Texte intégral
Vous avez eu l'occasion de débattre cet après-midi sur l'Alliance atlantique et les défis auxquels elle fait face aujourd'hui.
Je me félicite de l'étroite coopération entre l'Alliance, l'Université de Nice Sophia Antipolis et le ministère de la Défense, qui a permis l'organisation de ces débats associant des étudiants spécialisés et de jeunes officiers.
Je suis sûre que les discussions qui ont précédé vous ont passionnés et j'espère qu'il vous reste assez de patience pour nous écouter encore un moment.
Avant de répondre aux questions que vous pouvez encore vous poser, je voudrais vous faire partager en quelques mots ma vision de l'Alliance atlantique et de son articulation avec l'Europe de la défense qui, vous le savez, me tient particulièrement à coeur.
L'OTAN demeure un pilier de la sécurité en Europe.
L'Alliance atlantique représente la protection ultime. C'est un filet de sécurité, s'il y a un conflit majeur, en Europe ou en Amérique.
C'est pourquoi la France joue un rôle de premier plan dans l'Alliance.
Elle se situe au 5ème rang de l'organisation en termes de budget, au 2ème en termes d'effectifs dans les opérations.
Nos forces sont engagées dans des opérations de l'OTAN sur le terrain, en Afghanistan et au Kosovo, deux opérations actuellement commandées par des officiers français.
Les Généraux PY et KERMABON, qui commandent ces opérations, vous les ont présentées cet après-midi.
Nous sommes également très impliqués en faveur de l'adaptation des structures de l'organisation aux nouveaux défis, question qui a été au coeur des échanges que j'ai pu avoir avec mes homologues ici à Nice.
Certains évoquent parfois une concurrence entre l'OTAN et l'Union européenne. De mon point de vue, le problème est plutôt le manque de moyens disponible que le surplus d'acteurs.
L'actualité nous en apporte chaque jour la preuve tragique, les défis de sécurité risquent d'augmenter dans les prochaines années.
Les deux ensembles les plus puissants que sont les Etats-Unis et l'Union européenne doivent partager la responsabilité du maintien de la stabilité et de la paix.
Nos préoccupations sont similaires.
Nos réponses doivent être complémentaires.
C'est la raison pour laquelle la France est autant engagée en faveur du développement de l'Europe de la défense que dans l'Alliance atlantique.
Nous sommes en effet convaincus de la nécessité de poursuivre l'approfondissement de l'Europe de la défense.
Il importe aujourd'hui de rééquilibrer les responsabilités entre Américains et Européens en matière de sécurité et de défense.
C'est d'ailleurs une demande ancienne des Américains : Kennedy déjà appelait les Européens à faire un effort pour être à même d'assurer leur sécurité.
Cette semaine, à Paris, Condolezza Rice appelait de ses voeux une " Europe forte ".
Ce rééquilibrage est la clé d'un partenariat transatlantique renouvelé et renforcé.
C'est l'objectif visé par la politique européenne de sécurité et de défense.
Il y a quelques années, la PESD était un beau projet, c'est désormais une réalité.
La défense est d'ailleurs le domaine dans lequel l'Europe a le plus progressé ces trois dernières années.
Toutes ces avancées seront consacrées, et pourront se développer encore plus, grâce à la Constitution européenne que vous serez prochainement amenés à ratifier.
Les progrès de la défense européenne ne se font ni en concurrence ni en contradiction avec l'OTAN.
Sur le terrain, il existe une véritable complémentarité des deux organisations.
Chaque institution a en effet son identité respective, ses atouts, sa connaissance spécifique de telle ou telle zone.
C'est donc au cas par cas, en fonction des caractéristiques de chaque crise, que l'Union européenne ou l'OTAN peuvent décider d'intervenir.
Dans un contexte où des crises de toute nature sont au coeur de l'actualité quotidienne, il me semble primordial que vous vous intéressiez aux différentes structures internationales qui cherchent à développer les réponses les plus adaptées aux défis d'aujourd'hui et de demain.
J'espère sincèrement que cette réunion de l'OTAN à Nice aura été pour vous l'occasion d'en savoir plus sur les problématiques de sécurité et de défense.
Je cède la parole au Secrétaire général avant que nous répondions ensemble à vos questions.
(Source http://www.defense.gouv.fr, le 15 février 2005)
Je me félicite de l'étroite coopération entre l'Alliance, l'Université de Nice Sophia Antipolis et le ministère de la Défense, qui a permis l'organisation de ces débats associant des étudiants spécialisés et de jeunes officiers.
Je suis sûre que les discussions qui ont précédé vous ont passionnés et j'espère qu'il vous reste assez de patience pour nous écouter encore un moment.
Avant de répondre aux questions que vous pouvez encore vous poser, je voudrais vous faire partager en quelques mots ma vision de l'Alliance atlantique et de son articulation avec l'Europe de la défense qui, vous le savez, me tient particulièrement à coeur.
L'OTAN demeure un pilier de la sécurité en Europe.
L'Alliance atlantique représente la protection ultime. C'est un filet de sécurité, s'il y a un conflit majeur, en Europe ou en Amérique.
C'est pourquoi la France joue un rôle de premier plan dans l'Alliance.
Elle se situe au 5ème rang de l'organisation en termes de budget, au 2ème en termes d'effectifs dans les opérations.
Nos forces sont engagées dans des opérations de l'OTAN sur le terrain, en Afghanistan et au Kosovo, deux opérations actuellement commandées par des officiers français.
Les Généraux PY et KERMABON, qui commandent ces opérations, vous les ont présentées cet après-midi.
Nous sommes également très impliqués en faveur de l'adaptation des structures de l'organisation aux nouveaux défis, question qui a été au coeur des échanges que j'ai pu avoir avec mes homologues ici à Nice.
Certains évoquent parfois une concurrence entre l'OTAN et l'Union européenne. De mon point de vue, le problème est plutôt le manque de moyens disponible que le surplus d'acteurs.
L'actualité nous en apporte chaque jour la preuve tragique, les défis de sécurité risquent d'augmenter dans les prochaines années.
Les deux ensembles les plus puissants que sont les Etats-Unis et l'Union européenne doivent partager la responsabilité du maintien de la stabilité et de la paix.
Nos préoccupations sont similaires.
Nos réponses doivent être complémentaires.
C'est la raison pour laquelle la France est autant engagée en faveur du développement de l'Europe de la défense que dans l'Alliance atlantique.
Nous sommes en effet convaincus de la nécessité de poursuivre l'approfondissement de l'Europe de la défense.
Il importe aujourd'hui de rééquilibrer les responsabilités entre Américains et Européens en matière de sécurité et de défense.
C'est d'ailleurs une demande ancienne des Américains : Kennedy déjà appelait les Européens à faire un effort pour être à même d'assurer leur sécurité.
Cette semaine, à Paris, Condolezza Rice appelait de ses voeux une " Europe forte ".
Ce rééquilibrage est la clé d'un partenariat transatlantique renouvelé et renforcé.
C'est l'objectif visé par la politique européenne de sécurité et de défense.
Il y a quelques années, la PESD était un beau projet, c'est désormais une réalité.
La défense est d'ailleurs le domaine dans lequel l'Europe a le plus progressé ces trois dernières années.
Toutes ces avancées seront consacrées, et pourront se développer encore plus, grâce à la Constitution européenne que vous serez prochainement amenés à ratifier.
Les progrès de la défense européenne ne se font ni en concurrence ni en contradiction avec l'OTAN.
Sur le terrain, il existe une véritable complémentarité des deux organisations.
Chaque institution a en effet son identité respective, ses atouts, sa connaissance spécifique de telle ou telle zone.
C'est donc au cas par cas, en fonction des caractéristiques de chaque crise, que l'Union européenne ou l'OTAN peuvent décider d'intervenir.
Dans un contexte où des crises de toute nature sont au coeur de l'actualité quotidienne, il me semble primordial que vous vous intéressiez aux différentes structures internationales qui cherchent à développer les réponses les plus adaptées aux défis d'aujourd'hui et de demain.
J'espère sincèrement que cette réunion de l'OTAN à Nice aura été pour vous l'occasion d'en savoir plus sur les problématiques de sécurité et de défense.
Je cède la parole au Secrétaire général avant que nous répondions ensemble à vos questions.
(Source http://www.defense.gouv.fr, le 15 février 2005)