alors ?
R- Oui, je suis plutôt 22...
Q- Eh bien voilà.
R- ... parce que je pense que L. Jospin peut apporter quelque chose à la
gauche, mais en même temps, il a, en 2002 après le 21 avril, passé le
flambeau à une nouvelle génération, avec F. Hollande et je trouve que
cette génération ne se débrouille pas si mal que ça !
J.-M. Ayrault : oui à l'Europe, et non à Jospin, était l'invité d'RTL
ce matin. Bonne journée.
(Source : premier-ministre, Service d'information du gouvernement, le 26 janvier 2005)