Texte intégral
Conférence de Presse de M. Philippe Douste-Blazy :
Messieurs les Ministres,
Messieurs les Secrétaires d'Etat
Monsieur le représentant du Directeur Général de l'O.M.S.,
Monsieur le Commissaire chargé de la Santé à la Commission Européenne,
Monsieur le secrétaire général du G-7 élargi,
Mesdames et messieurs,
Cette réunion est la cinquième réunion des ministres de la santé de " l'initiative de sécurité sanitaire mondiale " ( Global Health Security Initiative) ou G7 + Mexico.
Constituée à Ottawa en novembre 2001, elle s'est réunie successivement à Londres puis à Mexico, puis l'année dernière à Berlin, chaque réunion ministérielle annuelle étant suivie, six mois plus tard, d'une réunion plénière à Ottawa, siège du Gouvernement fédéral du Canada, qui assure le Secrétariat Général.
Cette réunion nous a d'abord permis de nous retrouver sur un constat : les menaces de sécurité sanitaire d'échelle planétaire sont plus que jamais une réalité. Certes, nous n'avons pas connu d'attentat bio-terroriste au cours des trois dernières années. Mais gardons nous d'en déduire que ces menaces ont été conjurées, qu'elle s'atténuent, ou qu'elles ne méritent pas une mobilisation au plus haut niveau.
Les réunions périodiques du G-7 bioterrorisme permettent un dialogue politique rapide et efficace, une coordination, un échange sur nos perceptions de la réalité du danger.
C'est comme cela, et comme cela seulement que nous pourrons prendre la pleine mesure du danger. Nous savons aujourd'hui que la menace nucléaire et radiologique, biologique et chimique, (NRBC en français, CBRN en anglais) qu'elle soit accidentelle ou malveillante, existe : nous savons aujourd'hui qu'elle ne constitue pas une menace virtuelle, mais bien réelle.
Nous savons aussi quelle est sa puissance et surtout l'impact qu'elle pourrait avoir si elle était mise en uvre, comme l'a malheureusement illustré la crise de l'anthrax aux Etats-Unis, en octobre 2001.
La mission du G-7 bioterrorisme élargi est donc claire : penser l'impensable.
Le rôle d'un G-7 dédié au bioterrorisme est aussi d'éviter que la vigilance ne baisse, que l'intérêt ne s'émousse, que les " conduites à tenir en cas d'urgence " ne s'oublient, parce que nous avons vécu trois années sans alerte bioterroriste majeure.
I Les décisions de la conférence de Paris
Aujourd'hui, le bilan du travail du G-7 bioterrorisme prouve que nous avons avancé :
nous avons mis en place un réseau de surveillance et de maîtrise des maladies, des intoxications et des pollutions d'origine malfaisantes grâce à l'articulation des laboratoires de haute sécurité P-4
nous avons commencé à harmoniser nos plans de lutte contre les attaques biologiques, chimiques, et ce matin, à la conférence de Paris, nous nous lancerons sur le nucléaire. Coordination de la surveillance, de l'alerte, et surtout de la réponse de la sécurité civile, des pompiers, des équipes médicales, etc...
Nous avons construit une méthode commune d'identification des vaccins ou antidotes utilisables dans des circonstances exceptionnelles.
J'aimerais souligner les décisions de la conférence de ce matin :
1- Elargissement des compétences du groupe, de la lutte contre le bioterrorisme à la réponse aux menaces sanitaires internationales
La réunion de ce matin nous a donné l'occasion de rendre hommage à Monsieur Tommy Thomson, secrétaire d'Etat américain à la santé, qui, vient de décider de quitter ses fonctions à la mi janvier. Si nous sommes tous là aujourd'hui, c'est incontestablement grâce à son énergie, sa volonté politique et sa force de persuasion. Comme il en avait émis le souhait, et conformément à la proposition française adressée la semaine dernière aux membres du groupe, nous avons débattu ce matin de la façon dont nous pourrons élargir notre groupe du seul bioterrorisme à l'ensemble des menaces sanitaires internationales.
Nous, membres du G-7 élargi au Mexique, sommes tous d'accord pour reconnaître que la menace pandémique est au moins aussi effrayante que celle d'une attaque bioterroriste. Qu'elle est au moins aussi probable. Et surtout, qu'elle mobilise les mêmes réseaux et stratégies de réponses. Et j'ai l'honneur de vous annoncer que pour la première fois depuis la création du groupe, nous nous sommes mis d'accords ce matin pour étendre notre action de la simple lutte contre le bioterrorisme, à la lutte contre l'ensemble des menaces sanitaires internationales.
Après les épisodes du SRAS et la grippe aviaire qui ont marqué les années 2003-2004, cette décision est historique et nous en attendons de grands progrès pour la protection effective de nos populations, notamment sur la grippe aviaire.
2- Des avancées sur les vaccins contre la variole
Ce matin, nous avons également débattu de notre stratégie vaccinale ; Vous savez que l'OMS estime à 200 millions de doses le besoin d'un stock mondial pour fournir les pays qui ne disposent pas de vaccin contre la variole.
J'ai proposé à mes homologues d'aller plus loin, plus vite, dans la constitution de ce stock mondial. J'ai donc annoncé pour la France de mettre à disposition de l'OMS, pour les pays qui en auront besoin, 5 millions de doses de vaccin contre la variole sur un stock de 74 millions. Tommy Thomson, pour les Etats-Unis, a annoncé la mise à disposition de l'OMS 20 millions de doses sur les 400 millions de doses en stock. John Reid, pour le Royaume nui, a annoncé la mise à disposition de 4 millions de doses, en plus du millions de pound déjà octroyé à l'OMS pour l'achat de vaccins. Madame Ulla Schmidt, pour l'Allemagne, a confirmé son engagement à livrer 2 millions de doses, et le Canada, sa donation de un million de dollars.
3- une cellule internationale de réponse aux attentats bioterroristes
IL nous faut avancer dans le développement de vaccin. Malgré tout, ne nous voilons pas la face : le vaccin pour tous, nous le savons, n'est pas une stratégie réaliste pour le présent, mais un objectif pour l'avenir.
En attendant, allons nous rester sans rien faire ?
je ne peux pas l'accepter, c'est pourquoi, sur ma proposition, nous avons débattu ce matin de la création d'une cellule internationale de réponse aux attentats bio terroristes et je remercie mes collègues de leur ouverture à cette proposition dont nous discuterons des détails techniques à la prochaine conférence en 2005.
Plus encore que la menace terroriste, la menace bioterroriste n'a pas de frontière
Puisque le Canada abrite déjà le secrétariat du G-7 Santé, j'ai proposé que la cellule internationale de réponse aux attentats bioterroristes soit basée à Ottawa. il s'agirait alors de renforcer l'équipe de pilotage du G-7, pour la transformer en cellule de réponse aux crises, afin qu'elle assure une mise en réseau des cellules nationales existantes. L'objectif est donc de pérenniser la structure du G-7 bioterrorisme et d'en renforcer le pouvoir de coordination.
II Les résultats des groupes de travail et la déclaration ministérielle
Enfin, j'aimerai vous présenter les avancées techniques de nos travaux, matérialisés dans notre déclaration commune en douze points dont je vais vous livrer les principaux résultats :
La France y a présenté les résultats de son groupe sur le risque nucléaire et radiologique, qui a permis d'établir le 1er réseau mondial d'experts en gestion de ce risque spécifique, et d'amorcer l'harmonisation de nos plans de réponses. L'expérience de Tchernobyl a montré à tous combien l'absence de coordination internationale dans la gestion ce risque pouvait être fatal.
J'aimerai également présenter les résultats des autres groupes, particulièrement riches et féconds :
- les travaux des Britanniques sur la gestion du risque : Ils ont permis au groupe de mettre en place un réseau de communication " 24Heures sur 24 " entre les ministères de la santé, activable à tout moment en cas de crise ; ce réseau a été testé et est désormais opérationnel. Ce groupe a également créé une échelle des risques qui nous permettra à tous d'en évaluer le degré dans un langage et avec des critères communs.
- Les travaux de l'Italie sur les stratégies d'isolement des malades. C'est l'occasion pour moi de remercier cette délégation qui a offert d'accueillir la prochaine réunion ministérielle du G-7 bioterrorisme élargi à Rome, à l'automne 2005.
- Les travaux du Japon sur le terrorisme chimique : ce groupe nous a présenté un plan d'action pour l'identification et la réponse aux crises chimiques alors qu'aucun de nous n'en avait encore établi. Je remercie l'Allemagne d'avoir accepté d'organiser une réunion en 2005 pour identifier les substances pour lesquelles la communauté internationale est le plus démunie, afin d'y concentrer au plus vite nos efforts de recherche.
- Les travaux du Canada sur les laboratoires de haute sécurité P4, qui a notamment abouti à un modèle de régulation internationale pour le transport de substances infectieuses. Avec l'aide des Britanniques et des Allemands, ces travaux ont permis d'améliorer la détéction de l'anthrax et la détection d'agents viraux jusque là très difficile.
- Les travaux de la commission européenne, et j'en profite pour saluer notre tout nouveau commissaire à la santé, Monsieur Kyprianou, qui effectue ici à Paris son premier déplacement à l'étranger. Le groupe de la Commission a proposé de mettre en place une plate-forme sur la recherche afin de préparer, pour la prochaine conférence, une liste des priorités à développer.
- Enfin, les travaux des Américains sur la grippe : ce groupe récent est évidemment de la plus haute importance, depuis que le risque de grippe aviaire est apparu en Asie ; avec l'aide des britanniques et des canadiens, ce groupe a permis de définir l'efficacité réelle des vaccins contre la grippe aviaire. Je remercie l'OMS d'avoir pris en charge les discussions avec l'industrie pharmaceutiques sur la disponibilité réelle de vaccins pandémiques, et surtout, la Grande Bretagne de présider l'année prochaine le premier groupe de simulation des plans de réponses à la grippe aviaire ;
J'aimerais maintenant donner la parole à mes homologues, en commençant par Monsieur Tommy Thomson.
Je vous remercie.
(Source http://www.sante.gouv.fr, le 14 décembre 2004)
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Déclaration de M. Philippe Douste-Blazy :
1- Améliorer la sécurité sanitaire mondiale est et restera une priorité pour nous. Nous nous engageons dans une approche de collaboration et de complémentarité pour la poursuite de nos travaux avec d'autres organisations internationales, en particulier l'Organisation Mondiale de la Santé. Nous avons accompli des progrès significatifs lors des trois dernières années et nous nous sommes réunis aujourd'hui pour avancer sur plusieurs fronts.
2- Nous avons reçu favorablement le rapport du réseau de laboratoires qui, sous la direction canadienne, a tenu un séminaire sur le transport de matières infectieuses. Ce séminaire rassemblait les opérateurs et les autorités de régulation du transport international du sous-comité des Nations Unies sur le Transport des Matières Dangereuses, l'Organisation Internationale de l'Aviation Civile et l' Association Internationale du Transport Aérien. C'est une étape importante pour que nos ministères puissent continuer à procurer l'expertise de santé publique nécessaire aux organisations internationales du transport.
Suite à l'évaluation fructueuse des tests de diagnostic de laboratoire de la variole, le réseau a procédé à l'évaluation de l'efficacité des tests de l'anthrax durant un séminaire organisé par la Grande-Bretagne. Nous nous félicitons que nos laboratoires disposent de systèmes robustes et sensibles pour détecter l'anthrax. D'autres séminaires du même type sont prévus pour la peste, la tularémie et la détection environnementale. De plus, l'Allemagne organisera un séminaire de microscopie électronique pour la détection des agents viraux.
3- Sous la direction du Canada et de la Grande-Bretagne, des progrès significatifs ont été accomplis dans l'implémentation du retour d'expérience de l'exercice Global Mercury, l'exercice de coordination international simulant une épidémie de variole organisé en 2003 pour tester les protocoles de communication de crise sanitaire entre nos gouvernements. Plus particulièrement, nous avons créé un Réseau de Contacts d'Urgence disponible 24 heures sur 24 et un protocole de communication d'urgence. Les essais réalisés à ce jour indiquent qu'un tel protocole de contact immédiat entre nos ministères de la santé et nos organisations est un composant essentiel pour des communications internationales rapides en situation de crise, et ce système sera pérennisé par des exercices réguliers.
Nous félicitons la Grande Bretagne pour les progrès réalisés qui améliorent notre capacité à gérer le risque et à le communiquer, avec un document guide sur l'utilisation d'échelles de risque. Ce document sera finalisé en 2005. Nous avons pris l'engagement d'améliorer l'interopérabilité de nos systèmes de communication. De plus, notre compréhension de la gestion des risques a bénéficié du partage d'expérience de nos exercices " variole " et de nos politiques de don de sang et de transfusion au décours d'une vaccination contre la variole.
4- Nous réaffirmons que la variole, réintroduite de manière délibérée, en particulier dans des pays qui ne disposeraient pas d`accès facile aux vaccins, exposerait le monde entier a une menace de santé publique d`ampleur mondiale. Pour cette raison, nous accueillons favorablement et nous encourageons le principe d`une structure permettant de constituer une réserve mondiale de vaccine anti-variolique, que constituerait l`Organisation Mondiale de la Santé pour répondre sans délai a une épidémie, n`importe ou dans le monde.
Nous remercions l`O.M.S. de ses efforts, et nous encourageons les Etats membres qui ne l`ont pas encore fait, a contribuer a la constitution de cette réserve.
5 -Nous remercions le Japon d`avoir présidé le groupe de travail sur le risque d`un événement chimique, et nous soulignons l`importance du travail de ce groupe pour la préparation des services de santé a la réponse a ce type de menace. Nous approuvons le plan d`action propose par ce groupe de travail, qui inclut notamment la proposition d'organisation d'exercices destines a éprouver l`état de préparation et de réponse du système de santé publique. Nous félicitons le groupe de travail pour ses progrès substantiels acquis dans le développement de critères communs d`identification des produits chimiques prioritaires a étudier au niveau international. Nous acceptons l`invitation de l`Allemagne d`organiser un atelier en mai 2005 sur les aspects de santé publique d`un événement mettant en oeuvre des produits chimiques.
6 - En 2002, nous avons créé un nouveau groupe de travail sur l`éventualité d`une pandémie de grippe, afin d`en identifier les points critiques en matière de préparation a une réponse appropriée. La récente épidémie de grippe aviaire a renforce l`intérêt pour cette orientation. Nous prenons l`engagement de travailler en relation étroite avec l`Organisation Mondiale de la Santé sur la préparation a la menace de pandémie grippale, et nous reconnaissons l`importance d`un renforcement de la surveillance exercée par l`O.M.S. dans ce domaine.
Nous sommes satisfaits de constater que :
- le Canada et le Royaume-Uni ont organise conjointement un atelier qui a permis d`évaluer les différentes stratégies pharmaceutiques anti-virales, leur impact et leur rapport coût/efficacité, et nous exprimons notre volonté de continuer a travailler sur l`usage optimal des médicaments destines a lutter contre une pandémie de grippe.
- Nous reconnaissons le rôle leader de l`O.M.S. dans l`étude, la mise au point de et la production future de vaccins contre la grippe. Les Etats-Unis ont mené une étude sur les questions de propriété intellectuelle qui doivent être étudies dans ce contexte. L`OMS doit continuer à travailler avec l`industrie des vaccins et avec les pays pour niveler tous types d`obstacles qui pourraient ralentir le progrès dans ce domaine.
- Nous avons réalisé une étude d`ensemble et une analyse des études cliniques sur les vaccins contre la grippe, incluant les stratégies permettant d`accroître le nombre de doses disponibles de vaccins. Cette initiative permettra d'identifier d'éventuelles lacunes et d`améliorer la communication globale et la coordination dans ce domaine.
- Nous nous engageons a partager systématiquement nos plans de préparation face a une pandémie grippale et les retours d'expérience afin d'identifier et de remédier a de possible lacunes.
- Nous accueillons l'offre britannique d'organiser un séminaire sur la modélisation de l'épidémie et les stratégies de contrôle, et de jouer le premier exercice du genre focalise sur la limitation de la propagation internationale d'une possible épidémie. Ces activités seront riches en enseignements sur l'optimisation des réserves de vaccin.
7- Nous reconnaissons l'importance de construire une capacité de réponse, y compris dans des programmes de formation, pour la préparation et la réponse internationale a des épidémies dues a des maladies émergentes ou a une réintroduction accidentelle ou malveillante d'agents infectieux. Nous avons décidé que la France et l'Allemagne dirigeront un processus de collaboration avec l'OMS pour identifier des approches susceptibles d'améliorer la capacité de réponse dans les pays en voie de développement.
8- Comme l'épidémiologie de terrain, y compris l'investigation des épidémies, donne les résultats nécessaires pour évaluer et gérer les urgences de santé publique, nous remercions le Mexique d'avoir accueilli un séminaire en juin 2004, première étape pour améliorer la capacité a répondre a ces événements de portee internationale. Nous avons décide de poursuivre notre travail sur cette problématique pour adopter une approche commune sur la gestion de telles urgences, et remercions le Mexique d'accueillir le deuxième séminaire sur les bonnes pratiques et la coordination d'épidémiologie de terrain.
9- Nous soulignons l'importance de renforcer nos efforts nationaux et internationaux de réponse de santé publique et de gestion médicale des menaces radio nucléaires. En novembre 2004 la France a pris l'initiative d'accueillir un groupe de travail sur ce sujet, et a établi un réseau d'experts dédié aux problèmes radio nucléaires pour améliorer la préparation et la réponse de santé publique dans nos états membres. Aujourd'hui nous appelons de nos voeux un exercice international d'état-major qui nous procurera un retour d'expérience et des recommandations pour le futur.
10- Nous prenons acte du progrès de la Commission Européenne dans la création d'une plate forme de recherche y compris un séminaire d'experts prévu en 2005, qui identifiera les priorités actuelles et futures en matière de recherche, et comment nous organiserons notre collaboration en ce sens.
11- En réponse a notre engagement de partager avec les autres nation l'information et les enseignements de manière plus ouverte, nous soutenons la création d'un site Internet d'accès public pour l'Initiative Mondiale de Sécurité Sanitaire. Ce site sera opérationnel en 2005.
12- Nous avons convenu de nous réunir à Rome en automne 2005.
Cette déclaration a été approuvée par :
-Mr Ian Shugart, Assitant Deputy Minister, Santé Canada, représentant l'Honorable Ujjal Dosanjh, Ministre de la Santé, Canada.
-Mr Markos Kyprianou, Commissaire Européen Santé et Protection des Consommateurs, Union Européenne
-Mr Philippe Douste-Blazy, Ministre des Solidarités, de la Santé et de la Famille, France
-Mme Ulla Schmidt, Ministre fédérale de la Santé et de la Sécurité sociale, Allemagne
-Professeur Girolamo Sirchia, Ministère de la Santé, Italie (in absentia)
-Mr Hiroyoshi Nishi, Senior Vice-ministre de la Santé, du Travail et de la Sécurité sociale, Japon
-Mr Julio Frenk, Ministre de la Santé, Mexique
-The Right Honourable Dr John Reid, Secrétaire d'Etat a la Santé, Royaume-Uni
-The Honourable Tommy G. Thompson, Secrétaire d'Etat a la Santé, Etats-Unis
(Source http://www.sante.gouv.fr, le 14 décembre 2004)
Messieurs les Ministres,
Messieurs les Secrétaires d'Etat
Monsieur le représentant du Directeur Général de l'O.M.S.,
Monsieur le Commissaire chargé de la Santé à la Commission Européenne,
Monsieur le secrétaire général du G-7 élargi,
Mesdames et messieurs,
Cette réunion est la cinquième réunion des ministres de la santé de " l'initiative de sécurité sanitaire mondiale " ( Global Health Security Initiative) ou G7 + Mexico.
Constituée à Ottawa en novembre 2001, elle s'est réunie successivement à Londres puis à Mexico, puis l'année dernière à Berlin, chaque réunion ministérielle annuelle étant suivie, six mois plus tard, d'une réunion plénière à Ottawa, siège du Gouvernement fédéral du Canada, qui assure le Secrétariat Général.
Cette réunion nous a d'abord permis de nous retrouver sur un constat : les menaces de sécurité sanitaire d'échelle planétaire sont plus que jamais une réalité. Certes, nous n'avons pas connu d'attentat bio-terroriste au cours des trois dernières années. Mais gardons nous d'en déduire que ces menaces ont été conjurées, qu'elle s'atténuent, ou qu'elles ne méritent pas une mobilisation au plus haut niveau.
Les réunions périodiques du G-7 bioterrorisme permettent un dialogue politique rapide et efficace, une coordination, un échange sur nos perceptions de la réalité du danger.
C'est comme cela, et comme cela seulement que nous pourrons prendre la pleine mesure du danger. Nous savons aujourd'hui que la menace nucléaire et radiologique, biologique et chimique, (NRBC en français, CBRN en anglais) qu'elle soit accidentelle ou malveillante, existe : nous savons aujourd'hui qu'elle ne constitue pas une menace virtuelle, mais bien réelle.
Nous savons aussi quelle est sa puissance et surtout l'impact qu'elle pourrait avoir si elle était mise en uvre, comme l'a malheureusement illustré la crise de l'anthrax aux Etats-Unis, en octobre 2001.
La mission du G-7 bioterrorisme élargi est donc claire : penser l'impensable.
Le rôle d'un G-7 dédié au bioterrorisme est aussi d'éviter que la vigilance ne baisse, que l'intérêt ne s'émousse, que les " conduites à tenir en cas d'urgence " ne s'oublient, parce que nous avons vécu trois années sans alerte bioterroriste majeure.
I Les décisions de la conférence de Paris
Aujourd'hui, le bilan du travail du G-7 bioterrorisme prouve que nous avons avancé :
nous avons mis en place un réseau de surveillance et de maîtrise des maladies, des intoxications et des pollutions d'origine malfaisantes grâce à l'articulation des laboratoires de haute sécurité P-4
nous avons commencé à harmoniser nos plans de lutte contre les attaques biologiques, chimiques, et ce matin, à la conférence de Paris, nous nous lancerons sur le nucléaire. Coordination de la surveillance, de l'alerte, et surtout de la réponse de la sécurité civile, des pompiers, des équipes médicales, etc...
Nous avons construit une méthode commune d'identification des vaccins ou antidotes utilisables dans des circonstances exceptionnelles.
J'aimerais souligner les décisions de la conférence de ce matin :
1- Elargissement des compétences du groupe, de la lutte contre le bioterrorisme à la réponse aux menaces sanitaires internationales
La réunion de ce matin nous a donné l'occasion de rendre hommage à Monsieur Tommy Thomson, secrétaire d'Etat américain à la santé, qui, vient de décider de quitter ses fonctions à la mi janvier. Si nous sommes tous là aujourd'hui, c'est incontestablement grâce à son énergie, sa volonté politique et sa force de persuasion. Comme il en avait émis le souhait, et conformément à la proposition française adressée la semaine dernière aux membres du groupe, nous avons débattu ce matin de la façon dont nous pourrons élargir notre groupe du seul bioterrorisme à l'ensemble des menaces sanitaires internationales.
Nous, membres du G-7 élargi au Mexique, sommes tous d'accord pour reconnaître que la menace pandémique est au moins aussi effrayante que celle d'une attaque bioterroriste. Qu'elle est au moins aussi probable. Et surtout, qu'elle mobilise les mêmes réseaux et stratégies de réponses. Et j'ai l'honneur de vous annoncer que pour la première fois depuis la création du groupe, nous nous sommes mis d'accords ce matin pour étendre notre action de la simple lutte contre le bioterrorisme, à la lutte contre l'ensemble des menaces sanitaires internationales.
Après les épisodes du SRAS et la grippe aviaire qui ont marqué les années 2003-2004, cette décision est historique et nous en attendons de grands progrès pour la protection effective de nos populations, notamment sur la grippe aviaire.
2- Des avancées sur les vaccins contre la variole
Ce matin, nous avons également débattu de notre stratégie vaccinale ; Vous savez que l'OMS estime à 200 millions de doses le besoin d'un stock mondial pour fournir les pays qui ne disposent pas de vaccin contre la variole.
J'ai proposé à mes homologues d'aller plus loin, plus vite, dans la constitution de ce stock mondial. J'ai donc annoncé pour la France de mettre à disposition de l'OMS, pour les pays qui en auront besoin, 5 millions de doses de vaccin contre la variole sur un stock de 74 millions. Tommy Thomson, pour les Etats-Unis, a annoncé la mise à disposition de l'OMS 20 millions de doses sur les 400 millions de doses en stock. John Reid, pour le Royaume nui, a annoncé la mise à disposition de 4 millions de doses, en plus du millions de pound déjà octroyé à l'OMS pour l'achat de vaccins. Madame Ulla Schmidt, pour l'Allemagne, a confirmé son engagement à livrer 2 millions de doses, et le Canada, sa donation de un million de dollars.
3- une cellule internationale de réponse aux attentats bioterroristes
IL nous faut avancer dans le développement de vaccin. Malgré tout, ne nous voilons pas la face : le vaccin pour tous, nous le savons, n'est pas une stratégie réaliste pour le présent, mais un objectif pour l'avenir.
En attendant, allons nous rester sans rien faire ?
je ne peux pas l'accepter, c'est pourquoi, sur ma proposition, nous avons débattu ce matin de la création d'une cellule internationale de réponse aux attentats bio terroristes et je remercie mes collègues de leur ouverture à cette proposition dont nous discuterons des détails techniques à la prochaine conférence en 2005.
Plus encore que la menace terroriste, la menace bioterroriste n'a pas de frontière
Puisque le Canada abrite déjà le secrétariat du G-7 Santé, j'ai proposé que la cellule internationale de réponse aux attentats bioterroristes soit basée à Ottawa. il s'agirait alors de renforcer l'équipe de pilotage du G-7, pour la transformer en cellule de réponse aux crises, afin qu'elle assure une mise en réseau des cellules nationales existantes. L'objectif est donc de pérenniser la structure du G-7 bioterrorisme et d'en renforcer le pouvoir de coordination.
II Les résultats des groupes de travail et la déclaration ministérielle
Enfin, j'aimerai vous présenter les avancées techniques de nos travaux, matérialisés dans notre déclaration commune en douze points dont je vais vous livrer les principaux résultats :
La France y a présenté les résultats de son groupe sur le risque nucléaire et radiologique, qui a permis d'établir le 1er réseau mondial d'experts en gestion de ce risque spécifique, et d'amorcer l'harmonisation de nos plans de réponses. L'expérience de Tchernobyl a montré à tous combien l'absence de coordination internationale dans la gestion ce risque pouvait être fatal.
J'aimerai également présenter les résultats des autres groupes, particulièrement riches et féconds :
- les travaux des Britanniques sur la gestion du risque : Ils ont permis au groupe de mettre en place un réseau de communication " 24Heures sur 24 " entre les ministères de la santé, activable à tout moment en cas de crise ; ce réseau a été testé et est désormais opérationnel. Ce groupe a également créé une échelle des risques qui nous permettra à tous d'en évaluer le degré dans un langage et avec des critères communs.
- Les travaux de l'Italie sur les stratégies d'isolement des malades. C'est l'occasion pour moi de remercier cette délégation qui a offert d'accueillir la prochaine réunion ministérielle du G-7 bioterrorisme élargi à Rome, à l'automne 2005.
- Les travaux du Japon sur le terrorisme chimique : ce groupe nous a présenté un plan d'action pour l'identification et la réponse aux crises chimiques alors qu'aucun de nous n'en avait encore établi. Je remercie l'Allemagne d'avoir accepté d'organiser une réunion en 2005 pour identifier les substances pour lesquelles la communauté internationale est le plus démunie, afin d'y concentrer au plus vite nos efforts de recherche.
- Les travaux du Canada sur les laboratoires de haute sécurité P4, qui a notamment abouti à un modèle de régulation internationale pour le transport de substances infectieuses. Avec l'aide des Britanniques et des Allemands, ces travaux ont permis d'améliorer la détéction de l'anthrax et la détection d'agents viraux jusque là très difficile.
- Les travaux de la commission européenne, et j'en profite pour saluer notre tout nouveau commissaire à la santé, Monsieur Kyprianou, qui effectue ici à Paris son premier déplacement à l'étranger. Le groupe de la Commission a proposé de mettre en place une plate-forme sur la recherche afin de préparer, pour la prochaine conférence, une liste des priorités à développer.
- Enfin, les travaux des Américains sur la grippe : ce groupe récent est évidemment de la plus haute importance, depuis que le risque de grippe aviaire est apparu en Asie ; avec l'aide des britanniques et des canadiens, ce groupe a permis de définir l'efficacité réelle des vaccins contre la grippe aviaire. Je remercie l'OMS d'avoir pris en charge les discussions avec l'industrie pharmaceutiques sur la disponibilité réelle de vaccins pandémiques, et surtout, la Grande Bretagne de présider l'année prochaine le premier groupe de simulation des plans de réponses à la grippe aviaire ;
J'aimerais maintenant donner la parole à mes homologues, en commençant par Monsieur Tommy Thomson.
Je vous remercie.
(Source http://www.sante.gouv.fr, le 14 décembre 2004)
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Déclaration de M. Philippe Douste-Blazy :
1- Améliorer la sécurité sanitaire mondiale est et restera une priorité pour nous. Nous nous engageons dans une approche de collaboration et de complémentarité pour la poursuite de nos travaux avec d'autres organisations internationales, en particulier l'Organisation Mondiale de la Santé. Nous avons accompli des progrès significatifs lors des trois dernières années et nous nous sommes réunis aujourd'hui pour avancer sur plusieurs fronts.
2- Nous avons reçu favorablement le rapport du réseau de laboratoires qui, sous la direction canadienne, a tenu un séminaire sur le transport de matières infectieuses. Ce séminaire rassemblait les opérateurs et les autorités de régulation du transport international du sous-comité des Nations Unies sur le Transport des Matières Dangereuses, l'Organisation Internationale de l'Aviation Civile et l' Association Internationale du Transport Aérien. C'est une étape importante pour que nos ministères puissent continuer à procurer l'expertise de santé publique nécessaire aux organisations internationales du transport.
Suite à l'évaluation fructueuse des tests de diagnostic de laboratoire de la variole, le réseau a procédé à l'évaluation de l'efficacité des tests de l'anthrax durant un séminaire organisé par la Grande-Bretagne. Nous nous félicitons que nos laboratoires disposent de systèmes robustes et sensibles pour détecter l'anthrax. D'autres séminaires du même type sont prévus pour la peste, la tularémie et la détection environnementale. De plus, l'Allemagne organisera un séminaire de microscopie électronique pour la détection des agents viraux.
3- Sous la direction du Canada et de la Grande-Bretagne, des progrès significatifs ont été accomplis dans l'implémentation du retour d'expérience de l'exercice Global Mercury, l'exercice de coordination international simulant une épidémie de variole organisé en 2003 pour tester les protocoles de communication de crise sanitaire entre nos gouvernements. Plus particulièrement, nous avons créé un Réseau de Contacts d'Urgence disponible 24 heures sur 24 et un protocole de communication d'urgence. Les essais réalisés à ce jour indiquent qu'un tel protocole de contact immédiat entre nos ministères de la santé et nos organisations est un composant essentiel pour des communications internationales rapides en situation de crise, et ce système sera pérennisé par des exercices réguliers.
Nous félicitons la Grande Bretagne pour les progrès réalisés qui améliorent notre capacité à gérer le risque et à le communiquer, avec un document guide sur l'utilisation d'échelles de risque. Ce document sera finalisé en 2005. Nous avons pris l'engagement d'améliorer l'interopérabilité de nos systèmes de communication. De plus, notre compréhension de la gestion des risques a bénéficié du partage d'expérience de nos exercices " variole " et de nos politiques de don de sang et de transfusion au décours d'une vaccination contre la variole.
4- Nous réaffirmons que la variole, réintroduite de manière délibérée, en particulier dans des pays qui ne disposeraient pas d`accès facile aux vaccins, exposerait le monde entier a une menace de santé publique d`ampleur mondiale. Pour cette raison, nous accueillons favorablement et nous encourageons le principe d`une structure permettant de constituer une réserve mondiale de vaccine anti-variolique, que constituerait l`Organisation Mondiale de la Santé pour répondre sans délai a une épidémie, n`importe ou dans le monde.
Nous remercions l`O.M.S. de ses efforts, et nous encourageons les Etats membres qui ne l`ont pas encore fait, a contribuer a la constitution de cette réserve.
5 -Nous remercions le Japon d`avoir présidé le groupe de travail sur le risque d`un événement chimique, et nous soulignons l`importance du travail de ce groupe pour la préparation des services de santé a la réponse a ce type de menace. Nous approuvons le plan d`action propose par ce groupe de travail, qui inclut notamment la proposition d'organisation d'exercices destines a éprouver l`état de préparation et de réponse du système de santé publique. Nous félicitons le groupe de travail pour ses progrès substantiels acquis dans le développement de critères communs d`identification des produits chimiques prioritaires a étudier au niveau international. Nous acceptons l`invitation de l`Allemagne d`organiser un atelier en mai 2005 sur les aspects de santé publique d`un événement mettant en oeuvre des produits chimiques.
6 - En 2002, nous avons créé un nouveau groupe de travail sur l`éventualité d`une pandémie de grippe, afin d`en identifier les points critiques en matière de préparation a une réponse appropriée. La récente épidémie de grippe aviaire a renforce l`intérêt pour cette orientation. Nous prenons l`engagement de travailler en relation étroite avec l`Organisation Mondiale de la Santé sur la préparation a la menace de pandémie grippale, et nous reconnaissons l`importance d`un renforcement de la surveillance exercée par l`O.M.S. dans ce domaine.
Nous sommes satisfaits de constater que :
- le Canada et le Royaume-Uni ont organise conjointement un atelier qui a permis d`évaluer les différentes stratégies pharmaceutiques anti-virales, leur impact et leur rapport coût/efficacité, et nous exprimons notre volonté de continuer a travailler sur l`usage optimal des médicaments destines a lutter contre une pandémie de grippe.
- Nous reconnaissons le rôle leader de l`O.M.S. dans l`étude, la mise au point de et la production future de vaccins contre la grippe. Les Etats-Unis ont mené une étude sur les questions de propriété intellectuelle qui doivent être étudies dans ce contexte. L`OMS doit continuer à travailler avec l`industrie des vaccins et avec les pays pour niveler tous types d`obstacles qui pourraient ralentir le progrès dans ce domaine.
- Nous avons réalisé une étude d`ensemble et une analyse des études cliniques sur les vaccins contre la grippe, incluant les stratégies permettant d`accroître le nombre de doses disponibles de vaccins. Cette initiative permettra d'identifier d'éventuelles lacunes et d`améliorer la communication globale et la coordination dans ce domaine.
- Nous nous engageons a partager systématiquement nos plans de préparation face a une pandémie grippale et les retours d'expérience afin d'identifier et de remédier a de possible lacunes.
- Nous accueillons l'offre britannique d'organiser un séminaire sur la modélisation de l'épidémie et les stratégies de contrôle, et de jouer le premier exercice du genre focalise sur la limitation de la propagation internationale d'une possible épidémie. Ces activités seront riches en enseignements sur l'optimisation des réserves de vaccin.
7- Nous reconnaissons l'importance de construire une capacité de réponse, y compris dans des programmes de formation, pour la préparation et la réponse internationale a des épidémies dues a des maladies émergentes ou a une réintroduction accidentelle ou malveillante d'agents infectieux. Nous avons décidé que la France et l'Allemagne dirigeront un processus de collaboration avec l'OMS pour identifier des approches susceptibles d'améliorer la capacité de réponse dans les pays en voie de développement.
8- Comme l'épidémiologie de terrain, y compris l'investigation des épidémies, donne les résultats nécessaires pour évaluer et gérer les urgences de santé publique, nous remercions le Mexique d'avoir accueilli un séminaire en juin 2004, première étape pour améliorer la capacité a répondre a ces événements de portee internationale. Nous avons décide de poursuivre notre travail sur cette problématique pour adopter une approche commune sur la gestion de telles urgences, et remercions le Mexique d'accueillir le deuxième séminaire sur les bonnes pratiques et la coordination d'épidémiologie de terrain.
9- Nous soulignons l'importance de renforcer nos efforts nationaux et internationaux de réponse de santé publique et de gestion médicale des menaces radio nucléaires. En novembre 2004 la France a pris l'initiative d'accueillir un groupe de travail sur ce sujet, et a établi un réseau d'experts dédié aux problèmes radio nucléaires pour améliorer la préparation et la réponse de santé publique dans nos états membres. Aujourd'hui nous appelons de nos voeux un exercice international d'état-major qui nous procurera un retour d'expérience et des recommandations pour le futur.
10- Nous prenons acte du progrès de la Commission Européenne dans la création d'une plate forme de recherche y compris un séminaire d'experts prévu en 2005, qui identifiera les priorités actuelles et futures en matière de recherche, et comment nous organiserons notre collaboration en ce sens.
11- En réponse a notre engagement de partager avec les autres nation l'information et les enseignements de manière plus ouverte, nous soutenons la création d'un site Internet d'accès public pour l'Initiative Mondiale de Sécurité Sanitaire. Ce site sera opérationnel en 2005.
12- Nous avons convenu de nous réunir à Rome en automne 2005.
Cette déclaration a été approuvée par :
-Mr Ian Shugart, Assitant Deputy Minister, Santé Canada, représentant l'Honorable Ujjal Dosanjh, Ministre de la Santé, Canada.
-Mr Markos Kyprianou, Commissaire Européen Santé et Protection des Consommateurs, Union Européenne
-Mr Philippe Douste-Blazy, Ministre des Solidarités, de la Santé et de la Famille, France
-Mme Ulla Schmidt, Ministre fédérale de la Santé et de la Sécurité sociale, Allemagne
-Professeur Girolamo Sirchia, Ministère de la Santé, Italie (in absentia)
-Mr Hiroyoshi Nishi, Senior Vice-ministre de la Santé, du Travail et de la Sécurité sociale, Japon
-Mr Julio Frenk, Ministre de la Santé, Mexique
-The Right Honourable Dr John Reid, Secrétaire d'Etat a la Santé, Royaume-Uni
-The Honourable Tommy G. Thompson, Secrétaire d'Etat a la Santé, Etats-Unis
(Source http://www.sante.gouv.fr, le 14 décembre 2004)