Texte intégral
Monsieur le député,
Monsieur le président du Conseil Général,
Mesdames, Messieurs les élus,
Mesdames, Messieurs,
C'est pour moi une grande satisfaction de venir inaugurer aujourd'hui la nouvelle caserne de gendarmerie de Chasse sur Rhône. Il s'agit là d'un moment important, à la fois pour cette région et pour l'ensemble de cette institution. Avec la création de cette nouvelle brigade, la gendarmerie réaffirme sa présence auprès de la population, renforce son intégration dans le tissu social et répond aux nouvelles nécessités opérationnelles. Mais elle ne peut le faire qu'en partenariat avec tous les acteurs concernés par la sécurité, et en particulier les collectivités locales, qui jouent un rôle essentiel dans la modernisation des infrastructures immobilières de la gendarmerie.
Je suis d'autant plus heureux de cette inauguration que j'attache la plus grande importance à la gestion du parc immobilier de la gendarmerie et à la conduite de nouveaux projets dans ce domaine.
Le logement en caserne est un élément essentiel de la vie de la brigade. C'est lui qui rend effectif le principe de disponibilité résultant du statut militaire des gendarmes, et qui lui donne ainsi toute sa signification. Parce qu'ils vivent sur place, les gendarmes peuvent donner une grande souplesse à l'organisation du service, ce qui permet à chaque brigade d'être réactive en permanence.
Le logement détermine donc directement les conditions de travail des gendarmes, mais aussi leurs conditions de vie. C'est pourquoi l'effort d'adaptation et de rénovation du parc immobilier occupe une place importante dans les mesures que j'ai annoncées au CFMG de février dernier. Aussi bien les crédits d'investissement que les crédits de fonctionnement et d'entretien ont été augmentés de façon significative, et permettront une amélioration sensible du cadre dans lequel vivent et travaillent les gendarmes.
L'aboutissement du projet immobilier de Chasse sur Rhône est l'illustration de cet effort. Il met aussi en évidence la qualité des liens qui unissent une administration et les collectivités locales dans le domaine de la sécurité. La gendarmerie est nationale, mais elle est aussi profondément déconcentrée. Son action est tout entière tournée vers les préoccupations locales, les attentes de la population et de ses représentants. Il est dans la nature des choses que le signe fort de la présence de l'Etat que constitue la brigade de gendarmerie soit le produit d'une coopération étroite entre celui-ci et les collectivités.
A cet égard, la conduite du dossier de la brigade que nous inaugurons aujourd'hui est particulièrement exemplaire. Les élus locaux, regroupés au sein du Syndicat intercommunal pour la construction de la gendarmerie de Chasse sur Rhône [SICOGEC] ont donné une impulsion déterminante, dont nous pouvons aujourd'hui constater les effets.
Cette modernisation du parc immobilier de la gendarmerie s'inscrit dans le cadre de la politique de sécurité intérieure du gouvernement. La gendarmerie en est un acteur essentiel, en évoluant dans ses structures comme dans ses méthodes.
Les mutations de la société et l'évolution de la délinquance commandent en effet aux forces de sécurité d'adapter leur dispositif, dans un esprit de complémentarité et d'efficacité. Devant l'accroissement permanent de ses charges, la gendarmerie se trouve soumise à un double impératif : maintenir un maillage territorial dense, notamment en zone rurale, tout en renforçant sa présence dans des zones péri-urbaines en forte croissance et où la délinquance prend aujourd'hui de nouvelles formes.
Entre 1999 et 2001, 2100 sous-officiers auront été affectés dans ces zones, à raison de 700 par an. Il s'agit non seulement de fournir aux brigades existantes les moyens de remplir leurs missions, mais aussi de créer des unités spécialisées pour faire face à des besoins nouveaux. Ainsi, la mise en place progressive, depuis 1997, de 39 brigades de prévention de la délinquance juvénile sur l'ensemble du territoire national prend en compte l'évolution préoccupante de la délinquance des mineurs, la réponse à ce problème ne pouvant évidemment se limiter à la seule répression.
Considéré comme prioritaire du fait de son étendue, de sa population et de l'activité des forces de sécurité qui y participent, le département de l'Isère a bénéficié d'un effort très important. Depuis deux ans, quatre unités ont été créées, qui concourent à la sécurité de nos concitoyens dans des domaines différents : l'insécurité routière, avec la création d'un peloton d'autoroute à VIF ; la police judiciaire, avec la brigade de recherche de LA MURE ; la délinquance des mineurs, avec l'installation d'une brigade de prévention de la délinquance juvénile à l'ISLE D'ABEAU ; et enfin la surveillance et l'intervention, avec la création du PSIG de VIZILLE, dont je rappelle qu'elle a été rendue possible par les mesures prises en février dernier, visant à la fois à accroître la sécurité et à alléger la charge de travail des petites brigades rurales.
A ces créations s'est ajouté un renforcement des effectifs du groupement de gendarmerie départementale, avec l'arrivée de 65 sous-officiers en 1999 et 58 en 2000. Enfin, un escadron de gendarmerie mobile a été fidélisé pour partie sur l'agglomération grenobloise et sur la ville nouvelle de l'ISLE D'ABEAU.
Ce renforcement des effectifs devra se poursuivre. Dans des brigades comme celles-ci, le ratio habituel d'un gendarme pour mille habitants devra être abaissé, en raison de la nature de la délinquance. Nous sommes en train de réfléchir au bon niveau à donner à ce ratio, et j'espère que des brigades de ce type verront dans l'avenir leurs effectifs augmenter.
J'ajoute que ce redéploiement de la gendarmerie en faveur des zones péri-urbaines ne remet aucunement en cause la densité de son maillage territorial. En 2001, 3700 volontaires supplémentaires (soit plus de la moitié des postes de volontaires crées dans les armées) seront affectés à la gendarmerie, et remplaceront dans les zones rurales les gendarmes appelés à renforcer les brigades des zones plus sensibles. Le maillage territorial de la gendarmerie, garantie de sécurité pour l'ensemble de nos concitoyens, est donc durablement assuré.
Ce renforcement sensible des moyens mis au service de la sécurité de la population s'accompagne d'une implication de tous les acteurs de la sécurité, qui développent entre eux concertation et partenariats. La mobilisation des collectivités locales en faveur de la modernisation du parc immobilier de la gendarmerie en est une parfaite illustration.
C'est aussi cet esprit de concertation qui préside à l'élaboration des contrats locaux de sécurité. Il s'agit là d'une démarche partenariale qui s'inscrit désormais dans la pratique quotidienne. Je me réjouis de voir que la gendarmerie s'est fortement impliquée dans cette démarche : au niveau national, 122 CLS ont été signés, tant en ZGN qu'en zone mixte, et 141 sont en cours d'élaboration.
Le département de l'Isère est là encore en pointe, puisque quatre CLS ont déjà été signés, et que deux autres sont en préparation. Je salue cette volonté commune des collectivités locales, des autorités judiciaires, administratives et de la gendarmerie d'explorer la voie du partenariat pour contenir puis maîtrises les problèmes d'insécurité.
Du fait de sa déconcentration, de son insertion sociale, de sa pratique du travail interservices et interministériel, la gendarmerie dispose d'atouts importants pour tenir toute sa place dans la mise en uvre d'une politique moderne de sécurité. Dans une société en perpétuelle évolution, elle doit toutefois s'adapter en permanence et transposer ses savoir faire traditionnels dans le nouveau contexte. Sans rien perdre de ses caractéristiques propres, sans tomber dans le piège de la confusion des genres, la gendarmerie s'ouvre au partenariat et travaille en pleine synergie avec ses partenaires.
L'inauguration de la brigade de Chasse sur Rhône prend place dans un ambitieux projet d'évolution et d'adaptation de la gendarmerie. Je ne doute pas que cette unité, renforcée et bénéficiant désormais d'une infrastructure immobilière parfaitement adaptée, saura encore mieux répondre aux attentes de la population en matière de sécurité.
(Source http://www.defense.gouv.fr, le 9 octobre 2000)
Monsieur le président du Conseil Général,
Mesdames, Messieurs les élus,
Mesdames, Messieurs,
C'est pour moi une grande satisfaction de venir inaugurer aujourd'hui la nouvelle caserne de gendarmerie de Chasse sur Rhône. Il s'agit là d'un moment important, à la fois pour cette région et pour l'ensemble de cette institution. Avec la création de cette nouvelle brigade, la gendarmerie réaffirme sa présence auprès de la population, renforce son intégration dans le tissu social et répond aux nouvelles nécessités opérationnelles. Mais elle ne peut le faire qu'en partenariat avec tous les acteurs concernés par la sécurité, et en particulier les collectivités locales, qui jouent un rôle essentiel dans la modernisation des infrastructures immobilières de la gendarmerie.
Je suis d'autant plus heureux de cette inauguration que j'attache la plus grande importance à la gestion du parc immobilier de la gendarmerie et à la conduite de nouveaux projets dans ce domaine.
Le logement en caserne est un élément essentiel de la vie de la brigade. C'est lui qui rend effectif le principe de disponibilité résultant du statut militaire des gendarmes, et qui lui donne ainsi toute sa signification. Parce qu'ils vivent sur place, les gendarmes peuvent donner une grande souplesse à l'organisation du service, ce qui permet à chaque brigade d'être réactive en permanence.
Le logement détermine donc directement les conditions de travail des gendarmes, mais aussi leurs conditions de vie. C'est pourquoi l'effort d'adaptation et de rénovation du parc immobilier occupe une place importante dans les mesures que j'ai annoncées au CFMG de février dernier. Aussi bien les crédits d'investissement que les crédits de fonctionnement et d'entretien ont été augmentés de façon significative, et permettront une amélioration sensible du cadre dans lequel vivent et travaillent les gendarmes.
L'aboutissement du projet immobilier de Chasse sur Rhône est l'illustration de cet effort. Il met aussi en évidence la qualité des liens qui unissent une administration et les collectivités locales dans le domaine de la sécurité. La gendarmerie est nationale, mais elle est aussi profondément déconcentrée. Son action est tout entière tournée vers les préoccupations locales, les attentes de la population et de ses représentants. Il est dans la nature des choses que le signe fort de la présence de l'Etat que constitue la brigade de gendarmerie soit le produit d'une coopération étroite entre celui-ci et les collectivités.
A cet égard, la conduite du dossier de la brigade que nous inaugurons aujourd'hui est particulièrement exemplaire. Les élus locaux, regroupés au sein du Syndicat intercommunal pour la construction de la gendarmerie de Chasse sur Rhône [SICOGEC] ont donné une impulsion déterminante, dont nous pouvons aujourd'hui constater les effets.
Cette modernisation du parc immobilier de la gendarmerie s'inscrit dans le cadre de la politique de sécurité intérieure du gouvernement. La gendarmerie en est un acteur essentiel, en évoluant dans ses structures comme dans ses méthodes.
Les mutations de la société et l'évolution de la délinquance commandent en effet aux forces de sécurité d'adapter leur dispositif, dans un esprit de complémentarité et d'efficacité. Devant l'accroissement permanent de ses charges, la gendarmerie se trouve soumise à un double impératif : maintenir un maillage territorial dense, notamment en zone rurale, tout en renforçant sa présence dans des zones péri-urbaines en forte croissance et où la délinquance prend aujourd'hui de nouvelles formes.
Entre 1999 et 2001, 2100 sous-officiers auront été affectés dans ces zones, à raison de 700 par an. Il s'agit non seulement de fournir aux brigades existantes les moyens de remplir leurs missions, mais aussi de créer des unités spécialisées pour faire face à des besoins nouveaux. Ainsi, la mise en place progressive, depuis 1997, de 39 brigades de prévention de la délinquance juvénile sur l'ensemble du territoire national prend en compte l'évolution préoccupante de la délinquance des mineurs, la réponse à ce problème ne pouvant évidemment se limiter à la seule répression.
Considéré comme prioritaire du fait de son étendue, de sa population et de l'activité des forces de sécurité qui y participent, le département de l'Isère a bénéficié d'un effort très important. Depuis deux ans, quatre unités ont été créées, qui concourent à la sécurité de nos concitoyens dans des domaines différents : l'insécurité routière, avec la création d'un peloton d'autoroute à VIF ; la police judiciaire, avec la brigade de recherche de LA MURE ; la délinquance des mineurs, avec l'installation d'une brigade de prévention de la délinquance juvénile à l'ISLE D'ABEAU ; et enfin la surveillance et l'intervention, avec la création du PSIG de VIZILLE, dont je rappelle qu'elle a été rendue possible par les mesures prises en février dernier, visant à la fois à accroître la sécurité et à alléger la charge de travail des petites brigades rurales.
A ces créations s'est ajouté un renforcement des effectifs du groupement de gendarmerie départementale, avec l'arrivée de 65 sous-officiers en 1999 et 58 en 2000. Enfin, un escadron de gendarmerie mobile a été fidélisé pour partie sur l'agglomération grenobloise et sur la ville nouvelle de l'ISLE D'ABEAU.
Ce renforcement des effectifs devra se poursuivre. Dans des brigades comme celles-ci, le ratio habituel d'un gendarme pour mille habitants devra être abaissé, en raison de la nature de la délinquance. Nous sommes en train de réfléchir au bon niveau à donner à ce ratio, et j'espère que des brigades de ce type verront dans l'avenir leurs effectifs augmenter.
J'ajoute que ce redéploiement de la gendarmerie en faveur des zones péri-urbaines ne remet aucunement en cause la densité de son maillage territorial. En 2001, 3700 volontaires supplémentaires (soit plus de la moitié des postes de volontaires crées dans les armées) seront affectés à la gendarmerie, et remplaceront dans les zones rurales les gendarmes appelés à renforcer les brigades des zones plus sensibles. Le maillage territorial de la gendarmerie, garantie de sécurité pour l'ensemble de nos concitoyens, est donc durablement assuré.
Ce renforcement sensible des moyens mis au service de la sécurité de la population s'accompagne d'une implication de tous les acteurs de la sécurité, qui développent entre eux concertation et partenariats. La mobilisation des collectivités locales en faveur de la modernisation du parc immobilier de la gendarmerie en est une parfaite illustration.
C'est aussi cet esprit de concertation qui préside à l'élaboration des contrats locaux de sécurité. Il s'agit là d'une démarche partenariale qui s'inscrit désormais dans la pratique quotidienne. Je me réjouis de voir que la gendarmerie s'est fortement impliquée dans cette démarche : au niveau national, 122 CLS ont été signés, tant en ZGN qu'en zone mixte, et 141 sont en cours d'élaboration.
Le département de l'Isère est là encore en pointe, puisque quatre CLS ont déjà été signés, et que deux autres sont en préparation. Je salue cette volonté commune des collectivités locales, des autorités judiciaires, administratives et de la gendarmerie d'explorer la voie du partenariat pour contenir puis maîtrises les problèmes d'insécurité.
Du fait de sa déconcentration, de son insertion sociale, de sa pratique du travail interservices et interministériel, la gendarmerie dispose d'atouts importants pour tenir toute sa place dans la mise en uvre d'une politique moderne de sécurité. Dans une société en perpétuelle évolution, elle doit toutefois s'adapter en permanence et transposer ses savoir faire traditionnels dans le nouveau contexte. Sans rien perdre de ses caractéristiques propres, sans tomber dans le piège de la confusion des genres, la gendarmerie s'ouvre au partenariat et travaille en pleine synergie avec ses partenaires.
L'inauguration de la brigade de Chasse sur Rhône prend place dans un ambitieux projet d'évolution et d'adaptation de la gendarmerie. Je ne doute pas que cette unité, renforcée et bénéficiant désormais d'une infrastructure immobilière parfaitement adaptée, saura encore mieux répondre aux attentes de la population en matière de sécurité.
(Source http://www.defense.gouv.fr, le 9 octobre 2000)