Texte intégral
Monsieur le Ministre (Guy LENGAGNE, député du Pas-de-Calais),
Messieurs les députés (Léonce DESPREZ et André FLAJOLET)
Monsieur le Maire (Frédéric CUVILLIER, Maire de Boulogne-sur-Mer),
Monsieur le Préfet,
Madame la Présidente du CRT (Régine SPINGLARD),
Monsieur le Directeur général (Philippe VALLETTE),
Mesdames et Messieurs,
Chers Amis,
Je suis très heureux d'être à Nausicaà aujourd'hui pour inaugurer la " Maison planétaire " où vos nombreux visiteurs pourront apprendre les " gestes durables " et découvrir le charme inquiétant de la forêt immergée.
Cette dénomination de " Maison planétaire " est d'ailleurs assez déconcertante de prime abord : comment réduire en effet notre immense planète bleue, à la dimension familière d'une maison ?
Ce tour de passe-passe sémantique résume pourtant admirablement le message véhiculé par Nausicaà :
Nous n'avons qu'un vaisseau, il est immense certes mais les équilibres qu'il recèle sont fragiles et chacun d'entre nous porte sa part de responsabilité dans la préservation de ce patrimoine naturel unique.
La magie des fonds marins, la grâce des milliers d'être vivants qui s'y côtoient sont là pour nous rappeler que les destructions engendrées par l'homme portent une atteinte irréversible à ces milieux si fascinants.
Cette fragilité, tout autant que la force d'une nature qui peut se déchaîner, comme le montre la superbe exposition " Sale temps sur la planète ", ont pris une résonance particulière depuis le 26 décembre.
Le message de Nausicaà n'en a que plus de force.
Je tiens en tout cas à saluer très chaleureusement Guy LENGAGNE et Philippe VALLETTE, ces pères fondateurs passionnés qui ont fait de Nausicaà une référence scientifique mondiale parmi les aquariums de 3ème génération, labellisée " Centre d'excellence en éducation sur l'environnement marin " par l'UNESCO en 1999.
Mais la prouesse va au-delà de la réussite esthétique ou technologique.
Nausicaà est d'abord le fruit d'un partenariat exemplaire avec les collectivités publiques:
la Ville de Boulogne, la Communauté de communes, le département et la région surtout ont soutenu sans relâche ce projet.
L'aide de l'Etat et les crédits européens sont venus compléter ce dispositif pour donner à Nausicaà sa dimension euro-régionale, au coeur du triangle d'or Paris-Londres-Bruxelles.
D'autre part, alors que la plupart des parcs scientifiques sont soit très déficitaires soit totalement subventionnés, Nausicaà a quasiment auto-financé son développement, avec plus de 600 000 visiteurs par an et 150 employés.
On peut être à la fois un excellent chef d'entreprise et un pédagogue hors-pair, vous avez su admirablement le démontrer, Cher Philippe VALLETTE.
A cet égard, je suis heureux de constater que la vocation pédagogique d'un centre comme Nausicaà s'exerce également auprès des touristes qui, comme les pêcheurs ou les plongeurs, peuvent avoir un comportement particulièrement dommageable pour leur environnement.
N'oublions pas que la France est la première destination touristique mondiale et que la préservation de son patrimoine naturel conditionne son attractivité touristique.
Cette vigilance est valable aussi, bien sûr, à l'étranger et je trouve très intéressante la collaboration qui s'est nouée entre Nausicaà et le groupe ACCOR pour sensibiliser les clients de ses hôtels à l'environnement marin.
Une première expérience a été menée en 2004 au Sofitel Hurgada avec des actions de sensibilisation auprès des plongeurs et des enfants, sous forme d'ateliers, de parcours aquatiques ou de projection de documentaires.
Cette opération sera prochainement étendue à d'autres sites, notamment en Polynésie et dans l'Océan indien. Le Club Med devrait également intégrer ce dispositif, ce qui en renforcera considérablement l'impact.
Les promoteurs de Nausicaà ont ainsi démontré leur capacité à exporter un savoir-faire unique et reconnu. Un savoir-faire qui a déjà fait le tour du monde, de Nouméa à Gènes, en passant par l'Allemagne.
Le rayonnement international, cette réussite exemplaire, quelle belle revanche sur le destin pour une région sinistrée et traumatisée il y a 20 ans !
Nausicaà a permis, et ce n'est pas le moindre de ses mérites, d'engager une dynamique " décomplexante " pour le Boulonnais, le Pas-de-Calais et l'ensemble de la région.
En agissant comme une locomotive, elle a poussé les professionnels de l'hôtellerie et de la restauration à se mettre à niveau.
Avec près de 20 000 euros par jour injectés dans le tissu économique local, Nausicaà est devenu un phare économique et le site touristique le plus visité au nord de Paris après le Parc Astérix.
Mon ministère observe d'ailleurs avec beaucoup d'intérêt la montée en puissance des parcs de loisirs. Notre agence d'ingénierie touristique ODIT France a publié une étude très complète sur ce sujet car les conditions à réunir pour assurer la rentabilité de tels projets sont complexes.
Le Nord-Pas de Calais est ainsi devenue une région touristique à part entière grâce à sa position géographique privilégiée, à portée de week-end des bassins anglais, belges et néerlandais, à la qualité de ses infrastructures de transport mais aussi à l'hospitalité légendaire des " gens du Nord ".
Nausicaà joue, dans ce contexte, un rôle essentiel puisque 45 % de sa clientèle est européenne ; des liens ont d'ailleurs été noués avec le Kent County Council pour que les lycéens britanniques puissent intégrer la visite dans les programmes éducatifs : ici l'Europe n'est pas virtuelle mais une réalité quotidienne et une vraie valeur ajoutée.
Heureuse conséquence de cette intégration européenne, dans l'ensemble de la région, les nuitées ont progressé de 44 % en 10 ans.
Mieux, le bilan de l'été 2004 montre que le Nord de Pas de Calais connaît une fréquentation en hausse tandis que le succès de Lille 2004, capitale culturelle de l'Europe, a dépassé les espérances.
Monsieur le Ministre, Mesdames et Messieurs,
Les perspectives d'avenir sont encourageantes si l'on en juge la cadence infernale des inaugurations à laquelle vous êtes astreint.
Hélicéa (patinoire-piscine écologique) le 22 janvier dernier, Nausicaà aujourd'hui, la réouvertue très prometteuse d'une liaison entre Boulogne-Douvres grâce à SpeedFerries, 1ère compagnie maritime low-cost.
C'est sur cette image positive, mes Chers Amis, que je souhaite achever mon propos.
Encore un mot pour vous féliciter d'avoir intégré au concept de Nausicaà les situations de handicap.
Votre centre a été l'un des tous premiers à être labellisé " Tourisme et handicap ".
L'accessibilité des sites constitue l'un de mes grands chantiers ministériels :
c'est, à mes yeux, une obligation morale autant qu'économique.
Merci et bravo donc à tous les partenaires de Nausicaà pour cette très belle réalisation, qui honore votre région et constitue une formidable vitrine du savoir-faire français au coeur de l'Europe.
Je vous souhaite à tous pleine réussite pour 2005 et temps calme, même si je sais que, dans cette ville portuaire, on goûte sans doute la philosophie de ce proverbe anglais, selon lequel " une mer calme n'a jamais fait un bon marin ".
(Source http://www.tourisme.gouv.fr, le 7 février 2005)
Messieurs les députés (Léonce DESPREZ et André FLAJOLET)
Monsieur le Maire (Frédéric CUVILLIER, Maire de Boulogne-sur-Mer),
Monsieur le Préfet,
Madame la Présidente du CRT (Régine SPINGLARD),
Monsieur le Directeur général (Philippe VALLETTE),
Mesdames et Messieurs,
Chers Amis,
Je suis très heureux d'être à Nausicaà aujourd'hui pour inaugurer la " Maison planétaire " où vos nombreux visiteurs pourront apprendre les " gestes durables " et découvrir le charme inquiétant de la forêt immergée.
Cette dénomination de " Maison planétaire " est d'ailleurs assez déconcertante de prime abord : comment réduire en effet notre immense planète bleue, à la dimension familière d'une maison ?
Ce tour de passe-passe sémantique résume pourtant admirablement le message véhiculé par Nausicaà :
Nous n'avons qu'un vaisseau, il est immense certes mais les équilibres qu'il recèle sont fragiles et chacun d'entre nous porte sa part de responsabilité dans la préservation de ce patrimoine naturel unique.
La magie des fonds marins, la grâce des milliers d'être vivants qui s'y côtoient sont là pour nous rappeler que les destructions engendrées par l'homme portent une atteinte irréversible à ces milieux si fascinants.
Cette fragilité, tout autant que la force d'une nature qui peut se déchaîner, comme le montre la superbe exposition " Sale temps sur la planète ", ont pris une résonance particulière depuis le 26 décembre.
Le message de Nausicaà n'en a que plus de force.
Je tiens en tout cas à saluer très chaleureusement Guy LENGAGNE et Philippe VALLETTE, ces pères fondateurs passionnés qui ont fait de Nausicaà une référence scientifique mondiale parmi les aquariums de 3ème génération, labellisée " Centre d'excellence en éducation sur l'environnement marin " par l'UNESCO en 1999.
Mais la prouesse va au-delà de la réussite esthétique ou technologique.
Nausicaà est d'abord le fruit d'un partenariat exemplaire avec les collectivités publiques:
la Ville de Boulogne, la Communauté de communes, le département et la région surtout ont soutenu sans relâche ce projet.
L'aide de l'Etat et les crédits européens sont venus compléter ce dispositif pour donner à Nausicaà sa dimension euro-régionale, au coeur du triangle d'or Paris-Londres-Bruxelles.
D'autre part, alors que la plupart des parcs scientifiques sont soit très déficitaires soit totalement subventionnés, Nausicaà a quasiment auto-financé son développement, avec plus de 600 000 visiteurs par an et 150 employés.
On peut être à la fois un excellent chef d'entreprise et un pédagogue hors-pair, vous avez su admirablement le démontrer, Cher Philippe VALLETTE.
A cet égard, je suis heureux de constater que la vocation pédagogique d'un centre comme Nausicaà s'exerce également auprès des touristes qui, comme les pêcheurs ou les plongeurs, peuvent avoir un comportement particulièrement dommageable pour leur environnement.
N'oublions pas que la France est la première destination touristique mondiale et que la préservation de son patrimoine naturel conditionne son attractivité touristique.
Cette vigilance est valable aussi, bien sûr, à l'étranger et je trouve très intéressante la collaboration qui s'est nouée entre Nausicaà et le groupe ACCOR pour sensibiliser les clients de ses hôtels à l'environnement marin.
Une première expérience a été menée en 2004 au Sofitel Hurgada avec des actions de sensibilisation auprès des plongeurs et des enfants, sous forme d'ateliers, de parcours aquatiques ou de projection de documentaires.
Cette opération sera prochainement étendue à d'autres sites, notamment en Polynésie et dans l'Océan indien. Le Club Med devrait également intégrer ce dispositif, ce qui en renforcera considérablement l'impact.
Les promoteurs de Nausicaà ont ainsi démontré leur capacité à exporter un savoir-faire unique et reconnu. Un savoir-faire qui a déjà fait le tour du monde, de Nouméa à Gènes, en passant par l'Allemagne.
Le rayonnement international, cette réussite exemplaire, quelle belle revanche sur le destin pour une région sinistrée et traumatisée il y a 20 ans !
Nausicaà a permis, et ce n'est pas le moindre de ses mérites, d'engager une dynamique " décomplexante " pour le Boulonnais, le Pas-de-Calais et l'ensemble de la région.
En agissant comme une locomotive, elle a poussé les professionnels de l'hôtellerie et de la restauration à se mettre à niveau.
Avec près de 20 000 euros par jour injectés dans le tissu économique local, Nausicaà est devenu un phare économique et le site touristique le plus visité au nord de Paris après le Parc Astérix.
Mon ministère observe d'ailleurs avec beaucoup d'intérêt la montée en puissance des parcs de loisirs. Notre agence d'ingénierie touristique ODIT France a publié une étude très complète sur ce sujet car les conditions à réunir pour assurer la rentabilité de tels projets sont complexes.
Le Nord-Pas de Calais est ainsi devenue une région touristique à part entière grâce à sa position géographique privilégiée, à portée de week-end des bassins anglais, belges et néerlandais, à la qualité de ses infrastructures de transport mais aussi à l'hospitalité légendaire des " gens du Nord ".
Nausicaà joue, dans ce contexte, un rôle essentiel puisque 45 % de sa clientèle est européenne ; des liens ont d'ailleurs été noués avec le Kent County Council pour que les lycéens britanniques puissent intégrer la visite dans les programmes éducatifs : ici l'Europe n'est pas virtuelle mais une réalité quotidienne et une vraie valeur ajoutée.
Heureuse conséquence de cette intégration européenne, dans l'ensemble de la région, les nuitées ont progressé de 44 % en 10 ans.
Mieux, le bilan de l'été 2004 montre que le Nord de Pas de Calais connaît une fréquentation en hausse tandis que le succès de Lille 2004, capitale culturelle de l'Europe, a dépassé les espérances.
Monsieur le Ministre, Mesdames et Messieurs,
Les perspectives d'avenir sont encourageantes si l'on en juge la cadence infernale des inaugurations à laquelle vous êtes astreint.
Hélicéa (patinoire-piscine écologique) le 22 janvier dernier, Nausicaà aujourd'hui, la réouvertue très prometteuse d'une liaison entre Boulogne-Douvres grâce à SpeedFerries, 1ère compagnie maritime low-cost.
C'est sur cette image positive, mes Chers Amis, que je souhaite achever mon propos.
Encore un mot pour vous féliciter d'avoir intégré au concept de Nausicaà les situations de handicap.
Votre centre a été l'un des tous premiers à être labellisé " Tourisme et handicap ".
L'accessibilité des sites constitue l'un de mes grands chantiers ministériels :
c'est, à mes yeux, une obligation morale autant qu'économique.
Merci et bravo donc à tous les partenaires de Nausicaà pour cette très belle réalisation, qui honore votre région et constitue une formidable vitrine du savoir-faire français au coeur de l'Europe.
Je vous souhaite à tous pleine réussite pour 2005 et temps calme, même si je sais que, dans cette ville portuaire, on goûte sans doute la philosophie de ce proverbe anglais, selon lequel " une mer calme n'a jamais fait un bon marin ".
(Source http://www.tourisme.gouv.fr, le 7 février 2005)